Après Honda, Ducati et KTM, voici Jack Miller sur le point de courir au guidon d’une Yamaha. Arrivé très tôt dans la catégorie reine, l’Australien a aujourd’hui dix ans de bagages et une pluralité d’expérience qui lui permettent de porter un jugement précis sur ce qu’il pilote. Et après un hiver dédié aux tests de la M1, il ne montre aucun signe d’inquiétude, loin de là.
“Chaque fois que je vais courir, je suis excité de toute façon !”, sourit-il à la veille des premiers essais du GP de Thaïlande. “Mais je dirais que je suis plus optimiste. Après le premier shakedown de la moto, maintenant que je l’ai comprise et que j’ai appris à la connaître, je me sens plus optimiste que je l’aurais été il y a trois ou quatre mois. Les tests se sont très bien passés, tout le programme a très bien fonctionné et on a passé en revue ce dont on avait besoin. Évidemment, on travaille encore, mais ça nous donne des fondations solides sur lesquelles commencer à bâtir.”
Son expérience de travail auprès de différentes marques, et notamment dans un rôle de pilote d’usine avec les deux derniers constructeurs qu’il a pu connaître, permet à Miller d’être ouvert aux méthodes de Yamaha, qu’il découvre. “Ce sont des systèmes différents mais, au final, l’objectif est toujours le même. Il y a toujours des manières de travailler différentes. J’apprécie vraiment ma position actuelle”, assure-t-il.
Se sent-il un pilote d’usine à parti entière, tout en courant pour le team Pramac ? “Pratiquement, oui, c’est identique. En termes de pièces, d’éléments à tester, tout”, promet l’Australien, qui voit Yamaha opérer avec des méthodes qui ne sont ni totalement européennes, ni totalement japonaises, mais “un peu des deux”. “Je pense qu’ils prennent le meilleur des deux. C’est appréciable”, souligne-t-il.
Ils ont toutes les pièces du puzzle, maintenant ils ont juste besoin de temps pour les assembler. On chasse des dixièmes, pas des secondes.
Et l’Australien d’en dire un peu plus sur la manière dont Yamaha implique Pramac dans le développement : “Ils ont complètement ouvert un nouveau chapitre, on peut dire que la structure est ouverte. On a structurellement suivi tout le programme de test. Il a pu m’arriver de tester un châssis qui est ensuite passé dans les mains de tous les autres pilotes pour essayer de recueillir des infos auprès de tout le monde et les aider à franchir la prochaine étape. Je pense qu’ils suivent la bonne voie et ils montrent toute leur implication pour essayer d’améliorer le projet et leur position.”
Que manque-t-il pour franchir cette prochaine étape qui ramènera Yamaha à l’avant ? “Le temps, c’est tout. Ils ont toutes les pièces du puzzle, maintenant ils ont juste besoin de temps pour les assembler. On chasse des dixièmes, pas des secondes. C’est à la fois très proche et très loin, ces derniers dixièmes sont les plus durs à trouver.”
Jack Miller s’est senti pleinement impliqué dans les essais hivernaux.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Le meilleur test team pour soutenir le développement
Dans l’ensemble de ce processus entrepris par Yamaha pour retrouver les plus hauts rangs du MotoGP, Jack Miller incarne, avec son coéquipier Miguel Oliveira, les efforts notables fournis pour faire de l’équipe satellite un véritable partenaire. Mais le groupe de pilotes s’enrichit également d’un test team repensé, qui peut s’appuyer sur deux nouveaux venus : Andrea Dovizioso et Augusto Fernández, venus en renfort alors que Cal Crutchlow continue de soigner une main blessée.
“Ils ont une équipe fantastique pour faire les tests et nous faire parvenir des choses. Je dirais que c’est probablement l’un des meilleurs test teams ici par rapport à la richesse de connaissances de Dovi et aussi à la jeunesse et la gentillesse d’Augusto. Je crois qu’Augusto pense ne pas en avoir fini ici et que ce rôle en tant que pilote essayeur est sa manière de revenir dans le jeu, alors il essaye de donner tout ce qu’il a.”
“On a donc ces deux pilotes qui travaillent ensemble et ça accélère le projet aussi. Alors ils cochent toutes les bonnes cases et font tout ce qu’il faut. C’est juste une question de temps, il faut tout réunir et ils reviendront là où ils méritent d’être”, conclut Jack Miller en confiance.
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Léna Buffa
MotoGP
Jack Miller
Pramac Racing
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