Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Marc Márquez a vécu une entame de week-end sans véritable difficulté au Balaton Park. Large leader en EL1, situation à laquelle il s’attendait en raison de sa capacité à vite prendre ses repères, il a vu ses concurrents se rapprocher dans l’après-midi, avec à la clé la deuxième place, à six petits millièmes de Pedro Acosta.
Au moment de faire un bilan de sa journée, Márquez a plus été interrogé sur ses impressions de ce nouveau circuit au calendrier que sur ses sensations, que l’on imagine assez bonnes puisqu’il a été performant dans toutes les conditions.
Le plateau redoutait un circuit tortueux, lent et difficile pour les dépassements. Le leader du championnat a confirmé ces caractéristiques, mais il a déjà appris à les apprécier. Elles pourraient mener à un GP de Hongrie différent pour lui, avec un peu plus de prudence.
Hier, tu disais que ce circuit n’avait pas beaucoup de secrets. En as-tu découvert avec une MotoGP ?
Pas beaucoup ! Dans les chronos, j’ai vu qu’il n’y avait qu’une seconde entre le premier et le 17e. Ça veut dire qu’il y a une seule trajectoire, qu’il faut être précis et essayer d’être concentré, de faire au mieux, naturellement, mais il n’y a qu’une trajectoire. On ne peut pas faire des choses différentes mais c’est un circuit où quand on a les références, les bonnes références, on prend du plaisir.

Doubler ne sera pas simple au Balaton Park.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Les dépassements seront-ils difficiles sur ce circuit ?
D’un côté, ça parait facile de doubler, parce qu’il y a beaucoup de freinage, mais de l’autre, on peut facilement faire une grosse erreur. Cela veut dire générer un accrochage ou juste essayer de doubler quelqu’un et perdre l’avant. Ça peut arriver dans les courses, surtout parce que les freinages sont en mettant toute la force [de freinage], ce qui fait que c’est difficile. Au final, on n’a pas l’aspiration pour se rapprocher des autres pilotes au freinage, donc ce sera dur de doubler.
[On peut faire] un blockpass… si on peut arrêter la moto ! C’est assez difficile de bien freiner la moto, surtout dans cette chicane.”
Dans ce contexte, est-ce inquiétant que des pilotes agressifs comme Acosta et Aldeguer soient dans le rythme ?
Pour le moment, on est là au niveau du rythme, mais au final, mon objectif est d’être en première ligne, puis de comprendre en course. Évidemment, je vais essayer de gagner mais s’ils sont plus rapides que moi, ou agressifs, il faudra évaluer le niveau de risque que je veux prendre.
Est-ce que cela donnera une course spectaculaire ?
Je pense que comme on l’a vu pendant les essais, beaucoup de pilotes manquent un virage, manquent un freinage, et en course, je pense que tout le monde sera prudent, surtout dans les premiers tours, parce que ces freinages sont [piégeurs]. Il y a toujours un, deux ou trois pilotes, ou même moi, qui veulent en doubler un ou deux au freinage. C’est là que ça devient dangereux, mais avec l’adrénaline, ça peut arriver. Mais le circuit est sûr, c’est le plus important.
Anticipes-tu des difficultés avec les pressions, surtout s’il faut laisser passer un pilote puis le doubler ?
Non. Je ne pense pas. C’est toujours un problème mais en Autriche, ça l’était aussi et au final, on était là. Quand c’est un gros circuit, avec l’aspiration, on a l’avantage et le désavantage de la pression […]. Ici, on n’a pas de longue ligne droite, on a juste cet avantage derrière quelqu’un.

Marc Márquez apprécie le Balaton Park.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Penses-tu toujours qu’il est intéressant d’avoir des circuits différents ?
Oui. Évidemment, en EL1 je n’ai pas pris du plaisir parce que c’était super serré, tout arrivait super vite, c’était comme un circuit de karting. Puis on s’y habitue et ça reste une moto sur un circuit. Un circuit plus lent, mais avec un tracé différent et il faut qu’on s’adapte. C’est intéressant parce qu’avec les ingénieurs, on peut adapter les réglages à ce tracé différent.
Le circuit est-il sûr ?
Je me sens en sécurité. Le seul problème, qui est arrivé sur d’autres circuits, est que si on tombe tard au premier virage, on arrive dans le deuxième. Mais on a des virages similaires dans le calendrier. On sait que c’est un problème.
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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud |