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La prolongation de Morbidelli chez VR46 attendue “dans les prochains jours”

Après avoir étudié le marché et notamment eu de brèves discussions avec Pedro Acosta, VR46 a pris la décision de conserver Franco Morbidelli aux côtés de Fabio Di Giannantonio la saison prochaine. Dès le mois de juillet, la marque assurait ainsi vouloir prolonger l’aventure avec l’Italien.
Au Balaton Park, il a été demandé à Morbidelli s’il avait des nouvelles sur son avenir. “Oui. Mais ils m’ont dit que ce n’était pas encore le moment pour en parler”, a-t-il répondu, donnant par la même occasion un indice clair sur sa prolongation, sans pouvoir apporter une confirmation formelle : “J’aimerais en parler mais pour le moment, je ne peux pas.” 
Morbidelli s’est montré un peu plus loquace auprès de la presse italienne : “J’ai renouvelé mon contrat… mais demandez à Uccio la confirmation et les détails.”
Sky Sport, qui diffuse le MotoGP en Italie, est ainsi allé à la rencontre d’Alessio “Uccio” Salucci, qui a confirmé une prolongation décidée sur le principe mais pas encore actée. “Franco est fantastique”, a déclaré le patron de VR46 en MotoGP. “Il est non seulement l’un de nos pilotes, mais aussi notre responsable de la communication !”
“C’est vrai : il n’y a pas encore de papier signé, mais la poignée de main était suffisante. Nous rendrons la prolongation de son contrat officielle dans les prochains jours.”
Encore des repères à prendre
Membre de longue date de la VR46 Riders Academy, Franco Morbidelli va ainsi rester dans un environnement familier… mais dont il prend le temps à découvrir certaines subtilités. Cette saison, il a été le seul pilote de la grille à conserver exactement la même moto que l’an dernier, à savoir la Ducati version 2024, mais il a changé d’équipe, en passant de Pramac à VR46.
“70% de nos premières courses ensemble, on a eu du mal le vendredi, pour différentes raisons”, expliquait Morbidelli au Mugello, citant surtout les GP de Grande-Bretagne et d’Aragón parmi les plus difficiles sur ce point. Selon lui, ces difficultés étaient la conséquence d’un manque de fluidité dans le travail avec son entourage technique : “Je pense que ça vient du fait qu’on ne se connaît pas bien [l’équipe et moi]. Le team est totalement nouveau [pour moi] et on ne se connaît pas vraiment.”

Franco Morbidelli
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“On se connaît, mais travailler ensemble c’est différent. […] On commence à voir qu’on a un problème qui se prolonge un petit peu et qui concerne les vendredis, mais on arrive toujours à rebondir, à bien travailler et à obtenir de bonnes performances le samedi et le dimanche, c’est ce qui compte. Mais il est certain que faire de meilleurs vendredis nous aiderait encore plus à avoir de meilleurs samedis et dimanches.”
Deux courses plus tard, au Sachsenring, Morbidelli a confirmé devoir encore s’adapter aux méthodes de VR46 : “Changer d’équipe est de toute façon un gros changement. Même si la moto est la même, il faut s’adapter à différentes méthodes de travail, différentes approches des courses, à des personnes différentes, des philosophies différentes. Beaucoup de choses sont différentes.”
“C’est l’un des éléments auxquels j’ai dû le plus m’adapter cette année puisque la moto est plus ou moins la même que l’an dernier. Mais les gens qui travaillent autour, tout le monde, sont différents. C’est ce à quoi j’ai dû le plus m’habituer et c’est une chose qui peut avoir une influence sur les performances parce que les méthodes de travail peuvent être différentes.”
“Si le pilote ne s’adapte pas bien à la façon de travailler de sa nouvelle équipe, ça peut être un problème. Heureusement, ça n’a pas été le cas pour nous. C’est juste différent pendant les week-ends. On débute un peu plus lentement le vendredi, puis on fait mieux, on fait de gros progrès le samedi, et encore des progrès le dimanche. Je n’ai pas eu de mal à m’adapter à ma nouvelle équipe, ça a juste pris un peu de temps et demandé un peu d’expérience.”
Avec Francesco Corghi et Léna Buffa
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MotoGP, Franco Morbidelli accuse : « Rossi est le meilleur, Marquez a aidé Lorenzo à gagner le titre en 2015 »

Franco Morbidelli, pilote Ducati VR46 en MotoGP, s’est exprimé sur la rivalité Rossi/Marquez… et ça risque de faire du bruit.
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MotoGP, Dani Pedrosa décortique Marquez, Acosta, Martin et Bagnaia : le professeur donne sa leçon

Le pilote d’essai KTM et commentateur Dani Pedrosa offre son regard sur la domination de Marc Marquez et les difficultés de ses rivaux.
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Pourquoi Yamaha ne doit pas améliorer que sa moto

Après des mois à hésiter entre Miguel Oliveira, Jack Miller et la moitié de la grille Moto2 pour la deuxième place chez Pramac, Yamaha annoncera dans les prochains jours la prolongation de Miller dans son équipe satellite, aux côtés du débutant Toprak Razgatlioglu, ce que Motorsport.com annonçait dès dimanche. Comme pour toute décision de la sorte, les avis seront variés et seul le temps permettra de savoir si ce choix était le bon.
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Pour certains, conserver l’Australien a du sens pour le projet tel qu’il est aujourd’hui : son expérience pourrait aider à tirer le potentiel du V4, destiné à redonner à la marque le rythme perdu ces dernières années et à la replacer dans la lutte pour des victoires et – à terme – pour des championnats. Pour d’autres, cette prolongation s’oppose à l’idée de ce qui est considéré comme un “junior team” destiné à permettre à de jeunes talents de faire leurs preuves.
Mais même sans entrer dans ce débat par nature subjectif, une chose est claire : le processus qui a mené au choix du pilote pour la dernière M1 disponible aurait pu être mieux géré. Lorsque Miller sera confirmé, il aura atteint son objectif en prolongeant sa carrière en MotoGP d’un an, mais à en juger par ses commentaires il y a une semaine, quand il attendait encore une réponse de Yamaha, l’idée de rester chez Pramac semblait lointaine.
“J’ai été plus que patient. Si on me veut, on me veut, si on ne me veut pas, on ne me veut pas, c’est aussi clair que ça”, lâchait Miller, ne percevant pas véritablement une volonté de Yamaha de le conserver : “Plus le temps avance, en effet, c’est ce que je sens, absolument, plus on entend de noms sur la liste…”

Jack Miller
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Quelques heures plus tard, Miller entrait dans le motorhome de Yamaha au Balaton Park, accompagné par son manager, Aki Ajo. Interrogés sur la nature de leurs échanges, les dirigeants de Yamaha ont expliqué que Miller était “venu présenter ses excuses pour ses propos devant la presse”.
Une réponse étonnante, alors que la frustration de l’un des pilotes les plus populaires de la grille était compréhensible, et que ses commentaires, certes directs, n’avaient rien d’offensant. De plus, pourquoi présenter des excuses s’il était sur le point de partir en WorldSBK, comme il le sous-entendait ?
Après plusieurs conversations avec des sources proches du dossier, Motorsport.com a compris que Miller garderait sa place en 2026. En public, l’intéressé affichera surement son plus beau sourire mais en privé, il aura peut-être l’impression de n’être qu’un second choix.
Oliveira dans l’attente, Moreira a préféré filer chez Honda
Son coéquipier actuel, Miguel Oliveira, a de quoi être encore moins satisfait puisqu’il attend encore une réponse formelle – c’est en tout cas ce qu’assure son entourage. Son cas est particulièrement cruel, son contrat devant initialement couvrir la saison 2026.
Mais l’accord comprend une clause de performance : si Oliveira était le moins bien placé des quatre pilotes Yamaha à une certaine date – fixée avant la pause estivale – le constructeur n’était pas contraint de le conserver pour une deuxième année. C’est précisément ce qui s’est passé, en partie à cause des quatre courses manquées par le Portugais en raison d’une blessure.

Diogo Moreira
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Cela fait longtemps que l’on sait que Yamaha tentait de séduire Diogo Moreira, qui impressionne en Moto2, tout en flirtant aussi avec Manuel González. Avant la trêve estivale, le Brésilien apparaissait comme le favori pour épauler Razgatlioglu en 2026, afin de former un duo de débutants, et ses liens avec Yamaha Brésil, qui lui fournit des motos d’entraînement, apparaissaient comme un avantage.
À la lutte pour le titre Moto2 avec González et Arón Canet– avec actuellement 31 points de retard sur le premier et six sur le second – Moreira attendait une décision d’Iwata. Finalement, Honda est passé à l’offensive et s’est assuré ses services. Même si rien n’était signé à son arrivée au Balaton Park, Diogo Moreira a décidé de s’associer à Honda, qui lui offre un contrat de trois ans, avec une première année d’adaptation chez LCR mais avec un statut de pilote d’usine.
Quartararo, le vrai pilote à convaincre
Après ces événements, Paolo Pevesio, grand responsable de Yamaha en compétition, a confirmé la wild-card d’Augusto Fernández à Misano pour que le pilote d’essais effectue une première course avec le tant attendu V4. Cette annonce retentissante était inhabituelle pour une marque habituée au secret : elle se voulait très médiatique, en insistant sur les efforts investis dans le projet, au Japon comme en Italie.
Et pour cause : la capacité de Yamaha à conserver Fabio Quartararo pourrait dépendre directement des performances de ce moteur. Car décevoir Miller, Oliveira, Moreira et González – sur qui Yamaha garde un œil pour 2027 – est une chose, mais perdre Quartararo serait une autre histoire.
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MotoGP, Miguel Oliveira en mode survie : Aprilia ouvre la porte au Portugais, Yamaha le lâche pour 2026

Le pilote portugais Miguel Oliveira ne sera pas sur la grille du MotoGP avec une Yamaha la saison prochaine.
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Q2 manquée pour 0″000 et soucis en course : Binder a souffert en Hongrie

Brad Binder n’a pas réussi à exploiter aussi bien la KTM que les autres représentants de la marque au Balaton Park. Vendredi, pendant que Pedro Acosta signait le meilleur temps et que chez Tech3, Enea Bastianini et Pol Espargaró assuraient aussi leur place en Q2, le Sud-Africain ne signait qu’un modeste 15e temps qui allait conditionner tout son week-end.
“J’ai été vraiment lent toute la journée mais j’ai réussi à trouver un peu de rythme vers la fin”, expliquait alors Binder. “Je suis un peu mieux sorti des virages. Mais c’est comme si c’était humide dans le secteur 3, j’y suis très, très lent. Il faut que je comprenne ce que je fais là, je perds une demi-seconde rien que là. Ce qui est plutôt bon, c’est que quand je l’aurai trouvée, ça ne sera pas trop mauvais. C’est l’élément le plus positif de la journée.”
Contraint de passer par la Q1 après cette contre-performance, Brad Binder a signé un chrono suffisamment bon pour entrer en Q2… mais Fabio Di Giannantonio a réalisé exactement le même temps et lorsque cette situation se produit en MotoGP, c’est le deuxième meilleur chrono des deux pilotes qui est retenu. Di Giannantonio a ainsi pu entrer en Q2 et se qualifier en première ligne, alors que Binder est resté coincé en 13e position sur la grille du sprint.
“J’ai été malchanceux. Je sens que ça aurait pu un peu changer notre journée mais je sens qu’on a fait de très bons progrès. [Vendredi], j’étais nul, j’avais vraiment du mal, mais dans la matinée, il y a immédiatement eu un déclic et j’étais bien meilleur, bien plus rapide. J’ai failli passer [en Q2] et même en course, mon rythme était acceptable.”
Des problèmes dans les deux courses
Binder n’a pourtant pas pu profiter de ces progrès samedi. Si le pilote KTM se sentait “plus fluide” et en plus en confiance avec l’avant dans les changements de direction, un contact lors du premier tour du sprint l’a contraint à repasser par la voix des stands… et à perdre un tour.
“J’ai gagné quelques places dans le premier secteur, puis au secteur 3, à la dernière chicane, je ne sais pas si quelqu’un est passé à l’intérieur mais tout le groupe devant moi s’est arrêté sur le vibreur à droite, dans le changement de direction. J’ai freiné quand je m’en suis rendu compte et j’ai percuté l’arrière de quelqu’un, je ne suis pas certain de qui, et ça a arraché mon carénage.”
“Au début, il y avait juste un aileron détaché, il bougeait un peu donc je pouvais continuer, puis au deuxième tour, ça s’est ouvert, donc j’ai dû revenir dans la voie des stands, faire un changement de carénage et repartir.”

Brad Binder
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Seulement 18e du sprint, Binder a pu gagner des places en course principale. Il a déjà gagné deux positions sur la grille, avec la pénalité d’Álex Márquez et le souci de Fabio Di Giannantonio, et une de plus dans le premier tour : Pecco Bagnaia l’a doublé mais il a pris l’avantage sur Pol Espargaró et profité de la chute d’Enea Bastianini. Il était alors dixième.
Binder a ensuite bénéficié de la pénalité de Fabio Quartararo, de la chute de Fermín Aldeguer et du long-lap de Pecco Bagnaia pour prendre la septième place… malgré une KTM plus que rétive : “J’avais de gros mouvements de l’arrière au freinage et sur la grille. On s’est dit que ça venait juste du pneu, mais du premier tour jusqu’à la fin, j’ai eu beaucoup de rebonds quand je freinais fort dans les virages serrés.”
“Si je soulageais un peu l’arrière, ça commençait à rebondir. Je devais faire attention à ce qu’il ne se soulève pas parce que quand je le faisais, les rebonds faisaient que l’avant se bloquait et je tirais tout droit.”
Binder a confirmé que le problème ne venait pas de son pneu arrière : “C’était juste que ça rebondissait. Peut-être que l’embrayage ou quelque chose ne fonctionnait pas très bien. C’est sûr que c’était un peu bizarre mais c’est comme ça.”
Un “réveil” trop tardif
Après un vendredi manqué, des qualifications décevantes et des problèmes dans les deux courses, la septième place décrochée dimanche n’était “pas un mauvais résultat” selon Binder. Ce dernier aurait néanmoins “préféré mieux” et il est conscient qu’il a gâché son week-end dès les premiers essais.
“Une course vraiment, vraiment difficile mais tout bien considéré, je pense que j’ai fait du mieux possible et je sens qu’en un sens, il faut vraiment que je me qualifie mieux pour avoir de meilleurs résultats.”
“Samedi matin, je me suis réveillé”, a constaté Binder. “J’ai trouvé un peu de rythme, un peu de vitesse, et chaque séance a montré des progrès jusqu’à la fin, j’étais plus performant. Je pense qu’il faut voir le positif dans ce week-end et que je reste concentré avant Barcelone.”
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WSBK, Pol Espargaró en Pole chez BMW : le choc pour remplacer van der Mark en Superbike ?

L’avenir de Pol Espargaró se dessine en Superbike. Le pilote espagnol serait le grand favori pour le second guidon chez BMW.
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Moto2 Hongrie : Moreira premier rival de Gonzalez au championnat ? « Il faut continuer comme ça »

Diogo Moreira s’est offert une deuxième place brillante au Grand Prix de Hongrie, confirmant sa stature parmi les candidats au titre en Moto2.
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MotoGP, Hongrie J3, Miguel Oliveira (Yamaha/12) : « Je suis de retour dans les points »

Miguel Oliveira a encore connu un GP compliqué en Hongrie, mais est tout de même parvenu à terminer dans les points.
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Bagnaia a-t-il enfin entamé sa remontée après avoir “touché le fond” ?

Pecco Bagnaia a sans doute vécu en Hongrie le week-end le plus compliqué de sa saison, mais aussi celui qui pourrait bien représenter la première marche vers son retour. Alors que Marc Márquez raflait tout à nouveau, l’Italien était concentré sur un changement radical apporté à sa moto et qui a été à l’origine de sensations progressivement meilleures. Bien que modeste neuvième sous le drapeau à damier dimanche, il avait le sourire de celui qui sait au fond de lui qu’un cap a été passé.
Très enthousiaste après la course, il expliquait : “De toute ma vie, je n’ai jamais été content pour une neuvième place. Aujourd’hui, je ne suis évidemment pas satisfait du résultat, par contre mes sensations étaient bonnes, j’arrivais à pousser, à forcer les freinages et c’était bien de réussir à décider quelles trajectoires prendre. C’est quelque chose que je n’ai jamais réussi à faire depuis le début de l’année.”
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Ce qui a enfin provoqué ce déclic, c’est un gros changement apporté à la moto de l’Italien samedi. “Les modifications ont été globales, sur toute la moto. On parle de centimètres, donc c’est important”, a-t-il expliqué. “Au sprint, où l’on venait de faire le gros changement, j’avais déjà senti que ça pouvait être la bonne voie. Aujourd’hui, je suis convaincu que c’était la bonne chose à faire. En travaillant, on arrivera à être toujours plus forts.”
“À partir du moment où j’ai compris le potentiel, j’ai commencé à être plus rapide, donc c’est la bonne voie”, a ajouté Bagnaia, avouant que c’est pour lui un “énorme” soulagement. Lointain 14e vendredi, 18e samedi matin en EL2, puis qualifié 15e, l’Italien était hors des points au sprint mais le travail des ingénieurs a fini par lui faire entrevoir la lumière au bout du tunnel. Il l’a finalement résumé de manière très directe : “Je dois dire qu’après avoir touché le fond ce week-end, c’est le premier signe d’une remontée.”
Dall’Igna : “Nous croyons en Pecco, et il le sait”
Alors, peut-on désormais dire que la saison de Bagnaia enfin connu le tournant tant attendu ? Comme son pilote, Gigi Dall’Igna s’est montré confiant dans la voie empruntée avec ce changement réalisé sur la moto #63. “À mon avis, il a fait une belle course. C’est dommage pour sa pénalité long-lap, sans quoi il aurait pu finir plus haut. Il est clair que ça n’est pas sa position, mais par rapport aux essais, il a fait un pas en avant important en course”, a déclaré le directeur général de Ducati Corse pour Sky Sport MotoGP.
Sa neuvième place tient en effet en partie de cette confiance arrivée progressivement pour le pilote, qui a admis avoir cherché à forcer car il se sentait “tellement bien”, avec pour conséquence une chicane coupée et un long-lap à effectuer. Mais l’essentiel est ailleurs, et Gigi Dall’Igna en est aussi conscient que son pilote, jusqu’ici en manque cruel de confiance.
“Ce qui est important, ce sont ses sensations. Nous avons effectué une modification sur les réglages qui est assez importante. Ensuite, nous en avions une autre que nous n’avons malheureusement pas réussi à essayer au warm-up [à cause d’un souci technique, ndlr] mais nous espérons avoir trouvé la bonne voie. Il s’agit seulement de lui permettre de trouver un peu de confiance avec cette moto pour qu’il arrive à faire ce qu’il sait fait, car nous savons qu’il est un grand champion et nous avons confiance en lui.”

Gigi Dall’lgna croit dans la voie empruntée.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Dans sa chronique sur LinkedIn, ce mercredi, Gigi Dall’Igna reprend : “Ce fut un week-end vraiment compliqué pour Bagnaia, depuis les essais jusqu’aux qualifications, puis au Grand Prix. Il n’y a eu qu’une seule note positive, mais elle était importante : ses sensations pendant la course grâce aux changements de réglages significatifs effectués après les qualifications.”
“Ce qui importe pour le moment, ce n’est pas le résultat de la course en lui-même, mais le feeling qu’il a retrouvé sur la moto. Les résultats ne viendront qu’après qu’il aura pleinement retrouvé la confiance nécessaire, ce qui implique également de s’habituer à faire des choses qui devraient être normales, mais que la configuration précédente ne lui permettait pas de faire. La prochaine étape sera donc importante pour confirmer la voie choisie : nous sommes impatients d’y être. Nous croyons en Pecco, et il le sait.”
C’est donc dans un état d’esprit radicalement différent que s’est conclu ce Grand Prix de Hongrie pour Pecco Bagnaia, avec l’espoir qu’il ne subisse pas de douche froide au moment de passer à la piste très différente de Barcelone. “C’est une piste sur laquelle j’ai toujours été compétitif, mais on verra car cette année, en général, les pistes offrant peu de grip m’ont plutôt mis en difficulté. Mais je suis convaincu qu’avec ces réglages j’arriverai à obtenir quelque chose de mieux”, veut croire le pilote.
Et à ceux qui s’étonnent qu’un tel changement n’intervienne que maintenant, pendant le 14e Grand Prix d’une saison si éprouvante pour lui, le double champion du monde MotoGP argumente : “Il faut être dans les conditions de ce week-end pour faire un changement drastique. Au final, les week-ends précédents, j’étais toujours troisième ou quatrième, on parlait de dixièmes [d’écart]. Quand les difficultés commencent à être [plus importantes] et qu’on parle de sept ou huit dixièmes… Ce week-end, je n’ai jamais été parmi les dix premiers. C’était important de le faire et c’était le bon moment pour le faire.”
Avec Matteo Nugnes
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WSBK, Jonathan Rea raccroche le cuir : Yamaha promet un dernier podium pour la légende vivante du Superbike

Après l’annonce de la retraite de Jonathan Rea, son équipe actuelle, Yamaha, a tenu à rendre hommage à la légende du Superbike.
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MotoGP, Pol Espargaró : « ce n’est pas normal de voir Pecco Bagnaia se battre contre moi. Ce n’est pas sa place »

Pol Espargaró, a réalisé une performance en Hongrie, en battant le double champion du monde Pecco Bagnaia et il en est presque gêné.
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Le Balaton, une opportunité pour Honda et une réussite pour Marini

Le GP de Hongrie a vu les Honda d’usine briller comme rarement. Luca Marini a décroché ses deux meilleurs résultats avec la marque, tant en sprint (quatrième) qu’en course principale. Joan Mir, quant à lui, a permis un double top 6 inédit pour son équipe dans le format sprint, avant cependant de partir à la faute le dimanche. Malgré tout, les 21 points totalisés représentent le meilleur score du team d’usine du HRC depuis que les deux hommes sont associés.
“Ça a été un week-end très solide”, se réjouit Marini au micro du site officiel du MotoGP. “Je me suis senti à l’aise dès les premiers essais sur ce qui était une nouvelle piste. Je savais que ça pourrait être une bonne opportunité pour nous, alors j’ai essayé de travailler très dur dès le début et d’améliorer mon pilotage sur la moto.”
“On a beaucoup progressé tous ensemble ce week-end, on a fait les bons changements sur les réglages et je me suis senti très à l’aise sur la moto. Avec de bonnes qualifications et un bon départ, tout est plus facile, donc ça a vraiment été un bon week-end.”
Aux yeux de Luca Marini, les spécificités du Balaton Park ont joué en faveur de la RC213V, notamment le fait que la piste offre une très bonne adhérence. “Notre moto fonctionne bien ici, et étant donné que c’est une nouvelle piste, personne n’a de données et il est donc un peu plus facile d’être compétitif. À Barcelone, ce sera dur”, anticipe-t-il déjà.

Luca Marini a saisi sa chance lors des deux départs.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

En attendant, l’Italien s’est qualifié neuvième, puis il s’est illustré dans ses départs avant de faire preuve d’une belle résistance, en partie aidée par l’étroitesse d’une piste offrant peu d’opportunités de dépassements, mais pas seulement.
“Évidemment, on a eu un peu de chance dans le premier virage”, admettait-il après sa quatrième place samedi, “mais j’ai vu que Fabio [Quartararo] freinait trop tard alors j’ai essayé de trouver le bon endroit où passer pour tenter de dépasser beaucoup de pilotes. Ça a été positif. Je voulais vraiment monter sur le podium, alors j’ai essayé de dépasser Franky [Morbidelli], de lui mettre un peu la pression, mais il n’a fait aucune erreur et sur cette piste, si le pilote de devant pilote bien, c’est super difficile de dépasser.”
Dimanche, Marini était à nouveau aux portes du podium avant de se faire rattraper par un Jorge Martín très efficace en fin d’épreuve. Son top 5 reste une grande réussite à ses yeux, mais dans la lignée d’un week-end rondement mené.
“J’ai le sentiment que ce type de résultat aurait aussi pu intervenir par le passé, sur d’autres circuits, or je n’avais malheureusement pas pu aller directement en Q2. En passer par la Q1 fait que c’est toujours très difficile et quand on part derrière, il y a toujours moins d’opportunités d’obtenir de bons résultats. Cependant, ce week-end, tout a bien fonctionné. On a eu un peu de chance [samedi], puis [dimanche] j’ai simplement pris un bon départ et fait de bons dépassements sur une piste qui était pourtant difficile.”
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Moins de réussite pour Joan Mir
Joan Mir avait bien conscience lui aussi de l’opportunité qui s’offrait en Hongrie, néanmoins il est à la fois apparu moins chanceux que son coéquipier et a commis quelques erreurs coûteuses.
Après la course sprint, l’Espagnol se disait heureux de sa sixième place quoiqu’un peu sur sa faim : “Mon objectif ce week-end était d’essayer d’obtenir une certaine constance en termes de résultats, de toujours me maintenir autour de la cinquième, sixième ou septième place et je crois qu’on obtient désormais ces résultats de manière constante. Pour autant, je ne suis pas satisfait à 100% parce que j’ai fait une erreur dans le deuxième virage, j’ai élargi et ça m’a fait perdre deux places. Et puis, je n’ai pas pu dépasser Fermín [Aldeguer], c’était très dur.”
Mir a notamment expliqué s’être senti mal à l’aise avec le nouveau châssis qu’il a adopté ce week-end et que son coéquipier avait déjà adopté précédemment. “Luca a pris un très bon départ et ensuite il a gardé sa position. J’avais quelque chose de plus en réserve dans les premiers tours, mais quand j’ai vu que j’avais ce problème de châssis et en étant derrière lui, alors que j’avais freiné au même endroit, j’ai failli le percuter par derrière.”
“Alors, je me suis dit ‘OK, Joan, relax et essaye de finir la course !’. On était en bonne position et, quand j’ai élargi, j’ai vu aussi qu’on s’était détaché des autres alors je me suis dit qu’il valait peut-être mieux se satisfaire de cette sixième place ou bien essayer quelque chose de plus à la fin.”

Joan Mir repart avec une sixième place au sprint, avant une chute en course.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Dimanche, loin du bond fait par Marini à l’extinction des feux, Mir a fortement reculé dans le cœur du peloton, en proie à un souci d’embrayage. Après deux premiers tours qu’il a décrits comme ayant été “un véritable cauchemar”, il a fini par tomber.
“Au départ, j’ai perdu beaucoup de positions à cause d’un problème étrange avec l’embrayage, je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé. Et en étant ainsi à l’arrière, à cause de ce mauvais départ, je n’arrivais pas à bien stopper la moto et à faire monter le pneu arrière en température, j’avais beaucoup de mal. Ensuite, j’ai juste fait une erreur et perdu l’avant”, raconte-t-il.
“Je suis très déçu parce qu’on a gâché une opportunité”, regrette Joan Mir. “Aujourd’hui, on avait l’opportunité de faire quelque chose de plus. On est actuellement dans un bon moment, je me sens très bien avec la moto, je trouve qu’on progresse bien mais ça n’est évidemment pas la bonne manière de terminer une course. J’espère qu’on aura une autre chance à Barcelone.”
“Le potentiel de cette moto est de faire sixième ou septième en conditions normales. Et s’il se passe quelque chose devant on peut faire quelque chose de plus. Luca a fait un très bon week-end dans l’ensemble, alors c’est encourageant. Je suis déçu, évidemment, parce que d’un côté je me dis que je pouvais obtenir quelque chose de plus mais, de nos jours, il faut que tout soit à 100%, sans quoi on est complètement fichu. En tout cas, je suis content pour Luca.”
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