Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Cela fait des mois que Marc Márquez tente de minimiser son avantage sur la concurrence, mais l’Espagnol n’a pas véritablement pu se cacher au terme d’un nouveau week-end parfaitement maîtrisé au Balaton Park. Vainqueur pour la 14e fois consécutive – sept sprints puis sept courses principales – il a donné une impression de facilité rarement atteinte cette année.
Contrairement à samedi, le poleman n’a pourtant pas mené toute la course. Il a été doublé par Marco Bezzecchi au premier virage et l’a touché dans le deuxième, ce qui a également permis à Franco Morbidelli de le dépasser. Mais les deux hommes ne sont pas restés des obstacles très longtemps et Márquez a pu s’imposer, pour une fois sans pouvoir minimiser un avantage particulièrement criant… tout en restant prudent pour l’avenir.
“Je ne vais pas mentir, aujourd’hui c’était tranquille”, a confié Márquez au site officiel du MotoGP. “J’ai très bien roulé. On a vu que tout peut arriver dans les deux premiers virages mais après, je me suis calmé et j’ai juste essayé de bien chauffer mon pneu arrière parce que j’avais le medium. J’ai essayé de construire ma course et dès que j’ai mené, le rythme était bon, ça se passait bien en piste, j’étais sur les bonnes trajectoires.”
“C’était une bonne journée mais ce n’est pas normal. Ce n’est pas normal de gagner tous les week-ends, ce n’est pas normal de gagner toutes les courses sprint. On dirait que oui, mais ce n’est pas le cas. Un jour viendra où il faudra que je comprenne que quelqu’un soit plus rapide que nous, dans un sprint ou une course principale. Il vaudra mieux prendre une deuxième ou troisième place pour les points au championnat.”

Marc Márquez n’avait aucun concurrent au Balaton Park.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Reste que Márquez n’a pas de véritable rival en ce moment, en piste comme au championnat. Le succès de ce dimanche était-il son plus facile de l’année ? “Oui…”, a-t-il reconnu en conférence de presse, semblant presque en être désolé. “Je disais hier que c’était une course sprint tranquille, et à part dans ces deux premiers virages, dès que j’ai mené, je volais en piste. Cela m’a beaucoup aidé à rester concentré.”
“Aujourd’hui, tout fonctionnait de la meilleure façon possible. Mon pilotage convenait bien à cette piste. Depuis samedi matin, on a franchi un cap et j’ai juste piloté de mieux en mieux à chaque séance.”
La seule véritable frayeur a été le temps perdu dans le premier tour et le contact avec Bezzecchi : “On est arrivés au premier virage. J’ai freiné tard et j’ai pu ralentir la moto, mais après, je me suis dit ‘OK, je relâche les freins’ parce que je ne savais pas à quel point Bezzecchi était en maîtrise, et il y avait peut-être quelqu’un d’autre à l’intérieur. J’ai juste lâché les freins et j’ai tourné tard. Je savais que j’allais perdre la position mais j’ai préféré ne pas prendre ce risque.”
“Au virage 2, c’était de ma faute parce que celui qui est derrière doit toujours faire attention au pilote devant. Je ne m’attendais pas à ce qu’il ralentisse autant. J’ai pu freiner sur l’angle et il y a juste eu ce contact. J’ai essayé de plonger sur le vibreur, on a eu ce contact, on s’en est sortis mais c’était effrayant.”

Marc Márquez
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Márquez a ensuite déroulé sa course, d’abord en se préoccupant de mener son pneu arrière dans la fenêtre de température optimale, ensuite en s’attaquant aux deux pilotes devant lui. Il a avalé Morbidelli au cinquième tour puis a fondu sur Bezzecchi. L’Italien a pu répondre à ses deux premières attaques, pendant la huitième boucle, mais pas à la troisième, à l’entame du 11e tour.
“Comme je l’ai dit, aujourd’hui je volais”, a résumé un Márquez qui a ensuite fait cavalier seul. “Sur certains circuits, certains dimanches, on se bat contre la moto et les chronos ne viennent jamais, mais aujourd’hui, je volais et les chronos venaient. Dans le dernier tour, j’ai attaqué un peu plus, juste pour savoir où était la limite. J’ai encore fait un 1’37 donc le rythme était là.”
La domination de Marc Márquez en Hongrie lui permet de porter son avance sur son frère, Álex Márquez, à 175 points au championnat. Un déroulement favorable des événements pourrait lui offrir le titre dès Misano, dans seulement deux week-ends de course.
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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud |