Le GP d’Indonésie a rappelé à Álex Rins ses prouesses avec Suzuki

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Álex Rins a retrouvé en Indonésie un enthousiasme qu’on ne lui avait plus connu depuis bien longtemps. Jusqu’ici en grande difficulté avec la Yamaha, l’Espagnol s’est mêlé aux pilotes les plus rapides tout au long du week-end passé à Mandalika.

Dans le top 10 dès les premiers essais, il a obtenu ce qui est de loin sa meilleure qualification de l’année en décrochant la quatrième place sur la grille de départ, alors que depuis Assen il oscillait entre la 15e et la 20e position. Il n’a pas pu en profiter pendant le sprint, la faute à un contact avec Marc Márquez dès le premier tour. En revanche, il a saisi sa chance pour se montrer aux avant-postes pendant la course principale.

Sa dixième place finale cache en effet une parenthèse bien plus excitante, celle des quatre tours qu’il a passés en deuxième position, dans le dernier tiers de la course. Ses pneus tendres l’ont empêché d’en profiter plus longtemps et expliquent qu’il ait fortement reculé dans les cinq derniers tours, mais Rins avait au passage pris un shot d’adrénaline qui a mis un moment avant de retomber.

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Ce choix de partir avec une monte pneumatique 100% soft était assumé, avec pour but de bien exploiter les premiers tours en dépit du risque d’usure marquée de ces gommes. Et le pneu arrière a finalement duré plus longtemps que ce à quoi il s’attendait et cela l’a mené peu à peu vers cette deuxième place.

“On savait qu’avec le medium on allait avoir du mal dans les sept premiers tours, donc j’ai décidé de prendre le soft”, a-t-il expliqué au site officiel du MotoGP, dimanche. “J’ai vraiment géré le pneu parce qu’hier, au bout de dix tours, le pneu était fini. Aujourd’hui, j’ai pu le faire durer un peu plus, j’ai réussi à vraiment bien faire les 20 premiers tours, mais dès que je me suis retrouvé deuxième, j’ai commencé à avoir vraiment du mal avec les pneus. En tout cas, on a fait un très bon week-end et c’est une grande réussite pour moi.”

Il en ressort en effet une course dont Álex Rins a profité à fond. “Ça a été incroyable, ça faisait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir dans une course”, retenait-il au moment de s’exprimer face aux journalistes de la presse écrite. “C’est ma première course dans le groupe de tête depuis des années, vous n’imaginez même pas ce que ça fait !”

À huit tours de l'arrivée, Álex Rins était deuxième devant Pedro Acosta, Álex Márquez et Raúl Fernández.

À huit tours de l’arrivée, Álex Rins était deuxième devant Pedro Acosta, Álex Márquez et Raúl Fernández.

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Ça a été un très bon week-end, je garde ça. Il est vrai qu’à un moment donné, je me suis vu sur le podium mais le groupe était très gros. Quand je me suis retrouvé deuxième, j’ai essayé d’attaquer un peu parce que j’ai vu que Pedro [Acosta] avait du mal à revenir, en particulier dans le deuxième secteur, mais les pneus avaient déjà commencé à dire que ça suffisait.”

Le résultat final importe assez peu au pilote Yamaha : “Franchement, je m’en fiche de faire dixième ! [rires] Ça a vraiment été un très bon week-end pour moi. Depuis vendredi, je me suis senti fort, compétitif. On a fait de très bonnes qualifs. C’est dommage que j’aie eu ce contact avec Marc dans le sprint, mais aujourd’hui, j’ai vraiment pris du plaisir dans la course.”

Une réponse à ceux qui ont cessé de croire en lui

Ce week-end en Indonésie a vu le niveau de performance de certains pilotes changer du tout au tout, dans un sens comme dans l’autre, et Álex Rins fait partie de ceux qui ont eu la chance de mieux s’exprimer à Mandalika qu’ailleurs. “Honnêtement, la moto est la même que sur la course précédente. Je pense que ça vient plus du circuit, qui nous a permis de nous exprimer un peu plus, et du fait que la moto s’est adaptée à nous sur cette piste plus qu’autre chose”, a-t-il décrypté.

Qu’il s’agisse d’une performance ponctuelle ou pas, l’Espagnol s’est en tout cas plu à retrouver des positions qui étaient les siennes il y a quelques années. “Je suis vraiment très heureux, pas tant pour la course mais pour le week-end, parce qu’il m’a rappelé un peu l’ancien temps, avec Suzuki. J’ai pris du plaisir. J’ai assez bien piloté, j’ai défendu ma position, dépassé. On a fait un super week-end.”

C’est dur quand les gens ne vous font plus confiance.

Au-delà du résultat brut, Rins ressort donc avec un week-end qui le motive et qui a été à ses yeux une preuve de ce qu’il reste capable de faire. “Ni moi, ni personne dans mon équipe n’avons cessé de croire en moi durant tout ce temps. Il y a des gens dont ça a été le cas, beaucoup, mais c’est à nous de leur montrer qu’ils se trompent”, s’est-il chargé de souligner dimanche.

Une semaine après un Joan Mir faisant de son premier podium avec Honda une réponse ferme aux haters, Álex Rins était sur la même longueur d’ondes : “En quelque sorte, oui. C’est dur quand les gens ne vous font plus confiance. Et le fait d’être là, de se battre, d’attaquer, c’est très satisfaisant.”

“Ça n’est qu’un week-end et on va voir ce que va donner la suite”, a-t-il ajouté. “Maintenant on va en Australie. On verra comment ça se passe là-bas, mais je vais essayer de donner le meilleur de moi-même.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa
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