Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
À 60 ans, Günther Steiner se lance dans une nouvelle aventure. Celui qui a déjà connu mille vies en sports mécaniques s’apprête à découvrir un championnat qu’il ne connaît guère, le MotoGP, en rachetant l’équipe Tech3 et en en devenant le PDG à partir de 2026.
Deux ans après son départ de la Formule 1, lorsqu’il a été remplacé à la tête de Haas, l’Italien se dit excité de se confronter ainsi à la nouveauté, en dépit de tout ce qu’il sait devoir apprendre. Pourquoi n’a-t-il pas choisi d’embrasser un autre projet en F1 ? “Avant tout, je dois dire que c’est quelque chose que j’ai toujours envisagé mais sans avoir le temps. Et puis, c’était intéressant. Je pense que la Formule 1 est à un stade où… Je l’ai fait, j’y suis resté assez longtemps, alors je fais quelque chose de nouveau. J’apprécie les nouveaux challenges”, explique-t-il.
“La Formule 1, c’est fantastique, mais ça n’est pas la seule chose que l’on puisse faire en sports mécaniques. J’ai toujours aimé les défis dans ma vie et faire quelque chose de nouveau”, ajoute Günther Steiner, dont le parcours a en effet déjà connu bien d’autres expériences, dont certaines l’ont mené hors de sa zone de confort.
Lui qui avait débuté comme mécanicien et ingénieur en rallye, qui fut autrefois directeur technique chez M-Sport avant de rejoindre la Formule 1 au début des années 2000, il a expérimenté plusieurs postes à la direction de Jaguar, Red Bull Racing et bien sûr Haas, dont il a été le directeur d’équipe pendant une décennie. Mais il ne s’y est pas limité, puisqu’il a même tenté l’aventure NASCAR, déjà sans se laisser impressionner par son manque de connaissances du secteur.
“Je pense que mon plus gros challenge est d’apprendre aussi vite que possible ce qui se passe ici. Nous abordons cela avec humilité. Nous savons qu’il y a ici beaucoup de bonnes personnes”, anticipe-t-il au moment d’officialiser son arrivée en MotoGP. Mais, à ses yeux, il est trop temps pour véritablement définir quel sera l’aspect le plus complexe pour lui.
“Quand je fais quelque chose de nouveau, j’ai d’abord besoin d’apprendre avant de connaître quels seront mes défis. Je ne peux pas dire quel sera mon plus gros défi, car je ne le sais pas encore. Mon plus challenge est d’apprendre et de voir quel sera mon plus gros challenge. Ça paraître peut-être un peu confus, mais ça ne sera pas la première fois que je suis confus aux yeux des gens !”

Günther Steiner prend la suite d’Hervé Poncharal à la tête de Tech3.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
“Au final, c’est ce que je dois faire. J’ai beaucoup appris quand je suis parti aux États-Unis pour diriger une équipe NASCAR – je n’y connaissais rien du tout, mais j’y suis allé et j’ai dit que pendant les six premiers mois, je voulais juste apprendre. J’ai l’avantage ici, d’avoir Hervé à nos côtés en tant que consultant. J’espère que ça me prendra moins de six ou huit mois, mais je me laisse quand même du temps.”
“Pas une mission impossible” selon Poncharal
Günther Steiner sera le PDG de Tech3 à partir de l’année prochaine, accompagné dans cette nouvelle aventure par Richard Coleman, son associé depuis dix ans, qui prendra le rôle de team principal. Impliqué dans la préparation de ce projet, depuis un an et demi, celui-ci insiste également sur l’humilité qui les anime.
“Nous sommes très excités par cette opportunité, mais nous l’abordons aussi avec une énorme dose d’humilité”, promet le Britannique. “Günther l’a dit, nous avons beaucoup à apprendre, nous ne venons pas de la moto et nous en sommes extérieurs pour le moment, mais l’année prochaine sera une année de transition sous de nombreux aspects, notamment le changement de règlement pour 2027. J’espère que l’année prochaine à pareille époque, nous serons plus des insiders que des outsiders. Nous sommes en tout cas très excités par ce qui nous attend.”
Hervé Poncharal s’est montré très confiant quant à la solidité du projet lancé par les deux hommes, et la justesse de leur approche en dépit de leur méconnaissance du MotoGP. “Je n’ai aucun doute”, assure le créateur de Tech3, qui passera la main à la fin de la saison tout en restant consultant. “Günther et Richard sont des personnes intelligentes. Ils connaissent les sports mécaniques. Au final, si vous avez la passion, si vous aimez les gens et le sport, si vous êtes ouvert au fait d’écouter, ça n’est pas une mission impossible. Ils ont tout ce qu’il faut pour avoir du succès, alors je n’ai aucun doute.”
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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |