Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
On ne l’y reprendra pas. À plusieurs reprises cette année, Pecco Bagnaia a terminé un week-end de course en sentant qu’il avait potentiellement trouvé la solution à ses problèmes. En Hongrie, il était même reparti reboosté comme jamais, au point d’être arrivé à Barcelone convaincu que, cette fois, il avait bel et bien entamé sa remontée. Il avait touché le fond et enfin trouvé la clé qui allait tout changer…
Les premiers essais du week-end catalan n’en ont été que plus difficiles à digérer. Relégué au-delà des 20 premiers vendredi, puis 17e des EL2, il a décroché ce qui est sa plus faible qualification à la régulière en prenant la 21e place sur la grille – il lui est arrivé, il y a trois ans, de partir 25e mais après avoir manqué les qualifications. Au sprint, pas de miracle, Bagnaia s’est classé 14e, à 14 secondes et demie de son coéquipier, vainqueur pour la énième fois.
Alors en bouclant une journée bien plus convaincante dimanche, le pilote italien a donc tenu à rester extrêmement prudent. “Franchement, je ne veux pas refaire comme au Balaton. J’étais arrivé à ici en étant convaincu de pouvoir être compétitif. Je vais prendre un peu de recul et attendre Misano pour voir ce que je peux faire”, a-t-il prévenu, gardant pour lui le fait qu’il compte sur la meilleure adhérence offerte par son circuit maison pour se montrer plus fringant.
Dimanche, à Barcelone, Bagnaia a en tout cas montré un autre visage par rapport aux deux jours précédents. Cinquième du warm-up, il a surtout opéré une belle remontée pendant la course. Un excellent départ lui a d’emblée fait gagner neuf places, puis il a profité de l’accrochage entre Franco Morbidelli et Marco Bezzecchi pour gagner deux positions supplémentaires. Par la suite, il allait parvenir à dépasser Fabio Di Giannantonio et à se rapprocher de Fabio Quartararo, mais sans trouver l’ouverture sur le Français, son pneu arrière ayant souffert de cette première dizaine de tours à l’attaque.
Finalement septième, soit deux rangs plus haut qu’au Balaton Park, Pecco Bagnaia a dressé le bilan de sa journée avec le sourire mais sans trop s’avancer sur les conclusions à en tirer. “Au Balaton, j’étais assez satisfait, même si je n’étais évidemment pas content de mon résultat. Aujourd’hui, je ne suis pas satisfait à 100% de mon résultat, mais en partant 21e je ne pouvais pas imaginer plus”, a-t-il observé.
“Jusqu’à la mi-course, j’étais content parce que je roulais très bien. J’avais réussi à bien récupérer et à rattraper Quartararo, mais à partir de là j’ai commencé à marquer un peu le pas. J’ai un peu payé le fait d’avoir plus sollicité le pneu arrière pour remonter. Dans les trois ou quatre derniers tours, j’étais vraiment en difficulté à l’arrière, je n’arrivais plus à accélérer.”

Pecco Bagnaia gardera-t-il son sourire à Misano ?
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
“Donc, tout compte fait, septième c’est un très bon résultat en étant parti 21e”, a ajouté Bagnaia, qui a fini la course de dimanche à 16 secondes du vainqueur alors qu’elle comptait le double de tours du sprint. “Il faut essayer de repartir au moins d’aujourd’hui, du warm-up, car on a réussi à trouver quelque chose qui m’a apporté ce petit grip en plus et qui m’a aidé à être plus compétitif.”
Samedi, Gigi Dall’Igna laissait entendre qu’il y avait une part de mental dans les difficultés extrêmes du pilote italien. Pecco Bagnaia, lui, s’en tient à la technique et continue à chercher une solution pour se sentir mieux sur la Ducati. Sur ce qu’il appelle “la magie du dimanche”, il n’a pas voulu trop en dire. “Il y a eu un changement de bras oscillant, qui m’a sûrement aidé un minimum. Il y a aussi eu le réservoir de la course longue, qui m’a aidé au niveau du grip. Mais je ne vais pas entrer dans les détails”, a-t-il fait savoir.
“Il faut peu de choses pour avoir le minimum de sensations en plus qui font la différence. Toute l’année on a parlé de ce qui sont vraiment des détails, des petites choses qui aident à se sentir un peu mieux, et donc à être plus rapide. On se sentant un peu mieux en entrée, on arrive à exploiter plus de vitesse et à être plus rapide sur tout le reste de la piste. Ce sont de petites choses.”
La grande question est maintenant de savoir s’il parviendra à poursuivre sur cette lancée lorsqu’il reprendra la piste vendredi, à Misano. “Je me sens plus ou moins comme le dimanche au Balaton”, a-t-il indiqué. “J’aimerais vraiment arriver à Misano avec ce genre de vitesse et de compétitivité et voir si j’arrive à être aux avant-postes, mais dès vendredi. Fait quelque chose comme aujourd’hui, où j’ai fait cinquième au warm-up et septième en course. Repartir de là, sans passer par la Q1 ni être exclu de la Q2. Un week-end normal.”
En attendant, il reste troisième du championnat derrière les frères Márquez, un rang plus qu’honorable au vu des grandes difficultés qu’il rencontre depuis le lancement de cette saison et de résultats plutôt modestes (sept podiums en GP dont une victoire, ainsi que cinq troisièmes places en course sprint). “J’ai appris l’année dernière que le plus important est de finir les courses. Même si on n’a pas obtenu des résultats fantastiques, je suis quand même troisième du championnat. Il faut continuer comme ça”, a-t-il conclu.
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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |