Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Quand d’autres profitent de cette partie finale du championnat pour capitaliser sur le niveau atteint à force d’améliorations apportées à leur machine et à leur pilotage tout au long de la saison, Johann Zarco est aujourd’hui lancé dans la quête minutieuse d’une confiance qui s’est étiolée.
Le vainqueur du GP de France, bien qu’étant toujours le premier homme du clan Honda au championnat, a reculé dans la hiérarchie à mesure que ses sensations se sont dégradées. L’arrivée des évolutions ayant permis aux pilotes de l’équipe d’usine de faire un bond de performances notable ne lui a pas apporté le soulagement espéré, et il a même eu le sentiment de régresser.
Toujours très analytique, y compris dans ses rencontres avec les médias, Zarco n’a rien caché de ses difficultés, pestant week-end après week-end contre des sensations en déclin entre les premiers essais d’un Grand Prix et le moment d’affronter la course. Il a très vite compris que cette confiance était à la fois le cœur du problème et la solution qu’il devait trouver, avouant avoir “créé des sensations négatives” ensuite très difficiles à gommer.
Zarco a un temps oscillé entre la moto dotée des évolutions et le modèle précédent, quoiqu’équipé d’un nouveau moteur, puis il a fini par écarter les mises à jour en Australie pour mieux les retrouver en Malaisie, avec cette fois de nouveaux réglages. La confiance a suivi, dès la première journée d’essais, et avec elle un véritable soulagement pour le pilote.
La suite du week-end s’est néanmoins révélée moins idyllique, et notamment la course longue durant laquelle le Français a souffert d’une forte dégradation, imputable à un pilotage qui ne reste “pas très naturel”. La conclusion qu’il a pu tirer de ce week-end est donc mitigée. Oui, il y a du mieux et la confiance revient, néanmoins il reste un travail à mener, sur les réglages comme sur le pilotage, pour que les effets en soient notables à tout moment.
“Ce week-end, j’ai retrouvé une certaine confiance. C’est très important, parce que je perdais en confiance et avec cette moto, ce n’est pas fun quand on perd en confiance”, expliquait-il en quittant la Malaisie, dimanche.
Johann Zarco cherche à revenir au niveau des pilotes de l’équipe d’usine Honda.
Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
“J’espère que je vais trouver cette petite zone de réglages sur la moto pour mieux apprécier le pilotage parce que je vois que la façon dont je pilote n’est pas très naturelle. Je peux attaquer, je peux essayer de faire de bonnes qualifications, mais quand le pilotage n’est pas très naturel, alors une fois que le pneu s’use, on peut avoir ce genre de situation où l’on se bat avec la moto, plus qu’on la contrôle. Je suis un peu déçu par rapport à ça, mais je pense que dans l’ensemble, je dois repasser par ces étapes pour retrouver de bons résultats à l’avenir.”
Il faut vraiment que j’ouvre mon esprit à une autre façon de régler la moto.
“Avant la course, j’ai dit à l’équipe que la situation chez Honda est clairement bien meilleure qu’il y a un an et que, si j’arrive à bien piloter cette moto, le top 5 est là. Mais je sens que je ne pilote pas de la bonne façon”, poursuivait le pilote LCR Honda.
“Actuellement, j’essaie de résister dans ce moment très dur, et le podium de Mir démontre que la moto peut être dans le top 5. [Pendant le sprint], il se sentait très bien et [en course principale], il a confirmé qu’il était de nouveau rapide. J’étais derrière lui et j’ai été très impressionné. Il a son propre pilotage et, avec ce package totalement nouveau, il se sent très bien.”
“Moi, je dois trouver une solution avec ce nouveau package. Je n’ai pas pu beaucoup travailler dessus pour le moment. Mes réglages de base avec Honda, on a essayé de les faire marcher pendant quelques courses sur ce nouveau package, et on dirait que ça ne fonctionne pas. Donc il faut vraiment que j’ouvre mon esprit à une autre façon de régler la moto, et peut-être que je réadapte mon pilotage pour utiliser les performances de cette nouvelle moto, qui sont là.”
Avec Vincent Lalanne-Sicaud
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |
