Bagnaia : “Nerveux ? Ça ne me correspond pas”

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Avec un regard extérieur, on pourrait se dire que la troisième place de Pecco Bagnaia au sprint argentin, un résultat identique à ceux qu’il a décrochés lors des deux courses du premier Grand Prix, commence à ressembler à une gifle assénée par des frères Márquez indéboulonnables des deux premières positions. Pourtant, le vice-champion du monde en titre oppose ce soir une certaine sérénité aux rumeurs de nervosité qui courent à son sujet.

“Franchement, non”, répond-il lorsqu’il lui est demandé frontalement s’il est aussi nerveux qu’on veut bien le dire. “J’ai lu beaucoup, beaucoup de choses à mon sujet et au sujet de ma place dans l’équipe. Je m’en fiche, franchement ! Je fais que ce j’ai toujours fait. Ça n’est que la deuxième manche du championnat, j’ai terminé les trois courses troisième, je sais que je dois m’améliorer et je sais où je dois le faire. En me montrant patient, je vais revenir, je le sais.”

“Nerveux, c’est quelque chose qui ne me correspond pas”, ajoute Bagnaia. Est-il inquiet alors ? “Si on était déjà à la septième ou huitième course, oui, mais là je sais que j’ai beaucoup de temps pour revenir.”

“Le plus important, c’est que ça n’est pas une de mes pistes. Avant même de commencer la saison, je savais déjà que les trois premières courses ne seraient pas bonnes pour moi, donc en sachant ça, je sais que je dois me montrer patient, prendre ce que je peux prendre, et essayer d’attaquer quand ce sera le moment.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : la course sprint du GP d’Argentine

Une 3e place plus satisfaisante qu’en Thaïlande

Ce qui permet à Pecco Bagnaia de boucler cette journée avec le sourire, c’est que sa troisième place du jour a, selon lui, plus de valeur que celles de Buriram, qui découlaient d’une série de problèmes. “Elle a une saveur un peu meilleure que la troisième place en Thaïlande, parce que c’était une piste qui me convenait mieux. Ça n’est pas le cas de celle-ci, j’ai toujours des difficultés ici, et depuis le début du week-end on a progressé pas à pas”, explique-t-il.

“Je peux donc être un peu plus satisfait qu’en Thaïlande, néanmoins ça n’est pas ce que je veux. Avec calme, on se rapproche d’eux mais j’ai encore besoin de quelque chose de plus. Sur cette piste, par exemple, il y a deux virages où je perds deux dixièmes sur Álex et sur Marc, qui sont les virages 6 et 11”, décrit l’Italien. “Ils font du meilleur boulot dans certaines entrées de virage et aussi dans les longs virages dans lesquels on tient les gaz, comme le 6. Álex y est incroyable, et Marc l’est aussi dans le virage 11.”

“Par rapport à hier, je me suis beaucoup amélioré dans les secteurs 1 et 2, donc pour demain il faut faire un autre pas en avant”, poursuit Bagnaia. “J’ai encore besoin de quelque chose de plus en entrée de virage, parce que l’arrière glisse un peu trop et je perds un peu de temps dans cette phase-là. Ceci étant dit, on réduit l’écart et, petit à petit, on va y arriver.”

Pecco Bagnaia refuse de céder au stress.

Pecco Bagnaia refuse de céder au stress.

Photo de: Ducati Corse

Pour toutes ces raisons, le pilote Ducati ne juge pas sévèrement son résultat du jour : “Les prédictions pour la course me plaçaient sixième en termes de rythme, on a donc fait un petit pas en avant. Mais j’en ai besoin d’un autre et demain matin il sera vraiment essentiel de comprendre quelque chose de plus.”

“Je pense que pour demain je pourrai avoir quelque chose de plus, mais je ne sais pas si ça suffira à me battre avec eux car, pour le moment, ils font du meilleur boulot. Ils sont tout simplement plus rapides”, ajoute Pecco Bagnaia, qui s’en tient fermement à sa volonté d’engranger les points à sa portée lorsqu’il n’est pas en capacité de gagner.

“J’ai vu que dans la première partie de la course, j’étais un peu plus en contrôle. J’ai vu qu’Álex et Marc avaient beaucoup de mouvements sur leur moto, alors je peux peut-être exploiter ça pour être plus proche d’eux et tenter une attaque. Mais je ne veux pas prendre trop de risques, je veux arriver jusqu’à eux de façon sûre et ensuite essayer d’attaquer et d’être plus agressif.”

“Je pense que je suis assez fort mentalement”, ajoute l’Italien pour affirmer une nouvelle fois sa résistance à ces contre-performances. “Je connais mon potentiel et, en sachant cela, je pense que je pourrai me battre contre eux à partir du moment où je me sentirai bien avec la moto.”

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Léna Buffa

MotoGP

Pecco Bagnaia

Ducati Team

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