Bagnaia au plus bas : “Je n’accepterai jamais cette situation”

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Cette fois, il n’y a pas eu de miracle. Á nouveau en grande difficulté depuis hier, après l’éclaircie trompeuse de la Hongrie, Pecco Bagnaia est resté englué dans les profondeurs du classement ce samedi. Il s’est qualifié en 21e position, la plus faible qu’il ait occupée sur la grille depuis le GP du Portugal 2022, où il n’avait pas pris part aux qualifications. Les dix tours du sprint ne lui ont ensuite pas donné la moindre possibilité d’inverser la situation et il a terminé 14e, à 14 secondes et demie du vainqueur.

Sur le fond, il n’y a aucun changement pour le pilote Ducati, qui reste en très grande difficulté. Si l’amélioration de ses sensations au Balaton Park lui avait donné l’espoir, finalement faussé, qu’il pouvait commencer à voir la lumière au bout du tunnel, il se confronte finalement à ce qu’il craignait le plus à Barcelone, du fait du manque d’adhérence de la piste.

“J’ai du mal, comme ça a été le cas toute la saison. Ici, je m’y attendais et ça été comme je le pensais. Je rêvais d’une progression comme celle du Balaton, mais dès hier ça a été difficile”, explique Pecco Bagnaia, dont les difficultés restent concentrées sur la phase d’entrée dans les virages, avec en conséquence un niveau de compétitivité anormalement bas.

“Ce qui est difficile à accepter, c’est que j’ai du mal et je prends de gros risques de chute en finissant mon pneu arrière partout, en roulant à une seconde et demie au tour… C’est très étrange. Aujourd’hui, j’ai failli tomber peut-être sept fois, alors que l’année dernière, en étant beaucoup plus rapide, je n’avais jamais eu ce genre de risques”, constate-t-il, impuissant.

Lire aussi :

“On dirait un disque rayé”

Après le changement radical apporté à sa moto en Hongrie, Bagnaia a utilisé ce week-end ce même set-up ainsi qu’un autre, calqué sur le Grand Prix de l’an dernier, qu’il avait remporté. C’est cette solution qu’il a privilégiée aujourd’hui, mais avec des performances excessivement éloignées de celles de la saison dernière.

Interrogé sur la manière dont il se projette compte tenu de la rudesse de ce qu’il traverse, Bagnaia explique : “Honnêtement, j’aborde les séances les unes après les autres. Je suis quelqu’un qui a des rêves et j’espère chaque fois me sentir mieux. Je n’accepterai jamais cette situation tant que ça n’est pas terminé. Tant que j’ai une chance, j’essaierai toujours. Je ne laisserai jamais tomber, je ne suis pas ce genre de personne. J’essaye tout le temps de faire le maximum, on l’essaye tous.”

Pecco Bagnaia s'est retrouvé à l'arrière du peloton dans le sprint de Barcelone.

Pecco Bagnaia s’est retrouvé à l’arrière du peloton dans le sprint de Barcelone.

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Actuellement, c’est plutôt difficile de dire qu’on a fait le maximum, étant donné que j’ai terminé 14e, je n’ai dépassé que [Álex] Rins et Aleix [Espargaró], c’est tout. Il est certain que je suis capable de faire quelque chose de mieux, puisque mes sensations avec cette moto ne sont pas les meilleures. Ça n’est pas possible non plus que je fasse 21e en qualifs et 14e en course.”

S’il refuse de baisser les bras, Pecco Bagnaia admet néanmoins être lui-même lassé par cette situation dont il ne parvient pas à sortir. “La vérité, c’est que j’en ai marre aussi de venir tout le temps ici [répéter la même chose]. On dirait un disque rayé. Je ne sais même plus quoi dire”, admet-il en s’adressant aux journalistes, comme il le fait quatre fois par week-end.

Il a insisté sur le besoin pour lui de ne pas se laisser perturber par d’autres pensées parasites et a coupé court aux questions répétitives sur son état d’esprit. “Aujourd’hui, c’était comme ça. Je pense à demain, l’objectif sera de réussir à faire un top 10. Pour le moment, c’est le maximum qu’on puisse viser en termes de résultats. Tout autre discours et tout autre pensée sont inutiles, et à l’heure actuelle je n’ai pas besoin de ça. Je dois juste penser à piloter, et c’est tout.”

“C’est le moment dans lequel il faut qu’on soit aussi proches que possible pour essayer de résoudre ça. On aura une autre opportunité demain et on va essayer d’obtenir un bon résultat.”

Lire aussi :

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa
Retour en haut