Nom de l’auteur/autrice :Vincent Lalanne-Sicaud

Moto GP

Face aux rumeurs, KTM affirme avoir prolongé avec Red Bull

Depuis quelques jours, des rumeurs annonçaient un possible divorce entre Red Bull et KTM, les deux plus célèbres entreprises autrichiennes impliquées en sports mécaniques. Une telle séparation serait une très mauvaise nouvelle pour le constructeur, qui sort péniblement des difficultés financières rencontrées depuis un an.
Red Bull est un sponsor important de KTM, dans toutes les catégories, mais aussi un partenaire technique puisque la marque a accès aux outils et au personnel de Red Bull Technology pour son développement aérodynamique.
Red Bull aurait eu la volonté de renouer avec Honda, dont il a été sponsor jusqu’en 2023, et même si une telle association reste possible, un divorce avec KTM n’est clairement pas au programme selon Pit Beirer. Le grand patron de KTM Motorsports a fait plus que démentir les rumeurs, puisqu’il a annoncé la prolongation de l’accord avec la boisson énergisante.
“Imaginer [une séparation] serait complètement fou”, a assuré Beirer au site officiel du MotoGP. “Nous avons même une bien meilleure nouvelle : il y a quelques jours, notre contrat avec eux a été renouvelé.”
“C’est le plus long partenariat, depuis 2003 en off-road, nous avons pu le faire perdurer sur circuit et après ce qu’il s’est passé l’hiver dernier, sans nos amis de Red Bull, nous n’aurions pas pu maintenir le projet en vie, à ce niveau, en continuant à être performants : une victoire au Dakar, des victoires en motocross et supercross, et de bonnes performances en MotoGP. Ce partenariat signifie bien plus qu’un contrat pour nous.”

Enea Bastianini
Photo de: KTM Images

“Je ne sais pas d’où sont sorties les rumeurs de cette semaine mais le contrat est renouvelé, nous sommes très heureux et nous ne parlons pas d’une année, de ceci ou de cela, c’est un partenariat à long terme. Nous voulons aborder la compétition avec nos amis de Fuschl et c’est une base très, très solide.”
“C’est plus important que jamais dans cette période difficile pour nous. Je remercie tout le monde chez Red Bull. Notre amitié est incroyable et nous voulons beaucoup plus de succès dans ce partenariat.”
Une relation à définir avec Tech3
Depuis cette année, les machines de Tech3 ont exactement la même livrée que celle de l’équipe officielle, en accordant donc une grande place à Red Bull. Ce dernier avait pourtant disparu des motos de l’équipe française de 2021 à 2023, avant de réapparaitre l’an passé. Le nouvel accord inclut-il Tech3 ?
“Ne me demandez pas trop de détails !”, a répondu Beirer. “Il y a une très bonne relation entre l’équipe d’usine et Red Bull. Il faut que tout le reste prenne forme parce qu’il y a beaucoup de rumeurs sur le fait que certaines personnes seraient intéressées par le rachat de l’équipe Tech3.”
Depuis plusieurs mois, Tech3 discute en effet avec Günther Steiner pour un potentiel rachat, qui est même bouclé selon nos informations, mais KTM n’a pas été informé d’une transaction pour le moment : “Il y a un intérêt de la part de plusieurs personnes et ils sont en contact avec nous, pour connaître notre disponibilité au niveau des motos”.

Hervé Poncharal et Pit Beirer.
Photo de: Alexander Trienitz

“Mais notre partenaire est Hervé, nous lui faisons confiance. Nous lui demandons de nous dire si quelque chose change et pour le moment, cette discussion n’est pas aboutie, nous regardons juste de près ce que fait Hervé mais sincèrement, j’espère que cela restera très stable.”
La priorité pour Beirer est de confirmer l’avenir de la marque en MotoGP, avant de songer à prolonger avec Tech3, ce qui n’était pas une certitude ces derniers mois.
“Pour le moment, nous accordons une grande confiance à Hervé [Poncharal] et son équipe Tech3. Il n’y a rien en discussion pour l’an prochain parce qu’il y a un contrat en cours entre Tech3 et nous. Il y a beaucoup de choses à faire avant, un nouveau contrat entre le constructeur et la Dorna, puis discuter avec notre équipe satellite. C’est ce qui nous attend. Pour le moment, il faut être performant, et avoir de bons partenaires pour le faire.”
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Tardozzi : “Nous espérons que Pecco aura la bonne attitude”

Ducati met les bouchées doubles pour aider Pecco Bagnaia. Après un Grand Prix d’Autriche au déroulement resté inexplicable, avec la perte de plusieurs positions en fin d’épreuve, la marque a multiplié les réunions techniques et cherché des solutions. En EL1 au Balaton Park, l’Italien a testé des changements au niveau de la fourche, dans l’espoir de retrouver de bonnes sensations sur l’avant.
“Nous avons eu beaucoup de réunions avec les ingénieurs”, a confirmé Davide Tardozzi, le patron de l’équipe Ducati officielle, au site du MotoGP. “Gigi [Dall’Igna] et les ingénieurs ont eu beaucoup de réunions ces derniers jours pour comprendre ce qu’il s’est passé, parce que ce n’est pas la position que Pecco mérite avec son talent et ses compétences.”
“Nous pensons que nous pouvons franchir un cap ici en Hongrie. Ce matin, il doit tester quelques nouveautés mais nous verrons ce qu’il pourra faire dans la deuxième séance.”
En plus de planifier des changements sur la moto, Ducati doit aussi prendre en charge le mental et le moral de Pecco Bagnaia. Ce dernier a semblé abattu après le Red Bull Ring, en évoquant des difficultés à conserver sa patience avant de rétropédaler jeudi, mettant ses propos sur le coup de la colère.
Pour Tardozzi, la priorité est de conserver un Bagnaia mobilisé : “Au final, il faut gérer son cerveau, parce que nous avons des soucis sur la moto, qui font qu’elle ne convient pas à son style de pilotage actuellement, [il perd] sa confiance. Il faut comprendre pourquoi et nous espérons que Pecco aura la bonne attitude pour nous laisser faire le nécessaire pour progresser.”

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

La situation est compliquée par le fait que Marc Márquez domine le championnat avec la version 2025 de la Ducati, qui pose pourtant des problèmes, de nature différente, aux deux autres pilotes qui en disposent, Pecco Bagnaia et Fabio Di Giannantonio. Faut-il en conclure que la GP25 n’a pas apporté d’amélioration par rapport à la GP24 ?
“En un sens, pour ces deux pilotes, oui, même si nous menons le championnat avec la 2025. Nous pensons que la moto est bonne mais elle n’est probablement pas parfaitement adaptée au style de pilotage des deux Italiens. Nous verrons parce que nous sommes confiants pour trouver la voie.”
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Márquez : “Même moi, je ne sais pas si j’ai de la marge”

Marc Márquez reste sur six sprints remportés consécutivement et sur six succès en course principale, une performance restée inédite depuis… sa propre domination en 2014. Sur tous les terrains, même quand ses premiers poursuivants au championnat sont en difficulté, l’Espagnol est au rendez-vous cette saison, et dégage même une impression de facilité.
“J’essaie toujours de trouver la meilleure stratégie pendant les week-ends ou pendant une course”, expliquait candidement Márquez après sa victoire au Red Bull Ring, sans véritablement savoir s’il pourrait hausser son rythme si ses rivaux le poussaient plus dans ses retranchements… ce qui confirme qu’il n’est pas à la limite : “Même moi, je ne sais pas si j’ai de la marge. Quand on est dans une bagarre, on peut donner ce petit plus mais on prend plus de risques.”
“Le fait est qu’actuellement, vu que j’ai la vitesse, toutes les stratégies fonctionnent mais je pense que la plupart des pilotes ne peuvent pas dire quand ils ont de la marge ou pas, parce que parfois, quand on a cette adrénaline dans les derniers tours, il se passe des choses magiques sur la moto.” 
Márquez est cependant prêt à accepter des moments où la magie n’opérera pas. Depuis plusieurs semaines, il se dit prêt à commencer à gérer son avance au championnat mais continue à empiler les victoires. Il assure néanmoins ne pas avoir la volonté de tout gagner, et prévient qu’il ne tentera pas le tout pour le tout si un succès lui paraît inaccessible.
“Ce sera le problème. Comprendre et accepter, certains samedis et certains dimanches, quand je ne serai pas le plus rapide en piste. On est sur une bonne lancée, les gens s’attendent à ce que je gagne tout mais c’est le MotoGP, ce n’est pas comme ça. Il faut être réaliste et dans certaines courses, on aura plus de mal. On verra. Pour le moment, on prend du plaisir et je pense que le Balaton sera aussi une bonne piste pour moi.” 
Dominateur mais réfléchi, le Márquez actuel est-il le meilleur que l’on ait vu ? “Une version différente !”, a préféré résumer le leader du championnat, interrogé par le site officiel du MotoGP, sans véritablement savoir s’il était plus fort lors de ses meilleures années avec Honda, une époque durant laquelle il était disposé à prendre plus de risques.
“En 2019 par exemple, c’était différent. Peut-être que j’étais plus agressif dans la façon de faire les time attacks, la façon d’être rapide immédiatement, mon approche des courses. Maintenant, je pilote différemment, je suis plus doux et j’essaie de plus utiliser mon expérience mais on ne sait jamais. Ce que je sais, c’est que j’ai la meilleure moto, la meilleure équipe, et que c’est à moi de gagner des courses et d’atteindre mon principal objectif, qui est le titre mondial.”
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Martín sent que Bezzecchi ne fait plus la différence qu’en qualifications

Jorge Martín a encore très peu de repères sur l’Aprilia, mais les deux week-ends disputés depuis son retour lui ont montré des signaux très positifs. Avec l’autre machine officielle, Marco Bezzecchi a joué le podium et le Madrilène estime que les différences de performances entre eux sont minimes, et se sont surtout faites en qualifications.
Le samedi au Red Bull Ring, ils étaient tous les deux en Q1, et Bezzecchi a réussi à passer en Q2 mais pas Martín, resté coincé dans la première partie. Leurs week-ends ont alors pris des trajectoires différentes puisque quand Bezzecchi se facilitait la tâche pour les courses avec la pole, Martín se retrouvait coincé dans le peloton.
Le champion en titre reste encouragé par les faibles différences avec son coéquipier. “Si on parle de l’Autriche, je pense que ce sont juste les qualifications”, a expliqué Martín. “Si on regarde les données, il y a peut-être un ou deux virages où il est plus rapide d’un dixième mais dans l’ensemble, si on regarde les données, on dirait le même pilote.”
“Cela me donne confiance parce que cela fait deux courses que je suis là, mais dans son approche du week-end, sa compréhension des endroits où attaquer ou pas, il fait mieux que pour moi.”
“Je ne connais pas encore la limite de la moto sur un tour. C’est impossible. C’est normal. Quand j’essaie d’attaquer, tout se complique, la moto bouge et ce n’est pas comme quand j’essaie d’être constant. Il me faut peut-être des réglages dans le time attack et des réglages pour la course, mais comme je l’ai déjà dit, c’est une question de temps avant de comprendre toutes ces petites choses.”

Jorge Martín
Photo de: Aprilia Racing

“Marco fait un bon travail, c’est fantastique. C’est très bien de le voir devant pour moi parce que c’est la seule façon d’y arriver. Si on est tous les deux 14e, c’est un désastre, mais heureusement il est devant et maintenant, mon objectif est de progresser et de me rapprocher de lui.”

J’ai voulu en faire trop, plus que nécessaire.

Au Red Bull Ring, Martín a probablement voulu franchir les étapes un peu trop vite. Grisé par sa remontée lors du sprint, il s’est montré ambitieux pour la course et l’a finalement payé, en dégringolant dans le classement et en chutant alors qu’il tentait d’en faire trop, sur une machine dont il peine encore à identifier les limites.
“Je pense que j’ai confiance. Il me manque un peu plus de familiarité avec la moto et l’avant. Je ne comprends pas vraiment parfois, parce que dimanche, c’était très difficile d’arrêter la moto en ligne droite, je ne pouvais pas freiner, je ne pouvais pas doubler. C’était vraiment dur.”
“Je pense que tout a commencé quand j’ai voulu en faire trop, plus que nécessaire. Samedi, je n’avais pas d’attentes. J’étais 16e puis j’ai doublé beaucoup de pilotes et pour moi, la course était super courte, je voulais plus de tours. Ensuite, je me suis dit ‘OK, j’ai le rythme du top 6 ou top 7 donc si je suis déjà huitième ou neuvième au premier tour, je pourrai doubler et je serai dans le top 5’. C’était ma mentalité. C’est pour ça que je suis parti comme ça, vraiment excité. J’en ai trop fait. C’est pour ça que tout a surchauffé, les pilotes m’ont doublé et c’était un gros souci.”

Jorge Martín
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Le deuxième problème est qu’en étant 14e, je suis passé de gagner des courses et faire des podiums les quatre dernières années, et quand on est là, c’est dur de se dire ‘OK, il faut finir la course et prendre de l’expérience’. À un moment, je me suis dit ‘Je vais doubler le gars de devant’ et c’est pour ça que je suis tombé.”
“Maintenant, il faut un peu comprendre ça et se dire ‘Jorge, c’est ta deuxième ou troisième course avec Aprilia, tu roules face aux meilleurs au monde, qui ont fait toute la saison’, et il faut que je prenne mon temps. Ça fait partie du processus. Je dois me concentrer sur moi, pas être 14e, cinquième ou sixième. Peu importe le résultat. Il faut que je me concentre sur ce dont j’ai besoin pour être rapide parce que c’est ce qui me préparera pour la saison prochaine, et pour essayer de gagner la saison prochaine.”
Le Grand Prix de Hongrie arrive à point nommé pour aider Jorge Martín dans cette démarche. Le Madrilène va découvrir le circuit, ce qui lui permettra de ne pas avoir l’esprit pollué par ses réflexes pris sur des Ducati lors de ses quatre premières saisons dans le championnat.
“Ce qui est important ici, c’est que je n’ai pas de références sur une autre moto. En Autriche, en EL1 je pilotais comme sur la Ducati, mais je n’ai pas une Ducati. Il faut que je comprenne les points forts et les points faibles de la moto, et que j’en profite. Je pense que venir ici, sans références, je vais juste essayer de rouler et de comprendre ce dont j’ai besoin pour être rapide sur l’Aprilia. Ça m’aidera à progresser et à réduire l’écart sur les leaders.”
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Miller prêt à quitter Yamaha : “J’ai été plus que patient”

L’ambiance n’est décidément pas au beau fixe chez Yamaha. Pendant que Fabio Quartararo déplore l’absence de progrès sur sa moto, Jack Miller semble quelque peu agacé par le manque d’égard du constructeur japonais à son endroit, et il se dirige de plus en plus vers le WorldSBK.
Yamaha est le seul décisionnaire pour les pilotes Pramac, et la marque a annoncé l’arrivée de Toprak Razgatlioglu la saison prochaine, faisant planer une menace sur Jack Miller et Miguel Oliveira. Le rapprochement entre Diogo Moreira, espoir du Moto2 courtisé par plusieurs marques, et Honda en vue d’une arrivée en MotoGP chez LCR semblait plaider en faveur de Miller, plus performant qu’Oliveira chez Pramac cette année.. mais il n’en est visiblement rien.
“Vous en savez autant que moi en ce moment, au sujet de leur stratégie et ce qu’ils envisagent”, a confié Miller ce jeudi au Balaton Park, face à l’absence d’avancées dans ses discussions avec Yamaha. “Mais j’ai des options et je me rapproche d’une autre option.”
Une option qui semble envoyer Miller en WorldSBK chez BMW, qui lui a fait une offre, ce qui lui ferait faire le chemin inverse de Razgatlioglu. Son avenir semble en tout cas passer par un nouveau championnat : “Clairement, il n’y a pas d’autre place disponible [en MotoGP].”
L’annonce de la titularisation de Razgatlioglu a été faite il y a plus de deux mois et depuis, Miller est contraint de patienter, sans réelle avancée dans les discussions, ce qui le pousse à agir pour son avenir. Il devrait se décider rapidement.
“J’ai une échéance, je ne vous la donnerai pas, mais personnellement, oui, j’ai une échéance. J’ai été plus que patient. Si on me veut, on me veut, si on ne me veut pas, on ne me veut pas, c’est aussi clair que ça.”

Jack Miller
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Par ces propos, Miller exprime le manque de désir du côté de Yamaha : “Plus le temps avance, en effet, c’est ce que je sens, absolument, plus on entend de noms sur la liste…”
“Je voulais développer un V4, travailler étroitement avec eux pour essayer de les aider. Je sens que j’ai beaucoup d’informations à donner, beaucoup de compétences à donner pour essayer de les aider. S’ils ne peuvent pas voir la valeur que ça a, je le comprendrai et j’avancerai vers quelque chose de différent.”
Avec Germán Garcia Casanova
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Márquez convaincu que Bagnaia “arrivera” à surmonter ses problèmes

Le duel attendu chez Ducati n’a pour le moment pas eu lieu. Dès son arrivée dans l’équipe officielle, Marc Márquez a eu l’avantage, pendant que Pecco Bagnaia éprouvait des difficultés à exploiter la GP25. Concernant la saison actuelle, un renversement de situation apparaît peu probable, mais Márquez est convaincu que Bagnaia parviendra à sortir de l’ornière dans laquelle il est actuellement piégé.
“Je pense que Pecco est suffisamment intelligent, et qu’il a suffisamment d’expérience, pour ‘absorber’ toutes ces choses”, a expliqué le leader du championnat. “C’est déjà un double champion du monde. Je ne pense pas [que comprendre la situation] s’agisse de son principal problème.”
“On est en MotoGP et sur une MotoGP, quand on manque de confiance, on commence à perdre 0″030 ou 0″040 à chaque freinage, mais à la fin du tour ça fait deux dixièmes. Il faut qu’il reprenne confiance en ce moment mais en même temps, on a vu qu’il était le plus rapide en piste le vendredi en Autriche. Pecco est Pecco et il y arrivera, tôt ou tard.”
“Pecco a donné deux titres à Ducati et il reste l’an prochain”, a ajouté Márquez face à la presse hispanique. “Il peut encore leur apporter beaucoup, mais quand un sportif entre dans une spirale où les choses ne fonctionnent pas, il perd en confiance. […] Pecco montre qu’il a la vitesse, il doit juste retrouver sa confiance. Cela m’est arrivé l’an dernier, quand j’ai dû me reconstruire.”

Marc Márquez et Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Márquez a traversé de grosses périodes de doute, qui ont atteint leur paroxysme en 2023, quand il n’était plus certain de pouvoir briller en MotoGP. Son départ de Honda, sa saison avec Gresini et surtout la découverte de la Ducati lui ont permis de retrouver le sommet. Mais s’il y a une expérience que Márquez ne connait pas, c’est celle d’être dominé par son coéquipier, comme l’est Bagnaia actuellement.
Interrogé sur la façon de sortir d’une telle situation, l’Espagnol a reconnu ne pas savoir comment aider celui avec qui il partage son garage : “Je ne peux pas répondre, sincèrement, parce que jusqu’à ce jour, j’ai toujours battu mes coéquipiers. Je ne connais pas cette expérience. C’est sûr que je la connaitrai à l’avenir parce que c’est un processus naturel, quelqu’un débarquera et me battra avec la même moto.”
“Je peux seulement dire que quand je suis arrivé en MotoGP, j’ai fait certaines erreurs le dimanche parce que Pedrosa était devant et que j’essayais de revenir sur lui. Il y a toujours une pression supplémentaire face à un coéquipier mais en même temps, c’est une motivation supplémentaire.”
Bagnaia a plusieurs fois estimé que la GP24 de la saison passée lui donnait de meilleures sensations tout en déplorant l’impossibilité de la tester à nouveau. Entre le moteur homologué pour un an et les deux carénages permis par saison, l’Italien dit même qu’un retour en arrière est impossible, mais depuis le printemps, Márquez assure pourtant l’inverse.
“Je vais répondre ce que je disais il y a trois ou quatre courses : les pilotes d’usine, si on veut la GP24, d’après ce que je comprends de la part de mes ingénieurs, on peut l’avoir”, a-t-il martelé ce jeudi, en continuant à minimiser les différences entre les deux machines. “On roule avec une spécification similaire.”
Avec Oriol Puigdemont
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Aleix Espargaró se blesse encore à vélo et déclare forfait en Hongrie

Les frères Espargaró ne seront finalement pas réunis en piste au Balaton Park. Alors que Pol Espargaró va rouler pour Tech3 pour remplacer Maverick Viñales, encore trop diminué par son épaule gauche, Aleix Espargaró devait faire équipe avec Johann Zarco chez LCR, sur la moto d’un Somkiat Chantra encore convalescent… mais il s’est de nouveau blessé.
Grand passionné de cyclisme, le Catalan a intégré l’équipe professionnelle Lidl Trek cette année et, lors de la première course à laquelle il a pris part, le Tour d’Autriche, il s’est blessé au niveau de la main. Il était suffisamment remis pour rouler au Balaton Park, jusqu’à une nouvelle chute lors de son entraînement en Andorre.
Espargaró a fait le déplacement vers la Hongrie, en partageant un avion avec son grand ami Jorge Martín, pour finalement déclarer forfait. “Malheureusement, Aleix a chuté à vélo il y a quelques jours”, a confirmé l’équipe LCR. “Même si cela semblait mineur dans un premier temps, il est arrivé sur le circuit avec une forte douleur au dos jeudi matin. Des examens ont révélé que sa vertèbre L3 était touchée. Il rentre à Barcelone pour passer des examens supplémentaires à l’Hôpital Universitaire Dexeus. En raison des circonstances, Somkiat Chantra ne sera pas remplacé ce week-end.”
La valse des remplaçants blessés
Les pilotes amenés à piloter la seconde Honda de l’équipe LCR font face à une spectaculaire série de blessures ces dernières semaines. Touché au ligament collatéral fibulaire du genou droit après une chute à motocross, Somkiat Chantra est sur la touche depuis le début du mois de juillet et n’a pas été remplacé au Sachsenring. Takaaki Nakagami a assuré l’intérim au Grand Prix de République tchèque, où il s’est blessé à son tour, une chute en course sprint ayant entraîné une déchirure du ligament croisé postérieur du genou droit.

Takaaki Nakagami n’a pas pu faire un week-end entier avant de se blesser.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Aleix Espargaró était déjà blessé et c’est Iker Lecuona, aligné par Honda en WorldSBK, qui devait prendre la suite après la pause estivale… mais il a lui aussi rejoint l’infirmerie lorsque son championnat s’est rendu au Balaton Park, avec une fracture du poignet, conséquence d’une chute. Faute de pilote suffisamment expérimenté, LCR a dû renoncer à aligner sa seconde moto en Autriche.
La valse des remplaçants eux-mêmes blessés devrait prendre fin puisque l’équipe compte aligner Somkiat Chantra au Grand Prix de Catalogne, prochaine manche au calendrier dans deux semaines.
“Somkiat s’est reposé pendant deux semaines dans son pays natal, mais il n’a pas cessé le travail sur sa convalescence”, a confié Lucio Cecchinello, patron de LCR, à Motorsport.com ce jeudi. “Ces derniers jours, il travaille avec plusieurs machines pour accélérer le processus. Le plan est qu’il soit sur une moto lors de la première semaine du mois de septembre, en dirt track ou sur une 600 cc sur un petit circuit, pour voir ses sensations. Le but est qu’il fasse son retour à Barcelone.”
Propos recueillis par Germán Garcia Casanova
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Bagnaia apaise la situation avec Ducati : “Personne n’a été offensé”

C’est presque un mea-culpa de la part de Pecco Bagnaia. Dimanche, à l’issue d’une nouvelle désillusion au Grand Prix d’Autriche, l’Italien demandait à Ducati de lui venir en aide, tout en exprimant sa lassitude. “J’espère que Ducati peut m’expliquer, parce que je perds patience”, a-t-il lâché. Des propos qui ont pu donner l’impression d’une critique, après des mois et des mois de difficultés pour exploiter une moto avec laquelle Marc Márquez écrase le championnat.
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Le soufflet étant retombé, Pecco Bagnaia est revenu sur la situation qu’il traverse, ce jeudi au Balaton Park, à la veille des premiers essais du Grand Prix de Hongrie. Reconnaissant des propos à chaud un peu trop tranchants, il a depuis mis les choses au clair avec Ducati, et surtout une nouvelle fois été rassuré par l’implication de la marque pour l’aider à remédier à ses problèmes.
Le double champion du MotoGP a ainsi insisté sur sa volonté de retrouver le sommet avec la Desmosedici, sans se préoccuper de ceux qui l’imaginent devoir céder sa place fin 2026, à la fin de son contrat actuel.
Que voulais-tu dire dimanche, quand tu parlais de perdre patience ?
Que je vais mettre le bazar, tuer tout le monde ! [rires] Je suis quelqu’un de transparent. Mon problème est que je dis plus ou moins tout le temps ce que je pense. Parfois c’est bien, parfois c’est mal. Dans une situation où tu conclus un week-end vraiment désastreux, une course vraiment désastreuse, ce n’est pas une bonne idée d’aller directement faire des interviews. J’étais nerveux, j’étais en colère, et quand je suis arrivé devant les diffuseurs puis face aux journalistes, plus de 20 personnes m’ont demandé ‘Qu’est-ce qui ne va pas avec toi ?’…
J’ai juste parlé avec toute l’équipe, comme toujours – on le fait toujours le lundi et le mardi – et j’ai arrangé la situation. Personne n’a été offensé, personne n’était en colère. Je reconnais que pour eux, ce n’est pas non plus facile de comprendre nos problèmes. Cela fait sept mois que l’on a du mal ensemble. Ils essaient de me soutenir, de me donner ce dont j’ai besoin, mais c’est dur parce que cette moto ne convient pas du tout à ma façon d’attaquer et que j’ai beaucoup de mal.
Depuis hier, encore ce matin, j’ai fait des comparaisons avec trois week-ends de course où j’étais super rapide l’an dernier – Assen, le Mugello et l’Autriche – pour voir pourquoi je suis toujours plus lent, ou que tous ceux avec notre moto sont toujours plus lents, et voir si on peut faire quelque chose. Ce n’est pas un processus facile mais ce n’est pas non plus facile pour eux, qui travaillent toute la journée pour me donner le maximum. Je suis juste celui qui doit finir leur travail mais c’est aussi difficile pour eux.

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Et qu’as-tu vu, avec les ingénieurs ?
Je parle pour moi, j’ai juste du mal à bien ralentir la moto, et pour moi, le plus difficile est de gérer le pneu arrière, ce qui a toujours été l’un de mes points forts. On doit juste comprendre pourquoi.
As-tu des réponses sur ce qu’il s’est passé samedi puis dimanche ?
Pour samedi, je n’ai besoin d’aucune réponse, c’est assez clair pour moi et je pense que c’est assez clair pour tout le monde. Dimanche, j’ai pris un bon départ, j’ai essayé d’établir une stratégie pour préserver le pneu arrière mais après sept-huit tours, j’ai dû ralentir un peu, puis je suis devenu lent. J’étais lent, je ne pouvais pas attaquer, j’essayais d’accélérer de la meilleure façon possible en sortie de courbe mais je perdais du temps. Je n’ai pas pu attaquer comme je le voulais, le pneu arrière ne me donnait pas assez de grip, mais ce n’était pas un souci de pneu. Je n’ai pas réussi à avoir de la motricité avec.

J’ai suffisamment de respect et de soutien de la part des gens dont pense que c’est nécessaire.

Te sens-tu soutenu par l’équipe et les supporters ?
J’ai suffisamment de respect et de soutien de la part des gens dont pense que c’est nécessaire. J’ai suffisamment de respect de la part de Ducati, de la part des journalistes, de la part des diffuseurs. C’est ce dont j’ai besoin.

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Comprends-tu que certains imaginent déjà voir Aldeguer ou Álex Márquez à ta place en 2027 ?
Je ne sais pas. C’est une chose à laquelle je ne pense pas. Si je peux rester, je resterai, sinon, j’essaierai d’aller ailleurs. Ma priorité est de gagner à nouveau avec ma moto, avec mon équipe, et je ne pense jamais à un changement. Je pense que personne n’a commencé à y songer.
As-tu demandé à tester la GP24 ?
Non. Ce n’est pas possible, je ne veux pas la tester, parce que si je la préfère, je ne pourrai pas la réutiliser. Je pense que c’est mieux de ne pas voir le potentiel de la moto de l’an dernier.
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Martín vise certaines courses : “Il faut que je sois patient”

Le Grand Prix d’Autriche a montré le chemin que Jorge Martín doit encore parcourir. Samedi matin, il était contraint de passer par la Q1, comme son coéquipier Marco Bezzecchi. Pendant que ce dernier atteignait la Q2 et signait une pole qui allait lui permettre de monter sur le podium en course principale, Martín restait coincé en Q1. Sa remontée lors du sprint a été encourageante mais il a reconnu avoir été trop tendre dans ses duels le dimanche, journée conclue par une chute.
Après des mois de convalescence, Martín avait réalisé un retour encourageant à Brno, mais il manque encore de repères, ce qui s’est constaté au début du sprint, quand il a oublié de désenclencher son variateur de hauteur. “Je pense que je suis encore dans ma pré-saison”, confiait-il en début de week-end.
“J’ai vu avec [Daniele] Romagnoli [son chef mécanicien] que c’était mon 18e relais sur la moto, et pour Bezzecchi c’était le 400e, donc il me manque quelques relais !”, ajoutait-il le lendemain. Quand Martín aura-t-il comblé son retard ? “C’est un processus”, a-t-il expliqué. “Peut-être que ce sera une course, peut-être deux, peut-être quatre, je ne sais pas. Je sais que j’y arriverai, à 100%, je peux le garantir.”
En attendant, Martín se doit de réfréner son ambition pour continuer à découvrir l’Aprilia dans un certain calme, parfois contradictoire avec les exigences de la compétition. Le Red Bull Ring lui a confirmé le besoin de faire fi des résultats bruts.
“C’est sûr que c’est difficile. [Vendredi] j’avais de plus grosses attentes pour ce week-end, puis j’ai réalisé que ça n’allait pas se faire et qu’il fallait que je sois calme. Je ne ressens pas la pression de devoir gagner, je veux juste retrouver ça.”
“Je veux avancer jour après jour, ne pas regarder les résultats. Si je regarde les résultats, je serai impatient. Je veux regarder ce dont j’ai besoin de mon côté et travailler sur ça parce que je sais que ça viendra. Il faut que je sois patient et que j’attende deux, trois ou quatre courses pour être performant.”

Jorge Martín
Photo de: Aprilia Racing

Martín n’a néanmoins pas pu s’empêcher de cocher quelques dates au calendrier : “C’est sûr que l’Indonésie est l’une de mes meilleures pistes, donc c’est un moment que je vise. L’Australie, pour moi et pour la moto. Je pense plus à ce moment de la saison.”
“Pour le moment, je donne 100%. Si dans certaines courses, comme Montmeló, je peux être prêt et jouer le podium, je le ferai mais sinon, il faut juste que je commence à bâtir cette confiance, que j’évolue avec l’équipe. Je pense qu’on va tous dans la même direction, c’est très important. Je crois en l’équipe, je crois en la moto et je crois en moi donc quand tout sera assemblé, on sera performants.”
Des fulgurances ont néanmoins déjà été entrevues, comme lors du sprint du Red Bull Ring Ring, où le pilote Aprilia est passé de la 16e à la dixième place en 13 tours : “Je veux retenir les choses de [samedi]. Avec une pression élevée mais plus normale [qu’en course principale], j’étais super fort, j’ai été vraiment, vraiment rapide pendant la moitié du sprint, j’étais performant, je pouvais faire des dépassements et c’est ce que je retiens du week-end. On progresse et on réduit l’écart avec les leaders.”
“Il manque juste de bonnes qualifications. Je pense qu’il m’arrive ce que Marco a vécu en début de saison : des difficultés sur un tour puis ça complique la course. Dès qu’on sera bien placés en qualifications, on sera prêts à faire des résultats.”
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Pedro Acosta veut gagner en calme, en suivant les conseils de KTM

Pedro Acosta cherche à se montrer sous un nouveau jour. Dans la première partie de la saison, le pilote KTM a multiplié les critiques face au niveau du constructeur et les doutes l’ont poussé à discuter avec VR46, ce qui a passablement agacé KTM.
Les patrons de la marque autrichienne souhaitaient aussi qu’Acosta apprenne à se canaliser en piste, puisqu’il continuait à traîner une réputation de pilote gâchant des occasions avec des chutes. L’intéressé pense avoir appris de ces échanges, et voit désormais la vertu d’une approche plus mesurée.
“Vous n’imaginez pas le nombre de discussions que nous avons dans le garage, parce que je ne fais pas ce qu’ils me demandent”, a reconnu Acosta. “Un style naturel, c’est une chose que l’on ne peut pas masquer. Mais j’essaie vraiment énormément.”
“On sait à quel point ma relation avec KTM était tendue en milieu de saison. Après Brno, on a eu une réunion avec Pit [Beirer], pour essayer de tout calmer et repartir. Je leur ai demandé beaucoup de choses, ils m’ont demandé beaucoup de choses, et je pense que maintenant, tout le monde donne un peu. Il faut aller de l’avant.”
Acosta a été recadré par le grand management de KTM mais aussi couvé par Aki Ajo, devenu team manager de l’équipe officielle cette année, après avoir été le patron de l’Espagnol lors de ses campagnes victorieuses en Moto3 puis en Moto2. Le dirigeant l’a conseillé quand il avait du mal à vivre la baisse de forme de KTM.
“Je suis peut-être plus positif depuis une discussion avec Aki, pour voir le projet différemment et devenir plus fort. Comme je l’ai souvent dit en début d’année, je n’avais pas eu de mauvaise saison avant celle-ci. Je vivais dans un conte de fées.”

Pedro Acosta
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Tout était facile et cette année, je dois dire que j’apprends plus que lors de mes quatre années dans le championnat. Je donne plus que quand j’ai gagné mon dernier championnat en Moto2.”

Dans une journée classique pour Pedro Acosta, j’aurais fini dans les graviers.

Pedro Acosta estime que cette nouvelle approche s’est traduite dans sa performance au Red Bull Ring. Après avoir pris la troisième place de la course sprint, il a joué le podium le lendemain mais n’a rien pu faire face à la remontée de Fermín Aldeguer. Il a préféré accepter sa quatrième place, reconnaissant qu’une course similaire se serait probablement conclue sur une chute il y a peu de temps.
“Parfois, on n’a pas les sensations et on tente, on tente, on tente, de plus en plus fort. [Au GP d’Autriche], je dois être sincère : dans une journée classique pour Pedro Acosta, j’aurais fini dans les graviers. Je me serais battu pour ce podium en donnant tout. Mais parfois, il faut se dire que quand on regarde le mot championnat au dictionnaire, c’est plus qu’une course. Maintenant, on revient à hauteur du top 5 [du championnat pilotes].”
Acosta compte désormais autant de points que les deux pilotes VR46, et mise sur cette nouvelle régularité pour faire la différence : “Maintenant, on cherche cette constance, on essaie d’être constants sur toutes les pistes. On est passés d’une piste très différente, Brno, à [Spielberg]. J’ai été performant sur les deux. Peut-être que cette nouvelle façon de piloter aide plus sur ces pistes avec des enchaînements.”

Pedro Acosta (KTM).
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo

Cette nouvelle approche est aussi le fruit des déconvenues des dernières courses. Le Grand Prix d’Allemagne semble avoir été un déclic pour Pedro Acosta, lorsqu’il a fait un passage hors piste le samedi et qu’il est tombé le dimanche.
“On fait de bonnes courses depuis Assen environ. C’était dur d’avoir deux chutes au Sachsenring mais les performances étaient bonnes pendant le week-end. Il faut continuer dans cette direction qui a l’air de fonctionner.”
“Quand on ne contrôle pas quelque chose, on ne peut pas attaquer de plus en plus”, estime désormais Acosta. “Parfois, comme je le disais au Sachsenring, on tombe et on perd plus que ce que l’on gagnerait en attaquant moins. Ce n’était peut-être pas un podium au Sachsenring, mais c’était un top 5, et j’ai pris un point dans le sprint et zéro en course principale. Parfois, il est plus positif d’être plus calme.”
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Le Balaton Park est-il adapté au MotoGP ?

Le MotoGP se rend pour la première fois au Balaton Park, pour le Grand Prix de Hongrie ce week-end, mais la découverte ne sera pas totale pour les pilotes Ducati, qui y ont tous roulé avec la Panigale V4. Pecco Bagnaia a été étonné de découvrir un tracé très lent, sur lequel les puissantes machines de la catégorie reine pourraient avoir du mal à s’épanouir.
“C’est une piste différente de toutes les autres, très lente”, a commenté Bagnaia. “Il faut beaucoup modifier les réglages de la moto selon moi, parce que les MotoGP ne sont pas adaptées à de telles pistes. On verra. Il n’y a pas grand-chose à dire. C’est très petit. Pour la sécurité, on va si lentement que je ne pense pas que ce soit un problème. On verra.”
Après avoir roulé sur le circuit en WorldSBK, Álvaro Bautista pensait que les MotoGP pourraient ne même pas avoir à enclencher le cinquième rapport, ce que Bagnaia a confirmé : “Je pense qu’on utilisera du premier au quatrième rapport, parce qu’on n’a pas le temps d’aller jusqu’au sixième. C’est très bizarre.”
Des propos qui interrogent sur le choix de ce tracé par le championnat, mais Bagnaia a préféré éviter toute critique explicite. “Je ne veux pas entrer dans un débat qui me causerait des problèmes, mais c’est très intéressant !”, a ironisé le double champion du MotoGP.
Fabio Di Giannantonio semble plutôt s’inquiéter de l’étroitesse de la piste. S’il salue des infrastructures “incroyables”, il se demande comment les puissantes machines du MotoGP s’intègreront. “La piste est fun mais elle est assez étroite dans certaines sections et ce sera intéressant de voir comment les MotoGP s’adapteront à la piste, parce que certains endroits sont assez étroits”, a précisé Di Giannantonio.
“Il y a quelques chicanes où, si on fait un dépassement, je pense qu’il n’y a pas la place pour que les deux prennent le virage”, a-t-il souligné. “Avec une MotoGP, qui est assez rigide avec l’aérodynamique, etc… On verra. Je suis sûr qu’on trouvera un moyen de rouler là-bas et de prendre du plaisir. Le spectacle devrait être bon mais ce sera assez nouveau pour le MotoGP.”

Marc Márquez lors de son test au Balaton Park.
Photo de: Ducati Corse

Marc Márquez s’est montré un peu plus enthousiaste que son coéquipier, estimant que différents tracés ont leur place au calendrier. Il a apprécié sa découverte de la piste au début du mois.
“C’était une belle journée”, a déclaré le leader du championnat. “Tous les pilotes Ducati étaient là et on a appris la piste. Ce n’est pas une piste très difficile à apprendre parce qu’elle est petite, mais je l’apprécie. Dans un championnat, au final, il faut différents types de circuits, comme Assen par exemple, avec des enchaînements de virages rapides, et des circuits où c’est plus stop-ang-go.”
Franco Morbidelli prédit également un défi technique intéressant. “C’est plus étroit que le Sachsenring, mais c’est très technique”, a souligné le pilote VR46. “Il y a beaucoup, beaucoup de virages, c’est très technique. Je ne dirais pas du tout que c’est une piste ennuyeuse. […] Le Sachsenring est très étroit mais il a une portion rapide, alors que ce n’est pas vraiment le cas au Balaton. On verra, c’est intéressant, très intéressant.”
Ce test avec une moto de route a déjà permis de voir des différences entre les pilotes selon Márquez, déjà annoncé favori en raison des nombreux virages sur la gauche : “On a déjà compris qui était rapide selon les secteurs. J’étais rapide au premier virage, Álex [Márquez] et Fermín [Aldeguer] au virage 2, et Pecco était super rapide au virage 3. On verra !”
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Márquez contredit Stoner sur l’aide apportée par l’électronique

Qu’aurait donné un affrontement entre Marc Márquez et Casey Stoner en MotoGP ? Chacun pourra apporter la réponse qu’il souhaite mais les deux hommes ne se sont pas croisés en compétition puisque l’Australien a pris sa retraite à la fin de l’année 2012 et que Márquez a pris sa suite dans l’équipe Honda officielle.
Présent au Red Bull Ring, Stoner a été interrogé sur ce qu’il pourrait faire face à un Márquez actuellement au sommet de sa forme. “Celui d’avant, j’avais peut-être mes chances ; l’actuel semble avoir quelque chose en plus”, a reconnu le double champion du MotoGP.
Selon Stoner, si Márquez peut à ce point faire la différence, c’est parce qu’il affronte des pilotes qui n’ont pas connu des machines aussi pointues que celles qu’ils ont tous les deux connues au début des années 2010. Parmi les rivaux actuels de Márquez, seul Jack Miller est arrivé dans le championnat avant l’introduction du système électronique commun.
Stoner ne cache pas son aversion envers les aides offertes par l’électronique, notamment pour limiter le patinage du pneu et, depuis le GP d’Autriche, les glissades de la moto, afin de limiter le risque de highside. Il y voit même l’une des sources de la domination de Márquez, qui aurait acquis une meilleure finesse de pilotage acquise sans ces dispositifs.
“Je pense que c’est dû au fait que Marc sait comment piloter une moto sans tous ces contrôles, parce qu’il a les souvenirs du passé. Je pense que c’est aussi pour ça que Dani Pedrosa peut faire une wild-card et être aussi rapide, c’est parce que le pilote reste meilleur que l’électronique.”
“Si on sait où ça se déclenche et qu’on peut l’anticiper, on sait ce qu’il va se passer, comment la moto va glisser. On peut trouver des zones où on aura de l’adhérence. On sait comment préserver ses pneus, toutes ces choses que la nouvelle génération n’a jamais eu à apprendre parce qu’il suffit de mettre les gaz et les ingénieurs feront le reste.”
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“Marc a trouvé ce petit avantage sur les autres parce qu’il sait où se placer, où mettre les gaz, comment préserver un pneu, parce que même quand on a toute cette électronique pour masquer le problème, on peut quand même y être confrontés. On peut encore avoir une longue d’avance sur ces choses et trouver un petit plus par rapport aux autres.”
Márquez absolument pas convaincu
L’intéressé n’est pourtant pas du tout de cet avis. Selon Márquez, Stoner se fourvoie sur la finesse des aides apportées par le système électronique actuel, et il affirme même que les machines étaient plus perfectionnées quand les constructeurs utilisaient leurs propres solutions.
“Quand je suis arrivé en MotoGP, l’électronique de la Honda était encore meilleure que celle que l’on a maintenant, parce qu’il n’y avait pas de restriction sur le logiciel, c’était ouvert”, a expliqué Márquez en conférence de presse au Red Bull Ring. “Cette électronique était super douce.”
Depuis 2016, les motos ont une électronique commune, mais que certaines marques exploitent mieux que les autres. Márquez minimise en tout cas son apport : “Maintenant, on a quelques paramètres pour tous les pilotes. Entre les motos que j’ai testées, la Honda et la Ducati, la Ducati est super bonne dans l’électronique et cela nous facilite la vie.”
“Mais avec l’électronique, on ne peut jamais l’utiliser pour être rapide, juste pour que ce soit plus sûr et plus constant. Quand on utilise l’électronique pour être rapide, on n’est pas sur la bonne voie.”
 

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Pol Espargaró remplacera Maverick Viñales au Balaton Park

Pol Espargaró fait déjà son retour chez Tech3. Aligné par l’équipe française au GP de République tchèque, pour remplacer un Maverick Viñales blessé, il va de nouveau prendre la place de son compatriote ce week-end, au Balaton Park. Viñales a tenté de disputer le GP d’Autriche mais a dû renoncer en raison d’une épaule gauche encore trop douloureuse, et Tech3 a donc rappelé le pilote d’essais de KTM.
“C’est dur pour Maverick de manquer une course supplémentaire mais nous avons vu en Autriche qu’il avait besoin de plus de temps pour sa convalescence et il est important de songer au MotoGP quand on est à 100%”, a déclaré Espargaró, qui a lui-même connu une grave blessure en 2023 : “Je le sais trop bien !”
“Je vais redire ce que je disais en République tchèque : il fait un travail incroyable pour l’usine et il mérite de continuer à profiter de la moto, comme les autres. J’espère qu’il sera vite de retour.”
Espargaró s’était tenu prêt à remplacer Enea Bastianini, victime d’une intoxication alimentaire, en Allemagne, puis déjà Viñales en Autriche. “Il s’est beaucoup entraîné les dernières semaines pour être prêt en cas de besoin, et nous sommes reconnaissants qu’il soit de nouveau avec nous ce week-end”, a souligné Nicolas Goyon, team manager de Tech3.
Le plateau va découvrir le Balaton Park mais Espargaró a pu y rouler lors d’une séance d’essais qui pourrait s’avérer très utile selon Goyon : “Pol a déjà participé à un test privé sur cette piste, donc son expérience sera d’une grande aide pour nous aider à aborder le week-end !”
Ce week-end, Pol Espargaró sera confronté à son frère, Aleix Espargaró, aligné par LCR pour remplacer Somkiat Chantra, le deuxième pilote blessé du plateau actuellement. Les deux frères partageront une grille de départ pour la première fois depuis le GP de Saint-Marin l’an passé, que Pol avait disputé en wild-card chez KTM, alors qu’Aleix portait encore les couleurs d’Aprilia.
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La “putain de course” de Binder, avec un aileron arraché

Brad Binder a vécu un week-end mouvementé à Spielberg, en particulier pendant la course. Le Sud-Africain a reconnu s’être “complètement manqué” en qualifications, ce qui l’a contraint à s’élancer en 11e position. Lors du sprint, il a gagné cinq places dans le premier tour mais le gain n’a été que de deux positions dimanche.
Binder a ensuite profité de l’erreur d’Enea Bastianini, doublé Fermín Aldeguer puis Raúl Fernández, mais ce dernier est repassé devant au prix d’un dépassement très musclé et d’un contact. La manœuvre a coûté trois places au pilote KTM, et surtout le côté droit de son aileron avant. Avec une moto au comportement troublé, il a fait une erreur au premier virage dans la foulée, ce qui a permis à Mir de le doubler et l’a relégué en neuvième position.
“Une putain de course longue !” a résumé le Sud-Africain. “J’ai pris un très mauvais départ – pour moi en tout cas, normalement je gagne des places et je suis resté au même endroit ! Je me disais que j’aurais pu faire mieux. J’ai doublé pas mal de gars et je suis remonté cinquième. Après, j’ai senti que j’étais à une assez bonne place. Raúl m’a envoyé faire coucou aux supporters au dernier virage !”
 
“En faisant ça, il a arraché mon satané aileron donc j’ai dû faire une vingtaine de tours sans l’aileron avant. C’était horrible, c’était une course super longue. Pour empirer les choses, en freinant au premier virage, je n’ai pas réalisé qu’il n’était plus là et j’ai tiré tout droit, comme si je ne m’arrêtais pas. Après, il m’a fallu quelques tours pour comprendre la situation.”
“Le pire, c’est qu’avec l’aileron manquant à l’avant de ma moto, la consommation était super merdique ! [rires] Donc j’ai dû réduire toute la puissance, et c’était comme si j’étais en mode parachute, juste pour voir l’arrivée. C’était une course difficile mais tout bien considéré, je pense que je peux être content.”

Brad Binder
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo

Binder a en effet pu s’adapter et après avoir passé une longue partie de la course en neuvième position, il a pu remonter en doublant Fernández, ralenti à son tour par un dépassement de Bastianini, et a voulu s’attaquer à Bagnaia. La manœuvre lui a fait perdre du temps et Joan Mir l’a doublé, tandis que Bagnaia, passé hors piste, a repris l’avantage.
Bagnaia a dû rendre une position, ce qui a profité à Mir et pas Binder, mais ce dernier a finalement pu dépasser le pilote Ducati et voir l’arrivée en septième position. “C’était difficile”, a résumé Binder pour expliquer le temps perdu avec Bagnaia. “Je ne pouvais pas rester derrière les autres parce que j’avais beaucoup de secousses. [La moto] cabrait. C’était un peu difficile… mais c’est comme ça.”
 
Binder peut redevenir agressif sur l’avant
Malgré cette course difficile, Brad Binder a comme les autres pilotes KTM tiré profit des évolutions aérodynamiques apparues sur la moto au Red Bull Ring. Il n’a pas véritablement pu les exploiter en début de week-end mais a eu un déclic en course sprint.
“J’ai eu mes meilleures sensations depuis longtemps”, expliquait Binder après avoir pris la cinquième place du sprint, confirmant un regain de confiance : “Je sentais que j’en avais beaucoup plus en moi. Je sentais que je pouvais attaquer, ce que je n’avais pas pu faire depuis longtemps, donc je suis content.”

Brad Binder
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo

Depuis la fin de la saison 2024, Brad Binder se plaignait d’une perte de sensations sur l’avant et reconnaissait avoir du mal à s’adapter aux nouveaux besoins de sa machine. Les évolutions apparues lui ont permis de retrouver son agressivité en entrée de courbe, sans peur des limites de sa moto.
“C’est juste que l’avant est un peu plus rassurant. C’est beaucoup plus solide et on l’a découvert [en EL2] mais je ne savais pas vraiment comment en profiter. Quand j’ai commencé à me sentir plus en sécurité avec l’avant, j’ai commencé à attaquer et il restait en place. C’est beaucoup mieux, ça faisait longtemps.”
“Je sens qu’avec ce nouvel aéro, ces réglages un peu différents sur l’avant, je peux piloter d’une façon un peu plus agressive et que le pneu avant ne nous échappe pas”, a-t-il précisé. “Je suis content de ça, c’est vraiment une chose dont j’avais besoin. Dans l’ensemble, j’ai une meilleure confiance. Mais je veux vraiment me rendre sur cette nouvelle piste en Hongrie, parce que c’est un tracé très particulier. Je veux voir si mes sensations se confirment sur d’autres pistes.”

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Aldeguer, le roi des fins de course dont Márquez cherche à s’inspirer

Fermín Aldeguer a fait forte impression en prenant la deuxième place au Grand Prix d’Autriche. Cette performance a été permise par un rythme très impressionnant en fin de course.
Le pilote Gresini n’a pas véritablement haussé le ton mais il a perdu moins de temps que ses rivaux, qui commençaient à payer la dégradation de leur pneu arrière. Si l’on exclut le premier tour de l’épreuve, naturellement plus lent puisque les pilotes doivent s’élancer, il n’a pas bouclé un tour au-dessus de la barre des 1’31, contrairement à l’intégralité de ses rivaux.
En seulement 12 Grands Prix en MotoGP, Aldeguer s’est forgé une réputation de pilote redoutable en fin d’épreuve. Il avait déjà réalisé de spectaculaires remontées à Austin, où il a finalement chuté, au Mans, théâtre de son premier podium sous la pluie, au Mugello, au Sachsenring et à Brno.
“Je me surprends toujours avec mon rythme dans les derniers tours”, a reconnu Aldeguer sur le site officiel du MotoGP. L’Espagnol a constaté qu’il était très fort dans ce domaine : “Je suis le meilleur chez Ducati pour gérer le pneu arrière, [je le sais] parce qu’on a toutes les données de Michelin. C’est comme ça, je ne sais pas pourquoi, c’est mon style ! Je suis peut-être très propre sur l’accélérateur, j’utilise très bien les gaz.”

Fermín Aldeguer
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“C’est mon style”, a-t-il résumé en conférence de presse au Red Bull Ring. “Je ne fais rien de différent de quand je travaille chez moi ou en essais. Je pense que c’est lié à ma vitesse en milieu de courbe, ma façon de gérer l’accélérateur, parce que je suis très propre pour l’utiliser. ”

Si un pilote peut se battre avec Marc dans les derniers tours, c’est peut-être moi.

Le rythme affiché par Fermín Aldeguer a quelque peu inquiété Marc Márquez à Spielberg. “Je savais que parmi les pilotes Ducati, c’est celui qui avait la meilleure gestion du pneu”, a confié le leader du championnat. Aldeguer a conscience que, quand les derniers tours arrivent, il peut rivaliser avec tout le monde.
“En moi, je sais que si un pilote peut se battre avec Marc dans les derniers tours, c’est peut-être moi. Mais je suis un débutant, il faut continuer à travailler, ne pas penser à la victoire maintenant, continuer à tout donner, rester sur la bonne voie, dans cette progression.”
Les frères Márquez admiratifs
La capacité d’Aldeguer à gérer son pneu arrière suscite en tout cas les louanges des autres pilotes Ducati. Álex Márquez avait déjà remarqué le potentiel de son coéquipier et n’a pas été surpris de le voir sur le podium.
“Si vous regardez le rythme du sprint, je pense qu’à trois tours de la fin, il était le seul en 1’29, et il a roulé en 1’29″4”, soulignait le deuxième du championnat après la course. “Je m’attendais à le voir sur le podium [dimanche], sincèrement, en partant de la deuxième ligne. Il a fait un travail incroyable. On l’avait déjà vu à Austin.”
“Ça dépend des pistes, sur certaines il sollicite beaucoup le pneu, et sur certaines il est le meilleur. Il est très constant sur ça. […] Il était le meilleur pour gérer le pneu [samedi] et encore [dimanche]. Il avait la vitesse et il en a profité.”

Fermín Aldeguer
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Marc Márquez commence à surveiller de près les performances de Fermín Aldeguer. Le pilote Ducati a l’habitude d’être le plus performant dans les virages à gauche mais après les essais, il a remarqué que le débutant était meilleur que lui dans deux courbes au Red Bull Ring, ce qui l’aidait pour économiser son pneu, et il a voulu s’inspirer de son pilotage.
“J’ai vérifié ses données dans le secteur 3, ce double virage sur la gauche et un seul à droite, et il était plus rapide que moi”, a confié Márquez. “Je me suis dit qu’il faisait quelque chose dans les virages à gauche. J’ai vu qu’il gardait beaucoup de vitesse en courbe. Avec la carcasse [renforcée du pneu arrière] que l’on avait ce week-end, c’est une chose qu’il fallait faire.”
“Dans un virage stop-and-go, si l’arrière flotte, à l’accélération on n’a pas ce grip en plus. Ici, on avait une carcasse différente et cette vitesse en courbe l’aidait à préserver le pneu, à garder la vitesse et à ne pas beaucoup solliciter le pneu. J’ai essayé de le copier un peu dans ces deux virages. Pour le reste, j’ai piloté à ma façon parce que dans les virages à droite, il est super bon et il pilote différemment.”
Des progrès à faire
Fermín Aldeguer ne veut pas uniquement s’appuyer sur ses forces actuelles. Il estime avoir encore beaucoup d’expérience à prendre et des domaines à améliorer pour pouvoir réellement devenir un prétendant à la victoire.
“L’une des choses sur lesquelles je veux travailler, c’est ce début de course. Je veux faire plus d’essais de départ, je veux être dans les premières places dans les premiers tours, pour faciliter les courses. C’est une saison d’apprentissage, on a cet ‘avantage’ dans la dernière partie de la course et il faut en profiter.”
“Je dois travailler pour redresser la moto, pour adapter mon style à cette moto, pour être plus performant sur d’autres pistes, mais on progresse très vite et je pense que toute mon équipe et tout Ducati sont très heureux de mon adaptation”, a-t-il résumé.
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Ducati n’a “aucun doute” sur Bagnaia : “Nous croyons en Pecco”

Ducati fait front. Alors que Pecco Bagnaia reste englué dans des difficultés pour exploiter la Desmosedici avec laquelle Marc Márquez survole le championnat, les dirigeants de l’équipe lui maintiennent leur confiance. Dans la foulée d’un GP d’Autriche qui l’a vu sombrer dans la hiérarchie pour prendre une huitième place aussi décevante qu’inexplicable, ils manifestent leur soutien et veulent l’aider à remédier à ses problèmes.
“Cette course est dommage parce qu’elle avait très bien débuté et qu’il avait un excellent potentiel”, a commenté Davide Tardozzi, patron de l’équipe officielle, au micro de Sky Sport, diffuseur du MotoGP en Italie. “À titre personnel, je m’attendais à un podium. Il faut analyser le problème dans la deuxième partie de la course puisqu’il a eu une perte de forme significative.”
“Mais nous continuons à y croire et nous n’abandonnons jamais. Je le dis depuis le début de l’année, mais parce que nous pensons que Pecco est le champion qu’il a toujours été, il faut juste trouver le bon équilibre pour lui donner la moto qui lui permettra de retrouver le podium.”
“Comme vous l’avez vu, la moto fonctionnait bien pendant le warm-up et je pense qu’elle a bien fonctionné en course, au moins au début. Je réalise que je dis toujours les mêmes choses mais j’insiste sur le fait que le potentiel est là et que nous devons analyser pourquoi Pecco rencontre tous ces problèmes, et tenter de les résoudre. Il a eu un bon vendredi, il a eu de bonnes qualifications parce qu’il était en première ligne, puis il s’est passé ce qu’il s’est passé.”

Davide Tardozzi
Photo de: Alexander Trienitz

Gigi Dall’Igna est sur la même ligne. Après des essais qui avaient vu Bagnaia renouer avec de bonnes sensations, le grand patron de Ducati Corse croyait aussi à un podium du Turinois. Malgré une énième désillusion, il l’appelle à garder la bonne approche et à ne pas se démobiliser, en étant également convaincu que le double champion du MotoGP a ce qu’il faut pour corriger le tir.
“Pecco a vraiment tenté de décrocher un podium qui semblait à sa portée”, a commenté Dall’Igna dans sa chronique d’après-course, publiée sur LinkedIn. “Le week-end avait débuté d’une manière très encourageante mais les éléments ont pris un mauvais tournant, également en raison d’incidents malheureux, tant dans le sprint qu’en course. Cela prouve que le mot clé reste le même : positivité. Nous n’avons aucun doute sur le potentiel du champion et de la moto. Ensemble, nous devons tout mettre en œuvre, comme toujours.”
“Nous devons comprendre et accepter la déception, nous y confronter continuellement sans jamais renoncer et insister jusqu’à la fin. L’expérience nous apprend que quand les choses se passent mal, ll y a toujours quelque chose pour s’ajouter à la frustration et se mettre dans le chemin : il faut garder l’esprit clair, regarder ce qui a été bien fait et se baser sur ça, comme pendant les essais du début du week-end.”
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Cette positivité était pourtant difficile à percevoir après la course, quand Bagnaia reconnaissait être totalement perdu et demandait des réponses à Ducati. “Je pense que c’est assez normal quand quelqu’un s’attend à décrocher des résultats importants”, a estimé un Dall’Igna indulgent. “Si cela n’est pas le cas, il est évident qu’il est déçu. C’est malheureusement comme ça.”
“C’est toujours un cumul de facteurs qui empêche un pilote de s’exprimer”, a analysé l’Italien. “Il y a clairement une composante mentale, mais nous devons l’aider à résoudre les problèmes quand il pilote la moto. C’est toujours comme un cercle vicieux : quand ça commence à aller mal, tout va mal, c’est dur de trouver quelque chose qui marche. Nous devons nous aider collectivement et rester positifs, travailler comme nous l’avons toujours fait.”

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Tardozzi est lui aussi certain que Bagnaia a ce qu’il faut pour corriger le tir, après avoir entrevu des signaux positifs récemment : “Je le dis depuis le début de la saison, mais j’insiste encore sur le fait que nous croyons en Pecco. Personne ne doute des qualités et du potentiel de Francesco Bagnaia ici, parce qu’il a mérité ses deux championnats du monde en MotoGP et celui en MotoGP.”
“Il a également démontré sa vitesse dans la première partie des a course, il était en première ligne quand il n’y avait pas de problème, à Brno il a aussi signé la pole malgré une matinée difficile. C’est à nous de l’aider à trouver le bon équilibre. Nous serons tous ravis quand il retrouvera le podium, en espérant que ce soit sur la première marche.”
Tardozzi estime que la dynamique négative de Bagnaia s’explique aussi par des éléments externes, comme sa moto qui lui indiquait à tort une mauvaise pression lors du sprint de Brno ou les vibrations subies lors de celui du Red Bull Ring.
“Même si je n’aime pas en parler, il est évident qu’il y a aussi eu un peu de malchance, par exemple le souci de tableau de bord à Brno pendant le sprint, qui lui a donné un message erroné alors qu’il aurait pu finir sur le podium, voire gagner. Toutes une série de choses lui sont arrivées, en partie dues à de la malchance, en partie dues à des problèmes, et nous devons trouver une solution.”
Si cette solution est trouvée, permettra-t-elle à Bagnaia de lutter avec Márquez ? C’est ce à quoi Dall’Igna veut croire : “Nous travaillons pour ça et c’est ce pour quoi Pecco travaille. Nous devons simplement nous aider collectivement pour atteindre cet objectif. Nous l’avons fait depuis le début de l’année et nous continuerons à le faire parce que nous ne devons pas renoncer, et essayer d’y arriver.”
Avec Matteo Nugnes
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Ducati n’a “aucun doute” sur Bagnaia : “Nous croyons en Pecco” Lire l’article »

Moto GP

Mir retrouve le top 6 : “On a enfin fini une course !”

Joan Mir a enfin vu l’arrivée d’une course principale ! Depuis le Grand Prix d’Italie, au tout début de l’été, le Majorquin était victime de plusieurs incidents dont il n’était pas responsable. Il n’a pas pu éviter la moto de Fermín Aldeguer, tombé devant lui à Assen, il a été fauché par Ai Ogura au Sachsenring, et il a enfin été percuté par Álex Márquez à Brno.
Dimanche au Red Bull Ring, Mir a été épargné par les incidents et a au contraire pu profiter des soucis de plusieurs pilotes pour remonter au sixième rang, après avoir déjà été le meilleur pilote Honda sur la grille, en dixième position.
“On a enfin fini une course !”, a ironisé Mir en souriant lorsqu’il a été interrogé par le site officiel du MotoGP. “J’ai donné 100%. Je pense que ça fait quelques courses qu’on avait ce potentiel mais pour une raison ou une autre, on ne pouvait pas obtenir le résultat. On a réussi à le faire ici donc je suis content.”
“Merci à l’équipe pour le travail qu’ils ont fait ce week-end. Il a été très positif. J’espère qu’on aura rapidement des nouveautés et que l’on pourra franchir ce cap qui nous manque.”
Devant la presse, Mir a estimé avoir enfin pu exprimer son vrai potentiel, en espérant pouvoir enclencher une dynamique positive : “Sincèrement, je suis très content parce que je pense que c’est ma position réaliste ce week-end.”

Joan Mir
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“On a pu le voir pendant les essais libres, en qualifications aussi, quand je peux rouler comme je le veux, je peux faire ça, la [sixième] place. Plus, c’était sincèrement impossible. Je me suis beaucoup battu. On voit nos limites mais je pense qu’il faut qu’on soit satisfaits du résultat.”
“Je pense que la dernière course que j’ai pu faire comme ça, c’était en Aragón”, a rappelé Mir, en référence à ce qui est désormais son deuxième meilleur résultat de l’année, la septième place au Grand Prix d’Aragón… week-end lors duquel il avait déjà été envoyé hors de la piste par un rival, Jack Miller, pendant le sprint.
“Dans les autres [week-end], j’avais le potentiel pour le faire mais pour une raison ou une autre, ce n’était pas possible. C’est une chose dont j’avais besoin pour ma confiance. Ce sera important pour les prochaines courses, ce boost de confiance est toujours bienvenu. Je suis très heureux. Il faut profiter du moment et travailler pour le prochain. Ça veut dire que l’on n’est pas si loin.”
Ce premier top 6 de la saison pour Joan Mir est-il un signe que Honda est désormais sur la bonne voie ? Le champion du monde 2020 préfère rester prudent : “Il est très tôt pour en parler parce qu’on progresse, on a beaucoup progressé en début d’année, mais pas tant pendant la saison. Avec le package que l’on avait en début de saison, quand on assemblait tout, on pouvait être sixième ou septième. Ce qui est dur, c’est de consolider ça.”
“Je pense que les autres ont progressé, KTM a progressé, Aprilia aussi, ils étaient un peu perdus en début de saison mais ils sont tout le temps là maintenant, les motos sont super rapides. On a fait de petits progrès, mais pas assez pour passer devant les autres, parce qu’ils avancent probablement un peu plus vite que nous en ce moment.”
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Moto GP

Bastianini confirme ses progrès avec un premier top 5 sur la KTM

Le Red Bull Ring a permis à Enea Bastianini de confirmer que l’embellie de Brno n’était pas une performance isolée. L’Italien a même réalisé son meilleur week-end de l’année, puisqu’il n’avait pas pu concrétiser à cause d’une chute le dimanche en République tchèque.
Vendredi, Bastianini a pourtant manqué la qualification directe en Q2 pour 0″021. Le lendemain, il a signé le meilleur temps en Q1 et a pris la cinquième place sur la grille de départ, de loin son meilleur résultat avec la KTM puisqu’il n’avait jamais fait mieux que 11e avec cette moto. Il avait cependant le potentiel pour faire encore plus.
“Dans l’ensemble, je suis plutôt content parce que je suis passé en Q2 et que j’ai fait un bon travail”, a confié Bastianini au site officiel du MotoGP. “Je me battais pour la pole mais j’ai fait une petite erreur au secteur 3 et j’ai perdu un peu de temps.”
Le sprint du pilote Tech3 a été compromis par le mauvais départ de Pecco Bagnaia devant lui. Il a dû l’éviter et a bouclé le premier tour au huitième rang. Il a finalement pu voir l’arrivée en septième place, au terme d’une course animée.
“Pecco a patiné et j’étais derrière lui. J’ai essayé de passer à l’extérieur, sans freiner, mais c’était impossible. J’ai freiné et ça m’a fait perdre beaucoup de places. J’ai essayé de revenir mais après, j’ai eu un contact avec Fabio Di Giannantonio et j’ai tiré tout droit.”

Enea Bastianini
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo

Lors de la course principale, Bastianini a été doublé par Pedro Acosta au départ, mais il a repris l’avantage en début de course. Une erreur au premier virage l’a fait dégringoler en neuvième position. La pénalité d’Álex Márquez, le temps perdu par Brad Binder et Raúl Fernández, et les difficultés de Pecco Bagnaia lui ont permis de remonter jusqu’à la cinquième place, alors qu’il n’avait jamais fait mieux que septième avec la KTM en course principale.
“Je suis content du résultat. C’est mon meilleur résultat cette année. Je pense que dès le départ, mes sensations étaient bonnes. Pendant la course, j’ai fait une erreur après deux tours parce que j’étais dans l’aspiration d’Álex. Je n’ai pas pu prendre le premier virage. Après, j’ai essayé de remonter et j’ai réussi un bon retour, mais dans les cinq ou six derniers tours, je n’avais pas le potentiel des autres.”
Bastianini espère retrouver la force qu’il avait avec la Ducati en fin d’épreuve, en gérant mieux les pneus que ses adversaires, mais la dynamique reste très positive pour lui. En plus de ses progrès personnels, il a pu s’appuyer sur une KTM améliorée, dotée d’un nouvel ensemble aérodynamique et d’un échappement modifié au Red Bull Ring.
“Nous ne sommes pas aussi constants que d’autres marques mais j’avais les nouveautés de l’usine, elles ont bien fonctionné et le nouvel échappement n’est pas mauvais”, a souligné Bastianini lors de sa rencontre avec la presse écrite. “J’ai aussi mes réglages de base, ce qui est important.”
“Je pense qu’il faut mieux comprendre comment gérer le pneu parce que ce n’est pas comme ce que je pouvais faire avant, je pouvais faire mieux dans les cinq ou six derniers jours mais pas actuellement. Il faut trouver quelque chose.”
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