Nom de l’auteur/autrice :Vincent Lalanne-Sicaud

Moto GP

Le GP de France prolonge son contrat avec le MotoGP

Le MotoGP continuera à se rendre au Mans au moins jusqu’en 2031 ! Organisé épisodiquement sur le circuit Bugatti de 1969 jusqu’aux années 1990, le GP de France a posé ses valises dans la Sarthe pour de bon en l’an 2000, avec une présence au calendrier chaque année depuis 25 ans. Le contrat avec Dorna Sports, organisateur du MotoGP, a été prolongé pour plusieurs saisons.
“Notre contrat de promoteur s’arrête en 2026 […] mais j’ai l’immense plaisir, l’honneur et la fierté de vous annoncer qu’il est reconduit jusqu’en 2031”, a déclaré Claude Michy, promoteur de l’événement,  à l’occasion de la conférence de présentation du GP de France 2025 ce mercredi.
Michy a salué l’équipe “performante, engagée pour la réussite” qui l’entoure dans l’organisation de la course. “Être lucide, c’est constater que nous sommes performants mais nous pouvons encore être meilleurs pour poursuivre notre stratégie de développement, savoir accueillir et satisfaire notre public, tous les acteurs et nos partenaires, essentiels à notre pérennité”, a précisé Michy.
L’Auvergnat a également salué Carmelo Ezepeleta, patron de Dorna Sports, “un très grand monsieur, qui a fait du MotoGP ce qu’il est aujourd’hui, un show exceptionnel”.
La prolongation ne concerne pas que le promoteur du Grand Prix de France mais aussi la piste du Mans. “Je suis ravi d’annoncer qu’on a resigné ensemble jusqu’en 2031”, a précisé Pierre Fillon, président de l’Automobile Club de l’Ouest, en charge de toutes les compétitions sur le circuit.
Le GP de France bat des records depuis plusieurs années, avec une affluence en hausse, portée par les deux pilotes tricolores de la grille, Fabio Quartararo et Johann Zarco. L’an passé, 297 471 personnes se sont rendues au Mans sur l’ensemble des trois jours, dont 119 145 le dimanche. Il s’agit de deux records pour l’ère moderne du MotoGP.
Le GP de France 2025 se tiendra comme d’habitude au cœur du printemps, du 9 au 11 mai.
Avec Basile Davoine
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Miller : “Grâce à Dieu il y a eu le drapeau rouge, sinon j’étais foutu !”

Entre le chaos du départ et les nombreuses chutes, Jack Miller a vécu un GP des Amériques relativement discret mais a néanmoins affiché un très bon rythme, qui a fait de lui le meilleur derrière les invincibles Ducati.
Neuvième sur la grille, le pilote Pramac a réussi un bon premier tour qui l’a mené en quatrième position. Miller n’a pas pu contenir Franco Morbidelli et Brad Binder, mais ce dernier a rencontré un problème. Devant lui, Marc Márquez a chuté tandis que derrière lui, plusieurs pilotes susceptibles de menacer sa position sont également partis à la faute, à l’image de Fermín Aldeguer.
En fin d’épreuve, il a vu Marco Bezzecchi se rapprocher mais le pilote Aprilia n’a pas eu le temps de l’attaquer. L’Australien a ainsi pris la cinquième place, ce qui a fait de lui le meilleur représentant de Yamaha, un statut dont il bénéficiait déjà en qualifications.
“La moto fonctionnait bien”, a souligné Miller. “J’ai pris un départ acceptable. Le premier tour a été chaotique avec toutes les flaques. Quand toutes les motos se suivent, on ne voit pas vraiment ce qui arrive, on suit un peu à l’aveugle.”
“J’ai pris un bon départ puis je suis entré dans mon rythme. Mon rythme était en 2’03, je pense que j’ai fait mon meilleur tour vers six tours de l’arrivée. J’essayais vraiment de préserver ce pneu tendre pour être sûr d’en avoir assez à la fin. On y est arrivés, la moto fonctionnait bien.”

Jack Miller
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Je suis content. Ça fait du bien de retrouver le top 5 et de s’en sortir de conditions difficiles comme ça avec une course solide, sans la moindre erreur. Je pense que j’ai peut-être fait deux tours au-dessus des 2’03 de toute la course. J’avais un rythme solide et j’ai pris du plaisir.”
Cette performance n’aurait pas été possible sans l’interruption de la première procédure de départ. Aucune des deux Yamaha de Miller n’était équipée de slicks, et il s’attendait à être contraint de s’élancer avec des gommes inadaptées aux conditions…
“Il y a eu une erreur de communication parce que la moto dans le garage avait aussi les pneus pluie. Donc j’ai abandonné la moto avec les pneus pluie et j’ai eu une moto avec des pneus pluie, je me suis dit ‘C’est quoi ce bordel ?’ Grâce à Dieu il y a eu le drapeau rouge, sinon j’étais foutu ! On a pu prendre les bons pneus et tout le monde s’est calmé et est reparti. La chance était de notre côté.”
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Une erreur lors du sprint
La veille, Jack Miller avait vécu une course sprint bien plus difficile. Il est passé de la neuvième à la 13e place au départ et a perdu cinq places en faisant une erreur en début d’épreuve. Il n’a pu remonter que jusqu’à la 14e position.
“Je me suis manqué au départ, j’ai pas mal patiné jusqu’au premier virage et j’ai été coincé. Sincèrement, il y a eu des contacts et ça n’a pas fini jusqu’au dernier tour. Je me suis frayé un chemin mais j’ai fait une petite erreur au [deuxième] tour.”
“Dans la ligne droite opposée, je suis allé trop loin, je suis passé hors piste et je suis revenu parmi les derniers. J’ai eu du mal mais le rythme était bon, j’étais content de mon rythme. Je n’ai pas eu de vraie chance de le montrer. Les ajustements que l’on a faits [avant la course] allaient dans la bonne direction.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Jack Miller

Pramac Racing

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Une belle remontée pour Bezzecchi après un week-end “tout sauf facile”

Un week-end mal embarqué s’est conclu sur une performance encourageante pour Marco Bezzecchi. Les soucis techniques et la chute de la première séance ont empêché le pilote Aprilia de trouver de bonnes sensations dès vendredi, ce qui l’a contraint à passer par la Q1… dont il n’a pas réussi à s’extraire.
“Si on avait trouvé la voie [vendredi], [samedi] on aurait juste dû rouler”, a résumé Bezzecchi, qui a payé son manque de repères avec le 13e temps sur la grille de départ : “On a presque perdu une journée entière donc en qualifications, je n’ai pas réussi à entrer en Q2. C’est toujours la même histoire : quand on part derrière, le sprint est toujours difficile, mais rien de particulier, la même histoire que d’habitude quand on part derrière.”
À l’entame de ce sprint, Bezzecchi a perdu des positions au départ et n’était plus que 16e après le premier tour. Il a réussi à remonter jusqu’à la dixième place, la première hors des points, mais il a apprécié les luttes dans lesquelles il s’est engagé, jusqu’aux derniers virages face à Brad Binder.
“Au final, j’ai pris du plaisir parce qu’on a eu une bonne bagarre. Ce n’était pas le meilleur groupe. On était derrière, à se battre pour la neuvième ou la dixième place, mais au moins j’ai pris du plaisir, avec Brad, Ai [Ogura], Luca [Marini], beaucoup de pilotes. J’étais fort au freinage donc j’ai essayé de leur casser les couilles ! [rires]”
Dimanche, Bezzecchi a vécu une course à la physionomie similaire, mais au résultat bien plus satisfaisant. Il a passé près de la moitié de l’épreuve à la 13e place, avant de remonter dans la hiérarchie, à la faveur des nombreuses chutes mais aussi de plusieurs dépassements. L’Italien a vu l’arrivée au sixième rang, à moins de quatre dixièmes de Jack Miller.
“Ce week-end a été tout sauf facile”, a résumé Bezzecchi à l’arrivée. “C’était un vendredi difficile, on a eu une journée très difficile. Samedi aussi, parce que la Q1 est toujours difficile et que je n’ai pas réussi à entrer en Q2. [Dimanche] heureusement, j’ai fini par avoir une course acceptable, même si j’ai eu un petit problème au départ.”

Marco Bezzecchi a été impliqué dans de nombreuses luttes.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Heureusement, mon rythme n’a fait que s’améliorer et, dans la deuxième partie de la course, j’ai pu reprendre beaucoup de terrain et doubler beaucoup de pilotes devant moi. C’est dommage qu’ils aient réduit la course d’un tour parce que j’en avais besoin pour revenir sur Jack, mais je peux me satisfaire de la course.”
Si le rythme est là, Bezzecchi paie encore une maîtrise imparfaite de l’Aprilia, ce qui complique ses entames de week-end et a un effet domino sur la suite des éléments : “Évidemment, je suis encore dans une phase d’adaptation. Je dois aussi m’adapter parce que c’est la première fois sur chaque piste.”
“Je connais mieux la moto maintenant et je pense que l’adaptation se passe bien. […] On essaie de tout résoudre mais on est assez loin d’où on veut être, au niveau des réglages, etc. Je fais de mon mieux pour progresser séance après séance mais actuellement, avec ce format, il faut être immédiatement rapide donc quand il faut rattraper le temps perdu, c’est encore plus difficile.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Marco Bezzecchi

Aprilia Racing Team

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Deux courses gâchées mais des progrès importants pour Binder à Austin

Brad Binder n’a marqué aucun point à Austin, entre un vendredi mal appréhendé, une erreur lors du sprint et un souci technique qui a mis fin à sa course. Il voit quand même des éléments positifs avec une moto plus à sa main, grâce à des progrès effectués pendant le warm-up.
Ces nouveaux réglages trouvés resteront le moment fort d’un week-end rendu compliqué dès le premier jour, quand Binder n’a pas réussi à assurer sa place en Q2 lors des Essais, disputés sur une piste séchante.
“Je ne me suis pas adapté suffisamment vite aux conditions”, reconnaissait-il vendredi, après avoir été trop prudent dans les deux premiers secteurs : “Je pense que les autres, surtout dans les derniers tours, ont probablement beaucoup plus attaqué. J’aimerais revenir en arrière et remédier à ça !”
Après avoir terminé 16e des qualifications, il est parvenu à se hisser jusqu’à la neuvième place, synonyme d’un point, lors du sprint, avant de tout perdre à quelques tours de l’arrivée. “Dans le dernier tour, j’ai plongé au virage 11, j’ai perdu l’arrière à l’entrée”, a expliqué Binder au site officiel du MotoGP. “Les gars m’ont tous les deux doublé. J’ai eu une bagarre avec Bezz dans les deux derniers secteurs. Au final, si on n’est pas dans les neuf premiers, c’est inutile.”
“Un week-end assez difficile pour le moment. La course [sprint] a clairement été meilleure. Plus les tours avançaient, plus j’avais de chatter et c’était plus difficile. J’espère que nous pourrons effacer ça [pour la course principale].”

Brad Binder
Photo de: KTM Images

Ces vibrations ont disparu dimanche et Binder a ensuite réussi une belle remontée. Il était l’un des rares à avoir les slicks pour la première procédure de départ, ce dont il n’a finalement pas pu profiter puisqu’elle a été annulée. Il a ensuite réussi un très bon premier tour, en passant de la 16e à la huitième place, avant de doubler Fabio Quartararo et Jack Miller, puis de profiter de la chute de Marc Márquez. La cinquième place lui tendait les bras quand un problème technique l’a contraint à l’abandon.
Le pilote KTM reste satisfait de ses performances, grâce à des progrès effectués lors du warm-up. “Ce matin, on a fait d’assez gros changements sur la moto et je me suis senti beaucoup mieux d’entrée”, a souligné Binder après l’arrivée. “Dès le tour de sortie des stands, j’ai senti que j’avais une bien meilleure moto. Je me sentais assez bien. […] Ensuite, la course a été assez bonne.”
“Je suis revenu derrière Jack après quelques tours et il roulait très bien, donc j’ai pu essayer de le suivre et voir où je devais faire mieux. Quand j’ai identifié quelques points clés, je me suis dit que j’avais un meilleur rythme, donc je l’ai doublé et j’ai essayé d’attaquer un peu. Malheureusement, deux ou trois tours après, la moto s’est juste éteinte. C’était fini, mon dimanche était terminé.”
Des progrès importants sur la KTM
Les changements apportés à la KTM sont visiblement mineurs mais très efficaces pour améliorer les performances en virages et limiter les vibrations, selon Binder : “Elle tourne beaucoup mieux et le chatter n’était important que dans deux virages, pas partout ou à la plupart des endroits. De bonnes choses.”
“Ce sont de très petits changements mais sincèrement, il y a une petite limite entre avoir une grosse vibration et pas du tout”, a-t-il ajouté. “C’était beaucoup mieux aujourd’hui.”

Brad Binder
Photo de: KTM Images

Malgré un bilan comptable très décevant, puisqu’il n’a marqué aucun point au cours du week-end, le Sud-Africain quitte le Texas avec la satisfaction d’avoir amélioré sa moto, et surtout l’espoir de confirmer ces progrès sur d’autres circuits.
“Je pense que c’est une chose que l’on peut garder. On verra au Qatar. Il faut vraiment qu’on soit beaucoup plus rapides sur un tour mais en course, si je peux être constant, je peux au moins remonter, comme [en Argentine] et ce week-end. On verra. On a besoin de rythme, on a besoin de vitesse, on a besoin d’être plus rapides pour être dans la lutte mais au final, il faut juste qu’on fasse de notre mieux et je sens que les gars ont trouvé quelque chose d’intéressant. On verra ce qu’il se passera si on peut explorer cette nouvelle direction.” 
“Sincèrement, de mon côté du garage, les gars font un travail incroyable”, a souligné Binder. “On a essayé pas mal de choses au vu de notre week-end de course, surtout avec les conditions mitigées que l’on a eues. Le plus important est que c’est en course qu’on a été les plus rapides ce week-end. On va clairement dans la bonne direction.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Brad Binder

Red Bull KTM Factory Racing

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Vidéo : comment Márquez a préparé son coup avant le départ

Marc Márquez a réussi son coup avant le départ à Austin, même si les choses ne se sont pas tout à fait passées comme il les avaient anticipées. Sur une piste séchante et avant le tour de formation, le pilote Ducati a abandonné sa moto équipée de pneus pluie sur la grille, pour passer sur la seconde, avec des slicks, dans la voie des stands.
Márquez a préparé sa stratégie pendant plusieurs minutes, avec une bonne intuition concernant le règlement mais néanmoins une part d’incertitude. Des images captées par le MotoGP montrent comment s’est déroulée toute la séquence, où l’on constate le doute sur la sanction en cas de changement de moto si tardif.
“La moto doit être prête avec les réglages pour la pluie”, indique Márquez à son équipe sur la grille, plusieurs minutes avant le départ. “Peu importe s’il ne pleut pas totalement. Il faut que l’autre soit prête avec les slicks.”
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Marco Rigamonti, le chef mécanicien de Márquez, se charge alors de transmettre les informations aux membres de l’équipe dans le garage. Dans les minutes qui suivent, Márquez interroge son technicien sur les pneus montés sur les motos des autres pilotes : des pneus pluie pour Pecco Bagnaia et une incertitude concernant Álex Márquez.
Le départ approche et Márquez continue à demander que la seconde moto soit bien prête… et reste incertain du règlement : “Riga, il faut que tout le monde travaille sur la deuxième moto. Si j’y vais et que je pars de la voie des stands, je pars dernier, c’est ça ?”
“Je ne sais pas comment ça fonctionne”, reconnaît Rigamonti, qui transmet la question à Davide Tardozzi, le patron de l’équipe officielle. Tardozzi répond que le règlement prévoit un ride through, ce qui est bien le cas si le changement est fait avant le tour de formation, le pilote conservant sa place sur la grille de départ.
Les trois hommes finissent par se mettre d’accord sur le fait que si Márquez effectue le tour de formation puis change de moto, il s’élancera de la voie des stands, derrière les autres pilotes, ce qui est aussi ce que précise le règlement dans ce cas. Ils semblent donc chercher à éviter cette situation mais dans les moments filmés, ils n’évoquent à aucun moment la possibilité d’une situation confuse qui annulerait la procédure de départ.
“Allez vérifier la deuxième moto”, s’inquiète surtout Márquez. Pendant l’hymne américain, le sextuple champion du monde constate que la piste est désormais presque totalement sèche, et met en place sa stratégie : “Quand il restera trois minutes, si c’est comme ça, on y va. Quand il reste trois minutes, les mécaniciens reviennent dans la voie des stands et je pars. Dites-moi si la moto est prête.”

Marco Rigamonti, Marc Márquez et Davide Tardozzi sur la grille de départ.
Photo de: Steve Wobser – Getty Images

Márquez s’inquiète que sa stratégie puisse être copiée. “Ne dis rien”, glisse-t-il à l’oreille de Rigamonti sur la grille de départ. L’Espagnol met ensuite son casque et monte sur la moto, pendant que Rigamonti obtient la confirmation que la seconde moto est prête, et lui transmet l’information.
“Suivons le plan”, confirme Márquez, qui confirme qu’il ne prévoit pas un flag-to-flag, à savoir un changement de moto pendant la course, mais qu’il quittera la grille trois minutes avant le départ.
Márquez descend de sa moto et patiente, ce qui intrigue des pilotes comme Bagnaia et, subitement, il quitte la grille en courant. C’est là qu’il surprend une grande partie des ses rivaux, puisque son frère confiera s’être demandé s’il avait oublié ses bouchons d’oreille, tandis que Fabio Quartararo ne savait pas s’il avait oublié sa protection de poitrine… Ils ont néanmoins plusieurs à l’imiter, ce qui créé une grande confusion.
La fin de procédure qui a permis à Márquez d’échapper à une pénalité
Craignant une situation dangereuse, la direction de course décide d’un drapeau rouge, ce qui met fin à la procédure de départ. S’en suivra une procédure de départ rapide, où chaque pilote retrouvera la grille avec la moto – et donc les pneus – qu’il souhaite, sans aucune pénalité puisque la première séquence n’est pas allée à son terme.
“On a eu une situation similaire en Argentine en 2018”, a expliqué Mike Webb, le directeur de course du MotoGP. “On a réécrit le règlement pour s’assurer que quiconque changerait de types de pneus sur la moto en quittant la grille aurait une pénalité. S’il n’y avait pas eu le chaos qui m’a poussé à appliquer une nouvelle procédure de départ, nous aurions pu continuer et les pilotes passés sur la seconde moto, avec des pneus différents, auraient reçu une pénalité ride through pendant la course.”
“Il semble que Marc et son équipe ne s’attendaient pas à une pénalité, juste à un départ depuis la voie des stands ou l’arrière de la grille. Le règlement dit que quand on change ses pneus de cette façon, on conserve sa position sur la grille de départ après le tour de formation, et on respecte un ride through en course. Ils risquent un ride through.”
“De la façon dont ça s’est passé, avec autant de motos et une telle confusion et autant de motos et des gens qui quittaient la grille, nous avons imposé un nouveau départ et ils ont été très chanceux de s’en tirer comme ça.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Marc Márquez

Ducati Team

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Bastianini lésé par le départ annulé : “Ce n’est probablement pas correct”

La première procédure de départ a été annulée au Grand Prix des Amériques, en raison d’une situation confuse volontairement provoquée par Marc Márquez. La majorité des pilotes avaient des pneus pluie, sur un circuit presque totalement sec, et l’Espagnol a initié le passage d’un grand nombre d’entre eux sur une machine équipée de slicks, juste avant le début du tour de formation.
Chacun aurait pu prendre le départ depuis sa position mais aurait ensuite dû recevoir une pénalité pour ces changements de machine trop tardifs. Mais en raison de l’incertitude au moment d’entamer le tour de formation, la procédure a été annulée, de nombreux pilotes et membres des équipes étant éparpillés entre la grille de départ et la voie des stands. Pour le deuxième départ, chaque pilote a ainsi pu choisir sa moto – et donc ses pneus – sans sanction.
Cette décision a été saluée pour l’aspect sécuritaire. “Je pense que la direction de course a très bien géré ça, d’une manière sûre je dirais, donc bravo à eux”, a résumé Luca Marini sur le site officiel du MotoGP.
L’annulation de la procédure de départ pose néanmoins des questions sur le plan sportif puisque les pilotes de la sixième ligne – Brad Binder, Enea Bastianini et Ai Ogura, les rares qui avaient les slicks sur la grille – ont perdu le bénéfice de leur bon choix. Aucun d’entre eux ne crie au scandale mais Bastianini ne cache pas une certaine frustration.
“Pendant 20 secondes, j’étais très content !”, a préféré ironiser le pilote Tech3. “J’ai vu qu’on était que deux ou trois pilotes avec les slicks et tout allait bien, je me disais qu’on était chanceux. Finalement, j’ai vu tous les pilotes rentrer et wahou…”

Enea Bastianini
Photo de: KTM Images

“Selon moi, ce n’est probablement pas correct parce qu’on a pris un risque, j’avais les pneus tendres”, a ajouté Bastianini sur le site officiel du MotoGP. “Quand Marc est parti vers la voie des stands et que beaucoup de pilotes l’ont suivi, on a relancé la course mais aux mêmes places, et selon moi ce n’est pas totalement correct.”
Ai Ogura a également exprimé sa déception, sans pour autant parler d’injustice. “Je suis vraiment désolé pour mon équipe parce qu’ils ont fait le bon choix”, a souligné le Japonais. “Au final, ceux qui ont fait le bon choix n’ont rien gagné, ceux qui ont fait le mauvais choix n’ont rien perdu. Pour mon équipe, c’est assez… ce n’est pas très bon mais ça va.”
Brad Binder accepte lui aussi son sort. “C’était un sacré bordel au départ”, a résumé le pilote KTM. “Je ne savais pas ce qu’il se passait mais je ne peux pas me plaindre, j’ai pris la bonne décision. J’avais les slicks et si la course était partie, je pense qu’elle aurait été assez bonne ! C’est comme ça, ce sont des choses qui arrivent.”

VIDÉO – Quand Marc Márquez sème volontairement la zizanie sur la grille

Le Sud-Africain prend la situation avec un certain fatalisme, se sachant lésé sur le plan sportif mais se disant satisfait de la décision pour des questions de sécurité : “Malheureusement, je ne prends pas les décisions donc je perdrais du temps à m’en soucier. Évidemment, je n’étais pas ravi de la décision d’arrêter tout le monde, mon équipe non plus… C’est comme ça au final, ce sont des choses qui arrivent. C’était probablement une bonne décision, c’était plus sûr pour tout le monde.”
Un choix difficile
La stratégie de ces trois pilotes était d’autant plus audacieuse que la piste était détrempée lorsque les pilotes ont fait leur premier tour de mise en grille, lors duquel Fabio Quartararo a même chuté. La situation a pourtant très vite évolué, ce qui a poussé Trackhouse à faire un pari sur la moto d’Ogura.
“C’était vraiment humide dans le tour de mise en grille mais dès que la pluie s’est arrêtée…”, a commenté le pilote. “Bien, elle ne s’est pas totalement arrêtée mais la piste s’est asséchée super vite. Je pense que c’est pour ça que mon équipe a mis les slicks sur la moto et c’était la bonne chose.”

Ai Ogura
Photo de: David Buono – Icon Sportswire – Getty Images

En première ligne, Álex Márquez n’était pas prêt à prendre un tel risque, et a préféré se caler sur les choix des ilotes qui l’entouraient. “Quand je suis arrivé sur la grille, j’ai dit aux gars ‘C’est sec, donc gardez la moto pour le sec'”, a expliqué le nouveau leader du championnat en conférence de presse. “On était très bien placés donc on ne pouvait pas prendre un risque. Quand on est 20e, on peut prendre ce risque.”
“À dix minutes [du départ], j’ai vu que tout le monde était avec les pneus pluie, donc j’ai dit ‘Repassez sur les pneus pluie’, et l’autre moto n’était pas prête. C’était un peu le casino.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Enea Bastianini

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Tech 3

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Ducati égale MV Avusta et se rapproche du record de victoires consécutives

Un an de cartons pleins ! Pecco Bagnaia a offert à Ducati son 20e succès consécutif en MotoGP, dimanche à Austin, dernier circuit où la marque avait été battue un dimanche, par Maverick Viñales l’an passé. Depuis, les Desmosedici n’ont laissé que des miettes aux adversaires : deux poles et un sprint pour Aleix Espargaró avec l’Aprilia, et une pole pour Pedro Acosta au guidon de la KTM.
Ducati a gagné 31 des 32 dernières courses disputées et, dimanche, la marque a égalé une série réalisée par MV Agusta dans les années 1960. En 1968 et 1969, la légende Giacomo Agostini avait offert à lui seul ce record à la marque, en remportant les dix courses de la première saison et les dix premières de la suivante !
Ce record a tenu près de 30 ans avant d’être battu par Honda, avec 22 succès, de la totalité de la saison 1997 jusqu’au GP des Pays-Bas 1998, en grande partie grâce à un pilote, Mick Doohan, vainqueur de 15 courses sur la période. Les quatre autres courses étaient revenues à Alex Crivillé, victorieux à quatre reprises, à Max Biaggi, à Tadayuki Okada et à Carlos Checa.
Ducati semble bien parti pour égaler ce record puisqu’il ne lui manque que deux victoires. La marque domine outrageusement le championnat et tous les terrains lui sont désormais favorables. Elle reste sur trois succès à Losail et quatre à Losail, les prochains circuits au calendrier, alors que ces pistes étaient par le passé difficiles pour elle.
La victoire de dimanche était d’ailleurs la première de l’équipe Ducati officielle à Austin, où le constructeur ne comptait qu’un seul succès jusque-là, conquis par Enea Bastianini avec l’équipe Gresini en 2022.
L’actuelle série de 20 courses, entamée au Grand Prix d’Espagne l’an passé, a vu Pecco Bagnaia gagner 11 fois, Marc Márquez cinq fois, et Jorge Martín ainsi qu’Enea Bastianini deux fois. Sur ces victoires, cinq ont été conquises par des équipes satellites : les trois premières de Márquez sur la Ducati, avec Gresini, et les deux de Martín, sacré avec Pramac la saison passée.
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Moto GP

Di Giannantonio “fier” de son podium après “trop de blessures”

Petit à petit, Fabio di Giannantonio retrouve une bonne condition physique et, par la même occasion, des positions dignes du niveau de sa Ducati officielle. L’Italien sort de plusieurs mois difficiles, entre son opération de l’épaule gauche qui l’a privé de la fin de la saison 2024, et une nouvelle chute lors du test de Sepang, avec une fracture de la clavicule sur cette même épaule, qui a nécessité une seconde intervention.
Di Giannantonio a dû entamer la saison sans avoir fait de tests et avec un bras encore douloureux. Entré de justesse dans le top 10 au GP de Thaïlande, il a pris la cinquième place au GP d’Argentine et a encore franchi un cap au GP des Amériques. Son sprint, terminé au quatrième rang, l’avait frustré, mais en course principale, il a pu prendre une belle troisième place, son premier trophée depuis sa victoire au GP du Qatar 2023, puisqu’il avait été pénalisé à Valence une semaine plus tard.
“C’est incroyable”, a confié Di Giannantonio au site officiel du MotoGP. “Je suis super fier, très heureux même si vous ne le voyez peut-être pas ! Je suis épuisé. Je travaille énormément chez moi et je n’avais jamais connu ce genre de fatigue après une course. J’ai travaillé un peu plus – non, j’ai pas mal travaillé pour être prêt ici, mais ce n’était pas suffisant. Après la mi-course, j’utilisais tous les muscles possibles. Maintenant, j’ai mal dans chaque partie de mon corps, croyez-moi !”
“Cet hiver a été trop long pour nous”, a ajouté le pilote VR46 en conférence de presse. “Trop de blessures, trop d’heures chez le kiné. Être de retour à la place qu’on aurait dû avoir dès le début, c’est une super sensation.”

Fabio Di Giannantonio
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Samedi, Di Giannantonio reconnaissait n’être qu’à 80% ou 90% physiquement, et que la distance de la course serait difficile à gérer. Il a vite constaté ses limites dimanche : “Après sept tours, je me suis dit que je devais regarder le nombre de tours restants sur le panneau et il y en avait 11. Je me suis dit ‘Oh mec, c’est un problème’ parce que mon bras gauche était déjà complètement épuisé. J’ai commencé à piloter totalement différemment, à solliciter beaucoup plus de muscles sur mon corps, et maintenant, sincèrement, je suis fatigué.”
“J’ai essayé de gérer jusqu’à cinq tours de l’arrivée et j’ai vu qu’en gérant, j’étais dans le rythme d’Álex et que mes pneus n’étaient pas si mauvais donc j’ai essayé d’attaquer un peu pour revenir sur lui.”
Di Giannantonio s’est fait quelques frayeurs, avec des glissades de l’arrière, et il a finalement accepté de voir l’arrivée à un peu plus d’une seconde de Márquez : “Je voyais que je ne perdais du temps que dans le deuxième secteur, donc j’attaquais dans tout le reste du tour, mais ce n’était pas possible.”
“À la fin, j’ai fait une petite erreur en essayant de revenir parce que naturellement, une deuxième place est meilleure qu’une troisième. J’attaquais, j’essayais d’être malin parce que beaucoup de lignes blanches et de vibreurs étaient glissants. Je pense que c’est pour ça que Marc est tombé au virage 4. C’est dommage pour lui mais c’est bon à prendre pour nous.”

Fabio Di Giannantonio
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Fabio Di Giannantonio a réalisé de bonnes performances tout au long du week-end. En qualifications, il a battu Pecco Bagnaia à machine égale et pris la deuxième place et en course, il n’était pas au niveau des pilotes Ducati officiels mais a su profiter de la chute de Marc Márquez.
“La performance a été bonne, on a été rapides. On a pris le petit cadeau de Marc mais c’est la course. Je suis monté sur le podium, j’ai attaqué jusqu’à la fin pour revenir sur Álex donc je pense qu’il faut qu’on soit super fiers de notre travail. C’est incroyable. Je ne peux pas les remercier suffisamment. Ils m’ont mis dans une situation idéale pour décrocher ce résultat donc je suis juste super heureux et fier d’eux et moi.”
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Fabio Di Giannantonio

Team VR46

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Moto GP

Álex Márquez, “Monsieur deuxième place” leader surprise du championnat

Six sprints ou courses, six deuxièmes places pour Álex Márquez ! Le pilote Gresini a continué sa spectaculaire série dimanche, au Grand Prix des Amériques. Cette fois, ce n’est pas son frère Marc qui l’a devancé, mais Pecco Bagnaia, et l’abandon de son aîné lui a même permis de prendre pour la première fois de sa carrière la tête du championnat.
Qualifié au troisième rang, Álex Márquez a pris l’avantage sur Fabio Di Giannantonio au départ, avant de céder face à Bagnaia au quatrième tour. La chute de Marc Márquez à mi-course lui a rendu la deuxième place, conservée jusqu’à l’arrivée. Il se satisfait de son résultat au terme d’une course difficile à gérer sur sa Ducati.
“Si l’on compare ma performance en Thaïlande, en Argentine et ici, ici c’était la pire, au niveau de mes sensations, de comment j’abordais tous les virages, etc”, a-t-il reconnu. “Après les premiers tours, Pecco était plus rapide que moi donc j’ai décidé de le suivre.”
“J’étais vraiment confiant derrière lui mais après, j’ai eu une grosse perte de l’avant au virage 10 et je me suis dit ‘OK, aujourd’hui il faut qu’on soit là, qu’on soit vraiment calmes’ et après, quand j’ai vu Marc tomber, je me suis dit ‘Aujourd’hui, fais attention, chaque erreur se paiera cher’.”

Álex Márquez
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“On pouvait très facilement partir à la faute”, a souligné Márquez sur le site officiel du MotoGP. “Je ne me sentais pas bien sur la moto, avec beaucoup, beaucoup de problèmes. Il fallait contrôler Diggia et voir l’arrivée. C’est ce que j’ai fait. Je suis vraiment, vraiment content.”
Malgré de bons tests hivernaux, Álex Márquez ne s’imaginait pas capable de mener le championnat. Il se réjouit de sa constance au premier plan et de sa série de deuxièmes places, qu’il aimerait poursuivre aussi longtemps que possible.
“C’est vraiment cool. Si vous m’aviez dit que je serais leader après la troisième course, j’aurais dit que vous étiez fou ! Je suis super content. Je pense qu’on a eu un excellent début de saison, on a tout le temps été constants. Je suis Monsieur deuxième place, mais je suis content de ça. Je n’ai aucun problème à faire des deuxièmes places jusqu’à la fin !”
“Il faut profiter du moment. On sait ce qu’on a. Il faut aborder chaque course comme on le fait. On fait vraiment bien les choses, on essaie d’extraire 100% du potentiel. Je suis super content de ça et je vais essayer de continuer comme ça.”

Álex Márquez
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Je suis vraiment heureux de la façon dont on gère tout, du fait qu’on soit toujours là, constamment dans le top 3 à chaque séance, chaque qualification”, a-t-il relevé. “C’est ce qu’on doit faire. Il faut continuer comme ça et surtout profiter du moment parce que pour une équipe indépendante, avec la moto de l’an dernier, c’est vraiment incroyable de mener le championnat.”
Álex Márquez veut savourer cette période, avec le sentiment que la Ducati d’usine sera bientôt plus difficile à concurrencer : “C’est sûr qu’à un moment, [la moto] officielle aura un avantage, mais il faut qu’on se concentre sur nous, sur les choses qu’on a, et qu’on extraie le potentiel. C’est ce qu’on fait donc je suis content de ça. La mentalité doit être d’avancer course par course, tirer le potentiel à 100% sur chaque piste, et essayer de finir les courses. Ce sont les choses que l’on doit faire.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

Álex Márquez

Gresini Racing

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Moto GP

Que s’est-il passé au départ ? Le chaos volontaire semé par Márquez

Marc Márquez qui regarde au loin puis décide subitement de courir vers son garage, de nombreux pilotes qui l’imitent, un embouteillage au bout de la voie des stands et finalement une procédure de départ abandonnée. Une certaine cacophonie a régné dans les derniers instants précédant le début de la course à Austin, sur un circuit partiellement humide.
La pluie tombée au cours des deux heures avant le départ avait poussé une majorité de pilotes à opter pour des pneus rainurés, mais les conditions se sont rapidement améliorées et la piste était en grande partie sèche avant le lancement du tour de formation. Marc Márquez restait immobile, à côté de sa moto, mais avait tout un stratagème en tête.
“Je connais vraiment le règlement, ce qu’on peut faire, comment être tout le temps à la limite”, a expliqué le pilote Ducati au site officiel du MotoGP. “Sept minutes avant le départ, j’ai demandé à [Marco] Rigamonti, mon chef mécanicien, si la deuxième moto était prête. Il m’a dit que oui. Je lui ai dit ‘Peut-être que je quitterai la grille’ parce que j’ai vu que les pneus pluie n’étaient pas le bon choix et je m’attendais à ce que quand je parte, plus de dix pilotes me suivent et qu’ils arrêteraient la course. C’est ce qu’il s’est passé.”
Face à la presse venue l’interroger, Márquez a assumé d’avoir tenté de “forcer” les autres pilotes à l’imiter pour interrompre la procédure de départ : “C’était difficile mais j’ai été malin et calme”.
 
Si Márquez avait intérêt à ce qu’autant de pilotes le suivent, c’est parce qu’il aurait reçu une pénalité si cela n’avait pas été le cas. La direction de course a en effet précisé dans une note que, lorsqu’un pilote passe d’une machine avec des pneus pluie à une équipée de slicks avant le départ du tour de formation, il doit “débuter le tour de formation depuis la voie des stands, prendre sa position sur la grille puis écoper d’une pénalité ride through [un passage par la voie des stands à vitesse limitée] en course.” Le MotoGP a confirmé que cette règle aurait été appliquée si la procédure n’avait pas été interrompue.
La note de la direction de course précise par ailleurs que “si plus de dix pilotes débutent la course depuis la voie des stands, le départ sera retardé et un nouveau départ (procédure rapide) aura lieu”. Mais dans le cas vu dimanche, la situation s’est produite avant le tour de formation et pas directement avant le départ de la course, et ils ont précisément été neuf pilotes à courir vers leur seconde machine avant le départ du tour de formation, tandis qu’un dixième, Maverick Viñales, n’avait plus de moto sur la grille.

La grande confusion dans la voie des stands.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Face à cette situation inédite, et avec une règlementation qui prévoit des dispositions précises avant un départ mais moins avant un tour de formation, le MotoGP a préféré opter pour la prudence. Selon Motorsport.com, après des tensions et des désaccord significatifs, et voyant que la confusion générale était susceptible de générer un danger, la direction de course a jugé préférable de repousser le départ.
“Nous avons opté pour un délai puis pour une procédure de départ rapide pour des questions de sécurité”, a expliqué Mike Webb, le directeur de course. “En raison du nombre de pilotes, de motos et de staff sur la grille et dans la zone de la voie des stands, il était impossible de débuter le tour de formation. Un nouveau départ était la solution la plus sûre pour répondre aux circonstances inédites au début du Grand Prix. Nous allons analyser la situation avec les équipes et modifier le règlement.”
Bagnaia surveillait Márquez, son frère surpris
Les pilotes on été les premiers à être plongés dans la confusion. Marc Márquez a pris par surprise plusieurs de ses rivaux mais Pecco Bagnaia, qualifié en deuxième ligne, gardait un œil sur son coéquipier, en remarquant un comportement inhabituel de sa part… et tout simplement en constatant que la piste devenait trop sèche pour les pneus pluie qui étaient montés sur leurs Ducati.
“Je ne connaissais pas sa stratégie mais je voyais qu’il n’était pas sur la moto, il n’était pas assis”, a confié le vainqueur de la course. “Je me disais qu’il [préparait] ça. Je pensais à faire la même chose parce que c’était totalement sec sur la grille. Le premier virage était également sec. Je me disais que si ça partait comme ça, je perdrais trop de temps. Dès que je l’ai vu faire, j’ai juste suivi. Normalement, ce sont les slicks dans ces conditions, et c’était le bon choix.”
Bagnaia voulait changer de moto au plus vite, sachant que le faire pendant la course lui aurait fait perdre énormément de temps. “Ça aurait été plus dur parce qu’on aurait dû faire le premier tour en pneus pluie, s’arrêter au garage, perdre 20 secondes au plus, et ceux déjà en slicks sur la grille auraient été loin devant”, a-t-il souligné en conférence de presse. “Heureusement, beaucoup de pilotes ont suivi donc ils ont dû arrêter [la procédure] et c’était mieux pour tout le monde.”
“Quand j’ai commencé à courir, que je suis arrivé à la moto, que j’ai vérifié la moto, que je suis arrivé au feu rouge au bout de la ligne droite, j’étais mort ! J’étais essoufflé. Quand j’ai vu que le départ était reporté, j’étais beaucoup plus content. C’était le bon choix.”

Pecco Bagnaia
Photo de: Ducati Corse

Comme Márquez, il espérait une interruption de la procédure pour ne pas recevoir une sanction :”Dès que j’ai commencé à courir, j’ai juste espéré que beaucoup de pilotes nous suivent parce que je me suis dit : ‘Si on est que deux, je pense qu’il y aura des pénalités’. J’ai vu sur l’écran géant que beaucoup de pilotes suivaient. Je me suis dit qu’ils n’auraient pas le temps d’enlever les motos sur la grille et qu’il n’y aurait pas de pénalité. Cette situation particulière n’est pas claire dans le règlement, donc je ne voulais pas de pénalité.”
Álex Márquez a, de son côté, reconnu qu’il était bien moins en maîtrise. Il n’a pas réellement compris ce qu’il se passait quand il a vu son frère courir, ce qui explique pourquoi il a temporisé quelques instants. “Sur le moment, je me suis dit : ‘Il a oublié quelque chose dont on a besoin sur la grille’, comme les bouchons d’oreille, mais après j’ai aussi vu Pecco et je me suis dit : ‘Qu’est-ce qu’ils font ?'”, a-t-il détaillé. “Après, je me suis rappelé que le règlement permettait de le faire. Ils ont mis ça quand Marc était en MotoGP et que j’étais en Moto2 [après le GP d’Argentine 2018, où Jack Miller était seul sur la grille, ndlr].”
“J’ai demandé si ma deuxième moto était prête, ils m’ont dit : ‘Attends, on demande à la radio’ puis ils ont dit dit : ‘Oui !’ et je me suis dit ‘OK, je dois courir !’ Je pense que ce n’était pas le meilleur départ parce qu’il a été retardé mais c’était un spectacle incroyable ! Tout le monde se disait ‘Qu’est-ce qu’ils foutent ?’ mais c’était super sympa.”
Plus loin sur la grille, la situation était encore plus confuse et Fabio Quartararo a fait partie de ceux qui ont préféré patienter sur la grille. “Pour moi, c’était un chaos total !”, a concédé le pilote Yamaha. “Je n’ai pas vraiment vu au début, j’en ai vu un, je me suis dit qu’il avait oublié la protection de torse ou quelque chose… Après, j’ai vu tout le monde courir, je me suis dit que personne n’en [avait] ! Je ne savais même pas que c’était possible de faire ça. Je ne connais pas précisément le règlement mais si le départ a été reporté, c’est qu’il y a eu quelque chose. J’étais sur ma moto et j’attendais.”
Une situation à clarifier

Álex Márquez
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Si les décisions prises dimanche ont permis d’éviter tout incident, les pilotes attendent maintenant une clarification du règlement dans ce cas précis. L’interruption de la procédure de départ a permis d’effacer les pénalités pour les pilotes qui avaient changé de moto, mais a joué en défaveur de ceux qui avaient fait le pari des slicks sur la grille de départ.
“Les seuls qui étaient préparés étaient chez KTM, [Brad] Binder et Enea [Bastianini], et Trackhouse”, a précisé Bagnaia. “J’imagine leur situation. Ils peuvent être beaucoup plus en colère de ce qui s’est passé.”
Álex Márquez reconnaît également une certaine injustice dans le déroulement des événements : “Je pense que c’était vraiment le chaos pour tout le monde. Il faut une règle claire parce que ce n’est pas vraiment le cas. Je ne sais même pas ce qui était possible, j’ai juste suivi les gars, c’est tout ! Il faut que ce soit plus clair.”
“S’ils repoussent le départ juste à cause du chaos, ce n’est pas correct. Si le règlement permet de faire ça, il faut que ce soit faisable et ils doivent mieux organiser les choses pour que ce soit possible. Ce n’est pas juste si quelqu’un a pris un risque et que le départ est reporté. Si j’avais eu les slicks sur la grille, ça n’aurait pas été juste. Il faut que tout soit plus clair.”
Avec Oriol Puigdemont
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Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

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Moto GP

Bagnaia heureux mais réaliste : “Marc était le plus rapide”

En difficulté au Grand Prix de Thaïlande et absent du podium au GP d’Argentine, Pecco Bagnaia ne s’attendait pas à décrocher son premier succès de la saison aux États-Unis, sur un circuit d’Austin où Marc Márquez, grand favori, se montrait dominateur depuis l’entame du week-end.
L’Espagnol a signé la pole position puis a remporté le sprint, et il contrôlait la course quand il a chuté, offrant la victoire à un Bagnaia qui n’en demandait pas tant. “Marc était le plus rapide”, a concédé le double champion du MotoGP, interrogé par le site du championnat. “J’étais le deuxième plus rapide aujourd’hui.”
Bagnaia était deuxième au moment de la chute de son coéquipier, et il le voyait prendre certains risques auxquels il se refusait. “Je voyais qu’il était très agressif sur les vibreurs”, a précisé Bagnaia en conférence de presse. “Au virage 4, pour être aussi performant, il fallait beaucoup couper sur le vibreur et c’était probablement encore un peu humide. Normalement, je passais dessus mais aujourd’hui, la situation n’était pas bonne.”
“Au warm-up, je l’ai un peu touché et l’adhérence n’était pas très bonne. Dès que je l’ai vu entrer si fort au virage 4, je l’ai vu perdre l’avant. Ce n’était pas facile de comprendre comment aborder la suite mais sinon, je pense que sans cette chute, il se serait encore échappé parce que le rythme qu’il montrait était fantastique. C’était dur.”

Pecco Bagnaia ne voulait pas savourer son hot-dog avant le parc fermé.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

La victoire n’en reste pas moins agréable pour un Bagnaia qui n’était que sixième sur la grille. Comme samedi, il a pris un excellent envol mais il n’a pas pu s’emparer de la tête cette fois, en devant se contenter de la troisième place. Bagnaia a pris l’avantage sur Álex Márquez au quatrième tour et a hérité de la tête à mi-course, pour ensuite contrôler l’épreuve devant le pilote Gresini.
“C’est une sensation incroyable. Je suis très heureux, c’est la première fois que je gagne au COTA. Je sais que la victoire est venue grâce à la chute de Marc. Il était plus rapide que nous, que tout le monde aujourd’hui. J’ai juste essayé de tenir son rythme aussi bien que possible.”
“Dès que je l’ai vu tomber, j’ai essayé de continuer à attaquer pour creuser l’écart sur Álex, parce qu’à ce moment-là, il était encore très proche. Ce n’était pas facile. Il revenait beaucoup dans le premier secteur, c’était très proche au deuxième secteur, et j’arrivais juste à freiner très tard au virage 12. Je pense que le troisième secteur était meilleur pour moi.”
Bagnaia a tenu à fêter son succès à sa manière. En 2021, Marc Márquez avait attendu tout le week-end pour célébrer sa victoire avec un donut et, dans le parc fermé, c’est un hot-dog qui attendait l’Italien !  “Il avait bon goût”, s’est amusé le pilote Ducati. “Jeudi matin, mon équipe m’en a donné un et j’ai dit ‘Uniquement dimanche’. Le goût était fantastique !”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Pecco Bagnaia

Ducati Team

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Moto GP

Álex Márquez impuissant face à Marc : “Je me suis dit : Il est fou !”

Pour la cinquième fois en cinq courses cette année, qu’il s’agisse des sprints ou des épreuves principales, Álex Márquez a pris la deuxième place, samedi à Austin. Parti troisième, l’Espagnol a immédiatement pris l’avantage sur Fabio Di Giannantonio mais a vu Pecco Bagnaia le doubler. Pendant plusieurs virages, il a vu l’Italien et son frère se disputer la première place.
Lorsque Marc Márquez a fait une erreur et légèrement ralenti Bagnaia, le pilote Gresini a voulu saisir sa chance et s’est emparé de la tête… pour quelques mètres seulement. “J’ai été là pendant 15 virages !”, a-t-il commenté sur le site officiel du MotoGP. “J’étais en première ligne, en spectateur VIP. Puis je me suis dit ‘Je suis fatigué de voir ces deux-là se battre, c’est mon moment !’ J’ai plongé à l’intérieur, Pecco m’a re-attaqué.”
“C’était vraiment sympa. C’était une belle bagarre. [En course principale], il faudra être un peu plus agressif parce que j’ai un peu perdu de temps avec ça. On a tous les trois perdu du temps donc c’était une belle bagarre.”
Au dernier virage, Álex Márquez est repassé devant Bagnaia, ce qui lui a permis de récupérer une deuxième place… qu’il allait conserver jusqu’au bout, avec la sensation d’être sur des œufs.
“Je pense que tous les trois, on essayait de comprendre la situation et les conditions”, a expliqué l’Espagnol face à la presse. “Dès le premier tour, tout a été super bizarre. Ça glissait, c’était dur à comprendre. Marc a failli tomber au virage 7. Il fallait un pilotage très doux, essayer de ne pas faire la moindre erreur. C’était très lent. Ce sera intéressant de voir ce qu’il faudra faire [ce dimanche].”

Álex Márquez
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Álex Márquez a pu rester au contact de son aîné et même se rapprocher à un moment… avant de comprendre que le leader contrôlait parfaitement son rythme et n’était en fait pas rattrapable : “J’ai essayé d’attaquer un tour, puis d’être un peu plus lent, d’attaquer ensuite… Je voyais que Marc faisait la même chose. J’étais très proche à un moment mais je me suis dit ‘Il est fou !’. Il a attaqué un tour et il s’échappait de nouveau. Une journée très solide, la course qu’il fallait faire ici, et j’ai essayé de ne faire aucune erreur.”
“Il a pas mal de marge au freinage mais ici, on peut facilement partir à la faute, donc je ne sais pas dans quelle mesure [il assurait]”, a précisé Álex Márquez. “Souvent, pour attaquer, c’est mieux de perdre un dixième et de ne pas en perdre cinq. C’est un compromis qu’il faut contrôler mais [samedi], il en avait un peu plus, peut-être deux dixièmes de mieux que son rythme.”
Malgré l’impossibilité de jouer véritablement la victoire, Álex Márquez se réjouit de cette nouvelle médaille sur un circuit souvent difficile pour lui en MotoGP. “Encore une course solide”, a-t-il résumé. “Je suis vraiment, vraiment content. C’est le sprint qui me satisfait le plus. Avant d’entamer la course, j’avais beaucoup de doutes parce qu’on n’a pas eu beaucoup de temps sur le sec. On avait évidemment des doutes.”
“Je m’attendais à ce que le deuxième groupe soit plus gros. On a pu creuser un très gros écart sur le quatrième. J’ai été surpris par ça mais les conditions étaient très bizarres et très différentes par rapport à la matinée. Il fallait juste être doux dans le pilotage. Je suis content mais il y a beaucoup de travail pour demain, surtout avec le pneu arrière.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Álex Márquez

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Moto GP

Sprint frustrant pour Di Giannantonio et Morbidelli, qui espéraient mieux

Les pilotes VR46 avaient de gros espoirs pour le sprint au Grand Prix des Amériques, avec Fabio Di Giannantonio deuxième et Franco Morbidelli cinquième sur la grille de départ, mais aucun des deux n’a pu se mêler à la lutte avec les représentants de l’équipe Ducati officielle et Álex Márquez.
Di Giannantonio a fait les frais d’un mauvais envol, qui l’a relégué en cinquième position, avant une attaque manquée sur Morbidelli dans le premier tour, qui a permis à Pedro Acosta et Fabio Quartararo de le doubler. Il a pu reprendre l’avantage sur chacun de ses pilotes mais avec le temps perdu, il lui était impossible de recoller au trio de tête.
“J’ai été frustré par le résultat lui-même”, a reconnu Di Giannantonio. “Même si c’était une journée positive pour nous parce qu’au final, j’ai décroché ma première première ligne de l’année. On a fait des qualifications incroyables, on était là, j’étais le pilote le plus proche de Marc, donc c’est bon pour nous ici. Et je pense aussi que j’ai décroché mon meilleur résultat de l’année avec une quatrième place, donc c’était une journée vraiment positive, mais j’en voulais vraiment beaucoup plus de ce sprint.”
“C’est dommage pour le départ. J’ai fait les bons mouvements, dans la façon de relâcher l’embrayage, la gestion des gaz, etc, mais il faut qu’on règle des choses dans l’électronique pour avoir un peu plus de puissance. Cela nous a placés avec les pilotes de derrière, donc ça a un peu détruit mon résultat final.”

Fabio Di Giannantonio et Fabio Quartararo
Photo de: MotoGP

“Pour se battre avec Pecco [Bagnaia], Álex [Márquez] ou Marc [Márquez] actuellement, il faut déjà être là, on ne peut pas faire une remontée. C’est spectaculaire mais ça n’aide pas pour le résultat final. Donc j’étais un peu en colère par rapport à ça.”
Si Di Giannantonio est aussi frustré, c’est parce qu’il avait la certitude d’être en mesure de lutter avec les leaders. “Je pense qu’on avait le rythme pour être avec Pecco et Álex sans tous les dépassements et toutes ces choses”, a-t-il assuré au site officiel du championnat.
L’Italien pourra se rattraper en course mais son épaule douloureuse, après sa fracture de la clavicule lors du test de Sepang, risque de se rappeler à lui : “Comme je l’ai dit ces derniers jours, je peux dire que suis à 80-90%. Je le sentais un peu physiquement dans le sprint mais je pense que pour [la course principale], on trouvera un moyen d’être là en fin de course.”
“Je peux être là”, a-t-il insisté. “Si on corrige juste de petites, petites, petites choses, je pense vraiment que je peux être là.”
Morbidelli a perdu ses sensations

Franco Morbidelli
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Pour Morbidelli, le sprint a plutôt bien débuté puisqu’il s’est retrouvé quatrième après les premiers virages, mais il a ensuite été doublé par Acosta et Quartararo. Il a pu repasser devant les deux hommes avant d’être avalé par Di Giannantonio, plus à l’aise que lui. Il était en proie à un manque de sensations, peut-être à cause de la hausse de la température de piste.
“Je ne suis clairement pas content parce que dans la matinée, j’avais des sensations totalement différentes, et je m’attendais à un résultat totalement différent dans le sprint”, a reconnu Morbidelli. “En tout cas, j’ai immédiatement compris que les sensations étaient très différentes et que je ne pouvais pas freiner fort, je ne pouvais pas entrer fort dans les virages. Je n’avais pas du tout le niveau de grip que j’attendais.”
“Les conditions étaient très différentes par rapport à la matinée mais j’avais un pneu plus tendre. J’espère que [ce dimanche], ce sera plus similaire aux sensations de la matinée. En tout cas, on va essayer de tout analyser et de comprendre ce qu’il s’est passé. On va essayer de faire mieux.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

Franco Morbidelli

Fabio Di Giannantonio

Team VR46

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Moto GP

Zarco perd ses sensations sur la Honda : “On dirait qu’elle est bloquée”

Si Austin permet aux pilotes Honda officiels de confirmer les promesses vues lors des deux premières courses de la saison, c’est nettement moins le cas du côté de Johann Zarco. Le week-end du Provençal a pris un mauvais tournant vendredi, quand une chute l’a privé d’une qualification directe en Q2. Ses difficultés en Q1 l’ont relégué à la 15e place sur la grille et il a vécu un sprint tout aussi compliqué, conclu au 16e rang. Il n’est tout simplement pas en confiance sur la Honda.
“Les sensations n’étaient pas meilleures que ce matin”, a déploré Zarco au micro de Canal+ à l’arrivée du sprint. “Je sens que je ne peux pas utiliser les points forts que j’avais trouvés sur la moto : bien la gérer, pouvoir bien gérer avec l’angle, bien diriger la moto. Dans tout ce que je fais dessus, on dirait qu’elle est bloquée.”
“Là, on a fait des réglages un peu différents des qualifications en disant ‘OK, on n’est pas dans les chiffres qu’on a l’habitude d’avoir’, du coup je n’ai pas le feedback que j’ai l’habitude d’avoir. Mais en pures sensations, ce n’était pas bon.”
“C’est intéressant. Je le prends avec plus de calme que par le passé, mais ça met les boules ! À un moment, derrière les autres je me rends compte que je ne peux pas piloter la moto. Dès qu’on ne peut pas piloter, ça met des difficultés.”
“J’ai été coincé dans des problèmes dont, pour le moment, je ne sors pas”, a ensuite résumé Zarco face à la presse, insistant sur la nécessité de ne pas se démobiliser : “C’est un bon exercice pour rester calme et essayer de comprendre pourquoi la moto ne peut pas me donner ces sensations. Maintenant, j’ai cette preuve que quand je contrôle la moto, je peux très bien faire. Il faut rester calme et comprendre parce que j’ai raté la matinée et je savais que je ne pouvais rien faire de magique.”

Johann Zarco
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Zarco a donc conclu la journée frustré mais pas découragé : “Je suis un peu déçu de ne pas avoir pu continuer à surfer sur cette confiance que je construisais depuis la course en Thaïlande, en Argentine et même [vendredi]. Je n’ai pas perdu confiance en la moto, parce qu’hier la chute était à cause d’une flaque. C’était clair et ce n’était pas une vraie erreur sur la moto. J’espère encore que les choses vont fonctionner demain.”
Des signaux encourageants pour la course
Lors du sprint, Zarco a été l’unique pilote du plateau à opter pour le pneu medium et pas pour le tendre à l’arrière, mais le pilote LCR n’y voit “pas vraiment” un facteur déterminant dans son manque de sensations, et se réjouit plutôt d’avoir récolté des informations intéressantes en vue de la course.
“On a choisi le medium à l’arrière pour avoir des données pour demain, parce qu’on sait que ce pneu medium arrière pourrait être une bonne option pour la course. Aujourd’hui, avec le tendre ou le medium à l’arrière, je pense que j’aurais eu les mêmes problèmes. C’est pour ça que c’est vraiment lié à l’équilibre de la moto. C’était impossible de piloter comme je le voulais. Je me suis d’abord battu avec la moto, puis la lutte avec les autres n’était pas simple.”
Zarco lutte avec sa machine mais voit des signaux positifs du côté de l’équipe officielle, puisque Luca Marini a conclu le sprint dans un top 10 auquel Joan Mir appartenait également avant sa chute.
“Ce qui me donne de l’espoir, c’est que Marini a été plutôt bien aujourd’hui, samedi. Je le voyais. On était un groupe assez serré et il y a tout ce groupe où on sent qu’ils n’en ont pas vraiment plus. Si je suis mieux, je vais pouvoir jouer avec eux, rentrer dans la bagarre. […] L’espoir de [la course principale], c’est de se dire que ce groupe qui est au-delà de la neuvième ou dixième place, c’est possible de rester avec eux.”
“Si je me sens bien sur la moto, j’aimerais apprécier la course pour revenir dans le top 10”, a-t-il estimé. “Ce serait une bonne satisfaction […]. Je ne peux pas en être certain maintenant mais je croise les doigts pour l’avoir.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Johann Zarco

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Moto GP

Márquez n’a évité la chute que pour “une question de millièmes”

Marc Márquez reste invaincu cette saison. L’Espagnol réalise un début de campagne idéal avec trois poles – du jamais-vu depuis lui-même en 2014 – et trois sprint remportés – une entame de championnat inédite depuis l’introduction de ce format il y a deux ans. Il n’y a rien de surprenant à le voir confirmer cette excellente forme à Austin, circuit où il a signé sa huitième pole, une performance inédite elle aussi en MotoGP, mais les statistiques ne disent pas tout de la journée vécue par Márquez au Texas.
En qualifications, il devait composer avec une Ducati plus agressive que prévu, et lors du sprint, son premier tour a été très mouvementé. Pecco Bagnaia, parti sixième, l’a surpris en abordant le premier virage en tête. Márquez est repassé devant mais Bagnaia l’a encore attaqué… et le leader du championnat a une nouvelle fois répliqué.
“Le départ n’a pas été bon”, a expliqué Márquez, qui s’attendait à perdre une place mais pas à ce que Bagnaia se montre si agressif dans les premiers virages : “Je regardais déjà un peu à l’intérieur parce que je me suis dit que quelqu’un allait attaquer. J’ai vu une moto, c’était Pecco, mais je n’ai pas attaqué dans le premier virage parce que je savais, ou j’imaginais, que quelqu’un serait là.”
“À partir de là, je suis repassé devant. Il m’a encore dépassé, je ne m’attendais pas à cette manœuvre au virage 3, mais ça allait. J’ai été un peu agressif au virage 7 mais c’est là qu’il fallait le faire.”

Marc Márquez a vite récupéré la tête après sa frayeur.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

C’est dans la dernière portion du tour que Márquez s’est fait sa plus grosse frayeur, avec une spectaculaire glissade et un highside évité de peu. Son frère, Álex Márquez, et Bagnaia sont passés devant… mais il a récupéré la première position avant même la fin du premier tour.
“J’avais dit que 2019 était la seule course où j’avais fait une erreur [à Austin]. Vous avez vu aujourd’hui que c’est une question de millièmes, 15% de gaz en plus ou en moins. La piste a changé, elle était plus chaude et j’ai attaqué de la même façon, mais j’ai juste perdu l’arrière. Cette alerte m’a offert la possibilité de comprendre les conditions de piste. Après, j’ai creusé un écart petit mais suffisant pour contrôler la course.”
 
Márquez a en effet été plus en contrôle et a pu se permettre de gérer son avance sur son cadet : “Je pense que j’ai fait de petits 2’02 pour creuser l’écart, puis quand j’ai vu que j’avais 0″6 ou 0″7 [d’avance], j’ai essayé de contrôler, puis j’ai attaqué à nouveau pour passer au-dessus de la seconde. J’ai fait une erreur au virage 12 et je me suis dit qu’il était trop proche, puis j’ai attaqué à nouveau.”
“J’étais en contrôle. Quatre ou cinq pilotes étaient loin devant. C’est sûr que les sensations n’étaient pas parfaites. On doit travailler pour demain et comprendre ce dont on a besoin pour être plus rapides.”
Fidèle à la prudence qu’il affiche depuis le début du week-end, Marc Márquez craint donc son frère Álex pour la course principale, mais aussi Bagnaia : “Álex est super rapide dans ce virage à droite où j’ai fait l’erreur. J’ai perdu de la confiance et il avait une très forte confiance à cet endroit. Il est super rapide là-bas mais on verra comment on pourra gérer la course.”
“Demain, avec le medium, on devra comprendre où on sera, où seront les autres, et je m’attends aussi à ce que Pecco soit fort. À la fin du sprint, son rythme n’était pas mauvais.”
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Une pole pas si simple pour Márquez, sur une Ducati “un peu agressive”

Immense favori avant l’entame du week-end, Marc Márquez répond parfaitement aux attentes à Austin. Leader des Essais, des EL2, et auteur de la pole, l’Espagnol donne l’impression de maîtriser pleinement son sujet, mais assure être moins en contrôle que ce que l’on pourrait croire. Vendredi, il retenait notamment sa chute due à un “surplus de confiance” qu’il voulait pourtant éviter en début de week-end.
Márquez a beau être le premier pilote à débuter la saison avec trois poles depuis lui-même en 2014, il s’en tient à cette volonté de se concentrer sur les points à améliorer. En Q2, il a dû batailler pour devancer Fabio Di Giannantonio et Álex Márquez, et assure ne pas avoir été en pleine confiance sur la Ducati
“Le fait de ne pas avoir roulé [sur le sec] hier, et que c’était la première fois que je mettais ce pneu arrière tendre neuf, ça a un peu changé la moto et j’ai eu des mouvements que je n’attendais pas”, a expliqué Márquez dans le parc fermé. “C’était un peu agressif. Je dois encore trouver [comment gérer ça].”
“Je suis rapide mais je dois trouver la vitesse en étant un peu plus doux. Je pense que je peux mais on verra si on pourra retrouver ces sensations lors du sprint.”
Satisfaction pour Fabio Di Giannantonio et Álex Márquez
En première ligne, Márquez sera accompagné par deux pilotes Ducati mais pas par son coéquipier Pecco Bagnaia, seulement sixième. C’est le troisième à disposer de la GP25, Di Giannantonio, qui a pris la deuxième place. Moins gêné par sa blessure à la clavicule ce week-end, le pilote VR46 s’est rapproché des premières places et affichait son envie de se battre pour la pole. Il est ravi d’avoir confirmé sa capacité à se battre pour les positions de tête.
“L’objectif était d’être en première ligne”, a précisé Di Giannantonio. “Je voulais être en première ligne, j’ai vraiment attaqué pour ça. On a très bien travaillé. Jusqu’à présent, le week-end a été très bon pour nous. En qualifications, je savais que j’en avais plus à montrer. Je l’ai fait dans le premier relais mais je me sentais encore mieux avec le deuxième pneu, donc j’ai attaqué.”

Fabio Di Giannantonio
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Di Giannantonio a pourtant cru qu’il devrait se contenter de la sixième place, son chrono ayant été brièvement effacé en raison d’un drapeau jaune, pour finalement être rétabli : “J’ai vu sur les écrans géants que mon chrono était annulé, j’étais vraiment en colère. Puis j’ai vu qu’il était réapparu et j’étais très heureux parce que l’équipe le mérite, on travaille très bien depuis cet hiver. Grâce à eux et à Ducati, la moto est incroyable. On a fait un bon travail.”
Quant à Álex Márquez, sa troisième place est certes son plus mauvais résultat de la saison en qualifications mais elle reste conforme à ses attentes, sur un circuit qui ne lui a jamais réussi depuis son arrivée en MotoGP.
“Être en première ligne était le principal objectif”, a souligné le deuxième du championnat. “C’est la clé parce que quand on est dans un train, c’est difficile de doubler. On a pu être très à l’aise, le rythme de course était assez bon ce matin donc je suis content de ça. Ce n’était pas un tour idéal, j’ai fait une erreur donc on doit un peu progresser mais je suis confiant et je pense qu’on est prêts pour la course. On aura plus d’informations après le sprint.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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La grille de départ du GP des Amériques MotoGP

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Moto GP

Martín juge “impossible” de menacer Márquez dès son retour

Jorge Martín doit encore patienter pour retrouver sa moto mais il renoue avec le monde du MotoGP ce week-end, en assistant au Grand Prix des Amériques dans le garage Aprilia. En son absence, Marc Márquez a dominé les deux premiers Grands Prix de l’année et fait encore figure de grand favori à Austin, au point que certains se demandent s’il aura un rival cette année. Martín pourrait-être le mieux placé pour le battre lorsqu’il sera de retour ?
“Je ne sais pas”, a répondu le champion en titre lorsque la question lui a été posée. “Je l’espère ! J’espère être l’un de ceux qui pourront le battre. Actuellement, je pense que même si j’étais en piste, ce serait impossible.”
Martín ne veut en effet pas se faire d’illusions. Il ne sera pas à 100% physiquement lorsqu’il fera son retour, potentiellement dans deux semaines au Grand Prix du Qatar, et manquera cruellement d’expérience sur son Aprilia, après avoir été privé de l’essentiel des tests. Affronter des pilotes dans le rythme, tant physiquement que techniquement, sera donc difficile.
“Dans ma condition, il faut que je sois réaliste. Avec 5000 ou 6000 km de moins après ma blessure et sur une nouvelle moto, complètement parce que je n’ai fait que 10 tours à Sepang, il faut que je sois réaliste, que je me concentre sur moi. C’est ce que je ferai.”
Un potentiel “plus élevé” qu’en 2024 pour Aprilia
Martín reste néanmoins très motivé. Depuis le début de la saison, il fait tout son possible pour rester en contact avec Aprilia, et certaines performances, comme les deux top 5 d’Ai Ogura sur la moto de Trackhouse au Grand Prix de Thaïlande, lui permettent de croire à des progrès de la part du constructeur cette année.
“De chez moi, c’est dur de voir quoi que ce soit. J’essaie d’être en contact permanent avec mon équipe, avec Daniele [Romagnoli, son chef mécanicien], Fabiano [Sterlacchini, le directeur technique d’Aprilia] et Massimo [Rivola, patron d’Aprilia Racing] mais quand je regarde, j’essaie toujours de voir si la moto est rapide en ligne droite ou pas, de comprendre comment elle est au freinage ou à l’accélération. J’essaie de suivre Aprilia de très près parce que c’est la moto que je pilote.”
“J’ai l’impression que le potentiel est beaucoup plus élevé que la saison dernière. Peut-être qu’ils n’ont pas été très chanceux en Argentine. Ai a été impressionnant en Thaïlande donc j’espère que cela pourra apporter de l’expérience et favoriser le projet.”
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