Nom de l’auteur/autrice :Vincent Lalanne-Sicaud

Moto GP

KTM se réjouit de retrouver “l’ancien” Brad Binder

Brad Binder est-il sur la bonne voie ? À la peine en début de saison, le Sud-Africain a enchaîné des performances encourageantes avec quatre arrivées consécutives parmi les huit premiers entre le Sachsenring et le Balaton Park. La série a pris fin après une chute en course principale à Barcelone, mais les signaux restaient prometteurs jusque-là.
En Catalogne, Binder s’est qualifié directement pour la Q2, pour la cinquième fois de l’année seulement, et il a lutté avec Pedro Acosta et Enea Bastianini durant tout le sprint, pour voir l’arrivée derrière eux. Aux yeux des dirigeants de KTM, ces performances sont le signe d’un renouveau : Binder renoue avec des sensations disparues depuis plus d’un an et profite des évolutions apparues sur la moto au Red Bull Ring.
“Nous commençons à présent à revoir l’ancien Brad”, confiait Sebastian Risse, directeur technique de KTM, dans une interview donnée au site officiel du MotoGP avant le week-end. “L’année dernière, nous avons eu une nouvelle génération de pneus arrière. L’avant n’était plus solide, or dans son style de pilotage il se reposait énormément dessus. Quand ça n’est plus là, il vous faut complètement se réinventer.”
“C’est quelque chose que nous avons dû apprendre tous ensemble, mais je pense qu’il y a aussi eu une réponse technique. Les dernières mises à jour à Spielberg ont semblé faire une grande différence pour lui en particulier. Il peut donc revenir à ses anciens points forts, il n’a pas eu besoin de se réinventer autant qu’il le pensait.”

Brad Binder
Photo de: KTM Images

Pour Aki Ajo, les explications techniques sont justifiées mais l’essentiel est surtout dans la tête de son pilote. “Comme je le dis toujours, c’est un processus”, a expliqué le patron de l’équipe officielle. “Je dirais que Brad trouve la voie depuis trois ou quatre courses. OK, il a parlé de confiance sur l’avant, ou quoi que ce soit d’autre, mais je pense que c’est la confiance mentale qui [revient] enfin. Il est dans un bien meilleur état d’esprit maintenant.”
“Parfois, le dernier déclic arrive et ça libère l’esprit, on a cette confiance”, a ajouté Ajo. “Rien de spécial, juste un travail normal et dans le cas de Brad, on a travaillé depuis longtemps sur sa constance.”
Des signaux positifs en Catalogne
Vendredi à Barcelone, Brad Binder a signé le meilleur temps, alors qu’il n’avait jamais fait mieux que cinquième en Essais cette année, mais il a aussi cherché à mieux préparer ses relais longs en vue de la course. Il a eu l’impression de progresser dans son approche.
“Mon objectif était d’être aussi régulier que possible”, expliquait-il vendredi soir. “De trouver toutes mes marques, d’être prêt à utiliser les pneus directement. J’ai remarqué ces derniers temps que je ne travaillais pas de la meilleure des manières, que, quand je chaussais les pneus, je ne savais jamais vraiment comment attaquer pour signer des bons temps. Donc c’était mon objectif.”

Brad Binder
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Binder n’a pas pu confirmer dimanche, en raison d’un souci technique au départ puis d’une chute, mais il en faudra plus pour entamer sa confiance retrouvée : “Au départ, ça n’a pas du tout mordu. J’étais à fond, mais la puissance n’est pas venue. En passant le deuxième rapport, la puissance est venue. Je me suis retrouvé hors de la trajectoire, j’ai été doublé au premier virage. Après, j’attaquais, j’essayais de remonter et de revenir, tout fonctionnait vraiment, sincèrement. La moto était incroyable.”
“Malheureusement, au freinage du virage 7, je pense que j’ai peut-être touché la ligne blanche et ça a suffi à me faire perdre l’avant. C’est un peu dommage parce que je me sentais vraiment, vraiment bien. Dans l’ensemble, je pense qu’il faut retenir le positif ce week-end. Quand on fait un week-end normal, on peut redevenir bons.”
Avec Léna Buffa et Téha Courbon
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Martín retient son bon rythme dans la “parenthèse” de Barcelone

Deux semaines après une belle quatrième place en Hongrie, la dixième position de Jorge Martín en Catalogne a des allures de coup d’arrêt dans son évolution depuis son retour à compétition. Le retour sur la piste qui l’avait vu décrocher le titre l’an passé a certes été difficile mais le Madrilène retient quand même de nombreux éléments positifs.
Ses difficultés à exploiter l’Aprilia sur un tour l’ont relégué en 18e position sur la grille et, lors du sprint, il a été percuté par Franco Morbidelli alors qu’il occupait une lointaine 16e place. Le lendemain, Martín a encore vécu une course remplie de péripéties mais il s’est satisfait de pouvoir intégrer le top 10, le signe selon lui de très bonnes performances.
“Je pense que c’était la meilleure séance du week-end”, a résumé le pilote Aprilia après la course. “Même si partir 18e n’est évidemment pas bon, j’ai pris un départ incroyable et j’étais déjà 12e ou 11e. J’ai été percuté par un pilote au virage 4 et je me suis retrouvé 18e. J’ai recommencé à gagner des places et quand j’ai doublé Oliveira, j’ai eu un problème avec le variateur de hauteur, il est resté coincé et j’ai coupé [un virage]. J’ai perdu deux secondes pour ne pas être pénalisé.”
“Il s’est passé beaucoup de choses dans ma course, mais je dois dire qu’ensuite, mon rythme était très bon. Je faisais des 1’40″7, 1’40″6 ou 1’40″8 constants, je pense que c’était le quatrième ou cinquième meilleur rythme en course. C’est vraiment bon. J’ai beaucoup géré le pneu et j’étais vraiment, vraiment performant en fin de course.”
Un top 10 “comme un podium”
Martín a pu trouver ce bon rythme en expérimentant différentes façons d’aborder les virages pendant la course. Une double satisfaction pour lui, puisque cette approche a mené à des progrès et a démontré qu’il avait retrouvé toutes ses facultés physiques après ses blessures du début d’année.
“Je me sens bien. J’ai commencé à me sentir mieux après 12 ou 13 tours. Je me sentais de mieux en mieux sur la moto. En enchaînant 24 tours, j’ai pu essayer différents styles, différentes approches sur la moto, parce que pendant le week-end, c’est dans les virages très rapides que je perdais le plus de temps. En course, c’était mon point fort, j’arrivais à garder beaucoup de vitesse en courbe. Je gagnais beaucoup de temps dans les virages 3 et 13.”

Jorge Martín a retrouvé sa spécialité à Barcelone : poser l’épaule au virage 5 !
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“C’est aussi parce que je sens que je suis fort [physiquement], je sens que je peux essayer différents styles. J’étais de plus en plus rapide à chaque tour, mes sensations s’amélioraient. C’est ce qu’il faut, il faut continuer à travailler.”
Martín a donc quitté Barcelone avec le sourire malgré un résultat moins flamboyant qu’à Brno ou au Balaton Park : “Finir dans le top 10 en partant 18e, c’est comme un podium pour moi. Je n’ai jamais fait mieux que 17e ou 18e pendant les essais, donc la dixième place [est bonne]. Je sais qu’il y a eu beaucoup de chutes mais c’était une situation difficile.”
Un circuit atypique
Comme il le souligne lui-même, Martín a été distancé dans toutes les séances d’essais. Ses difficultés sur un tour ont visiblement été exacerbées par le très faible niveau d’adhérence offert par le circuit de Barcelone et dès vendredi, il savait qu’il ne fallait pas se fier aux résultats bruts pour mesurer son évolution.
“Cette piste est particulièrement difficile au niveau du grip. Il faut se concentrer sur cette piste, pas sur mes progrès dans leur ensemble. Il faut que cette piste soit une parenthèse, que l’on travaille juste sur cette piste, et à la prochaine course je repartirai sur les réglages de la Hongrie.”
“Ce circuit est vraiment compliqué et différent de la norme”, a insisté Martín. “J’ai roulé ici avec la Ducati et j’ai encore certaines références du passé, qui ne sont pas bonnes sur cette moto. C’est pour ça que je change un peu mon pilotage à chaque tour.”

Jorge Martín

Si ce manque d’adhérence a compliqué le week-end de Martín, il a néanmoins été utile en exacerbant certaines de ses faiblesses, permettant ainsi de mieux les cibler : “Il y a deux choses : c’est plus difficile de piloter quand la piste est comme ça, tout se complique, mais de l’autre côté, je vois mieux les problèmes donc c’est mieux.”
“Je comprends les choses, je vois que le premier contact sur les gaz entraîne une petite glissade, je perds quelques mètres, ça ne tourne pas bien… C’est peut-être plus dur sur cette piste, ou la différence est plus grosse, mais je voix mieux les problèmes et je peux me concentrer dessus.”
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Viñales compose avec la douleur : “Je tiens la moto à une main”

Trois semaines après un retour manqué au Red Bull Ring, Maverick Viñales a renoué avec la KTM pour de bon à Barcelone. Alors qu’il avait dû renoncer à l’issue des qualifications en Autriche, le pilote Tech3 a cette fois pu disputer l’intégralité du week-end, mais il a dû serrer les dents : son épaule gauche, fracturée il y a deux mois, reste très douloureuse et ne lui a pas permis de piloter avec l’intensité nécessaire en qualifications, ce qui l’a relégué en 22e position sur la grille.
Après le sprint, il promettait de ne pas essayer de trop en faire en course principale. Viñales a néanmoins pu voir l’arrivée et même prendre quelques points, en passant sous le drapeau à damier en 13e position, avec la satisfaction d’avoir surmonté la douleur.
“Ce n’était pas mauvais”, a commenté l’Espagnol. “Je suis content d’avoir fait tout le week-end. C’était important d’avoir du kilométrage et de comprendre mes sensations jour après jour. Après la course, je ressens de la couleur, c’est évident, mais j’avais signé avec l’idée de souffrir plus, donc c’était acceptable. J’ai plutôt bien piloté. J’ai évidemment mes limites mais les signaux étaient positifs. On continue, on se rend à Misano. On essaiera encore, en tentant de revenir plus forts.”
Viñales a pu profiter d’une piste “pas vraiment physique” grâce à ses nombreux virages rapides, qui sont les séquences les plus simples pour lui. Il reste en difficulté quand il faut diriger la moto dans des changements de direction brusques, mais aussi en ligne droite, en raison de difficultés à se recroqueviller derrière la bulle.
“Pour moi, le principal problème est que les changements de direction sont durs. En ligne droite, j’ai beaucoup de mal à me blottir sur la moto. Pour le reste, ce n’est pas mauvais. OK, je n’ai pas de puissance, mais je tiens avec mes jambes, avec mon bras droit, donc ça n’était pas mal.”
Un “cauchemar” et une façon de pilote “assez amusante”
C’est un Viñales rieur qui a décrit comment il a tant bien que mal géré certaines séquences : “Quand Diggia est tombé, sa moto était devant et j’ai dû redresser la mienne très vite, ça m’a fait très mal. J’ai eu mal pendant deux ou trois tours puis c’est redescendu et j’ai pu finir la course. Honnêtement, ça allait plutôt bien.”
“Le plus gros souci, c’est en ligne droite. Là, c’est un cauchemar. Je ne peux pas m’abaisser [derrière la bulle] donc je tiens la moto à une main. Ça a commencé à secouer et je me suis dit ‘Oh, arrête de secouer !’. Mais ça n’est pas trop mal. Ma façon de piloter la moto est assez amusante, mais ça va.”

Maverick Viñales
Photo de: KTM Images

Aussi ubuesque que cette situation puisse paraître, Viñales estime s’en être plutôt bien sorti : “Je m’attendais à avoir beaucoup plus mal. Lundi, je doutais de faire la course. Mardi, je suis monté sur une 600cc et je me suis dit ‘Je peux peut-être rouler’ donc j’ai décidé d’essayer de faire le week-end. Finalement, j’ai fait beaucoup de tours. C’était surtout [bien] de faire toute la course.”
Pendant que Viñales souffrait en fond de classement, les trois autres pilotes KTM réalisaient un tir groupé de la quatrième à la sixième place lors du sprint, tandis que dimanche, son coéquipier Enea Bastianini est monté sur le podium et Pedro Acosta a pris la quatrième place. Alors qu’il a régulièrement été le pilote KTM le mieux placé avant sa blessure, Viñales ne nourrit aucune frustration et voit plutôt le niveau des autres représentants de la marque comme une raison supplémentaire de travailler sur sa condition physique.
“C’est une motivation pour récupérer plus vite. S’ils sont là, je peux y être. On n’a aucun doute à ce sujet. Les voir se battre à ce niveau-là apporte une motivation pour continuer à travailler, quitte à travailler en souffrant. Le problème est qu’en travaillant, quand je commence à mobiliser [le bras] et à soulever des poids, la douleur apparaît. Il faut surmonter la douleur. Voir Enea et Pedro être si bons va peut-être me motiver pour surmonter un peu plus la douleur et accélérer ma convalescence.”
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Acosta assume sa stratégie malgré la dégradation rapide du tendre

Après avoir montré des promesses en début de week-end, Pedro Acosta n’a pas véritablement pu confirmer lors des deux courses à Barcelone. Samedi, il n’était pas pleinement satisfait de ses sensations après un sprint conclu en quatrième position, malgré une belle lutte remportée face à Enea Bastianini et Brad Binder. En manque de sensations avec le pneu medium, il craignait d’être encore plus en difficulté en course.
L’Espagnol a finalement été le seul pilote de la grille à ne pas opter pour cette gomme, préférant disputer l’épreuve avec un tendre qui lui offrait plus de garanties malgré une dégradation prononcée. Il estime en avoir fait les frais puisqu’elle est arrivée encore plus tôt que ce qu’il attendait.
“Je ne me sentais pas bien vendredi et je ne me sentais pas bien ce matin [avec le medium]”, a justifié Acosta dimanche soir. “Je n’ai pas fait suffisamment de tours pour comprendre si ça aiderait [de prendre le medium]. Il tenait plus longtemps, mais si c’était pour être baisé dans d’autres domaines, ce n’était pas le bon choix. J’étais assez certain que même s’il allait y avoir une grosse dégradation en fin d’épreuve, je pourrais faire une bonne course. Le seul problème, c’est que la dégradation est arrivée plus tôt que je l’imaginais.”
“J’ai géré dès le premier tour”, a estimé Acosta, qui a pourtant figuré sur le podium provisoire pendant dix tours. “Il y avait beaucoup d’endroits où je ne roulais pas à fond sur la piste. C’était dur. C’est la dégradation à laquelle je m’attendais, peut-être plus tôt que prévu. Avec le recul, on peut peut-être dire que c’était la mauvaise décision mais personne ne le savait en amont. Je suis assez content de ma décision. Je pense que j’ai très bien géré. On a plus d’informations et d’expérience pour l’avenir.”

Pedro Acosta n’a pas pu suivre Enea Bastianini.
Photo de: KTM Images

Acosta a pris un bon envol, qui lui a permis de passer de la cinquième à la troisième place, mais il n’a pas pu menacer les frères Márquez. C’est plutôt derrière lui qu’il devait regarder puisqu’il n’a pas pu contenir Enea Bastianini, qui l’a déposé sur place dans le 11e tour.
“Enea était trop rapide pour que je puisse le voir ! Il m’a mis une seconde en un tour. Je me suis dit ‘Putain !'”, s’est amusé Acosta, néanmoins satisfait de voir l’Italien désormais dans le coup sur la KTM, avec un style différent du sien : “Il est super doux. Je me rapproche de ce style mais ça me prend du temps.”
“Mais je suis content pour lui et pour l’usine parce que c’est bien de voir que pour le quatrième week-end consécutif, KTM a pu placer une moto sur le podium. J’aurais aimé que ce soit moi mais une quatrième place est acceptable, en sachant que ce n’est pas mon meilleur circuit de la saison.”
En prenant la quatrième place des deux courses du week-end, Acosta a surtout suivi les injonctions de KTM, puisqu’il a accepté de sauver des points alors que le podium n’était pas à sa portée : “On a fait un week-end très solide [avec] beaucoup de bons points et d’informations pour l’équipe.”
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Viñales veut (encore) se tester à Barcelone : “Je ne serai pas à 100%”

Trois semaines après un retour infructueux au Red Bull Ring, Maverick Viñales va renouer avec sa KTM cette semaine, à Barcelone. Il y a un mois et demi, le pilote Tech3 a chuté au début de la Q2 au Sachsenring, et il s’est fracturé l’épaule gauche. Il a dû renoncer au reste du week-end et être opéré.
Après un premier forfait à Brno, Viñales a tenté un retour au GP d’Autriche mais dans la foulée des qualifications, les médecins du MotoGP lui ont intimé l’ordre de rester au repos. Il a pu poursuivre sa convalescence pendant que Pol Espargaró le remplaçait au Balaton Park, mais figurait bien sur la liste des engagés pour le GP de Catalogne qui aura lieu la semaine prochaine.
Tech3 a confirmé la présence de son pilote, avec cette fois l’espoir qu’il sera apte à disputer l’intégralité du week-end. “Maverick Viñales nous rejoint cette semaine, et il va faire une nouvelle tentative en Catalogne, après avoir eu plus de temps pour sa convalescence à la suite de sa tentative en Autriche”, déclare Nicolas Goyon, le team manager de Tech3.
“Nous savons qu’il ne sera pas à 100% puisqu’il est encore convalescent, mais l’objectif est qu’il puisse faire un week-end de course en intégralité afin de se préparer de la meilleure façon possible pour la fin du championnat.”

Maverick Viñales
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo

Refroidi par sa courte apparition en Autriche, Viñales aborde naturellement la course de Barcelone avec une certaine prudence, mais aussi la certitude d’être en meilleure condition. Le week-end aura surtout vocation à évaluer sa capacité à piloter la KTM.
“J’ai eu eu deux semaines de convalescence supplémentaires depuis le GP d’Autriche, qui ont été un vrai bénéfice pour moi”, souligne Viñales. “Nous avons renforcé le niveau et l’intensité de l’entraînement, et j’ai gagné en force tous les jours. C’est important pour nous que je sois au GP de Catalogne cette semaine, ma course à domicile, parce que cela va nous aider à évaluer tout le travail effectué récemment avec mon équipe et voir où nous en sommes.”
“Je ne serai pas à 100% ce week-end, c’est certain, mais l’objectif est de comprendre ma condition sur la moto. Il faudra aborder le week-end séance après séance, à commencer par les sensations vendredi matin, puis on avancera. En tout cas, je suis super content de retrouver l’équipe !”
Un retour de Somkiat Chantra, vu pour la dernière fois sur la Honda de LCR au GP d’Allemagne, avant sa blessure au genou, est également attendu cette semaine. On retrouvera par ailleurs deux pilotes engagés en wild-card, Aleix Espargaró, vainqueur de la course sprint l’an passé, chez Honda, et Lorenzo Savadori chez Aprilia.
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Affronter Marc pour le titre, la meilleure école pour Álex Márquez

Marc Márquez reste sur une spectaculaire série de sept Grands Prix avec des victoires le samedi, en course sprint, comme le dimanche, en course principale. Sa domination est telle que l’on ne se demande plus vraiment s’il remportera le titre mondial mais quand, et une potentielle première balle de match pourrait se dessiner dès Misano. Le premier poursuivant de l’Espagnol, son frère Álex Márquez, reconnaît d’ailleurs ne pas viser le titre mondial.
“Je pense que nous n’avons pas le package pour essayer de gagner le titre”, a rappelé celui qui dispose du modèle 2024 de la Ducati chez Gresini, en répondant à une interview accordée au site officiel du MotoGP. “Nous n’avons pas la responsabilité d’essayer de gagner, contrairement à Marc dans l’équipe officielle par exemple, et surtout sur la moto officielle.”
“C’est la première fois que je suis dans cette situation, à essayer de me battre pour un titre en MotoGP. J’essaie d’en tirer les leçons et surtout d’apprendre du meilleur, qui est Marc.”
Álex Márquez était souvent abonné à la deuxième place dans la première moitié du championnat, ce qui a poussé certains à s’interroger sur sa réelle volonté d’attaquer son aîné… lequel a répondu qu’aucun autre pilote n’arrivait à se monter plus menaçant. Álex n’a aucun mal à reconnaître la supériorité actuelle de Marc, ni sa volonté de s’inspirer de ses points forts.
“Se battre pour le titre face à lui, c’est mieux que face à un autre parce qu’il a beaucoup d’expérience, il sait comment aborder tous les week-ends, toutes les séances, toutes les conditions. J’essaie d’extraire ce potentiel et d’apprendre.”

Álex et Marc Márquez.
Photo de: Dorna

“Je pense que le Marc de 2025 est au même niveau que celui de 2019”, a souligné Álex Márquez. “Quand on est derrière lui, c’est comme une leçon. On apprend, on prend des notes sur ce qu’il fait mieux. J’essaie juste de faire la même chose pour être encore plus fort.”
“Je sais déjà dans quels domaines il est plus fort. Avoir la théorie est une chose, essayer de le faire en est une autre ! Je vais essayer de le faire et d’être proche de lui.”
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Depuis l’arrivée d’Álex Márquez en MotoGP en 2020, les deux frères ont tour à tour été coéquipiers chez Honda, indirectement partenaires dans les deux équipes du constructeur japonais, rivaux quand le plus jeune est parti chez Gresini, puis de nouveau coéquipiers l’an passé. Cette année, avec la promotion de Marc Márquez dans l’équipe Ducati officielle, ils se sont pour la première fois confrontés pour des victoires, tout en maintenant leur complicité en dehors des circuits.
Álex Márquez a conscience de vivre un moment exceptionnel : “C’est super sympa d’être là avec son frère. Dans notre entraînement, on fait du motocross, du flat-track, du karting… On fait la même chose sur une MotoGP, dans le meilleur championnat au monde, donc quand on y pense, on se dit ‘Wahou, c’est dur’, et c’est beau.”
Beau mais pas si simple à appréhender, tant Marc Márquez est actuellement dominateur : “En tant que pilote, en oubliant que c’est mon frère, c’est dur d’avoir un tel rival que Marc. C’est l’un des meilleurs de l’histoire, on verra combien de titres il aura à sa retraite. Il a à peu près deux fois plus de points qu’au même moment au championnat l’an dernier et il a un gros avantage sur moi.”
Une nouvelle réputation à évaluer en 2026
Vainqueur de son premier Grand Prix à Jerez en début de saison, Álex Márquez a en tout cas la certitude d’avoir élevé son niveau et espère que son avènement au sommet du MotoGP ne sera pas éphémère : “On voit la meilleure version d’Álex Márquez. J’en suis certain, c’est ma meilleure saison jusqu’à présent, et pas avec une petite différence ; il y a une énorme différence par rapport au Álex que l’on a vu par le passé.”
“Dans ce championnat, on ne peut jamais se relâcher”, a-t-il insisté. “On peut recevoir beaucoup de crédit dans une course et après trois mauvais résultats, tout le monde a oublié ce que l’on faisait. J’essaie juste de me concentrer sur moi, d’être très calme.”

Álex Márquez a gagné son premier Grand Prix MotoGP cette saison.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Álex Márquez saura s’il a réellement changé de statut l’an prochain lorsque s’ouvriront les négociations en vue de la saison 2027, avec des places libres chez tous les constructeurs. Il ne cache pas son ambition de retrouver une équipe officielle, tout en sachant apprécier l’ambiance familiale de Gresini.
“On verra si j’ai du crédit l’an prochain, dans les discussions contractuelles. Tous les pilotes veulent un contrat officiel, ou être dans une équipe officielle. Ce que je vis dans cette équipe est très particulier. Il ne s’agit pas que de rejoindre une équipe d’usine, c’est un projet, les gens qui vous entourent… C’est tout un package auquel il faudra réfléchir.”
“Ça viendra, on verra ce qui se passera, mais actuellement je prends trop de plaisir pour penser à l’avenir. J’ai eu beaucoup de difficultés par le passé, actuellement  je prends du plaisir et  je ne veux pas penser à ce qui se passera dans un an et demi.”
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VR46 confirme Franco Morbidelli pour la saison 2026

Une pièce supplémentaire prend place sur le puzzle du plateau 2026. VR46 a confirmé la présence de Franco Morbidelli dans son équipe la saison prochaine, aux côtés de Fabio Di Giannantonio, déjà assuré de rester. Une annonce qui n’a rien d’une surprise puisqu’au Balaton Park, le pilote comme VR46 avaient confirmé avoir trouvé un accord pour lequel seule la signature manquait.
 
Il y a quelques semaines, la formation italienne a brièvement exploré la piste Pedro Acosta, alors mécontent des performances de sa KTM, mais les discussions ne sont pas allées bien loin. VR46 a vite fait état de sa volonté de prolonger l’aventure avec Morbidelli, arrivé dans le garage cette année sur une GP24 qu’il pilotait déjà la saison dernière chez Pramac.
“Mon amour pour cette équipe est très profond”, a réagi Morbidelli. “Je me sens bien ici et j’ai une relation incroyable avec chaque membre de l’équipe. Ce sera un plaisir de rouler de nouveau pour Pertamina Enduro VR46 Racing Team l’an prochain. C’est fantastique de faire une annonce si particulière. […] Je tiens à remercier toute l’équipe, avec Vale, Uccio [Salucci] et Pablo [Nieto] – les dirigeants – les partenaires, la VR46 Riders Academy, et mon entourage.”
Franco Morbidelli est un membre de longue date de la VR46 Riders Academy mais il n’a rejoint l’équipe détenue par Valentino Rossi que cette année. “Il s’est intégré dans l’équipe dès le début, en mettant en place une excellente relation personnelle et professionnelle qui a mené à des résultats importants”, a souligné Alessio Salucci, directeur de l’équipe, qui estime que l’Italien a “bouclé la boucle” en portant enfin les couleurs de VR46 cette année : “Cette année, avec deux podiums en course principale et deux de plus lors des sprints, nous avons monté ce que nous pouvons accomplir.”

Franco Morbidelli avec les dirigeants de l’équipe VR46 Racing Team
Photo de: Media VR46

“Le but est de faire encore mieux dans la dernière partie de la saison et l’an prochain. Son expérience nous a apporté quelque chose en plus, en l’associant à l’expertise de l’équipe et au soutien de Ducati, et nous sommes impatients de poursuivre cette aventure ensemble en 2026.”
Âgé de 30 ans, Franco Morbidelli a fait ses débuts en MotoGP en 2018, sur une Honda du team Marc VDS, avec qui il avait été sacré en Moto2 l’année précédente. En 2019, il a fait son arrivée chez SRT, qui devenait le nouveau team satellite de Yamaha, et il a réalisé sa meilleure saison l’année suivante, en prenant la deuxième place du championnat et en remportant trois courses dans une campagne perturbée par le Covid.
Son année 2021 a été marquée par une promotion dans l’équipe Yamaha officielle en cours d’année, dans la foulée de l’éviction de Maverick Viñales, mais aussi par une grave blessure au genou. Morbidelli a enchaîné les déconvenues dans cette formation avant de partir dans le giron de Ducati l’an passé, d’abord avec Pramac puis avec VR46 cette année. Il a décroché deux podiums depuis le début de la saison, en Argentine et au Qatar, et deux médailles lors des sprints, au Qatar et en Hongrie. Il est actuellement sixième du championnat, juste devant Di Giannantonio.
“J’espère revivre beaucoup de belles journées comme celles de cette année, parce que nous le méritons vraiment”, a précisé le pilote italien. “Nous avons près d’un an et demi devant nous pour montrer notre gros potentiel.”
Après cette annonce et celles, lundi, de Luca Marini au HRC et de Johann Zarco chez LCR, la grille MotoGP est désormais presque au complet pour la saison à venir. D’après nos informations, il ne manque plus que l’officialisation du duo qui sera formé par Jack Miller et Diogo Moreira chez Pramac.
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Le potentiel du nouveau châssis Honda encore très incertain

Au Grand Prix de Hongrie, Johann Zarco a plusieurs fois insisté sur sa volonté d’obtenir un statut de pilote numéro un auprès de Honda, chose qui semble impossible en portant les couleurs de LCR, puisqu’il ne dispose pas des dernières évolutions apportées à la RC213V. En vain, il restera dans son équipe en 2026 et 2027.
Zarco lui-même n’était pas en mesure de dire si ces nouveautés ont permis aux pilotes de l’équipe officielle de faire la différence au Balaton Park. Mais de quelles nouveautés parle-t-on ? La principale est un châssis qui transfigure le comportement de la moto, pour le moment sans certitude qu’il améliore les performances.
“Il m’est impossible de vous dire s’il est meilleur ou pas, parce que c’est une question de sensations”, expliquait Luca Marini en début de week-end au Grand Prix de Hongrie. “Le retour de l’avant, en particulier, est un peu différent et c’est un peu mieux dans certains domaines – en entrée de virage, quand on relâche le frein avant – mais je ne l’ai essayé que sur deux pistes très étranges, qui sont l’Autriche et [la Hongrie]. Je pense qu’il va falloir qu’on fasse un bon test comparatif à Barcelone, qui est une vraie piste, et où on pourra recueillir plus d’informations.”
“Sincèrement, je ne pense pas encore l’avoir très bien compris parce que pour le moment, on a fait trop peu d’essais comparatifs et, surtout, on l’a essayé sur deux pistes vraiment uniques”, précisait Marini plus tard pendant le week-end, confirmant les difficultés à mesurer des progrès : “Je ne suis pas encore certain qu’il ne représente que du mieux. Avoir un peu plus de retour de la part du pneu avant quand on relâche les freins et qu’on s’incline, OK, c’est bien, mais au freinage et notamment dans le trail braking, c’est-à-dire qu’on entre et qu’on commence à prendre de l’angle avec le frein avant, je ne suis pas certain que ce soit mieux.”
Au Balaton Park, Joan Mir se montrait un peu plus sûr de lui quant au potentiel du nouveau châssis… et ne se montrait pas très optimiste puisqu’il a évoqué une perte de confiance avec l’avant. “[Samedi] matin, on a testé un nouveau châssis et fait quelques comparaisons entre [le châssis standard] et le nouveau qu’ils ont apporté”, a détaillé le Majorquin. “Franchement, en ce qui concerne les performances à court terme, pour moi c’était moins bon. Ça n’est pas un châssis avec lequel on est d’emblée plus rapide lorsqu’on le met en piste. Il faut travailler un peu sur la géométrie, les réglages, et tout ça.”

Luca Marini et Joan Mir
Photo de: HRC

“Je perds beaucoup l’avant, je n’arrive pas à stopper la moto comme je le fais normalement, or il s’agit de mon plus gros point fort alors je perds un peu de potentiel”, ajoutait-il, jugeant néanmoins utile de tester cette évolution : “Ça a quelque peu tué notre progression pour ce week-end, mais je ne dirais pas que ça n’est pas positif. Je pense qu’il faut qu’on y travaille un petit peu plus.”
Les différentes Honda engagées en Hongrie avaient chacune des forces et des faiblesses, et Marini estime qu’il reste nécessaire de faire le tri entre les pièces les plus efficaces : “Le meilleur package n’est pas encore clair. C’est quelque chose qu’il faut qu’on règle à Barcelone ou en test.”
Des progrès nets mais encore insuffisants
Si le potentiel de ce châssis doit encore être confirmé, Luca Marini reste satisfait de l’évolution de Honda cette année. La moto n’a plus beaucoup de points communs avec ce celle qu’il pilotait lors de sa première saison avec la marque, en 2024.
“On a déjà passé de très bons steps, on a fait des pas en avant qui sont vraiment notables si on regarde de là où on est partis. En tout cas par rapport à quand je suis arrivé, on a changé vraiment énormément de choses.”
L’Italien assure néanmoins que ces progrès ne sont pas encore suffisants : “À certaines occasions, cette saison, on a été compétitifs, en particulier sur des pistes offrant beaucoup de grip, mais on a encore besoin de rester concentrés sur notre objectif, qui est d’améliorer la moto. Il reste encore une grande marge de progression. Barcelone va être un défi à relever parce que c’est un circuit sur lequel la vitesse de pointe est super importante, tout comme le turning et le grip de la moto.”

Luca Marini
Photo de: HRC

“On verra là-bas quel est notre potentiel, si on arrive à avoir un bon retour de la part des mises à jour dont on dispose, parce que pour le moment, tout semble très similaire. La moto n’a pas suffisamment progressé, mais sur cette piste, qui est nouvelle pour tout le monde, sans données, on a pu réaliser une performance fantastique.”
Le Grand Prix de Catalogne sera ainsi un baromètre intéressant du niveau actuel de la Honda : “Barcelone va être un grand point d’interrogation car c’est une piste sur laquelle le moteur compte beaucoup et il y a très peu d’adhérence, or ce sont nos deux points faibles actuellement. On va bien voir comment on s’adapte.”
Malgré le chemin restant à parcourir, Marini se réjouit d’une trajectoire positive, qui lui a permis de prendre la cinquième place au Grand Prix de Hongrie, son meilleur résultat avec la Honda. De telles performances sont encourageantes au sein du constructeur.
“C’est très motivant, et pas seulement pour moi mais pour tous les ingénieurs, en particulier les Japonais, parce qu’ils nous fournissent beaucoup de pièces, de nouvelles choses, dans ces dernières courses”, a expliqué Marini au site officiel du MotoGP.
“On doit encore y travailler et établir la meilleure combinaison avec l’ensemble, je pense qu’il reste encore de la marge, et on aura encore plus de choses dans les prochains tests. C’est bien, en tant que pilote c’est super de sentir qu’un constructeur pousse comme ça et qu’il essaye de revenir à la victoire, car l’objectif est clair et on veut tous la même chose.”
Avec Léna Buffa
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Grille MotoGP 2026 : quelles sont les places encore libres ?

Honda a confirmé que Luca Marini et Johann Zarco continueront à piloter ses motos l’an prochain. Cette annonce est venue un peu plus compléter un plateau 2026 qui connaîtra peu de changements… avant de potentiels chamboulements à l’occasion du nouveau règlement en 2027, puisque très peu de pilotes sont déjà liés à un constructeur jusqu’à cette échéance.
Ducati
Rien ne devrait changer parmi les équipes de Ducati la saison prochaine. Marc Márquez et Pecco Bagnaia sont tous les deux sous contrat jusqu’à fin 2026, et un même statu quo est attendu dans ses équipes satellites.
Chez Gresini, Álex Márquez et Fermín Aldeguer, qui a fait ses débuts cette année, disposent aussi de contrats qui couvrent la saison 2026. La dernière inconnue vient de VR46. Fabio Di Giannantonio a un statut de pilote d’usine Ducati jusqu’à fin 2026, et son coéquipier n’a pas encore été confirmé mais VR46 a vendu la mèche au Balaton Park : la prolongation de Franco Morbidelli est imminente.
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KTM
Pedro Acosta, promu dans l’équipe officielle KTM cette année, a exprimé son mécontentement face à l’absence de progrès en début d’année, et il est de notoriété publique qu’il a discuté avec VR46, sans que cela n’aille plus loin. Il sera donc encore chez KTM l’an prochain, avec Brad Binder.
KTM a également confirmé le maintien de son engagement avec Tech3, tel que le prévoit l’accord actuel, jusqu’à fin 2026, la situation étant plus floue pour la suite en raison des difficultés financières traversées par le groupe autrichien. Maverick Viñales et Enea Bastianini, recrues stars cette année, sont assurés de rester en 2026.
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Aprilia
C’était le feuilleton du printemps. Blessé à plusieurs reprises lors de ses premières apparitions sur l’Aprilia, Jorge Martín a cherché à profiter d’une clause dans son contrat pour se libérer de sa deuxième saison avec la marque, sans obtenir gain de cause. La situation s’est apaisée et il restera donc chez Aprilia en 2026, aux côtés de Marco Bezzecchi, lui aussi arrivé cette année.
Chez Trackhouse, Raúl Fernández et Ai Ogura ont tous les deux signé un contrat couvrant deux saisons fin 2024, ce qui assure leur présence en 2026.
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Yamaha
La saison 2026 est la dernière du contrat actuel de Fabio Quartararo avec Yamaha. La réflexion du Français concerne plutôt l’année 2027, avec l’arrivée d’un nouveau règlement, et l’attente de garanties quant à la capacité du constructeur japonais à retrouver le sommet. Álex Rins a aussi un contrat pour 2026, et malgré des doutes en raison de ses difficultés, Yamaha a plusieurs fois insisté sur sa volonté d’honorer l’accord.

Fabio Quartararo va rester chez Yamaha en 2026.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

On sait en tout cas qu’il y aura du changement chez Pramac, puisque le seul pilote formellement confirmé pour le moment est Toprak Razgatlioglu. La star du WorldSBK va faire ses débuts en MotoGP, et devrait faire équipe avec Jack Miller, qui a trouvé un accord avec Yamaha pour rester. Yamaha a mené des discussions avec plusieurs pilotes du Moto2, Diogo Moreira et Manuel González, sans que cela n’aboutisse. Miguel Oliveira se prépare de son côté à être poussé vers la sortie, Yamaha profitant d’une clause de performance pour se séparer de lui en fin d’année.
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Honda
La situation s’est également éclaircie chez Honda. Joan Mir avait depuis longtemps un contrat portant également sur la saison 2026 mais ce n’était pas le cas des autres pilotes du constructeur. Luca Marini a été confirmé à ses côtés, uniquement pour un an.
Chez LCR, Johann Zarco a obtenu un contrat de deux ans, jusqu’à la fin de l’année 2027, et la garantie d’obtenir les mêmes évolutions que les pilotes de l’équipe officielle. Il devrait changer de coéquipier en 2026 : Somkiat Chantra n’a pas convaincu cette année et Honda devrait s’assurer les services de Diogo Moreira, qui brille en Moto2.
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Le plateau 2026 du MotoGP

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Martín ne vise pas encore la victoire : “Je ne veux avoir aucune attente”

Jorge Martín réalise un retour convaincant sur l’Aprilia. Sur la touche pendant plusieurs mois après une succession de blessures, l’Espagnol est déjà dans le coup malgré une moto qu’il connaît encore peu. Pour son retour à Brno, il a conclu la course sprint aux portes du top 10 puis y est entré le lendemain. Son week-end a été plus brouillon au Red Bull Ring, marqué par des erreurs le samedi comme le dimanche, en revanche les signaux étaient très prometteurs au Balaton Park.
Passé à seulement un millième du top 10 le vendredi, Martín a réussi une première remontée lors du sprint pour prendre un point, et une seconde le lendemain, qui l’a vu passer de la 16e place sur la grille à la quatrième sous le drapeau à damier, le tout sur un circuit réputé difficile pour les dépassements. De quoi revoir ses objectifs à la hausse ?
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Barcelone est le prochain circuit au calendrier. Martín y a naturellement de très bons souvenirs puisque c’est là qu’il a décroché son titre l’an passé, mais c’est aussi un tracé très favorable à l’Aprilia : Aleix Espargaró a gagné les deux courses en 2023, ainsi que le sprint du GP de Catalogne en 2024. Pour autant, le Madrilène préfère aborder cette course sans objectif précis.
“Ça ne change pas pour Barcelone ou Misano pour le moment”, a assuré le champion en titre. “Je ne veux avoir aucune attente, je veux juste continuer à découvrir la moto, continuer à comprendre comment faire mieux. C’est tout. [Au GP de Hongrie], je n’avais pas d’attentes et j’ai fini quatrième, proche du podium. Peut-être qu’à la prochaine course, je serai sur le podium ou que je jouerai la victoire, je ne sais pas. Je me donnerai à 100% mais je ne veux pas en faire plus que possible.”
 
“[Au Balaton Park], j’aurais pu jouer le podium et tomber. J’ai préféré finir quatrième et continuer à construire une base solide pour le futur, au lieu de viser un résultat et de prendre le risque de tomber. On est sur la bonne voie, c’est sûr. L’équipe travaille incroyablement bien et je suis vraiment surpris par Aprilia, leur façon de travailler, le projet et tout le reste. On va dans la bonne direction, je pense qu’on est super forts.” 

Le défi de ramener Aprilia sur le chemin de la victoire m’apporte beaucoup plus de motivation et de plaisir, disons, que le simple fait de gagner des courses.

Alors qu’il voulait se défaire de son contrat avec Aprilia au printemps, quand il traversait une période de doutes intenses pendant sa convalescence, Martín a désormais appris à apprécier le challenge dans lequel il s’est lancé avec la marque. Au point de trouver un équilibre plus satisfaisant que la lutte pour le titre mondial qu’il a menée en 2023 et 2024.
“C’est différent. L’an dernier, j’avais la faim pour remporter le titre et c’était bien. Mais, maintenant, en pensant un peu à mon passé, le défi de ramener Aprilia sur le chemin de la victoire m’apporte beaucoup plus de motivation et de plaisir, disons, que le simple fait de gagner des courses. Le jour où je gagnerai avec Aprilia sera fantastique, ce sera super bien. J’espère qu’il viendra.”

Jorge Martín
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Martín accepte ainsi de freiner son ambition à court terme, en espérant récolter les fruits de ses efforts actuels dans la durée : “J’aurais aimé être déjà rapide à Brno mais ce n’était pas possible, puis en Autriche j’en ai fait un peu plus, et [en Hongrie] je me suis senti bien dès le premier instant. Je dois bien comprendre pourquoi, afin de le refaire dans les prochaines courses.”
“Comme je l’ai déjà dit, ce qui est important, c’est de continuer à mettre en place ces réglages de base parce qu’il est important de connaître la moto, de garder toujours la même en faisant juste quelques ajustements. Jusqu’à présent, j’ai toujours fait de gros changements sur la moto, donc ça ne fonctionne pas vraiment.”
“Je dois simplement continuer dans mon processus. Je pense qu’on est bien là. Il faut continuer à le prouver dans d’autres moments, comme les qualifications ou peut-être la dernière partie des courses. Il faut travailler sur ça.”
Le besoin d’être plus doux en qualifications
Dès le GP de République tchèque, Jorge Martín voyait une marge de progrès en entrée de courbe. Désormais, c’est surtout en qualifications qu’il se sent à la peine. “Il m’en manque un peu pour améliorer le tour lancé”, a-t-il expliqué au Balaton Park, tout en pointant un pneu arrière “pas très bon” qui a pu expliquer sa position lointaine sur la grille. Reste qu’il doit encore apprendre à tirer le meilleur de la RS-GP quand il vise la performance pure, une phase par laquelle est également passé son coéquipier lorsqu’il a découvert l’Aprilia.
“C’est dommage parce que je sens que ça m’aiderait de partir un peu plus devant, mais ça fait partie de mon processus. Je pense que Marco [Bezzecchi] a aussi eu un peu de mal en début de saison. Avec cette moto, on dirait que quand on essaie d’attaquer plus, rien ne fonctionne. Il faut être doux, même dans un time attack, mais ça fait partie du processus d’apprentissage.”
“En termes de rythme, je me sens performant. Je n’ai pas encore le rythme pour décrocher un podium ou pour gagner, mais il y a peut-être le rythme pour le top 5. C’est une question de temps. Ce qui est important, c’est qu’on se rapproche. J’en sais plus à chaque tour, je comprends et je sens plus de choses. On fait des progrès et c’est la seule chose qui compte pour le moment.”
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Di Giannantonio lassé de passer par des “montagnes russes effrayantes”

Parmi les trois pilotes qui disposent de la Ducati GP25, la domination de Marc Márquez et les difficultés de Pecco Bagnaia sont au cœur des débats, mais la situation de Fabio Di Giannantonio est moins souvent évoquée. Le pilote VR46 vit une saison en dents de scie, sans éprouver autant de difficultés que Bagnaia mais sans pouvoir régulièrement placer sa machine dans les premières positions.
Le Balaton Park a illustré ces hauts et ces bas. Di Giannantonio n’a pas réussi à se qualifier directement en Q2 pourtant, en qualifications, il s’est hissé dans la deuxième partie par la plus infime des marges possibles : 0″000 ! C’est son deuxième meilleur temps et celui de Binder qui ont finalement été retenus pour les départager. Sa troisième place sur la grille et sa deuxième place lors du sprint montraient une éclaircie… avant que le soleil se couvre à nouveau le dimanche, avec un souci sur la grille.
“Un jour, j’écrirai peut-être un livre au sujet de cette année”, déclarait un Di Giannantono assez fataliste après l’arrivée. “Ça a été littéralement les montagnes russes les plus effrayantes qui soient, avec de très grandes montées et de très grandes descentes, tout le temps.”
“L’équipe et moi, on a commencé à en percevoir certaines raisons mais on ne doit pas se focaliser sur les raisons, plutôt sur le travail et essayer d’être plus rapides pour inverser la situation quand les choses ne vont pas dans notre sens. Je ne me déconcentre pas, je ne baisse pas les bras, je ne l’ai jamais fait de toute ma carrière. C’est frustrant mais il faut aller de l’avant.”

Fabio Di Giannantonio
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Les difficultés de Fabio Di Giannantonio se concentrent surtout sur le tour rapide, ce qui lui coûte cher le vendredi après-midi et le samedi matin. Plus précisément, il a du mal à appréhender le niveau d’adhérence, régulièrement supérieur à ses attentes.
“On a couru après ça toute l’année. On voit bien quels sont les hauts et les bas qu’on a. On n’arrive pas à optimiser la moto pour le time attack, donc on part très loin et on n’arrive pas à trouver le grip en plus que trouvent les autres.”
“On a énormément de mal sur les pistes qui ont du grip”, a-t-il précisé. “On en a toujours trop, alors quand il y a déjà une bonne adhérence sur la piste, on ne l’exploite pas et ça devient quelque chose qui joue en notre défaveur. C’est dommage qu’à la 12e course, on n’ait pas encore progressé là-dessus.”
De nombreuses notes d’espoir
Au Balaton Park, Di Giannantonio a néanmoins perçu un déclic en qualifications, en parvenant mieux à gérer cette adhérence. Il a désormais l’espoir d’une solution pérenne : “Je l’espère vraiment parce qu’un championnat se joue sur la durée que l’on met du temps à avoir de meilleures sensations sur la moto. Quand on y arrive, quand on comprend ce dont le pilote a besoin, l’équipe travaille presque de son côté sur les réglages, on travaille juste sur de petits détails.”
“Sur la moto, il faut que je donne mon meilleur ressenti à l’équipe, le plus précis possible, mais c’est un travail d’équipe. J’espère vraiment qu’on a compris ça pour l’avenir, afin d’essayer de trouver enfin de la constance dans les résultats.” 

Fabio Di Giannantonio
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Cette constance est restée absente en Hongrie en raison d’un nouveau problème qui a gâché sa course le dimanche, une semaine après une casse moteur et une moto en feu au Red Bull Ring. L’Italien ne veut cependant pas se laisser miner par ces soucis techniques.
“Je ne veux me focaliser que sur les choses positives”, a insisté Di Giannantonio auprès du site officiel du MotoGP. “Je n’ai jamais baissé les bras de toute ma carrière, alors je ne vais clairement pas le faire après deux soucis techniques sur les deux dernières courses. On continue à travailler, on est une équipe, un groupe, et on va passer à la prochaine course.”

Quand il y a beaucoup de travail, les résultats arrivent.

Di Giannantonio se félicite de la qualité de ces efforts collectifs : “L’équipe a super bien travaillé. Je suis fier de chacun d’eux parce qu’on fait vraiment beaucoup de choses, même si vu de l’extérieur on ne dirait pas. De l’extérieur, on peut se dire qu’avec la GP25, je devrais gagner toutes les courses mais au lieu de ça, et pour de nombreuses raisons, il y a beaucoup de travail derrière. Chaque membre de l’équipe travaille vraiment dur et bien. Je suis très fier de chacun d’eux. Quand il y a beaucoup de travail, les résultats arrivent.” 
Ce travail peut en plus s’inscrire dans la durée. Depuis son arrivée en MotoGP, le pilote italien a dû changer de staff technique tous les ans et il a souvent déploré ce manque de stabilité, néanmoins il conservera les mêmes ingénieurs et mécaniciens la saison prochaine.
“Ça va m’aider parce que je ne vais pas repartir de zéro. Je vais repartir avec la même méthode de travail, les mêmes personnes, la même structure, la même moto. Ça va certainement beaucoup m’aider. Après, il faut espérer qu’on aura joué tous nos jokers cette année, et comme ça l’année prochaine sera un peu plus lisse !” 
Avec Léna Buffa
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Márquez reste concentré : “Quand j’attaque, c’est là que je suis à l’aise”

Cela fait maintenant plus de trois mois que Marc Márquez est invaincu en MotoGP. Depuis le succès de Marco Bezzecchi au GP de Grande-Bretagne, le pilote Ducati a remporté sept sprints et sept courses principales, ce qui lui a permis de se forger une très solide avance au championnat, à tel point qu’un titre dès Misano est désormais possible.
Márquez tient à savourer chaque instant de sa forme actuelle. Dominateur jusqu’en 2019 puis contraint à une longue période de disette après sa blessure de 2020, l’Espagnol est particulièrement bien placé pour savoir que le succès n’est jamais une garantie. Pendant le week-end du Balaton Park, il a insisté sur le fait que sa domination ne peut pas être considérée comme la norme, et après une nouvelle victoire dimanche, il a assuré que l’impression de facilité qu’il dégage n’est qu’une illusion.
“Ce n’est jamais facile”, a insisté Márquez en conférence de presse. “J’essaie toujours de me dire que je vis un rêve. Ce n’est pas normal de gagner 14 fois d’affilée, en comptant les sprints et les courses principales. Ce week-end, j’étais très à l’aise mais en Autriche, Bezzecchi a beaucoup attaqué dans les premiers tours, puis Fermín [Aldeguer] remontait. Ça peut arriver le week-end prochain en Catalogne.”
“Pour moi, le plus important est d’être performant dans toutes les conditions, sur tous les circuits, sur différents tracés, et d’être tout le temps dans le top 3. Le moment viendra, un samedi ou un dimanche, où quelqu’un sera plus rapide que moi. Il faudra l’accepter et finir la course.” 

Marc Márquez n’a pas de concurrent en ce moment en MotoGP.
Photo de: MotoGP

Márquez a beau s’opposer à l’idée d’une domination facile, il reconnaissait au GP d’Autriche ne pas vraiment savoir quelle est la marge dont il dispose sur ses concurrents. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est en étant agressif qu’il peut rester concentré, ce qui s’est vu au Balaton Park, quand il a été doublé Marco Bezzecchi et Franco Morbidelli au départ, mais n’a pas renoncé à jouer la victoire.
“Mon principal objectif est de rester concentré. Pour rester concentré, je dois rester au même niveau. Quand j’attaque, c’est là que je suis à l’aise. Il y aura des circuits, comme le prochain en Catalogne, où je ne serai peut-être pas le plus rapide et c’est là qu’il faudra l’accepter, mais on verra.”
Une dynamique à préserver
Et lorsqu’il est interrogé sur la perspective de 2027, année qui verra l’introduction d’une nouvelle génération de motos mais pour laquelle il n’a pas encore de contrat, Márquez dit préférer prendre les championnats “les uns après les autres”. Il juge nocif de se projeter à trop long terme et toujours craintif des erreurs de déconcentration qu’il a parfois pu commettre, encore cette année à Austin ou à Jerez.
“Il faut d’abord [conclure] 2025, puis on pensera à 2026. Je ne veux pas perdre cette dynamique, ma mentalité actuelle. Je suis rapide mais, avant, j’étais rapide et je faisais plus d’erreurs. Maintenant, on dirait que toutes les situations sont plus sous contrôle.”

Marc Márquez enchaîne les succès.
Photo de: Qian Jun / MB Media via Getty Images

“Je suis évidemment à la limite, on peut toujours faire des erreurs. C’est pour ça que je veux que les courses continuent comme ça parce que ça sera la meilleure façon de débuter 2026. Mais il reste beaucoup de courses, et 2027 est loin.” 
Même la saison 2026 reste loin dans l’esprit de Márquez, selon qui il est bien trop tôt pour consacrer ses efforts à la prochaine campagne : “Avant tout, il faut gagner le championnat. On a toujours l’impression que ça se rapproche mais je veux le faire. Quand j’aurai gagné 2025, je travaillerai sur 2026.”
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Le décrié Balaton Park a finalement séduit… mais aussi inquiété

Le Balaton Park était redouté avant que le GP de Hongrie. Jugé très lent, ce tracé inquiétait en raison des vitesses atteintes et des faibles opportunités de dépassement. Doubler a certes été difficile mais pas impossible, comme l’ont prouvé Marc Márquez, Pedro Acosta ou encore Jorge Martín, qui ont chacun gagné plusieurs positions en course. Le circuit a finalement séduit l’ensemble des pilotes.
“C’est différent, évidemment, c’est étroit, mais comme on l’a vu [dimanche], si on veut on peut doubler”, a souligné Márquez en conférence de presse après sa victoire, reconnaissant que les dépassements n’ont rien de simple au Balaton Park : “Il faut avoir trois ou quatre dixièmes d’avantage sur le pilote devant si on veut doubler proprement. Mais sur 22 courses, il faut différents types de tracés.”
Acosta est allé dans le sens de son compatriote. “Il y a des pistes, comme le Sachsenring, où les dépassements ne sont pas simples, donc ce n’est pas le premier [circuit] qui est assez dur”, a rappelé le pilote KTM. “Il faut être un peu plus rapide que le gars de devant mais les dépassements sont possibles.”
Les deux premiers à l’arrivée n’étaient pas les seuls emballés par le circuit. “Ça allait, c’est sympa”, a souligné Pol Espargaró, aligné à la place de Maverick Viñales. “OK, c’est assez particulier, c’est assez différent de ce à quoi on est habitués, mais c’est le cas en Autriche, c’est le cas au Sachsenring. Je pense que c’est peut-être plus fou de rouler au Sachsenring qu’ici.”
“On est habitués au Sachsenring donc quand on va sur de nouveaux circuits, on déteste ça, mais avec le recul, on se dit ‘Ce n’est pas mal !’. C’est sûr qu’il manque un demi-kilomètre de virages mais c’est comme ça et je pense qu’on a offert un bon spectacle, que c’était un bon week-end pour nous tous.”

Les pilotes ont apprécié le Balaton Park.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Au-delà du spectacle, Franco Morbidelli a décrit un circuit “assez sympa” pour le pilotage et “très technique”, qui a également plu à son coéquipier chez VR46. “Je me suis amusé ce week-end”, a déclaré Fabio Di Giannantonio. “Le tracé est fun. Je m’attendais à avoir plus de difficultés dans les petites chicanes avec la MotoGP, mais au final, ça se fait. Je pense qu’aucun pilote ne s’attendait à avoir un circuit plus lent parce qu’on n’a pas arrêté de demander à avoir plus de place et des virages plus longs, mais au final, j’ai bien aimé.” 
Álex Márquez a quant à lui évoqué une piste “pas particulièrement physique” mais avec des caractéristiques intéressantes. “Simplement, elle impose d’être patient, très précis”, a décrit le pilote Gresini. “On ne peut pas piloter de manière très agressive car on peut très facilement faire une erreur dans une chicane. C’est aussi à cause des chicanes qu’il est difficile de dépasser, car si on essaye de dépasser et qu’on élargit, on doit ensuite tirer tout droit et on perd une seconde et demie. Tout cela rend l’ensemble plus compliqué.”
La science des dépassements au Balaton Park
Cet aspect technique s’est traduit dans les dépassements. Jorge Martín, l’un des pilotes qui en a réalisé le plus au cours des deux courses, a été invité à expliquer ce qu’il écrirait dans un “Comment doubler pour les nuls au Balaton Park”. “Pour les nuls, il n’y a rien à dire, ils y vont !”, s’est amusé le champion du monde en titre.
Les dépassements demandent justement une anticipation très minutieuse sur un tel tracé : “Je pense que ça n’a pas de sens d’y aller sans réfléchir, parce qu’on sort large et on ne double pas, on perd juste du temps. […] Ici, pour doubler il faut très, très bien anticiper. Ce n’est pas juste qu’on est derrière et qu’on y va. Il faut arriver de trois ou quatre virages avant pour préparer ce dépassement, parce que cette piste est comme ça. Elle est étroite, c’est difficile. Il faut peut-être être patient.”

Jorge Martín a réussi plusieurs dépassements au Balaton Park.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Acosta n’a pas eu cette patience lors du sprint et il a fini à terre en voulant doubler Martín. “Il faut être très intelligent et comprendre où y aller et où attendre”, a expliqué le pilote Aprilia, qui a précisé planifier des trajectoires alternatives plusieurs courbes en amont pour pouvoir doubler : “Je préparais très bien le virage 9. Je préparais peut-être une manœuvre à cet endroit à partir du virage 5.”
“Aux virages 7, 8, 9, on peut prendre une trajectoire un peu alternative, mais dans le reste c’est assez dur, donc soit on attend une erreur de l’autre, soit on prépare très bien le dépassement”, a-t-il détaillé. “Sinon, c’est très difficile. Même au premier virage, il a l’air facile pour doubler [mais] on peut facilement sortir large et l’autre repasse. On perd plus de temps que si on prépare, qu’on attend un tour et qu’on y va. Je ne veux pas donner plus de conseils à mes rivaux !”
Des chicanes dangereuses
Malgré la satisfaction générale, la sécurité du Balaton Park fait encore débat. On a vu Pedro Acosta subir plusieurs grosses chutes au cours du week-end, dont une qui a vu sa moto frôler un cadreur de Dorna Sports. Enea Bastianini a été impliqué dans les incidents les plus effrayants, au départ du sprint, quelques virages plus loin en percutant Johann Zarco, et dans le premier tour de la course principale, quand il est tombé dans une chicane et a traversé la piste.
L’Italien et Fabio Quartararo ont pointé la dangerosité du circuit après leur accrochage du sprint, et ils ont été rejoints par plusieurs pilotes le lendemain. “Quand on a une chicane super étroite, si on tombe au premier [virage], on finit au deuxième”, a confirmé Joan Mir, y voyant un problème sérieux : “C’est l’un des circuits dangereux qu’on a au calendrier, pas le plus sûr actuellement.”
Brad Binder alertait sur ces chicanes dès le vendredi. “On a juste des chicanes super ‘Mickey Mouse’, c’est la seule chose que je peux dire que je n’ai pas trop appréciée”, déclarait le Sud-Africain, appuyé par son coéquipier après la course. “La seule chose négative que j’ai vue, c’est quand Bastianini est tombé, aux virages 12-13, il a traversé la piste assez facilement”, a déploré Acosta. “C’est le seul point négatif que je dois relever.”
Avec Léna Buffa
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La prolongation de Morbidelli chez VR46 attendue “dans les prochains jours”

Après avoir étudié le marché et notamment eu de brèves discussions avec Pedro Acosta, VR46 a pris la décision de conserver Franco Morbidelli aux côtés de Fabio Di Giannantonio la saison prochaine. Dès le mois de juillet, la marque assurait ainsi vouloir prolonger l’aventure avec l’Italien.
Au Balaton Park, il a été demandé à Morbidelli s’il avait des nouvelles sur son avenir. “Oui. Mais ils m’ont dit que ce n’était pas encore le moment pour en parler”, a-t-il répondu, donnant par la même occasion un indice clair sur sa prolongation, sans pouvoir apporter une confirmation formelle : “J’aimerais en parler mais pour le moment, je ne peux pas.” 
Morbidelli s’est montré un peu plus loquace auprès de la presse italienne : “J’ai renouvelé mon contrat… mais demandez à Uccio la confirmation et les détails.”
Sky Sport, qui diffuse le MotoGP en Italie, est ainsi allé à la rencontre d’Alessio “Uccio” Salucci, qui a confirmé une prolongation décidée sur le principe mais pas encore actée. “Franco est fantastique”, a déclaré le patron de VR46 en MotoGP. “Il est non seulement l’un de nos pilotes, mais aussi notre responsable de la communication !”
“C’est vrai : il n’y a pas encore de papier signé, mais la poignée de main était suffisante. Nous rendrons la prolongation de son contrat officielle dans les prochains jours.”
Encore des repères à prendre
Membre de longue date de la VR46 Riders Academy, Franco Morbidelli va ainsi rester dans un environnement familier… mais dont il prend le temps à découvrir certaines subtilités. Cette saison, il a été le seul pilote de la grille à conserver exactement la même moto que l’an dernier, à savoir la Ducati version 2024, mais il a changé d’équipe, en passant de Pramac à VR46.
“70% de nos premières courses ensemble, on a eu du mal le vendredi, pour différentes raisons”, expliquait Morbidelli au Mugello, citant surtout les GP de Grande-Bretagne et d’Aragón parmi les plus difficiles sur ce point. Selon lui, ces difficultés étaient la conséquence d’un manque de fluidité dans le travail avec son entourage technique : “Je pense que ça vient du fait qu’on ne se connaît pas bien [l’équipe et moi]. Le team est totalement nouveau [pour moi] et on ne se connaît pas vraiment.”

Franco Morbidelli
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“On se connaît, mais travailler ensemble c’est différent. […] On commence à voir qu’on a un problème qui se prolonge un petit peu et qui concerne les vendredis, mais on arrive toujours à rebondir, à bien travailler et à obtenir de bonnes performances le samedi et le dimanche, c’est ce qui compte. Mais il est certain que faire de meilleurs vendredis nous aiderait encore plus à avoir de meilleurs samedis et dimanches.”
Deux courses plus tard, au Sachsenring, Morbidelli a confirmé devoir encore s’adapter aux méthodes de VR46 : “Changer d’équipe est de toute façon un gros changement. Même si la moto est la même, il faut s’adapter à différentes méthodes de travail, différentes approches des courses, à des personnes différentes, des philosophies différentes. Beaucoup de choses sont différentes.”
“C’est l’un des éléments auxquels j’ai dû le plus m’adapter cette année puisque la moto est plus ou moins la même que l’an dernier. Mais les gens qui travaillent autour, tout le monde, sont différents. C’est ce à quoi j’ai dû le plus m’habituer et c’est une chose qui peut avoir une influence sur les performances parce que les méthodes de travail peuvent être différentes.”
“Si le pilote ne s’adapte pas bien à la façon de travailler de sa nouvelle équipe, ça peut être un problème. Heureusement, ça n’a pas été le cas pour nous. C’est juste différent pendant les week-ends. On débute un peu plus lentement le vendredi, puis on fait mieux, on fait de gros progrès le samedi, et encore des progrès le dimanche. Je n’ai pas eu de mal à m’adapter à ma nouvelle équipe, ça a juste pris un peu de temps et demandé un peu d’expérience.”
Avec Francesco Corghi et Léna Buffa
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Q2 manquée pour 0″000 et soucis en course : Binder a souffert en Hongrie

Brad Binder n’a pas réussi à exploiter aussi bien la KTM que les autres représentants de la marque au Balaton Park. Vendredi, pendant que Pedro Acosta signait le meilleur temps et que chez Tech3, Enea Bastianini et Pol Espargaró assuraient aussi leur place en Q2, le Sud-Africain ne signait qu’un modeste 15e temps qui allait conditionner tout son week-end.
“J’ai été vraiment lent toute la journée mais j’ai réussi à trouver un peu de rythme vers la fin”, expliquait alors Binder. “Je suis un peu mieux sorti des virages. Mais c’est comme si c’était humide dans le secteur 3, j’y suis très, très lent. Il faut que je comprenne ce que je fais là, je perds une demi-seconde rien que là. Ce qui est plutôt bon, c’est que quand je l’aurai trouvée, ça ne sera pas trop mauvais. C’est l’élément le plus positif de la journée.”
Contraint de passer par la Q1 après cette contre-performance, Brad Binder a signé un chrono suffisamment bon pour entrer en Q2… mais Fabio Di Giannantonio a réalisé exactement le même temps et lorsque cette situation se produit en MotoGP, c’est le deuxième meilleur chrono des deux pilotes qui est retenu. Di Giannantonio a ainsi pu entrer en Q2 et se qualifier en première ligne, alors que Binder est resté coincé en 13e position sur la grille du sprint.
“J’ai été malchanceux. Je sens que ça aurait pu un peu changer notre journée mais je sens qu’on a fait de très bons progrès. [Vendredi], j’étais nul, j’avais vraiment du mal, mais dans la matinée, il y a immédiatement eu un déclic et j’étais bien meilleur, bien plus rapide. J’ai failli passer [en Q2] et même en course, mon rythme était acceptable.”
Des problèmes dans les deux courses
Binder n’a pourtant pas pu profiter de ces progrès samedi. Si le pilote KTM se sentait “plus fluide” et en plus en confiance avec l’avant dans les changements de direction, un contact lors du premier tour du sprint l’a contraint à repasser par la voix des stands… et à perdre un tour.
“J’ai gagné quelques places dans le premier secteur, puis au secteur 3, à la dernière chicane, je ne sais pas si quelqu’un est passé à l’intérieur mais tout le groupe devant moi s’est arrêté sur le vibreur à droite, dans le changement de direction. J’ai freiné quand je m’en suis rendu compte et j’ai percuté l’arrière de quelqu’un, je ne suis pas certain de qui, et ça a arraché mon carénage.”
“Au début, il y avait juste un aileron détaché, il bougeait un peu donc je pouvais continuer, puis au deuxième tour, ça s’est ouvert, donc j’ai dû revenir dans la voie des stands, faire un changement de carénage et repartir.”

Brad Binder
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Seulement 18e du sprint, Binder a pu gagner des places en course principale. Il a déjà gagné deux positions sur la grille, avec la pénalité d’Álex Márquez et le souci de Fabio Di Giannantonio, et une de plus dans le premier tour : Pecco Bagnaia l’a doublé mais il a pris l’avantage sur Pol Espargaró et profité de la chute d’Enea Bastianini. Il était alors dixième.
Binder a ensuite bénéficié de la pénalité de Fabio Quartararo, de la chute de Fermín Aldeguer et du long-lap de Pecco Bagnaia pour prendre la septième place… malgré une KTM plus que rétive : “J’avais de gros mouvements de l’arrière au freinage et sur la grille. On s’est dit que ça venait juste du pneu, mais du premier tour jusqu’à la fin, j’ai eu beaucoup de rebonds quand je freinais fort dans les virages serrés.”
“Si je soulageais un peu l’arrière, ça commençait à rebondir. Je devais faire attention à ce qu’il ne se soulève pas parce que quand je le faisais, les rebonds faisaient que l’avant se bloquait et je tirais tout droit.”
Binder a confirmé que le problème ne venait pas de son pneu arrière : “C’était juste que ça rebondissait. Peut-être que l’embrayage ou quelque chose ne fonctionnait pas très bien. C’est sûr que c’était un peu bizarre mais c’est comme ça.”
Un “réveil” trop tardif
Après un vendredi manqué, des qualifications décevantes et des problèmes dans les deux courses, la septième place décrochée dimanche n’était “pas un mauvais résultat” selon Binder. Ce dernier aurait néanmoins “préféré mieux” et il est conscient qu’il a gâché son week-end dès les premiers essais.
“Une course vraiment, vraiment difficile mais tout bien considéré, je pense que j’ai fait du mieux possible et je sens qu’en un sens, il faut vraiment que je me qualifie mieux pour avoir de meilleurs résultats.”
“Samedi matin, je me suis réveillé”, a constaté Binder. “J’ai trouvé un peu de rythme, un peu de vitesse, et chaque séance a montré des progrès jusqu’à la fin, j’étais plus performant. Je pense qu’il faut voir le positif dans ce week-end et que je reste concentré avant Barcelone.”
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Acosta ravi de son podium après avoir mis le “bazar” avec ses chutes

Pedro Acosta est passé par toutes les émotions au Balaton Park. Seul pilote à rivaliser avec Marc Márquez en performance pure, ce qui lui a même permis de le devancer de 0″006 lors des Essais, le pilote KTM s’est fait plusieurs frayeurs au cours du week-end. Il est tombé lourdement vendredi, il a payé une nouvelle erreur en qualifications et il a chuté lors du sprint.
En course principale, Acosta a doublé Fabio Quartararo et profité de la chute d’Enea Bastianini juste devant lui au cours du premier tour, et il était déjà quatrième. Des dépassements sur Franco Morbidelli puis Marco Bezzecchi lui ont donné la deuxième place, mais il n’a pas pu revenir sur Marc Márquez.
Cette deuxième place est le meilleur résultat d’Acosta depuis le Grand Prix d’Indonésie 2024 mais il semblait inaccessible après sa succession de chutes. “Tout paraissait assez facile vendredi, et après, en qualifications, tout a empiré jusqu’au warm-up”, a résumé Acosta au micro du site officiel du MotoGP.
“Merci aux mécaniciens qui ont reconstruit deux motos totalement nouvelles les deux jours, jusqu’à 1h ou 2h du matin. Ce sont eux qui ont sauvé mon week-end parce que sans les efforts des gars sur la moto, ça n’aurait pas été possible.”

Pedro Acosta
Photo de: MotoGP

“Je suis super content. On a eu une course très solide, des progrès solides depuis Brno. Je pense qu’il ne faut pas avoir d’attentes mais continuer dans cette direction. On fait un bon travail et on travaille plutôt bien.”
“Il me manquait un peu d’expérience après samedi, en raison du bazar que j’ai mis, mais il faut qu’on soit satisfaits de notre week-end et des progrès de KTM à chaque course”, a-t-il ajouté en conférence de presse.
Alors qu’il était tombé en attaquant Jorge Martín samedi, Acosta a cette fois réussi des manœuvres “assez propres” sur Morbidelli et Bezzecchi : “J’ai eu du mal à doubler Jorge [samedi] mais il faut se satisfaire parce qu’on a beaucoup progressé après [un samedi] difficile.”
Une semaine plus tôt, Acosta se félicitait d’avoir su se mesurer au Red Bull Ring, en acceptant de ne pas pouvoir jouer le podium. L’Espagnol est retombé dans ses travers au Balaton Park et reconnaît avoir encore besoin de se canaliser.
“Le samedi a été un désastre complet. Parfois, il faut que je me calme un peu et que j’essaie de sauver un résultat normal, parce que je pense que sur cette piste, se qualifier loin de la première ligne était plus un handicap qu’ailleurs. Il faut être satisfait.”
 
L’une des chutes a failli avoir des conséquences dramatiques puisqu’en Q1, sa moto est venue percuter une caméra de Dorna Sports, en évitant de peu le cadreur, Joao. Acosta a pu échanger avec lui samedi soir et il est allé le saluer à l’arrivée de la course.
“Ce n’était pas sympa de voir la moto qui a failli percuter un cadreur, qui était assez haut. C’était super sympa de lui parler hier soir et de m’arrêter pour le saluer [à l’arrivée].”
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Martín au pied du podium : “Je sens que je suis de retour”

On annonçait des dépassements impossibles au Balaton Park, Jorge Martín a prouvé l’inverse avec des remontées lors des deux courses, en particulier ce dimanche. Pour son troisième week-end de course après son retour, et alors qu’il manque encore de repères sur l’Aprilia, le champion du monde en titre a pris une quatrième place aussi belle qu’inattendue, seulement 3″581 et une position derrière son coéquipier Marco Bezzecchi, parti 14 places devant lui.
“Aujourd’hui, je sens que je suis de retour”, a déclaré un Martín ravi de la forme affichée : “J’ai pu rouler à un bon rythme pendant 26 tours sur un circuit difficile, ce qui n’est pas facile.”
Lointain 16e sur la grille après des qualifications qui lui posent encore problème sur l’Aprilia, Martín a doublé neuf pilotes dès le premier tour, ce qui lui a permis de passer de la 16e à la septième place : “J’ai été au niveau aujourd’hui. Je ne savais pas à quoi m’attendre. En fait, partir 16e n’était pas idéal pour entamer la course, mais ma stratégie dans les deux premiers virages était assez claire.”
“Je voulais passer à l’intérieur. J’étais trop à l’extérieur à cause des autres pilotes donc j’ai freiné sur le vibreur, mais j’ai quand même pu doubler deux ou trois [pilotes] au premier virage et peut-être deux de plus au deuxième virage… puis deux de plus au virage 5, un de plus au virage 9, donc j’ai tout le temps fait des dépassements. C’étaient les trois premiers tours de la course.”

Jorge Martín était offensif en course.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Martín s’est ensuite montré plus prudent, tout en continuant sa remontée. Il a doublé Luca Marini, profité de la chute de Fermín Aldeguer, et réussi un dernier dépassement sur Franco Morbidelli, malgré des erreurs selon lui liées à son manque de références avec l’Aprilia.
“Dans la deuxième partie, j’ai pu rouler à un très, très bon rythme. J’étais de plus en plus en confiance sur la moto. Il manque encore un peu de connaissances, pour savoir comment la moto réagit quand je freine très, très fort. Deux ou trois fois, je suis sorti large au virage 5, presque hors de la piste, puis j’ai perdu une ou deux secondes à chaque fois.”
“Je dois un peu mieux comprendre ça, je suis encore dans un processus d’apprentissage. Sur la grille, je faisais encore des changements sur le guidon, donc j’ai besoin d’un peu plus de temps !”
“Mais en donnant 100%, j’ai pris la quatrième place aujourd’hui, ce qui est un bon résultat, et surtout pour l’équipe, pour garder la motivation, pour continuer à y croire. À titre personnel, plus que le résultat, j’ai amélioré mes sensations, j’ai amélioré mes réglages de base et je peux être mieux préparé pour la prochaine course.”
Le sprint montrait déjà des promesses
Jorge Martín avait déjà gagné plusieurs places lors du sprint. Il était 17e sur la grille, une position plus lointaine que ce dimanche puisque la pénalité de Jack Miller ne s’appliquait pas encore, et il a gagné cinq places lors du premier tour. Il a ensuite pris l’avantage sur Miller, Pedro Acosta et Pol Espargaró pour s’offrir le point de la neuvième place.
“J’étais confiant pour pouvoir freiner assez fort pendant le week-end”, expliquait Martín après le sprint. “Je freine fort par rapport à Marco. J’avais confiance pour pouvoir doubler à quelques endroits. Le premier virage était un peu une inconnue parce que c’est un peu dangereux. Je pense qu’il faut utiliser son cerveau vu que c’est dangereux. Même si j’ai freiné super fort, j’ai senti un contact de la part d’un autre pilote.”

Jorge Martín
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Ensuite, j’ai été assez malin pour trouver ma place dans le premier tour. J’ai doublé trois ou quatre pilotes entre le deuxième et le dernier virage. À partir de là, j’ai essayé de faire des dépassements. Je préparais très bien le virage 9. Je préparais peut-être une manœuvre à cet endroit à partir du virage 5 et j’ai doublé quelques pilotes. Une fois neuvième, j’étais un peu seul. J’ai un peu essayé de suivre Álex Márquez mais ils en ont encore un peu plus. J’étais peut-être un ou deux dixièmes plus lent.”
Martín confiait alors son désir de mettre plus de poids sur l’arrière pour compenser un manque de grip, qu’il semble avoir trouvé ce dimanche, mais la marge de progression reste nette. “C’est sûr que j’ai encore besoin de temps avec la moto”, a-t-il souligné avant de quitter le Balaton Park. “Je suis le même Martínator que l’an dernier, la moto est bien meilleure que l’an dernier, donc c’est juste une question de temps avant de tout assembler et jouer la victoire.”
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Bagnaia “plutôt content” de ses sensations : “Je me suis reconnu”

Une semaine après une inquiétante dégringolade jusqu’en huitième position au Red Bull Ring, il semble difficile de voir de véritables progrès dans la neuvième place décrochée par Pecco Bagnaia au Balaton Park, et pourtant, l’Italien quitte la Hongrie sur un sentiment positif. Contrairement à l’Autriche, sa course a connu une trajectoire vers le haut puisqu’il a pu remonter dans le classement, et surtout confirmer l’efficacité du “gros changement” effectué sur sa moto samedi.
Sur un circuit qui exacerbait ses difficultés avec l’avant de la Ducati, un bon départ a propulsé Bagnaia de la 13e place sur la grille à la huitième à la fin du premier tour. Il a été doublé par Fabio Quartararo mais a profité du long-lap du Français, puis de la chute de Fermín Aldeguer. Bagnaia a longtemps été huitième mais sa course a été marquée par deux erreurs.
La première a été une chicane coupée, ce qui lui a valu un long-lap et lui a fait perdre deux places, au profit de Brad Binder et Pol Espargaró. Dans le dernier tour, il a repris l’avantage sur le Catalan avant sa seconde erreur, qui a rendu la huitième place à son rival. Mais il voit du bon dans ces erreurs, puisqu’elles étaient le fruit d’une agressivité qui lui semblait jusque-là impossible.
“Je suis plutôt content, pas du résultat de mes sensations”, a commenté Bagnaia. “J’ai pu piloter ma moto et ne pas être conduit par elle ! C’était une bonne course en termes de sensations. J’ai juste fait deux erreurs, je suis sorti large deux fois parce que je me sentais tellement bien que j’essayais de forcer plus. C’est la première fois. J’ai freiné trop tard et c’est un bon signe. Je suis content.”
Bagnaia a fait des progrès en entrée de courbe, la zone où il avait perdu ces sensations ces derniers mois : “Je dois dire qu’aujourd’hui, je me suis reconnu un peu plus.”

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Si Bagnaia se permet cet optimisme, c’est qu’après avoir plusieurs fois cru que de petites évolutions le remettaient sur la bonne voie, c’est cette fois un changement radical qui semble porter ses fruits. Le pilote Ducati doit encore s’y adapter mais il veut poursuivre dans cette voie.
“Je pense que ce n’était pas un petit progrès cette fois. C’était un gros changement dans les réglages, heureusement dans la bonne direction parce que dès qu’on a testé ça, j’ai senti que ça avait un bon potentiel. Normalement, on repartira avec ces réglages à Barcelone, on continuera à travailler avec ça. On verra si ce sera meilleur mais j’en suis assez certain.”
“Déjà hier, j’ai commencé à me sentir un peu mieux”, a-t-il rappelé. “Je disais que c’était le premier petit progrès que l’on faisait dans une période difficile. Aujourd’hui, tour après tour je me sentais de mieux en mieux.”
“Malheureusement, on a perdu le warm-up à cause d’un problème mais en début de course, je n’avais aucune attente. Je ne pensais à aucun résultat. J’ai pris un excellent départ, j’ai juste essayé de m’habituer à la moto. Tour après tour, je me sentais mieux et dans le dernier tour, je pilotais bien ma moto, puis j’ai juste fait une erreur au virage 5 mais sans elle, j’aurais fait mon meilleur tour dans le dernier parce que je me sentais mieux à chaque tour. Donc je suis content.”
Malgré cette lueur d’espoir, Bagnaia voit encore le titre s’éloigner un peu plus. Il accuse désormais 227 points de retard sur Marc Márquez, qui compte presque plus du double de points au championnat.
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