Nom de l’auteur/autrice :Lena Buffa

Moto GP

Di Giannantonio retrouve le circuit qui a tout changé pour lui

Fabio Di Giannantonio s’apprête à retrouver le circuit sur lequel il a décroché ce qui est à ce jour son unique victoire en MotoGP. C’est à Losail qu’il avait pour ainsi dire sauvé sa place sur la grille, fin 2023, alors que Marc Márquez venait de s’approprier son guidon chez Gresini pour la saison suivante. La prestation qu’il avait livrée au Qatar avait fini de convaincre VR46 qu’il méritait bel et bien la dernière moto disponible sur le marché.
Aujourd’hui, l’Italien est toujours chez VR46 et il est le seul en dehors de l’équipe officielle Ducati à disposer de la moto d’usine. Il vient de décrocher à Austin ce qui est son premier podium depuis ce succès de 2023.
Certes aidé par la chute inattendue de Márquez en tête, Di Giannantonio a aussi profité de l’amélioration progressive de sa condition physique et des progrès accomplis depuis le lancement du championnat. Aujourd’hui, il espère poursuivre sur cette lancée au moment de retrouver Losail, où l’an dernier il avait dû se contenter de la septième place au guidon d’une GP23 qu’il venait tout juste de recevoir et qui allait lui poser bien des difficultés.
“Le circuit de Losail est incroyable et m’a toujours procuré de grandes émotions ces dernières années”, témoigne-t-il. “On s’y rend avec encore plus d’enthousiasme après l’excellent résultat obtenu aux États-Unis. Je pense que l’on peut être très rapides parce qu’on est en train de mettre en place un très bon package avec les réglages de la moto.”
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“Ce qui est important, c’est de rester concentré tout au long du week-end pour préparer au mieux les courses et monter sur le podium. Cette semaine, je me suis beaucoup entraîné sur deux roues, alors je suis prêt pour le week-end.”
Pas de pression excessive à Losail
Fabio Di Giannantonio ne souhaite pas nourrir d’attentes trop élevées basées sur sa victoire passée à Losail. C’est sans pression excessive qu’il compte poursuivre son parcours en abordant les courses les unes après les autres et en s’appuyant essentiellement sur sa progression, d’abord physique puis dans la hiérarchie.
“C’est clair que c’est génial d’arriver ici dans la foulée d’un podium, mais ce serait la même chose si c’était sur une autre piste”, explique-t-il. “J’ai toujours dit que mon objectif était d’arriver au niveau maximum de mes capacités et d’essayer de maintenir cela. On traverse actuellement une bonne phase et je progresse course après course en étant passé de dixième à cinquième puis au podium. Je veux juste continuer à progresser, à travailler avec l’équipe.”
“Je ne me mets pas trop de pression par rapport à cette piste. Bien sûr, j’y ai gagné et il y a beaucoup d’histoires derrière cela, mais mis à part ça c’est aussi une piste sur laquelle nos adversaires sont très forts. Ils vont travailler dur pour gagner et je veux être parmi eux. Il faut juste se concentrer, continuer à prendre du plaisir avec l’équipe et ne pas trop penser au résultat, mais plus à la préparation de la course.”
“C’est une piste sur laquelle, habituellement, je suis très bon sur des points spécifiques”, ajoute-t-il, refusant d’entrer dans le détail pour préserver ses points forts. “Même l’année dernière, alors que j’étais un peu plus en difficulté par rapport à 2023, j’avais quand même été le plus fort dans ces petits domaines. Je veux essayer de conserver ça cette année aussi et d’en tirer profit pour être rapide.”
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Léna Buffa

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Fabio Di Giannantonio

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Le médecin du MotoGP impressionné par la guérison de Martín

Depuis deux mois, Jorge Martín a dû se résoudre à faire une croix sur ses ambitions pour cette saison et revoir tous ses objectifs à la baisse. Sa priorité est devenue de retrouver sa forme physique, alors qu’il a cumulé de multiples fractures lors de deux lourdes chutes.
D’abord, le 5 février, il est tombé lourdement pendant la première matinée d’essais à laquelle il participait cette année, à Sepang. Il a été touché au pied gauche, avec trois métatarsiens cassés, et à la main droite où une opération s’est révélée nécessaire au niveau de la base de l’auriculaire.
Moins de trois semaines plus tard, l’Espagnol était de retour sur la table d’opération. Il reprenait tout juste l’entraînement à moto en vue du premier Grand Prix de la saison lorsqu’il a été victime d’une autre chute, violente elle aussi, durant une session de supermotard en Espagne. Verdict : une fracture complexe du radius, du scaphoïde et de plusieurs autres os de la main gauche, et une autre au niveau du talon gauche.
Par deux fois, il a été opéré par le Dr Xavier Mir à la Clinique Dexeus de Barcelone. Ángel Charte, médecin officiel du MotoGP, a suivi attentivement le champion du monde et aujourd’hui, alors qu’il lui a fait passer la visite obligatoire pour valider son retour à la compétition, celui-ci se dit impressionné par une guérison “spectaculaire”.
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“L’évolution qui a été la sienne est très satisfaisante”, déclare le Dr Charte à DAZN. “Le scaphoïde s’est pratiquement resoudé, presque à 100%, il a beaucoup de cal osseux [la substance permettant la consolidation de l’os, ndlr]. Le radius est en parfait état, tout comme l’os pyramidal [dans la main], le pied et la cage thoracique.”
“C’est surprenant parce que c’est une blessure très grave, mais il s’est rétabli de façon spectaculaire. Le pilote est totalement apte”, ajoute le médecin. “Après, il faudra voir s’il a suffisamment de puissance pour gérer la situation sur la moto après deux mois et demi [d’arrêt]. Il ne ressent absolument aucune douleur et nous serons auprès de lui tout au long du week-end.”
Jorge Martín a, au contraire, mentionné qu’il avait encore des douleurs, ce qui le laisse dans l’expectative pour le moment, sachant qu’il n’a pas encore pu se tester physiquement au guidon d’une MotoGP.
“Je ne me sens pas encore à 100% donc je pense que l’important c’est de commencer à faire des tours. Je pense avoir une bonne force mais j’ai encore mal, alors on verra ce que le week-end va m’apporter et je vais essayer de m’adapter un peu plus à l’Aprilia”, a-t-il déclaré ce jeudi après avoir reçu le feu vert des médecins pour disputer ce Grand Prix. Il a répété que voir l’arrivée de la course dimanche serait déjà à ses yeux une victoire.
Avec Oriol Puigdemont

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Léna Buffa

MotoGP

Jorge Martín

Aprilia Racing Team

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Moto GP

Martín au Qatar pour comprendre comment il va et s’adapter à l’Aprilia

Il y est ! Jorge Martín va enfin lancer son championnat, cette semaine, alors que les autres pilotes ont déjà trois Grands Prix dans leur besace. Pour le champion en titre, il n’est plus question de penser au titre sachant que le premier du classement général a déjà emmagasiné 87 points. Il a toutefois sept mois devant lui pour bien s’adapter à l’Aprilia, qu’il connaît à peine pour le moment, et poser les fondations de ce qu’il entend construire par la suite avec son nouveau constructeur.
La première étape sera un GP du Qatar qu’il anticipe comme difficile. Après une chute survenue dès le début des essais d’avant-saison, puis une autre, plus importante encore, qui l’a frappé alors qu’il s’entraînait en supermotard pour préparer son retour, Martín a dédié les dernières semaines à soigner de multiples fractures, avec deux opérations au passage, et il n’a finalement que très peu roulé. C’est donc avant tout pour se remettre dans le bain qu’il prendra la piste vendredi, réaliste quant aux difficultés qui l’attendent.
“Je suis très content d’être de retour. Ce furent deux mois vraiment difficiles pour moi, très durs, j’ai beaucoup travaillé. Personne n’imagine à quel point j’ai travaillé pour être ici aujourd’hui !”, explique le champion du monde au micro du site officiel du MotoGP.
 
“Il faut que je comprenne quelle est ma condition, je ne sais pas exactement comment je vais physiquement, et il faut aussi que je m’adapte à cette nouvelle Aprilia. Donc ça va être un week-end compliqué, c’est sûr, j’ai vraiment des objectifs modestes. Rien de spécial, je veux juste apprécier le fait de rouler et m’adapter à l’Aprilia”, poursuit Martín.
“Deux ou trois mois” avant de se battre au sommet ?
Et l’Espagnol se garde bien d’évoquer le moindre classement possible pour lui ce week-end. N’ayant pas été autorisé à piloter une MotoGP en test avant de se rendre à Losail, il ne sait pas à quelles réactions s’attendre de la part de son corps.
“Comme je l’ai dit, finir le week-end serait déjà une victoire parce que je sors de dix fractures et ça n’est pas facile. Le simple fait de piloter une MotoGP après neuf semaines [d’arrêt], c’est incroyable. Je n’ai pas testé la moindre moto depuis [ma chute en supermotard] et ça fait pratiquement cinq mois que je n’ai pas roulé sur une MotoGP, donc ça ne va clairement pas être facile.”
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“Je vais pendre les séances et les journées les unes après les autres”, ajoute le pilote espagnol. “Ça n’est clairement pas un bon moment pour moi, c’est certain, donc j’ai juste besoin de prendre du temps pour me remettre et m’habituer à la moto. Ensuite, d’ici deux ou trois mois, on verra si tout est au point pour que je puisse me battre avec ces trois pilotes.”
“Je ne me sens pas encore à 100% donc je pense que l’important c’est de commencer à faire des tours. Je pense avoir une bonne force mais j’ai encore mal, alors on verra ce que le week-end va m’apporter et je vais essayer de m’adapter un peu plus à l’Aprilia.”
Va-t-il vivre ce week-end qatari comme un Grand Prix ou comme un test ? “Il y a un peu des deux. D’un côté, c’est une course alors il faut que je coure, mais en termes de pilotage je vais essayer de conserver une marge par rapport à la limite, parce que normalement on arrive tout le temps à la limite. Mon objectif va donc être de garder cette marge pour être safe, mais je vais aussi essayer de faire du mieux possible.”

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Léna Buffa

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Jorge Martín

Aprilia Racing Team

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Moto GP

Quartararo veut absolument garder la même moto tout le week-end

Fabio Quartararo estime qu’il est encore un peu tôt pour véritablement pouvoir ressentir le bénéfice du doublement des effectifs de Yamaha cette saison. Privé d’équipe satellite pendant deux ans, le constructeur japonais peut à présent compter sur l’arrivée du team Pramac dans le groupe, avec des M1 en lien étroit avec l’usine et confiée à des pilotes expérimentés. Si Jack Miller s’est effectivement fait remarquer de loin en loin, l’accélération que cela pourrait apporter au développement n’est pas encore vraiment perceptible.
“C’est trop tôt, et aussi on n’a pas eu beaucoup de choses à tester, du moins pas pour de grosses améliorations”, explique Quartararo. “Pour le moment, la moto transmet de bien meilleures sensations mais à chaque fois qu’on fait un pas en avant, c’est trop petit parce que les autres font aussi ce même pas en avant et l’écart reste inchangé. J’ai donc le sentiment qu’on ne s’améliore pas vraiment.”
“Si on regarde les Honda, on peut voir la manière dont ils pilotent”, observe-t-il. “Le point faible qu’ils avaient à l’avant paraît maintenant être, non pas un point fort mais en tout cas ils sont bien plus en confiance. En roulant derrière Mir, on peut voir qu’en comparaison de l’année dernière, son pilotage est complètement différent et qu’il est beaucoup plus en confiance.”
Sa confiance à lui a été boostée par le sprint d’Austin et la sixième place qu’il y a décrochée. “Oui”, confirme le Français, “parce que c’est la première fois cette année que je prenais véritablement du plaisir en course.” La suite du week-end texan s’est révélée bien plus compliquée : “J’ai fait une erreur pendant le tour d’installation et ensuite ça a été très chaotique pour la course, donc je n’ai malheureusement pas vraiment pu performer, mais je pense que mes sensations sur la moto ont été bonnes.”
“Je pense que garder la même moto et travailler de mon côté pour être à 100% de la moto et trouver sa limite va être très important ce week-end”, ajoute Fabio Quartararo. Car oui, il compte conserver la même base technique sur sa Yamaha tout au long du GP du Qatar, cette semaine. Cette quatrième manche de la saison intervient alors qu’il s’est dit lassé par de trop nombreux changements sur sa moto, qui l’empêchent d’aller au bout des choses pour tenter d’exploiter au mieux son package.

Fabio Quartararo
Photo de: Yamaha

Le champion du monde 2021 exhorte à présent Yamaha à se stabiliser autour d’une base de la moto 2025 afin qu’il ait de la marge de manœuvre pour bien s’y adapter et optimiser son pilotage en fonction du caractère de cette machine. Pour le Français, la priorité ne doit plus être de tester d’innombrables changements, du moins pas tant que l’usine n’apporte pas de nouvelles évolutions substantielles.
“Le truc, c’est qu’on essaye de trouver du grip en changeant tout le temps les réglages de la moto. Or, on les a déjà changés vingt fois, alors on sait qu’on ne va pas vraiment trouver la performance en les modifiant”, explique Quartararo. “Pendant les premiers Grands Prix, on a tout le temps fait des modifications, puis au final on veut tout le temps faire des comparaisons sur des pistes différentes, or je pense qu’il est bon d’avoir une base, à laquelle je m’adapte.”
Trop de changements sans trouver les limites de la moto
“Le jour où on a vraiment quelque chose d’important à essayer, quelque chose dont on pense que ça va vraiment nous aider, alors on l’essaye et on fait des comparatifs. Mais je ne veux plus réessayer les mêmes choses parce qu’on est sur une piste différente. Maintenant, je veux me concentrer sur mon pilotage parce qu’on fait tout le temps des changements et je ne trouve jamais les limites de ma moto. Donc pour ce Grand Prix, je ne vais pas toucher à la moto et garder la même base des EL1 à la course, avec bien sûr des ajustements si besoin mais sans faire trop de choses.”
Ces changements permanents sur sa M1 ont mené Quartararo à disputer le dernier Grand Prix avec un châssis différent de celui qu’il aurait dû utiliser, la faute à une chute dans le tour de mise en grille et à cette stratégie de Yamaha qui avait préparé deux motos différentes.
Capable de chronos “très rapides” à certains moments du week-end d’Austin, le Niçois veut désormais avoir les moyens d’affiner son pilotage pour extraire ce que la M1 dans sa version actuelle a à lui offrir. “J’ai fait des erreurs parce que je pousse fort. Or, je trouve qu’on a un très bon train avant mais un très mauvais arrière donc la moto est un peu déséquilibrée et j’attaque d’une manière qui n’est pas la bonne, selon moi.”
“Pour le moment, le style de pilotage requis par notre moto est celui-là et pour performer comme les Ducati, il va falloir qu’on gagne beaucoup plus à l’arrière, quitte à perdre un peu à l’avant. On sait qu’on ne peut pas tout avoir mais il faut qu’on équilibre beaucoup plus l’arrière. Comment ? Je ne le sais pas, mais c’est ce qu’il faut qu’on fasse pour être rapides.”
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Léna Buffa

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Moto GP

Les médecins autorisent Jorge Martín à disputer le GP du Qatar

Cette fois, ça y est : Jorge Martín est officiellement engagé sur le GP du Qatar, quatrième manche du championnat qui se déroule cette semaine à Losail. On sait depuis plusieurs jours que le champion du monde en titre est jugé par ses médecins et se sent lui-même suffisamment remis de ses blessures pour tenter un retour en piste, mais il lui manquait encore la validation officielle.
Celle-ci passait par un contrôle médical obligatoire, qui a été mené par le médecin du MotoGP ce jeudi au circuit. Celui-ci a donc donné son feu vert et Martín pourra enfin rejoindre le reste du peloton pour l’épreuve dont les premiers essais débutent vendredi à 14h45 heure française.
Dans l’attente de pouvoir évaluer sa condition physique au guidon de sa MotoGP, le pilote Aprilia avait annoncé en début de semaine vouloir “au moins essayer” de disputer la course, jugeant que voir l’arrivée serait une victoire en soi.
 
Sacré champion du monde en novembre dernier, Jorge Martín a dans la foulée changé de constructeur, passant de Ducati à Aprilia, cependant il n’a pas été en mesure de véritablement s’adapter à sa nouvelle moto. Après une journée de test ayant fait office de découverte au surlendemain du dernier Grand Prix de 2024, à Barcelone, il s’est blessé au bout de quelques tours seulement lors de la reprise, en février, à Sepang.
Cet accident lui a valu des fractures sur la tête du métacarpien au niveau de l’auriculaire de la main droite,  où il a été opéré, ainsi qu’au niveau de trois métatarsiens du pied gauche. Alors qu’il semblait se remettre, un nouvel accident l’a stoppé dans son élan lors d’un entraînement en supermotard.
Cette fois, les médecins ont rapporté une fracture complexe du radius et plusieurs fractures du scaphoïde au niveau de la main gauche, ainsi qu’une autre au talon gauche. Plusieurs vis ont été posées sur le radius et le scaphoïde, et cela fait désormais un mois et demi qu’il s’attache à récupérer.
C’est donc au Qatar, là où il y a dix ans il faisait ses débuts dans le championnat du monde que Jorge Martín va enfin pouvoir courir pour la première fois en affichant son numéro 1 de champion du monde. Il a été jusqu’ici remplacé par le pilote essayeur Aprilia, Lorenzo Savadori.
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Jorge Martín

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Poncharal : l’état d’esprit de Tech3 meilleur que les résultats

Le team Tech3 a beau être le dernier classé au championnat, le troisième Grand Prix de la saison a montré à Hervé Poncharal des signes encourageants. Cette escale au Texas a été mouvementés pour l’équipe française, avec les soucis techniques qui ont touché Maverick Viñales et le pari d’Enea Bastianini dimanche, contrarié par la suspension de la procédure de départ. Néanmoins, elle a pour la première fois cette année vu ses deux pilotes entrer dans les points.
L’Espagnol a dû se contenter de la 14e place à l’arrivée de la course, là où son coéquipier est passé sous le drapeau à damier en septième position, son meilleur classement à ce stade précoce du championnat. Bastianini était déjà l’auteur du seul autre top 10 obtenu par Tech3 cette saison, avec sa neuvième place en Thaïlande, alors qu’une chute en Argentine l’a empêché de véritablement s’exprimer.
Ce week-end au Texas a aussi marqué la première participation de l’équipe à la Q2 cette année, avec à la clé la dixième place de Viñales sur la grille. “Nous sommes très contents de Maverick, car dès vendredi il a eu d’excellentes sensations sur une piste qu’il apprécie”, se félicite Hervé Poncharal auprès de GPOne. “Nous nous souvenons tous de 2024, à Austin, quand il a décroché la pole position, la victoire du sprint et celle du GP, sûr de lui. Avec Maverick, pour la première fois cette année, nous sommes entrés directement en Q2 dès vendredi, et cela nous a mis de bonne humeur.”

Hervé Poncharal
Photo de: KTM Images

“Rapide sur la KTM [pour] la première fois de la saison”, Viñales n’a pas pu cueillir les fruits de cette efficacité qui était la sienne. Il a été contraint à l’abandon lors du sprint à cause de vibrations, puis pris dans un imbroglio au départ du Grand Prix, lorsqu’il s’est retrouvé sans moto sur la grille. “Ce qui est arrivé à Maverick le dimanche a été vraiment dommage parce que l’équipe avait éliminé les vibrations. Maverick était assez content au warm-up, mais il y a ensuite eu un problème technique sur la grille de départ”, regrette le directeur de Tech3.
Parti dernier, Viñales a par la suite réussi à se hisser jusqu’à la 13e place, avant de rétrograder d’un rang sur la fin de course. “C’est dommage, car Maverick aurait pu finir dans les points du sprint samedi, c’est-à-dire se placer parmi les neuf premiers. Dimanche soir, il était néanmoins très positif pour l’avenir et c’est ce que j’aime chez lui. À Austin, Maverick a progressé dans son adaptation à la KTM et cette tendance se poursuivra au Qatar”, promet Hervé Poncharal.
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De l’autre côté du stand, Bastianini est passé outre la déception de ne pas avoir pu profiter de son choix de partir en pneus slicks quand la plupart de ses adversaires avaient opté pour les rainurés. Il a réussi à transformer sa 17e place sur la grille à la septième à l’arrivée, ce qui lui permet d’afficher autant de points que Pedro Acosta au championnat, et seulement trois de moins que Brad Binder, le mieux classé du groupe KTM.
“Au final, Enea a fini à seulement une seconde de la cinquième place et à deux secondes de la quatrième, alors qu’il avait perdu six secondes dans le premier tour”, pointe Hervé Poncharal. “Je ne veux pas réfléchir avec des si et des mais : nous avons terminé septièmes, c’est un fait. Cependant, Enea est remonté avec une vitesse surprenante et il avait pratiquement Morbidelli, qui était quatrième, à sa portée. Maverick a signé un temps au tour similaire et, s’il avait réussi à partir de la dixième place sur la grille, je dirais qu’un positionnement parmi les cinq premiers aurait été possible.”

L’état d’esprit de nos pilotes et du team était et reste nettement meilleur que ce que les performances et les résultats effectifs veulent bien montrer et suggérer.

La question est désormais de savoir si cette inflexion de la courbe de résultats annonce qu’un cap a été passé et que les performances vont à présent se maintenir à un niveau supérieur pour deux pilotes qui découvrent depuis peu le caractère de la KTM RC16. Pour Hervé Poncharal, ce qui compte plus que le meilleur résultat à date obtenu par Bastianini pour Tech3, c’est qu’il l’ait fait en affichant “des progrès” et que l’Italien ait expliqué avoir commencé à se sentir “en harmonie” avec sa moto.
“À Buriram, il avait critiqué le fait de n’avoir été rapide que dans la seconde moitié de la course et d’avoir fait 13 dépassements. Aux USA, il a eu de très bonnes sensations avec la moto dès le début de journée, dimanche. Au warm-up, nous avons réussi à améliorer ses sensations grâce à quelques modifications”, observe-t-il.
“L’état d’esprit de nos pilotes et du team était et reste nettement meilleur que ce que les performances et les résultats effectifs veulent bien montrer et suggérer”, promet Hervé Poncharal, qui juge les performances d’Austin “encourageantes” pour la suite.
“Je dois remercier les deux pilotes et leurs chefs mécaniciens. Je suis vraiment impressionné par ce qu’Alberto Giribuola fait pour Enea et par la manière dont Manu Cazeaux soutient Maverick. Nous avons deux équipes fortes dans le stand. J’espère que le feu qui s’est allumé à Austin va continuer à brûler à Doha et ensuite sur les courses européennes.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : Les meilleurs moments du GP des Amériques

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Léna Buffa

MotoGP

Maverick Viñales

Enea Bastianini

Tech 3

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Moto GP

Le MotoGP bientôt à l’ère Liberty et plus ouvert aux fans

Un an après l’annonce de la prise d’actionnariat majoritaire de Liberty Media dans la société Dorna Sports, promoteur du MotoGP notamment, l’affaire tarde à se finaliser. Les fonds nécessaires à une transaction estimée à hauteur de 4,2 milliards d’euros ont bien été réunis, cependant la Commission européenne a lancé une enquête, motivée par “de sérieuses inquiétudes quant à la concurrence” puisque Liberty Media possède déjà la Formule 1 et que celle-ci est perçue comme un concurrent sur le marché des droits de diffusion en sports mécaniques.
Selon le cadre en vigueur pour ce type de processus, la Commission européenne a jusqu’au 14 mai pour rendre sa décision. Malgré ce qui peut être vu comme un retard significatif compte tenu du souhait initialement exprimé de finaliser ce rachat en fin d’année 2024, les responsables de Dorna Sports affichent leur confiance dans ce qui attend le MotoGP à court et moyen terme.
“La confirmation est attendue d’ici deux mois, au début de l’été”, a ainsi confirmé Carlos Ezpeleta, directeur sportif au sein de la société espagnole, et qui s’exprimait il y a quelques jours dans le cadre du nouveau programme de DAZN Espagne présenté par Pol Espargaró et nommé Pol Position.
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“Tout se passe très bien et nous pensons que cela peut apporter énormément de valeur”, a poursuivi le responsable. “Le travail va se poursuivre sur la ligne sur laquelle nous sommes actuellement, en mettant en œuvre de nombreux changements pour continuer à nous développer. Il y a un thème qui est la piste et un autre thème qui concerne ce qui se passe en dehors, et c’est là que nous allons faire la différence.”
Les changements pensés pour renforcer la valeur médiatique du MotoGP ont déjà commencé à prendre effet, avec notamment la nouvelle identité graphique adoptée cette année, plus moderne. Il y eut aussi l’événement public organisé à Bangkok afin de lancer le championnat, au mois de février. Un rendez-vous d’un genre nouveau, qui s’est sorti avec les honneurs de la comparaison inévitable avec le lancement commun proposé par la F1 pour sa nouvelle saison et qui se tenait quelques jours plus tard seulement.

Fils de Carmelo Ezpeleta, Carlos Ezpeleta gère tout l’aspect sportif du MotoGP.
Photo de: MotoGP

Les pilotes au cœur du développement du MotoGP
Lorsque Carlos Ezpeleta évoque le développement du MotoGP en dehors de la piste, il pense également à d’autres manières d’impliquer les pilotes. L’un des objectifs doit être, selon lui, de dévoiler aux fans la vie quotidienne des pilotes afin d’étendre leur popularité, de faire naître des fanbases autour de plusieurs profils et de booster l’engouement général.
“Le succès se mesure au nombre de nouveaux fans que nous pouvons attirer en MotoGP et à la manière dont nous pouvons amener les fans actuels à s’intéresser encore plus à ce sport. C’est l’objectif et, par un effet domino, cela nous permettra de nous développer et d’attirer davantage de sponsors”, a-t-il expliqué.
“C’est un travail qui implique tout le paddock et les pilotes y jouent un rôle central. Il est important pour nous de montrer comment sont les pilotes, leur personnalité, leur histoire, les vêtements qu’ils aiment porter, ce qu’ils mangent. Ils sont les héros et nous croyons que ce que nous faisons est la bonne voie à suivre pour élever ce sport au niveau mondial.”
“Pendant les 30 semaines de l’année où il n’y a pas de courses, tous les fans veulent voir ce que font les pilotes, où ils sont, comment est leur vie. C’est ça que nous voulons voir.”

Le MotoGP veut impliquer ses pilotes pour créer du lien avec les fans.
Photo de: MotoGP

“Plus de spectacle” en 2027
En piste également, le MotoGP se transforme. Le directeur sportif était l’un des fervents défenseurs du format sprint, mis en place il y a deux ans et qui, malgré de nombreuses critiques initiales, a su trouver sa place. “Nous sommes ravis de ce format”, a-t-il témoigné. “Les audiences et l’affluence sur les circuits ont augmenté. Désormais, il y a plein de choses à voir le samedi et c’est bien aussi pour les pilotes car ils ont une autre opportunité [de faire des résultats] pendant le week-end.”
Techniquement aussi, un grand chamboulement se prépare, celui du nouveau cycle réglementaire qui verra l’introduction de nouvelles machines en 2027, accompagnée par le changement de manufacturier du championnat.
“En 2027, il y aura beaucoup de changements. Ce sera certainement le plus grand changement fait au cours des dernières décennies : réduction de la cylindrée des moteurs, élimination des variateurs de hauteur, réduction de l’aérodynamique, carburant 100% durable, changement de fournisseur de pneus…”
“Il y a beaucoup d’interrogations, nous ne savons pas à qui cela conviendra mieux ou moins bien, mais du point de vue du spectateur, les courses vont s’améliorer et il y aura plus de spectacle”, a promis Carlos Ezpeleta.
Avec Germán Garcia Casanova
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Moto GP

Ducati a rejoint KTM et Aprilia au test privé de Misano

Avant que le paddock s’installe à Losail pour le GP du Qatar en fin de semaine, et avant le premier test collectif qui permettra aux pilotes titulaires d’évaluer des nouveautés dans la foulée de la manche suivante, à Jerez, les trois constructeurs européens du championnat ont fait étape à Misano.
Sur le circuit de la côte adriatique, qui n’accueillera son Grand Prix qu’au mois de septembre, il s’agissait du premier test privé organisé par certaines marques depuis le début du championnat. Initialement, c’est à Jerez et avant le GP des Amériques que tous avaient prévu de rouler en essais privés, mais les intempéries qui ont touché la région et notamment inondé le circuit andalou ont contraint à changer les plans.
KTM a donc loué Misano pour lundi et mardi, puis Aprilia mais aussi Ducati l’y ont rejoint. On a pu voir se croiser en piste Pol Espargaró, Dani Pedrosa (bel et bien toujours pilote essayeur KTM), Lorenzo Savadori et Michele Pirro. Pour le constructeur de Borgo Panigale, le pilote Davide Stirpe a aussi pris le guidon lundi de la nouvelle Panigale V4 R développée dans l’optique du championnat WorldSBK 2026, ensuite pilotée par Pirro.
C’est l’une des rares informations qui ait filtré de ce test, puisque ces deux jours se sont déroulés sans médias sur place. Une tribune était toutefois accessible gratuitement pour le public et quelques images ont été postées par les intéressés sur les réseaux sociaux. Pour ce qui est de savoir ce qui a été essayé concrètement, il faudra attendre de découvrir ce que les marques et les pilotes voudront bien en dévoiler.
 
À la suite de l’annulation du test qui aurait dû se dérouler en Espagne fin mars, Honda a également reprogrammé une séance. Celle-ci aura lieu dans la foulée du GP du Qatar, entre le 14 et le 17 avril. Et cette fois, direction Valence pour arpenter le circuit Ricardo Tormo avec notamment Aleix Espargaró aux affaires.
Il est possible que Yamaha prenne part également à ce roulage à Valence. Il s’agira d’un dernier rendez-vous d’importance avant le lancement de la saison européenne avec le GP d’Espagne du 25 au 27 avril, et surtout le premier test post-course de l’année prévu le 28 avril et à l’occasion duquel les titulaires espèrent recevoir de nouvelles pièces.
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Léna Buffa

MotoGP

Michele Pirro

Dani Pedrosa

Pol Espargaró

Lorenzo Savadori

Ducati Team

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Moto GP

Physiquement et techniquement, Di Giannantonio a encore besoin de temps

Blessé l’été dernier puis à nouveau au mois de février, Fabio Di Giannantonio commence à sortir la tête de l’eau. Bien que toujours diminué physiquement, avec une épaule affaiblie qui ne joue pas en sa faveur lorsque les conditions deviennent exigeantes au plus fort des week-ends de course, il a montré depuis le premier Grand Prix de la saison une progression constante jusqu’à décrocher un podium à Austin et se hisser au cinquième rang du championnat.
“Je suis en train d’atteindre une condition physique qui est excellente”, témoignait-il après de Sky Sport MotoGP avant de quitter le Texas. “En réalité, il ne me manque pas tant que ça, mais le problème est qu’Austin est une course longue et très exigeante, même quand on est à 100%. Le MotoGP est une catégorie difficile et quand on a un désavantage physique ça pèse lourd, c’est certain.”
“Par la suite, il va y avoir des pistes en Europe qui me plaisent beaucoup et je crois que les choses vont changer. Si on arrive à obtenir ces résultats alors que je suis à 90%, une fois que j’aurai complètement récupéré on va pouvoir s’amuser.”
Au-delà d’un physique qui se reconstruit peu à peu, Di Giannantonio estime devoir encore travailler avant de trouver la parfaite symbiose avec sa moto. “Cette moto est très différente de celle que je pilotais l’an dernier, alors je manque encore de confiance pour attaquer comme les autres dans les virages, pour en sortir avec les bonnes trajectoires”, a détaillé le pilote VR46.

Fabio Di Giannantonio de retour sur le podium à Austin.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Disons que j’ai encore trois ou quatre solutions que j’ai déjà utilisées ces dernières années pour essayer de changer quelque chose et qui ont fonctionné. Mais c’est toujours difficile d’essayer cela dans un week-end de course, avec des conditions d’adhérence qui changent en permanence.”
“Je pense qu’il reste de la marge pour être aussi compétitif que les autres, mais malheureusement il faut encore du temps. J’ai manqué les tests, or ils offrent la possibilité d’essayer beaucoup de choses et de prendre confiance avec la moto. On s’améliore et on se rapproche, mais on n’a pas encore atteint les autres.”
“Encore trop tôt” pour penser au titre
En revenant dans le coup, Di Giannantonio se reprend à viser le podium avec régularité mais aussi à rêver de jouer le titre. “C’était l’objectif”, a-t-il rappelé avant de quitter Austin. “J’ai la même moto que les quatre premiers du championnat, alors il est certain qu’on a le potentiel et le package pour le faire”, a-t-il ajouté en référence au fait que la GP24 et la GP25 trustent actuellement le haut du classement général.
“On a débuté ce championnat avec une montagne à gravir à cause des blessures mais je me remets assez bien, je retrouve assez bien ma forme. On sait que pour se battre pour le championnat, il ne faut pas juste un podium, il faut gagner, il faut commencer à obtenir beaucoup de podiums et à gagner beaucoup de courses. Mais ce sera une saison longue, ça débute à peine.”
“Avant tout, il faut qu’on soit concentrés pour rester sur cette lancée, garder ces performances et après, on pourra commencer à penser au championnat. Je pense qu’il est encore trop tôt, il reste trop de courses, trop de sprints. Il faut juste profiter du moment, prendre du plaisir et retrouver ce flow qui me donne la confiance pour être rapide, voire plus rapide que les autres.”
Avec Francesco Corghi et Vincent Lalanne-Sicaud
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Léna Buffa

MotoGP

Fabio Di Giannantonio

Team VR46

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Moto GP

Le programme du GP du Qatar MotoGP 2025

Les équipes MotoGP retrouvent le GP du Qatar, 13 mois après leur dernière visite à Losail. Grand Prix habitué à faire l’ouverture de la saison, il a cédé cette place à la Thaïlande sachant que le ramadan coïncidait avec le début du championnat, et fait cette fois office de dernière manche outre-mer avant le début de la saison européenne.
Automnal lors de ses premières éditions, ce Grand Prix arrivé en 2004 a basculé en début de saison au bout de deux ans puis a assumé le statut de première manche en 2007. L’édition 2008 a créé l’événement, le MotoGP devançant à l’époque la Formule 1 dans l’organisation d’un Grand Prix nocturne. Cette particularité est restée d’actualité depuis lors, la course en soirée ayant rallié les faveurs des télévisions européennes comme des équipes, après de premières éditions en journée qui s’étaient révélées extrêmement exigeantes pour les motos compte tenu de la chaleur.
Les horaires du GP du Qatar
Il n’y a qu’une heure de décalage horaire entre la France métropolitaine et le Qatar en cette saison. Le départ du sprint sera donné à 20h heure locale samedi 12 avril, soit à 19h heure de Paris. Cet horaire sera maintenu pour la course principale MotoGP dimanche 13 avril.

Date

Séance

Heure française

Vendredi 11 avril
Essais Libres 1
14h45 – 15h30

 
Essais
19h00 – 20h00

 
 
 

Samedi 12 avril
Essais Libres 2
14h00 – 14h30

 
Qualifications
14h40 – 15h20

 
Course sprint
19h00

 
 
 

Dimanche 13 avril
Warm-up
14h40 – 14h50

 
Course
19h00

Retrouvez le programme à votre heure ici.
Comment suivre le GP du Qatar ?
Les chaînes du groupe Canal+ sont le diffuseur officiel du MotoGP en France. Chaque semaine, elles retransmettent l’intégralité du programme. Toutes les séances du GP du Qatar seront diffusées sur Canal+ Sport 360, ainsi que la course sprint MotoGP samedi et celles des catégories Moto2 et Moto3 dimanche. Il faudra ensuite basculer sur Canal+ pour la course principale MotoGP.
Le circuit de Losail
Terrain de jeu très atypique, le circuit de Losail, long de 5,380 km, comporte 16 virages, dont une majorité à droite. Il se distingue notamment par sa ligne droite de 1068 m, la quatrième plus longue du championnat, qui vient entrecouper une piste rapide et fluide, rythmée par des vitesses moyennes à élevées.
Cette ligne droite est le théâtre de la deuxième plus forte vitesse de pointe officiellement établie dans le cadre d’un Grand Prix, première épreuve lors de laquelle la barre des 360 km/h a été franchie, il y a quatre ans. La pointe de 362,4 km/h enregistrée par la Ducati de Johann Zarco a depuis été battue au Mugello par la KTM de Brad Binder (366,1 km).
Tandis que les organisateurs relèvent un véritable défi électrique pour garantir la bonne tenue des roulages en soirée, les teams doivent composer avec la baisse des températures et la hausse de l’humidité à la tombée de la nuit, le tout dans un environnement désertique où la moindre brise est synonyme de sable sur le bitume.

Vidéo : Un tour virtuel du circuit de Losail en caméra embarquée

Une des pistes les plus rapides du calendrier, Losail avait vu ses records fortement s’abaisser lorsque les MotoGP y ont fait leur retour à l’automne 2023 après des travaux. Ces références ont encore été nettement améliorées par la suite, lors des essais hivernaux 2024 (même si les données officielles ne conservent que les records établis pendant les Grands Prix) puis pendant le Grand Prix qui a suivi, avec notamment un chrono exceptionnel de 1’50″789 enregistré par Jorge Martin. Reste à voir ce qu’il en sera cette année.
Caractéristiques de la piste :

Construction
2004

Longueur de la piste
5,380 km

Largeur de la piste
12 m

Virages
6 gauche – 10 droite

Plus longue ligne droite
1068 m

Pole position
à gauche

Distance de la course MotoGP
118,360 km (22 tours)

Distance de la course sprint
59,180 km (11 tours)

Records en vigueur* :

Record absolu de la piste

J. Martín
1’50″789
2024

Meilleur temps en course
P. Acosta
1’52″657
2024

Record V-max
J. Zarco
362,4 km/h
2021

Record vitesse moyenne
J. Martín
174,8 km/h
2024

*Records officiels enregistrés pendant les Grands Prix.
Le palmarès du GP du Qatar
Sa ligne droite en fait un terrain de jeu apprécié des Ducati, pourtant le circuit de Losail a longtemps récompensé Yamaha, dont tous les pilotes de pointe ont connu le succès sur place au cours de la dernière décennie. Ce fut encore le cas il y a quatre ans, lorsque le circuit avait accueilli deux épreuves pour compenser son absence au calendrier pendant la pandémie de COVID-19 l’année précédente.
Mais la domination exercée par les Desmosedici depuis 2022 − avec, cette année-là, une victoire très émouvante d’Enea Bastianini pour le compte du team Gresini − et le recul des constructeurs japonais ont fait de la moto italienne la reine sur place. L’édition 2023 a profité à plusieurs pilotes de la marque, avec notamment un nouveau succès du team Gresini, cette fois porté par Fabio Di Giannantonio, puis c’est le duo Martín-Bagnaia qui a trusté la première place en 2024.
Derniers polemen et vainqueurs à Losail :

*Grand Prix de Doha
Course suivante : Grand Prix d’Espagne (25-27 avril)
Calendrier MotoGP

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Léna Buffa

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Moto GP

De dernier à un double top 10 : le week-end intense d’Ogura à Austin

Ai Ogura n’avait pas encore d’expérience de la MotoGP sur piste mouillée, alors autant dire que le challenge était de taille lors des premiers essais du week-end à Austin. Dernier des EL1, hors du top 10 lors des Essais et donc contraint de disputer la Q2, le pilote japonais n’a pas réussi à s’en extraire et en a été quitte pour une 18e place sur la grille de départ.
On était très loin alors des résultats éblouissants grâce auxquels il a marqué les esprits lors de ses débuts dans la catégorie, particulièrement en Thaïlande où il s’était mêlé aux top pilotes avec une aisance déconcertante. Cette place à l’arrière de la grille ne l’a toutefois pas empêché de faire à nouveau se hausser les sourcils lors du sprint texan, puisqu’il est allé chercher la neuvième place, la meilleure parmi tous les pilotes Aprilia.
“J’ai réussi à me maintenir à une bonne position après le départ et à rouler avec de bons pilotes, et j’ai pu apprendre beaucoup de choses à leurs côtés”, a commenté Ai Ogura auprès du site officiel du MotoGP. “Puis, dans la dernière partie de la course, j’ai encore pu dépasser quelques pilotes. J’ai eu une super bagarre contre Bezz et j’ai réussi à passer Binder dans le dernier tour. C’était vraiment bien pour moi de rouler avec des pilotes expérimentés, c’était fun !”
Dimanche, le Japonais a encore brillé, cette fois dans sa stratégie. Il était en effet l’un des trois seuls pilotes à avoir choisi de monter les pneus slicks sur sa moto alors que la course était déclarée mouillée. Un choix dont il n’a finalement pas pu profiter puisque le drapeau rouge a été présenté après le départ inopiné de Marc Márquez de la grille de départ et les nombreux pilotes qui l’ont suivi, ce qui n’a pas été sans provoquer la colère du patron de l’équipe Trackhouse.
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Dans des circonstances plutôt chaotiques et assurément peu banales, Ai Ogura a conservé son sang-froid. Auteur d’un bon départ, il a tout de suite dépassé son coéquipier Raúl Fernández et plus tard Fabio Quartararo. Il a cependant tenu à souligner que ce sont surtout les six chutes survenues devant lui qui l’ont aidé à progresser dans la hiérarchie, jusqu’au neuvième rang, à quatre secondes de la première Aprilia de Marco Bezzecchi.
“Neuvième dans le sprint et neuvième en course : c’est un bon résultat, je pense, après un week-end difficile. Dans le sprint, j’ai gagné des places par moi-même mais dans la course principale, il y a surtout eu cinq ou six chutes devant et je n’ai pas pu faire grand-chose de mon côté. Ça reste un top 10 malgré tout, donc je pense que mon équipe et moi-même pouvons être satisfaits de ce week-end.”
C’est le moins que l’on puisse dire pour un pilote qui découvre tout juste la catégorie reine et sa moto. Ai Ogura n’a encore jamais manqué l’arrivée d’une course à ce stade et, malgré sa disqualification pour motif technique en Argentine, le voici qui remonte au sixième rang du championnat. Il devance encore nettement les autres rookies, Fermín Aldeguer qui paye cher sa chute de dimanche alors qu’il se trouvait dans le top 5, et Somkiat Chantra qui n’a pas encore atteint les points.
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Léna Buffa

MotoGP

Ai Ogura

Trackhouse Racing Team

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Moto GP

Le conseil de Schwantz à Acosta : “Si un changement est nécessaire, fais-le”

Face à la crise financière traversée par KTM cet hiver et à la baisse de performances du groupe autrichien, les rumeurs d’un départ anticipé de Pedro Acosta circulent depuis plusieurs semaines. En Espagne, les spéculations se sont encore intensifiées le week-end dernier lorsque le jeune pilote a été aperçu avec Paolo Campinoti, à la tête de l’équipe Pramac Racing.
Si l’on ignore ce que les deux hommes ont pu se dire en privé, la chaîne espagnole DAZN a saisi un échange chaleureux mais intrigant lorsqu’il se sont croisés dans la pitlane du COTA et se sont salués. Alors que Campinoti semblait donner à Acosta une accolade pour lui souffler quelques mots pouvant échapper aux caméras, il a ajouté : “Tu le sais, non ?”. Ce à quoi le pilote a répondu par l’affirmative avant de lui conseiller de parler avec son agent, Albert Valera.
 
Cette scène n’a pas manqué de relancer de plus belle les rumeurs quant à une hypothétique séparation anticipée entre Pedro Acosta et KTM. Kevin Schwantz, qui était comme à son habitude présent à Austin, a été interrogé sur ce sujet chaud du moment. En répondant aux questions de DAZN, le champion du monde 1993 en a profité pour se fendre d’un conseil à l’attention du champion du monde Moto3 et Moto2. Selon l’Américain, s’il ressent le besoin de changer de marque, il doit le faire.
“En tant que pilote, il faut suivre ce que te dit ton instinct. Si un changement est nécessaire, fais-le. Si tu veux piloter autre chose, vas-y. Et si une opportunité se présente, peut-être est-ce le bon moment pour courir avec ceux qui vont plus vite actuellement”, a déclaré le champion du monde 1993.
Ces propos font écho aux rumeurs liant Acosta à Ducati, et plus précisément à l’équipe VR46, et qui circulent depuis plusieurs semaines. Mais avec le temps qui passe, d’autres constructeurs sont aussi liés au nom très attractif du jeune pilote, dont le talent et l’aura de star montante ont de toute évidence de quoi attirer.

Kevin Schwantz
Photo de : Gold and Goose / Motorsport Images

Dans ce contexte délicat, Schwantz ne doute pas des capacités d’Acosta, qu’il imagine revenir dans le coup malgré un début de championnat en deçà des attentes : “Il va continuer à attaquer. Il est certain qu’il veut être dans le top 3 ou le top 4. Il veut gagner. Il a toujours cette passion, dans sa voix, dans son cœur. On verra de grandes choses de sa part d’ici la fin de saison, c’est certain.”
Pedro Acosta a toujours affirmé vouloir rester loyal envers KTM. Cependant, le jeune Espagnol ne cache pas non plus les difficultés rencontrées par le constructeur et, à Austin, il a glissé que le test post-course de Jerez, qui aura lieu le 28 avril au lendemain du Grand Prix d’Espagne, représenterait un moment décisif pour la marque. “Peut-être la journée la plus importante de notre saison”, a-t-il résumé alors qu’il attend des nouveautés techniques pour espérer franchir un cap en termes de performances.
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Si le pilote évite d’évoquer son avenir, Albert Valera s’est en revanche exprimé auprès de Motorsport.com avant le Grand Prix des Amériques, reconnaissant qu’Acosta “attendait évidemment un peu plus de la part de KTM en ce début de saison”. Mais le manager a aussi estimé que ce n’était pas encore le moment de chercher des issues de secours au contrat de deux ans qui lie l’Espagnol et KTM.
“Nous devons rester calmes, tranquilles, et attendre les prochaines courses, les premières en Europe, puis à partir de là faire une évaluation. Peut-être qu’à Austin ou au Qatar, il va faire une grande course et que la perception des choses changera, alors laissons passer un peu de temps”, avait alors déclaré Albert Valera. “L’année est très longue et elle ne fait que commencer. Je ne pense pas que ce soit déjà le moment de commencer à penser à des issues, où que ce soit.”

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Léna Buffa

MotoGP

Kevin Schwantz

Pedro Acosta

Red Bull KTM Factory Racing

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Moto GP

Joan Mir agacé de devoir prendre tant de risques avec la Honda

On pensait que Joan Mir avait enfin trouvé la clé pour être épargné par les chutes à répétition qui l’ont poursuivi la saison dernière. Cependant, l’Espagnol a subi trois accidents en deux jours à Austin, à chaque fois dans les moments qui comptaient le plus à savoir les qualifications, le sprint et la course.
Samedi, il occupait la septième place quand il est parti à la faute à mi-chemin dans l’épreuve sprint. Il roulait alors avec Fabio Di Giannantonio et Fabio Quartararo, et tentait de s’imposer comme le meilleur des autres derrière les premières places verrouillées par les Ducati. Dimanche, sa chute est encore survenue à la mi-course, cette fois alors qu’il se trouvait entre l’Aprilia de Marco Bezzecchi et la KTM d’Enea Bastianini.
“Je suis vraiment saoulé par la situation. Je pense que notre potentiel ce week-end était bien plus élevé”, admettait Joan Mir à l’issue du Grand Prix. “J’ai le sentiment que, quand je suis seul, je suis en mesure d’être super rapide et d’être très proche des positions qu’on veut atteindre, mais à chaque fois qu’on est en course, je n’ai pas les moyens de dépasser, de me défendre, etc. Ça fait que je dois piloter de manière plus offensive et ça empire tout. Voilà ce qui s’est passé.”
“Il faut qu’on travaille là-dessus, moi-même je dois travailler sur la manière de gérer cette situation. Elle est très différente de celle de l’année dernière. C’est comme si on avait le potentiel mais qu’on n’arrivait pas à l’exprimer dans certaines situations.”

Joan Mir sent le potentiel de la Honda, mais peine à l’exprimer en course.
Photo de: Mirco Lazzari GP – Getty Images

“En Europe, les pistes sont plus courtes, les lignes droites aussi, et peut-être qu’on arrivera à faire quelque chose de plus”, ajoutait l’Espagnol, qui juge pour le moment le package technique de la RC213V trop limité malgré les progrès indéniables accomplis cet hiver.
Samedi, déjà, il regrettait ce manque de moyens qui le force régulièrement à trop en faire pour défendre ses chances en course. “C’est toujours pareil : on peut retenir le positif et dire qu’on est rapides, qu’on a fait les mêmes chronos que Pecco [Bagnaia] en course, mais je ne sens pas que j’ai les outils pour me battre avec eux. On est les derniers en termes de vitesse de pointe. Voilà ce que je ressens, on se rapproche d’un groupe qui a des motos plus rapides que nous.”
Une moto qui oblige à prendre des risques
“La chute, c’était ma faute”, admettait-il déjà après le sprint. “Je n’ai eu aucune alerte de toute la course. J’étais rapide parce qu’on a le rythme, pas parce que j’attaquais plus que ce que j’ai [me permet de faire], mais on doit prendre un peu plus de risques que les autres. Il faut qu’on utilise un peu plus le frein avant pour mieux ralentir la moto, pour récupérer la distance perdue en vitesse de pointe.”
“Je pense que j’ai fait une erreur, pas parce que j’attaquais trop. Avant, il y avait une alerte, puis une autre, une autre encore et puis je tombais. Cette fois, ce n’était pas le cas. C’était une chute d’une autre nature. Je suis tombé par surprise. Il y a une bosse dans ce virage et je suis tombé sur la putain de même bosse en qualifications. Il faut qu’on essaie de gérer ça différemment.”
“La moto est très bonne, je prends du plaisir à la piloter mais d’un autre côté, c’est frustrant. Face à Pedro [Acosta], s’il n’est pas une demi-seconde derrière moi, il me double en ligne droite ! Une demi-seconde ! Il faut que je sois une demi-seconde plus rapide que le pilote de derrière pour éviter qu’il me double en ligne droite. Dans ces conditions, c’est difficile de se battre.”

Il faut qu’on progresse beaucoup sur le moteur, et alors on sera très proches du top 3.

Alors qu’approche le premier test post-course de la saison, qui aura lieu en fin de mois à Jerez, les pilotes Honda espèrent y recevoir le boost qu’ils attendent tous pour se mettre à niveau en termes de puissance. Mais, en attendant, Joan Mir sait qu’il doit prendre son mal en patience et tenter de canaliser sa frustration. C’est toutefois plus simple à dire qu’à faire…
“Je pense que si on progresse un peu − pas qu’un peu, il faut qu’on progresse beaucoup sur le moteur −, alors on sera très proches du top 3”, soulignait-il au Texas. “[Le moteur] est le principal problème. Pendant la course, c’est le plus gros. Le grip, on peut plus ou moins le gérer. On peut attaquer un peu plus au début, puis OK, on manque de pneu à la fin, mais on peut jouer avec. Par contre, avec le moteur, à chaque tour, si on a quelqu’un derrière en ligne droite, il nous double ! C’est dur mais c’est la vérité.”
Questionné sur ce qu’en pense le nouveau directeur technique Romano Albesiano, le champion du monde 2020 a ajouté : “Il m’a envoyé un message pour me dire qu’ils savent quel est le problème, qu’ils vont travailler dessus. Il m’a dit ‘Il faut que tu restes plus calme !’ et que je dois arrêter de dire ‘Il faut un meilleur moteur !’ [rires]”
De l’autre côté du stand, Luca Marini a quant à lui réalisé au Texas son meilleur week-end de ce début de saison. D’abord en décrochant la septième place sur la grille, ce qui est de loin sa meilleure qualification avec la Honda puisqu’il n’avait encore jamais connu la Q2 avec cette moto, puis en obtenant la huitième position sous le drapeau à damier, tant dans le sprint qu’en course. Honda se maintient ainsi au deuxième rang du championnat constructeurs, avec une courte avance sur KTM, Aprilia et Yamaha.
Avec Vincent Lalanne-Sicaud
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Joan Mir

Honda HRC

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Moto GP

Davide Brivio très en colère après le drapeau rouge à Austin

On se souviendra longtemps de la situation chaotique survenue juste avant le départ de la course MotoGP, à Austin. Une course déclarée humide après deux heures d’une pluie sporadique, et pour laquelle pratiquement toutes les équipes avaient donc installé sur la grille les motos réglées pour une piste mouillée, avec des pneus rainurés. Toutes ne l’avaient cependant pas fait et certains pilotes étaient prêts à s’élancer en pneus slicks, jugeant que les conditions séchantes permettaient de tenter ce pari.
Seulement, l’interruption de la procédure de départ volontairement engendrée par Marc Márquez a fait capoter les plans de ceux qui avaient eu le nez fin. Lorsque l’Espagnol a couru vers son stand et provoqué la réaction en cascade d’un nombre suffisant de pilotes pour que la direction de course décide de sortir le drapeau rouge, ceux qui n’avaient initialement pas pris les pneus slicks ont pu changer de stratégie et les autres ont perdu d’un coup l’avantage qui était le leur.
Les pilotes en question étaient Brad Binder (KTM), Enea Bastianini (Tech3) et Ai Ogura (Trackhouse). “J’imagine leur situation. Ils peuvent être beaucoup plus en colère de ce qui s’est passé”, observait après l’arrivée le vainqueur de ce Grand Prix, Pecco Bagnaia. Et, effectivement, les pilotes et équipes concernées ont fait savoir leur mécontentement alors que la direction de course s’est défendue en arguant avoir voulu privilégier la sécurité.
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Davide Brivio, team principal de l’équipe Trackhouse Racing, a été le plus virulent. L’Italien a en effet vivement critiqué cette décision au micro du site officiel MotoGP, au moment où l’ensemble des pilotes avaient été renvoyés à leur stand pour préparer un départ sur le sec.
“Honnêtement, je suis très en colère”, a alors déclaré l’expérimenté responsable d’équipe, “car ça n’est pas une façon de gérer un départ. Nous avons fait un pari, nous avons pris la bonne décision et au moment où il fallait partir, ils ont tout arrêté parce que certains pilotes… Les pilotes qui ont quitté la grille ont fait le mauvais choix, alors pourquoi ne pas nous avoir laissé partir avec le bon choix ? Maintenant, tout est fichu. Nous avons pris un risque, fait un pari, nous avons pris la bonne décision.”

Davide Brivio (Trackhouse Racing)
Photo de: Trackhouse Racing Team

Après la course, Davide Brivio n’avait pas changé d’avis : “Nous sommes évidemment mécontents de la manière dont le départ a été géré aujourd’hui, car nous avons fait un pari et fait le bon choix avec Ai. Nous avions les bons pneus, mais le départ a été retardé à cause du fait que d’autres pilotes ont quitté la grille. Nous avons pris le risque, tout était juste, mais nous n’avons pas pu en tirer avantage.”
Tech3 avait bien anticipé les conditions
Ai Ogura et Brad Binder ont par la suite commenté la situation avec un certain fatalisme. Enea Bastianini, dont les débuts sur la KTM ont été assez compliqués jusqu’ici, a quant à lui regretté plus ouvertement l’opportunité manquée, saluant au passage la bonne gestion de l’équipe Tech3 pour anticiper l’évolution des conditions.
“On avait eu le nez fin”, a expliqué le pilote italien. “On avait regardé très, très souvent le radar [météo] pour essayer de comprendre quelles pourraient être les conditions. Quand je suis revenu sur la grille, j’ai vu que ça s’éclaircissait bien et je me suis dit ‘allez, on le tente, on fait ce choix’. Ensuite, malheureusement, on n’a pas pu en tirer profit mais on avait fait le bon choix et c’est dommage, parce que ça aurait pu mener à un très bon résultat.”
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Nicolas Goyon, team manager de l’équipe Tech3, regrettait lui aussi que le pari tenté n’ait pas pu porter ses fruits : “Le départ a été vraiment compliqué avec des conditions météo qui passaient constamment de mouillées à sèches. Enea Bastianini et Maverick Viñales ont chacun fait leur pari et Enea a opté pour les conditions slicks. Cependant, le départ a été retardé et Enea n’a pas pu tirer profit de ce bon pari qu’il avait fait.”
Dans toute cette confusion, on a aussi vu Maverick Viñales se mettre soudain à courir sur la grille de départ, mais c’était pour une raison différente. L’Espagnol faisait en effet partie de ceux qui pensaient partir en pneus pluie mais sa moto a rencontré un souci technique. “La moto de Maverick s’est arrêtée sur la grille, pour une raison jusqu’ici inconnue, si bien qu’il a dû évacuer la grille et partir de la pitlane”, expliquait Nicolas Goyon dimanche soir.
Malgré la frustration des rares à avoir fait le bon choix de pneus avant tout le monde, les pilotes ont pour beaucoup salué l’attention apportée à la sécurité dans un contexte extrêmement singulier et chaotique. Évoquant une “situation sans précédent”, le directeur de course Mike Webb a fait savoir dimanche soir que la situation vécue serait analysée “avec les équipes” et les règles revues.
Avec Matteo Nugnes

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Léna Buffa

MotoGP

Brad Binder

Enea Bastianini

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Tech 3

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Moto GP

Fermín Aldeguer épatant mais finalement bredouille au Texas

Resté dans l’ombre d’Ai Ogura lors des deux premiers Grands Prix, le rookie Fermín Aldeguer est passé sous le feu des projecteurs à Austin. Dimanche, il a livré une performance impressionnante qui l’a vu réaliser une superbe remontée jusqu’à menacer la quatrième place occupée par Franco Morbidelli.
Le rythme affiché par le jeune Espagnol en a laissé plus d’un bouche bée. Pilote le plus rapide en piste en fin de course, avec à la clé le deuxième meilleur tour du Grand Prix, Aldeguer a impressionné en se défaisant avec aisance de Johann Zarco puis de Jack Miller, se détachant très rapidement d’eux à chaque fois.
 
Seulement, il n’est pas allé au bout de sa démonstration. Le pilote Gresini a fini par tomber à la fin du 17e tour, peu après avoir dépassé Miller et avoir semé la Yamaha en un éclair pour foncer vers la Ducati de Morbidelli. Une erreur qu’il impute à “un trop-plein de confiance” et qui ne gâche pas à ses yeux le plaisir pris dans cette course.
“Austin n’est pas un circuit facile, et pourtant on s’est battus pour les premières places”, voulait retenir Fermín Aldeguer, qui fêtera ses 20 ans demain. “Mon objectif reste toujours de terminer dans le top 10 mais aujourd’hui, j’avais la vitesse et le rythme pour finir dans le top 5. J’ai néanmoins subi une petite chute à cause d’un trop-plein de confiance, j’ai perdu l’avant sur une bosse du virage 15.”
 
Au Texas, Aldeguer a pour la première fois pris part à la Q2 et s’est qualifié 12e, une position de départ dont il a profité au sprint pour figurer dans un groupe fourni en lutte pour les derniers points. Puis, dimanche, il s’est frotté à des adversaires coriaces, sur lesquels il a semblé facilement trouver l’ouverture, et s’est solidement installé dans la zone des points… jusqu’à quatre minutes de l’arrivée.
“Il y a malgré tout beaucoup de positif à retenir. Il faut que j’analyse cette chute mais elle n’est pas due à une grosse erreur”, a estimé le pilote espagnol. “On peut être satisfaits de cette course et de l’ensemble du week-end. On s’est beaucoup améliorés, on travaille de la bonne manière.”
“Aujourd’hui, j’ai beaucoup appris. Après la mi-course, j’ai commencé à vraiment bien gérer la motricité, j’ai compris comment ne pas faire d’erreurs dans les points de freinage. J’ai fait des dépassements et je me suis retrouvé devant, ce qui est bien par rapport à la pression du pneu avant. J’ai géré ça et, au fil des tours, j’ai mieux compris ma moto, j’ai mieux utilisé l’électronique.”

Fermín Aldeguer a brillé dans la lutte face à des pilotes expérimentés.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Aldeguer prend cette course comme un point de départ vers d’autres belles performances qu’il espère pouvoir réaliser prochainement, à condition d’aller au bout de son effort et aussi de continuer à rectifier certains éléments qu’il juge perfectibles. “Il faut qu’on s’améliore sur les points négatifs, comme les qualifications et aussi la première partie de la course. Avec Frankie [Carchedi, son ingénieur, ndlr], on travaille toujours pour la dernière partie de la course, au niveau des réglages, mais je pense qu’on peut mieux faire sur ce point.”
Dall’Igna regrette l’absence de points
Gigi Dall’Igna n’a pas manqué de féliciter le jeune pilote avec qui Ducati est directement lié contractuellement, soulignant lui-même la vitesse notable dont il a été capable. Le directeur général de Ducati Corse a néanmoins regretté que cette prouesse n’ait pas connu la conclusion espérée.
“Aldeguer est un pilote que nous avons choisi, que nous suivons depuis longtemps, alors je suis heureux de le voir heureux sur la moto”, a expliqué le responsable à Sky à l’arrivée de la course, rappelant que l’Espagnol a été choisi par Ducati avant même le début de la saison 2024, lorsqu’il courait en Moto2.
“Je regrette cependant qu’il soit tombé à deux tours de l’arrivée car, même si sa performance a été excellente, au final les points sont nécessaires. Quand il regardera le classement et qu’il se verra derrière, il ne sera certainement pas content. Il aurait donc été préférable pour son moral d’aller au bout, mais je pense qu’il a quand même fait une belle course et je suis heureux qu’il soit avec nous.”
Finalement revenu bredouille du Texas, Fermín Aldeguer n’affiche pour le moment à son compteur que les trois points obtenus lors de la première course sprint de l’année, à 84 longueurs de son coéquipier, Álex Márquez, aujourd’hui leader du championnat, et à 22 points d’Ai Ogura, toujours premier parmi les rookies.
Avec Oriol Puigdemont
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Fermín Aldeguer

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Oliveira à nouveau absent pour le GP du Qatar

Miguel Oliveira ne reprendra pas la compétition la semaine prochaine. Lorsque ses adversaires prendront place sur la grille du Grand Prix du Qatar, quatrième manche du championnat, le Portugais sera toujours contraint au repos afin de soigner les suites de sa blessure de l’épaule gauche.
L’information a été communiquée ce jeudi par l’équipe Pramac Racing, qui mentionne de nouveaux examens médicaux ayant eu pour but d’évaluer l’état de l’épaule blessée d’Oliveira et ayant confirmé qu’il n’était pas encore en condition de reprendre la compétition. C’est à nouveau à Augusto Fernández que reviendra la mission de le remplacer.
Aligné cette année par le team de Paolo Campinoti, nouvelle équipe satellite de Yamaha, Miguel Oliveira a été blessé durant la course sprint argentine, il y a près de trois semaines. Il avait été pris dans un accrochage avec Fermín Aldeguer, ayant entraîné sa chute et un coup à l’épaule. Victime d’une luxation dans la zone sterno-claviculaire, où une rupture de ligament a été détectée lors d’examens complémentaires à son retour en Europe, il n’a pas repris la piste depuis.
Lors de l’annonce de son forfait pour Austin, il y a deux semaines, Oliveira appelait déjà à la patience : “La date du retour est imprévisible parce qu’il faut attendre la réponse physiologique de mon corps. Nous allons évaluer la situation toutes les semaines. Nous travaillons pour un retour en piste le plus vite possible mais avant tout, nous allons nous concentrer sur ma convalescence pour retrouver une condition à 100%.”
Le week-end dernier, à Austin, c’est le pilote essayeur Yamaha, Augusto Fernández, qui a été appelé à la rescousse. Champion du monde Moto2 en 2022 puis passé chez Tech3 pour deux saisons dans la catégorie reine sur la KTM, Fernández a rejoint le groupe Yamaha cet hiver afin de participer aux essais de développement. Son retour sur la grille la semaine dernière l’a vu marquer les trois points de la 13e place en course.
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Augusto Fernández

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L’airbag de Morbidelli s’est déclenché en pleine course

Bien que quatrième à l’arrivée du GP des Amériques, confirmant une nouvelle fois la place qu’il détient solidement derrière les hommes de tête de ce début de championnat, Franco Morbidelli a subi un incident pour le moins désagréable durant cette troisième course dominicale de l’année. L’airbag intégré à sa combinaison s’est en effet déclenché tout seul, comme cela lui était déjà arrivé pendant les essais libres alors qu’il se trouvait à pleine vitesse sur une partie bosselée de la piste.
“Je peux m’estimer satisfait de cette course car on a beaucoup progressé par rapport à hier”, a déclaré le pilote VR46 à l’arrivée, interrogé par Sky Sport MotoGP. “Pendant le sprint, mes sensations n’étaient pas bonnes, mais en course je me suis senti bien mis à part au départ, qui n’a pas été génial.”
S’il est vrai que le soulèvement de sa roue avant au moment de l’envol a quelque peu ralenti Morbidelli au départ, il n’avait finalement perdu qu’une position au moment d’entrer dans le premier virage. Il a ensuite dû se battre contre un Jack Miller toujours coriace dans les luttes, tous deux s’échangeant leurs places plusieurs fois au cours des premiers kilomètres, avant que Morbidelli prenne l’avantage. Mais c’est alors qu’il a été coupé dans son élan.
“J’ai bataillé dans les premiers tours, après quoi j’avais un bon rythme et j’étais en train de remonter, jusqu’à ce que j’aie à nouveau une ‘explosion'”, a-t-il expliqué. “Dans le septième ou le huitième tour, mon airbag s’est déclenché dans le virage 11 et j’ai dû ralentir un peu parce que j’ai pris un sacré coup. J’ai perdu beaucoup de terrain pendant la moitié d’un tour parce que j’étais ‘gonflé’. Ensuite, ça a été dur de recommencer à attaquer pour réduire l’écart à nouveau et je n’avais plus de jus.”

Franco Morbidelli reste quatrième au championnat.
Photo de : Gold and Goose / Motorsport Images

Morbidelli sent qu’il a franchi un cap pour les courses
Bien que devancé par son coéquipier à l’arrivée, qui a décroché son premier podium de la saison, Morbidelli est reparti du Texas avec le sentiment d’avoir fait un important pas en avant. D’une piste à l’autre, l’Italien confirme qu’il parvient désormais à figurer de manière stable aux avant-postes et, bien qu’il souhaite encore améliorer sa position sur la grille, il se sent de plus en plus performant sur la durée.
Interrogé pour savoir s’il pouvait y avoir une autre explication à sa compétitivité retrouvée que son changement d’équipe, l’Italien a répondu avec beaucoup de prudence : “Je ne sais pas quoi dire. Je suis tout simplement très satisfait de ce début, parce qu’on a obtenu deux quatrièmes places et une troisième dans les courses longues, on est donc solides. Dans les sprints aussi, mis à part en Argentine où j’étais malade, on a toujours figuré dans le top 5. Il reste des progrès à faire, surtout en qualifications, mais on est très solides.”
Avec les points de la cinquième place du sprint et de la quatrième place du GP, son week-end américain a permis à Franco Morbidelli de consolider sa quatrième place au championnat, position dont il s’est emparé dès le premier Grand Prix de la saison.
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Léna Buffa

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Franco Morbidelli

Team VR46

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