Nom de l’auteur/autrice :Lena Buffa

Moto GP

Comment Yamaha organise son travail pour les motos 2025 à 2027

Sur le papier, les récompenses obtenues par Yamaha en ce début de championnat ne représentent pas une inversion radicale de la tendance par rapport à l’an dernier. Fabio Quartararo, meilleur pilote classé pour la marque, a obtenu 30 points en quatre Grands Prix, contre 25 il y a un an. Le constructeur est quant à lui dernier des cinq marques, mais avec 42 points contre 27 l’an dernier et des écarts très faibles entre tous les concurrents de Ducati.
Si la donne a changé pour Yamaha, c’est d’une part car une équipe satellite est venue gonfler les effectifs et apporter un soutien notable au travail de développement. Mais il y a aussi des avancées indéniables en termes de performances, qui se font sentir quand on entre dans le détail de ces points engrangés.
“Je suis confiant quant au fait que nous avons progressé par rapport à l’année dernière en termes de vitesse”, explique ainsi le directeur technique Max Bartolini, dans une interview pour le site officiel du MotoGP. “Les qualifications le montrent car nous sommes tout le temps en Q2 et notre retard sur la pole est franchement faible par rapport à l’année dernière. Une partie de cette amélioration vient clairement aussi du fait d’avoir Pramac qui nous aide.”
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Si les résultats décrochés en course sont finalement un peu plus faibles qu’espéré, c’est que les attentes ont possiblement dépassé ce qu’était la réalité du développement hivernal. Le responsable technique concède en effet que le test de Sepang, qui a ouvert l’année, a été “peut-être trop bon” au point qu’il a “généré beaucoup d’attentes”, qui ont par la suite été quelque peu déçues. Fabio Quartararo a même parlé d’un “test fake” alors qu’il s’était beaucoup plus emballé que son coéquipier, Álex Rins.
“Nous avons parlé avec Fabio pour qu’il nourrisse des attentes faibles”, explique Max Bartolini, en soulignant le haut niveau d’adhérence dont pouvaient profiter les motos lors de ce long roulage en Malaisie. “Si nous avions pu disputer la course à ce moment-là, alors nous aurions pu le gérer, mais la réalité c’est que, lorsque nous allions revenir à des conditions normales, avec un faible niveau d’adhérence, nous allions avoir plus de mal qu’à Sepang, et c’est plus ou moins ce qui s’est passé.”

Le test de Sepang avait sans doute été “trop bon” et peu représentatif pour Yamaha.
Photo de: Yamaha MotoGP

Face à ce constat, les difficultés de la M1 restent donc sensiblement les mêmes que ces dernières saisons. “Nous avons toujours du mal avec le grip et sa gestion”, reconnaît Max Bartolini. “Nous travaillons donc sur de nombreux aspects, à la fois le châssis, le bras oscillant, la partie cycle et aussi l’électronique, pour essayer de résoudre cela. Dans le même temps, nous essayons aussi d’améliorer un peu l’aérodynamique – pas de grandes différences, mais c’est assez positif malgré tout – et nous devons également rendre le moteur en lui-même plus rapide, comme nous le savons.”
“Notre objectif reste d’obtenir une moto plus prévisible et mieux gérable quand le grip n’est pas élevé. Nous avons prévu différentes étapes avec la moto actuelle au cours de la saison. J’espère que sur le moteur – compte tenu du fait que nous avons les concessions – nous trouverons de grosses choses, mais si je suis réaliste, je m’attends plutôt à beaucoup de petites avancées.”
Beaucoup de tests nécessaires pour valider les évolutions
Yamaha mène-t-elle des tests toutes les semaines, comme l’avait laissé entendre Fabio Quartararo en début de championnat ? “Nous ne roulons pas toutes les semaines”, s’amuse le directeur technique, “mais je dirais que nous roulons très souvent, au moins deux fois par mois.” Un travail intense qui permet au constructeur de couvrir “tous les scénarios possibles” et de cumuler des données pour bien évaluer les évolutions produites. “Pour apporter quelque chose de bon, il faut d’abord le tester pour comprendre s’il est bon. On ne peut pas apporter quelque chose de bon sans avoir fait de test, c’est très difficile.”
Récemment, Yamaha a franchi le pas d’essais privés menés en Europe avec un nouveau concept de moteur V4, révolutionnaire pour cette moto. Ayant déjà indiqué qu’il faudrait bien s’assurer de sa performance et de sa fiabilité avant de l’introduire en course, Max Bartolini explique comment le constructeur va désormais procéder dans son développement, entre V4 et quatre cylindres en ligne : “Nous allons poursuivre sur les deux fronts. Avec la moto de cette année parce que nous n’avons fait que quatre courses, il en reste 18, ce qui est assez long, et nous commençons aussi à nous concentrer sur la moto de l’année prochaine.”
Quid de la moto de 2027, conçue pour le futur règlement technique ? “Nous avons commencé à y réfléchir et à faire des évaluations, comme tout le monde, par rapport à comment devra être le moteur, quel devra être le scénario pour 2027. Mais c’est juste sur le papier, rien n’est vraiment défini”, indique le directeur technique.
Le mot d’ordre à présent est de poursuivre dans la dynamique initiée afin de continuer à rapprocher les M1 du sommet, et ce plus en plus fréquemment. Max Bartolini s’attend à voir les progrès se concrétiser autour de la mi-saison, comme l’a lui-même indiqué Fabio Quartararo.
“Ce que j’ai à l’esprit, c’est d’essayer de réduire notre retard. Nous devrions être un peu plus proches à partir du milieu de saison, mais nous avons besoin de temps pour combler notre retard car il est grand. Ce qui est important, c’est de continuer à réduire notre retard, c’est là-dessus que nous nous concentrons principalement à l’heure actuelle.”
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Moto GP

Raúl Fernández en quête du plaisir perdu

Pour sa quatrième saison en MotoGP, la troisième au guidon de l’Aprilia, Raúl Fernández était particulièrement attendu, et ce d’autant plus qu’il est le seul pilote que le constructeur de Noale a pu conserver par rapport à l’année dernière. La donne de départ était que l’Espagnol, désormais doté de la dernière spec produite, allait pouvoir faire parler son expérience face au duo recruté dans l’équipe d’usine et à son nouveau coéquipier, le rookie Ai Ogura.
Finalement, c’est le Japonais qui fait beaucoup parler de lui, bluffant dès son premier Grand Prix et auteur des meilleurs résultats de la marque à ce stade, tant en sprint (quatrième) qu’en course principale (cinquième). Si Ogura occupe la neuvième place du championnat, deux rangs et trois points derrière Marco Bezzecchi, c’est essentiellement dû à sa disqualification pour raisons techniques en Argentine.
Son voisin de stand, lui, n’a collecté que cinq petits points à ce jour, son meilleur classement étant sa 12e place au GP des Amériques. Sur les terres de son équipe, cela lui avait beaucoup pesé et Raúl Fernández s’était alors ouvert sur un certain mal-être, avant de décrypter la situation de façon un peu plus réfléchie à Losail, deux semaines plus tard.
“Je me sens bien avec la moto, je me sens bien avec l’équipe. Je pense être prêt physiquement, je dois juste travailler sur mon mental pour essayer de prendre à nouveau du plaisir, d’avoir le sourire sous le casque. C’est la clé pour revenir”, a alors décrypté le pilote Trackhouse Racing.
“Ce que j’ai dit au Texas, c’est que parfois, quand je monte sur la moto, je fais beaucoup d’erreurs. Ça a été le cas en particulier en Amérique, j’y ai fait beaucoup de fautes. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles je n’ai pas le sourire sous le casque.”
“Je ne suis pas un petit jeune qui arrive en Moto3. Quand j’ai commencé ma carrière en championnat du monde, je ne faisais jamais d’erreur, par exemple comme celle que j’ai faite à Austin dans le premier tour des qualifications. C’est là-dessus que j’aimerais travailler, pour ne pas faire ce genre d’erreurs parce qu’après, on perd la confiance et ça ne peut pas aller pour un pilote MotoGP professionnel. Ça peut arriver mais c’est inutile de faire ces erreurs dans certaines situations.”

Un petit moral et des résultats faibles pour Raúl Fernández.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Fernández assure ne pas se mettre de pression pour faire des résultats : “Je ne pense pas au résultat. Pourquoi est-ce que je le ferais ? Au final, le résultat est la conséquence d’un bon travail, et aujourd’hui je pense à faire du bon travail.” Malgré tout, il n’exclut pas de peut-être chercher à trop en faire : “Franchement, je ne sais pas. Peut-être que je réfléchis trop et que c’est pour ça que je fais des erreurs. Si je montais sur la moto sans penser à rien et que j’essayais de piloter de façon naturelle, peut-être que ce genre d’erreurs n’arriverait pas.”
Il avait beau s’être promis de travailler sur son approche à Losail, le bilan a une nouvelle fois été décevant à ses yeux. “Ça a été très difficile”, a-t-il jugé en quittant le Qatar après une double 17e place. Et il percevait de façon évidente ses difficultés au guidon de l’Aprilia : “Je me sens bien sur la moto dans certains secteurs, par exemple les virages stop-and-go, mais pour une raison quelconque, je n’arrive pas à en extraire le maximum à d’autres endroits.”
“Je n’arrive pas à piloter la moto comme je le veux, je n’entre pas dans les virages comme je le veux et j’y perds beaucoup de temps. Il faut qu’on trouve quelque chose parce que j’ai le sentiment de ne pas pouvoir faire tourner la moto, surtout dans les virages rapides. C’est principalement là qu’il faut qu’on s’améliore.”
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Un travail qui se poursuit avec son psychologue
Malgré une refonte de ses réglages, jusqu’à présent rien n’y a fait. Raúl Fernández a aussi activé des changements dans sa préparation mentale pour chercher à améliorer son approche des week-ends. “Je travaille avec mon psychologue, comme toujours. Mais selon la situation dans laquelle on est, on peut travailler d’une manière ou d’une autre, donc on change nos plans et on réfléchit à travailler différemment pour essayer de voir différentes choses sur la moto quand je monte dessus, d’être plus naturel. C’est peut-être la clé.”
“Je m’entraîne comme d’habitude et je viens avec la même motivation que d’habitude”, a-t-il également promis, “et on fait le maximum pour que je retrouve ces sensations qui sont nécessaires, afin que je pilote comme je le veux.”
Avant son Grand Prix national, cette semaine à Jerez, le Madrilène en est donc toujours au même stade. “Avant toute chose, je voudrais me sentir à l’aise sur la moto”, déclare-t-il. “Pour le moment, on n’a pas réussi à trouver quoi que ce soit qui me permette d’être vraiment rapide et de me sentir vraiment bien dans mon pilotage, alors il faut qu’on regarde bien cela et qu’on fasse du bon boulot.”
“Je vais essayer d’être positif pendant le week-end parce que je crois qu’on peut trouver quelque chose, et on va heureusement avoir un test lundi, qui sera très important également. Ce sera déterminant pour que je me sente bien à nouveau sur la moto et pour que je sois rapide, parce que pour le moment, je n’ai pas pu exploiter son plein potentiel.”
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Raúl Fernández

Trackhouse Racing Team

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Moto GP

L’optimisme retrouvé de Joan Mir : rester était “la bonne décision”

Jusqu’ici, son histoire avec Honda a surtout été chahutée, émaillée de chutes et de déceptions qui ont parfois été lourdes à digérer. Joan Mir, 27 ans, a même pensé mettre un terme prématuré à sa carrière tant son premier contrat avec la marque japonaise a été avare en satisfactions. Aujourd’hui, alors qu’il est entré dans un second accord biannuel avec le HRC, il perçoit enfin la lumière au bout du tunnel et se retourne sur le passé avec le sentiment d’avoir passé un cap.
“Souvent, pendant ces deux ans, j’ai dû dire la même chose, à savoir qu’on n’était pas aussi compétitifs qu’on le voulait, qu’on traversait un moment difficile, que j’avais des doutes quant à ce que j’allais faire. Ce que j’y vois, c’est un processus, celui de dépasser [les problèmes] et d’essayer d’être compétitif à nouveau”, observe-t-il lorsque le site officiel du MotoGP l’interroge sur les propos négatifs qu’il a pu tenir à maintes reprises ces deux dernières années.
“Aujourd’hui, on est dans une situation différente. On ne peut pas dire que pour le moment, on ait atteint notre objectif, mais on s’en approche et ça me rend très heureux”, promet Joan Mir. “Je suis content de courir parce que pendant longtemps, je crois que je ne venais pas ici pour courir mais juste pour être là. Pour un pilote comme moi, ne pas réussir à obtenir des résultats, c’est ne pas réussir à être motivé.”
“On a été au sommet du monde et j’ai aussi traversé un moment difficile. On se pose beaucoup de questions, on se demande si ça en vaut la peine ou pas, et tous les démons qu’on peut avoir en tête apparaissent alors. C’est là qu’il faut comprendre ce qui nous aide et, pour moi, c’était la famille, l’entraînement à la maison, l’équipe, le fait d’avoir une bonne atmosphère autour de moi, le soutien que Honda m’a toujours montré… Dans les moments difficiles, tout ce soutien aide à aller de l’avant.”

Joan Mir vit une troisième année de contrat bien meilleure avec Honda.
Photo de : Honda Racing

“L’approche et le changement de mentalité qu’a eues Honda à ce moment-là sont ce qui m’a convaincu de rester”, explique-t-il en évoquant le contrat signé l’an dernier. “Après ces deux années, je serai encore jeune et j’aurai l’opportunité de décider où aller. La clé, ça a aussi été que j’ai ressenti que si je quittais Honda, ce serait un échec. En ayant deux années de plus, ça n’était pas pareil parce qu’on pouvait améliorer la moto et peut-être qu’à la fin de l’année, ou l’année prochaine, on sera en mesure d’être à nouveau compétitifs.”
“Ça a clairement été la bonne décision”, juge-t-il aujourd’hui dans un sourire qui ne l’a plus quitté depuis qu’il est revenu de la pause hivernale, reposé et remotivé. Même si les tests d’avant-saison se sont finalement moins bien passés que ce qu’il avait espéré, le champion du monde 2020 affronte les Grands Prix avec une solidité mentale retrouvée et s’attache aux signes qui lui font croire en des lendemains meilleurs.
“Personne ne peut remettre en question le fait que je crois dans ce projet. J’ai vécu avec Honda le pire moment de ma carrière et je continue malgré tout à croire qu’on va revenir”, affirme Joan Mir.
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“La réalité, c’est qu’après une saison super difficile l’année dernière, je m’attendais à des progrès lors des tests, or on n’y a pas du tout progressé. Mais d’un autre côté, quand la saison a démarré, j’ai vu qu’ils avaient travaillé dans la bonne voie et j’ai commencé à apprécier ce qui se passe sur la moto. Je prends à nouveau du plaisir à la piloter. Il reste des choses à ajuster car je continue de tomber, mais la réalité c’est qu’on est très compétitifs.”
Joan Mir juge que Honda se situe déjà “dans le top 5 ou 6 en termes de rythme” et qu’il manque essentiellement les éléments pour se battre en course, à commencer par la vitesse de pointe et le grip arrière, qui restent les points faibles de la RC213V. “Bien sûr, le package global n’est pas parfait mais si on se concentre dans ces deux domaines, on sera bientôt beaucoup plus compétitifs”, sent-il. Et le Majorquin de conclure : “Je suis optimiste quant à ce que l’avenir peut nous apporter, car je pense qu’on se rapproche.”

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Léna Buffa

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Joan Mir

Honda HRC

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Márquez : “Je ne suis pas meilleur, je suis différent”

Alors que le championnat entre dans sa phase européenne et que Marc Márquez s’apprête pour cela à retrouver le public espagnol, c’est lui qui apparaît en leader indiscutable du MotoGP. Redevenu pilote officiel, désormais pour Ducati, il a retrouvé sa plus grande efficacité et prouve chaque week-end qu’il est capable de se montrer rapide, de gérer ses courses, voire de jouer avec ses adversaires.
Bien que vainqueur de trois des quatre Grands Prix disputés jusqu’ici, il réfute l’idée selon laquelle il serait en train d’installer une quelconque supériorité sur le MotoGP. “C’est le mot que j’essaie d’éviter, ça fait un peu baisser la garde et ça conduit à faire des erreurs”, a-t-il pointé ce mardi en participant à une conférence de presse à Madrid.
Des erreurs, il n’en a véritablement commis qu’une seule à ce stade de la saison. “Celle d’Austin n’était pas due à un excès de confiance”, assure-t-il. “La dernière fois que je me suis senti comme ça sur une moto, c’était en 2019. Les choses se passaient bien pour moi, et c’est le cas aujourd’hui aussi. Mais mes adversaires s’améliorent et se rapprochent de plus en plus.”
Lors de son dernier titre, il y a six ans, Márquez avait commis une erreur similaire au Texas, mais il avait surtout cumulé les succès de façon impressionnante en dehors de ce faux-pas, jusqu’à marquer le plus grand nombre de points vu à l’époque. À ce jour, tout laisse à penser qu’il est lancé dans la même dynamique. Et pourtant, il ne se considère pas meilleur qu’il l’était à l’époque, en dépit de tout ce que l’expérience douloureuse de ces dernières années a pu lui apporter.
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“Je ne peux pas me considérer meilleur pilote qu’avant 2020, après quatre opérations au bras”, souligne-t-il. “Je dois travailler plus dur pour y arriver, mais j’y suis prêt et maintenant que j’y suis arrivé, j’essaie d’oublier mon bras. Ça faisait de nombreuses années que ça ne m’était pas arrivé. Mais c’est une roue qui tourne, on gagne en confiance, en physique, et on pense moins aux problèmes. Avec le kiné, je me suis plaint mon épaule gauche et il m’a dit que ça faisait longtemps que je ne l’avais pas fait : c’est bon signe.”

Marc Márquez a pratiquement tout gagné lors des quatre premiers Grands Prix de la saison.
Photo de: Ducati Corse

“Je ne suis pas meilleur qu’en 2019, je suis différent”, reprend l’Espagnol. “J’ai une mentalité différente. Je n’ose pas dire que je suis plus fort, mais je suis beaucoup plus calme. En 2019, la seule chose qui comptait pour moi, c’était de gagner, j’avais ça en moi. Cette année, la pression est la même, mais personnellement, je ne me sens pas obligé de gagner.
“Avec tout ce qui s’est passé, je suis heureux. Je ne me sens pas redevable envers moi-même. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir, et je suis là où je voulais être, et je décroche des victoires et des podiums tous les week-ends.”
Márquez “profite plus qu’avant” de ses succès
Interrogé pour savoir s’il avait réussi à digérer tout ce qu’il a traversé depuis cette fameuse chute au GP d’Espagne 2020, l’octuple champion du monde souligne la saveur particulière de ses succès actuels. “Après une période de récupération aussi longue, j’apprécie davantage ce qui se passe et le moment que l’on vit, mon frère et moi. Chaque samedi, je lui dis que ça n’est pas normal. Tous les week-ends ne se passeront pas comme ça, mais oui, j’en profite plus qu’avant. Ce n’est pas normal de gagner.”
Après avoir d’ores et déjà passé le cap des 90 victoires toutes catégories confondues, Marc Márquez semble avoir devant lui une autoroute vers d’autres succès historiques qui renforceraient un peu plus encore sa place dans les annales des Grands Prix moto. Lui se plait toutefois à rappeler que sa carrière est écrite et qu’elle lui convient comme cela, ce qui fait de toute nouvelle victoire un bonus…
“Si l’idée est de se battre pour un titre, je pense que je suis au meilleur endroit, avec une équipe officielle et une moto officielle. Quand on a ces armes, il ne te manque rien. Je suis dans la situation idéale et c’est entre mes mains”, ajoute-t-il, peut-être encore plus redoutable maintenant qu’il est ainsi libéré de toute pression…
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Marc Márquez

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KTM évoque la déconcentration des pilotes pour expliquer l’absence de wild-cards

Avec le début de la saison européenne arrive une première wild-card sur la grille MotoGP. Il s’agira d’Aleix Espargaró, engagé sous cette forme par Honda, le constructeur qu’il a rejoint cet hiver. En revanche, contre toute attente, KTM n’inscrit de son côté aucun pilote supplémentaire. Ce rendez-vous de Jerez a pourtant été marqué ces deux dernières années par l’engagement de Dani Pedrosa en tant que wild-card. L’Espagnol y a toujours brillé, et l’an dernier, il avait même décroché la médaille de bronze du sprint à cette occasion.
Cette fois, ni Pedrosa ni son collègue pilote essayeur Pol Espargaró ne participeront à ce Grand Prix pourtant toujours marqué d’une pierre blanche dans l’agenda puisqu’il est suivi par un test important au lendemain de la course. Le fait qu’il n’y ait pas de cinquième RC16 sur la grille de Jerez représente un changement notable par rapport aux années précédentes.
Outre les participations réussies de Pedrosa, Espargaró s’était vu promettre un nombre minimum de wild-cards pour 2024 lorsqu’il a accepté de renoncer à son contrat pour laisser sa place à Pedro Acosta. Il en a ainsi fait trois l’an dernier (les GP d’Italie, d’Autriche et de Saint-Marin), avec à la clé deux entrées dans le top 10, mais n’a reçu aucune promesse chiffrée pour cette saison. Il espérait malgré tout que Jerez marquerait le début de son programme de course pour 2025.
Pour justifier ce choix de n’inscrire aucune wild-card à Jerez, Pit Beirer, directeur de KTM Motorsports, met en avant la déconcentration que ces courses entraînent pour des pilotes essayeurs précieux dans le développement.
“Nous n’en avons pas pour le moment”, a indiqué le patron du programme de Mattighofen à Speedweek lorsqu’il lui a été demandé quels étaient les plans de KTM en matière de wild-card. “Nous en avons la possibilité, mais cela ne figure pas sur notre liste de priorités. Avec les quatre pilotes que nous avons à bord, nous obtenons des informations de qualité lors de chaque course et notre équipe d’essais a un programme énorme.”

Pol Espargaró a couru pour la dernière fois à Misano, l’an dernier.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Nous avons aussi remarqué que dès que l’on commence à préparer une wild-card, l’un des deux pilotes d’essais géniaux que nous avons s’effondre. Il commence à préparer une course, il veut courir, être à la hauteur et obtenir un résultat. Dès lors, les nombreux petits détails à traiter au sein du test team sont laissés de côté.”
Pas de difficultés financières
“Nous déciderons à court terme s’il y aura des wild-cards”, a ajouté Pit Beirer, insistant sur le fait que KTM se satisfait pleinement du travail réalisé par Dani Pedrosa et Pol Espargaró. En précisant que le constructeur a “la possibilité” d’engager ces motos supplémentaires, l’Allemand sous-entend aussi que ce choix de ne pas avoir de wild-card pour le moment n’est pas fait pour des raisons économiques.
En marge du GP du Qatar, il y a deux semaines, il avait déjà tenu à souligner que les difficultés financières traversées par KTM cet hiver n’avaient entraîné aucun manque dans la fourniture de pièces ou les tests privés menés en ce début d’année.
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“Nous sommes préparés pour le futur de KTM et nous recevons un gros soutien au sein de l’entreprise pour continuer à courir à un niveau très élevé”, avait-il déclaré auprès du site officiel du MotoGP. Et de défendre la situation actuelle : “On dirait que tout le monde a tout mis dans le même sac : la crise de KTM, les résultats qui n’arrivent pas, ils n’ont pas d’argent pour acheter des pièces… Au final, tout ça, ce sont des conneries parce que nous étions préparés pour la saison, nous avons apporté beaucoup de nouvelles pièces, mais ensuite nous n’avons tout simplement pas pu tout mettre ensemble.”
“Après, il y a eu des rumeurs disant que nous ne pouvions pas faire de tests : non, nous n’avons pas pu en faire car la piste de Jerez a été endommagée alors que nous avions prévu d’y aller”, avait-il rappelé. KTM a ensuite réalisé une session en soufflerie, puis participé à un test privé à Misano, toutefois rendu assez peu productif du fait des conditions météo.
Le test post-course qui aura lieu lundi à Jerez a quant à lui été pointé comme un rendez-vous particulièrement important par Pedro Acosta, qui a plusieurs fois fait savoir qu’il en attendait beaucoup.

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Dani Pedrosa

Pol Espargaró

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Moto GP

Oliveira n’est pas apte à revenir à Jerez

Sa visite dans le paddock de Losail semblait augurer des jours meilleurs pour Miguel Oliveira, néanmoins le pilote portugais sera une nouvelle fois absent de la grille lors du Grand Prix d’Espagne.
Pour cette cinquième manche de la saison MotoGP, qui sera disputée cette semaine, l’équipe Pramac Racing va encore devoir se passer de son pilote, engagé cette année avec son coéquipier Jack Miller. C’est Augusto Fernández, pilote essayeur de Yamaha, qui va continuer à assurer son remplacement dans l’équipe satellite du constructeur, un intérim entamé à Austin.
Miguel Oliveira a été victime d’une blessure à l’épaule gauche pendant la course sprint du GP d’Argentine, le 15 mars. Sa chute faisait suite à un accrochage avec le rookie Fermín Aldeguer, immédiatement jugé responsable et pénalisé, et le choc subi à l’épaule dans le bac à gravier a laissé des traces.
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Souffrant d’une luxation sterno-claviculaire, c’est-à-dire une lésion de l’articulation reliant la clavicule et le sternum, avec une rupture de ligament, Oliveira fait face à une convalescence délicate. Lors de son passage par Losail, il avait indiqué qu’une IRM devait lui en dire plus sur l’avancée de sa guérison et sur ses chances de courir à Jerez. Finalement, il va encore devoir faire preuve de patience.
“À la suite d’examens complémentaires sur son épaule gauche, […] les médecins ont déterminé que, malgré des signes d’amélioration très positifs, Oliveira n’est pas encore apte à courir”, indique l’équipe italienne dans un communiqué transmis ce mardi.
Pramac Racing n’en dit pas plus sur les délais supplémentaires de cette absence de son pilote. Son prochain espoir de retour pourrait désormais concerner le Grand Prix de France, qui aura lieu dans deux semaines, du 9 au 11 mai au Mans.
Miguel Oliveira est le deuxième titulaire dont le forfait est annoncé pour le GP d’Espagne de cette semaine, après le champion du monde en titre Jorge Martín. Blessé à Losail, celui-ci vient tout juste de quitter l’hôpital mais doit rester au Qatar pour le moment et il est probable qu’il ne puisse faire son retour avant plusieurs mois.

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Léna Buffa

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Miguel Oliveira

Augusto Fernández

Pramac Racing

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Moto GP

“Rester dans le top 5”, l’objectif de Morbidelli

Ses deux troisièmes places à Losail, l’une au sprint et l’autre dans la course principale à la suite de la pénalité reçue par Maverick Viñales, ont permis à Franco Morbidelli de conforter son quatrième rang au championnat avant que le MotoGP ne rejoigne l’Europe. Revenu des bas-fonds après avoir connu des blessures et des difficultés avec ses motos ces dernières années, l’Italien se réjouit de retrouver de bonnes sensations en piste autant qu’un environnement dans lequel il s’épanouit chez VR46.
Questionné à la fin du week-end qatari pour savoir si ces résultats changeaient quoi que ce soit à sa saison, il a assuré que non, tout simplement car ils ne font que confirmer le niveau qu’il visait. “Il faut qu’on continue à travailler comme ça, qu’on continue à pousser comme ça et à travailler comme on le fait, de la même manière”, a-t-il souligné.
“Le team se donne à fond pour ça et je suis vraiment dans une situation positive. Je me sens vraiment bien dans l’équipe et dans le garage. Il faut qu’on continue à faire ce qu’on fait. La saison ne change pas : elle avait commencé avec l’ambition pour nous de figurer parmi les quatre ou cinq premiers à toutes les courses, et avec le travail qu’on a réalisé et qu’on continue à réaliser, on y parvient.”
Morbidelli n’a fait que troisième ou quatrième en course principale à ce stade de la saison, et il est descendu au plus bas au septième rang lors du sprint disputé en Argentine. “À Austin, j’ai eu un problème avec ma combinaison, en Argentine j’ai disputé la Q1 et en Thaïlande j’ai reçu la pénalité”, a-t-il énuméré.”Ma sensation est que si je n’avais pas eu ces événements, ces obstacles, la performance aurait été meilleure. C’est dur de dire [quelle aurait été ma position] mais il est certain que les gros obstacles ralentissent les performances. Ce genre d’obstacle est un frein aux performances.”

Franco Morbidelli a reçu le trophée de la troisième place au GP du Qatar.
Photo de: Media VR46

Lui qui attendait “un week-end propre, tranquille” pour voir de quoi il serait capable, il n’a pas quitté le haut du panier au Qatar et a même mené une épreuve pour la première fois en deux ans. Samedi comme dimanche, sa principale erreur a finalement concerné la gestion de ses pneus.
Tandis qu’il s’apprête désormais à retrouver la piste de Jerez, celle qui lui avait valu son dernier podium avant cette année, en 2021, Morbidelli a pour seules attentes de continuer sur cette lancée. “On apprécie vraiment ce début de saison et ces performances qu’on réalise”, a-t-il expliqué au site officiel du MotoGP. “On a l’intention de rester à ce niveau et on travaille pour ça. Il va être essentiel de rester dans le top 5 et, pour y arriver, il faut qu’on fasse encore un très bon week-end, vraiment solide et parfait dans notre manière de travailler, et c’est ce qu’on va essayer de faire.”
“J’ai toujours été un outsider”
Morbidelli sait aussi qu’il lui faut continuer à exploiter au mieux sa GP24, d’autant qu’il est le seul pilote cette saison à avoir conservé sa moto de l’an dernier et peut en tirer un avantage. La nouvelle version de la Ducati dont disposent son coéquipier Fabio Di Giannantonio, Pecco Bagnaia et Marc Márquez risque bientôt, pense-t-il, de se détacher.
“Clairement. Il faut exploiter le très petit écart qu’il y a actuellement entre notre moto et les motos d’usine. Il y a un écart très faible et il faut qu’on profite de ce moment de l’année pour réaliser de meilleures performances”, a-t-il prévenu, alors qu’il se trouve aujourd’hui à 45 points du leader du championnat et à 19 points de Bagnaia, troisième.
Et comment vit-il le fait que ses performances reçoivent relativement peu d’attention médiatique en comparaison des luttes qui opposent les trois premiers hommes du championnat ? Eh bien, sans amertume, assure-t-il, lui qui a eu l’habitude de se sentir comme un outsider dans un paddock qu’il a rejoint de façon peu académique.
“Ça m’est un peu égal, franchement. Je suis quelqu’un qui aime les outsiders, sincèrement. Je l’ai été en 2020, je l’étais également en 2017 quand j’ai gagné le titre [Moto2]. J’ai toujours été un outsider ici car j’ai suivi un parcours différent, je ne suis pas passé par le Moto3, alors je suis habitué à être taxé d’outsider. Mais j’aime ça, j’aime les outsiders et j’essaye toujours de les encourager. C’est beaucoup plus excitant quand ils gagnent !”
Avec Vincent Lalanne-Sicaud et Giacomo Rauli
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Moto GP

Viñales a franchi un cap : “On a vraiment cru dans ce projet”

Bien qu’il attende beaucoup du test qui aura lieu au lendemain du Grand Prix d’Espagne, Maverick Viñales a tout de même pu obtenir d’importants progrès sans attendre cette échéance. Sa prestation au Qatar en a été la démonstration éclatante, mais elle faisait suite à d’autres étapes préalables, déjà annonciatrices de belles choses.
“Pour moi, Austin est venu trop tôt”, admettait-il en arrivant à Losail. “J’aurais aimé que ce soit la cinquième ou sixième manche du calendrier. Je savais qu’Austin pourrait marquer un tournant et ça l’a été pour nous. On a confirmé que les réglages que l’on avait depuis le warm-up en Argentine fonctionnaient bien et me donnaient plus ce que j’aime sur la moto.”
“Petit à petit, je me sens mieux. Je prends de bonnes trajectoires, j’ai une bonne vitesse de passage en courbe même si je peux faire mieux. Je me sens toujours mieux sur cette moto”, résumait alors l’Espagnol, sans savoir ce qui l’attendait sur les jours à suivre.
Très à l’aise à Losail, il a perdu une première opportunité lors du sprint alors qu’il avait réussi à se qualifier en deuxième ligne, la faute à un mauvais choix de pneus qui en a piégé plus d’un. Ce n’était que partie remise puisque dimanche, tout s’est cette fois bien emboîté. Il a surpris Marc Márquez en s’invitant dans la lutte pour la victoire et a mené plusieurs tours de course avant de franchir l’arrivée à une deuxième place synonyme d’une immense dose de joie dans son équipe et tout le groupe KTM.
“Dans certaines séances d’essais et sur certains tours, on a vu une très bonne vitesse mais il fallait l’appliquer en course. Hier on a fait une erreur dans le choix du pneu arrière, on pensait que ce serait la clé pour faire un bon sprint mais ça n’a pas été le cas. Aujourd’hui, on n’a fait aucune erreur, on n’a fait que pousser et pousser encore”, se réjouissait Viñales à sa descente du podium, sans prêter attention au fait qu’il allait devoir rendre son trophée peu de temps après.
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L’essentiel est ailleurs en effet, car au bout de quatre Grands Prix seulement, il a la preuve qu’il a franchi un cap avec des sensations et une vitesse qui se sont confirmées d’une piste à l’autre. “Je m’attends à faire un pas en avant chaque week-end. Évidemment, je ne m’attendais pas à en faire un aussi grand, surtout pour la course, mais on croit dans notre capacité à y arriver. Il est évident qu’il n’est pas facile de se battre contre de bons pilotes mais on a vraiment cru dans ce processus et dans ce projet.”
Il a pu profiter du fait que les vibrations qui ont tendance à perturber les KTM se sont atténuées sur sa machine dimanche. “J’ai clairement eu moins de vibrations qu’hier, donc j’ai pu pousser plus fort”, indiquait-il après le Grand Prix. “J’ai changé un peu la manière d’entrer dans les virages, en forçant plus sur l’avant que sur l’arrière, et ça m’a beaucoup aidé à garder un rythme bien constant tout au long de la course parce que j’ai pu maintenir une bonne vitesse de passage.”
“On sait que [éliminer] ces vibrations est sans doute la clé à l’heure actuelle pour se rapprocher de Marc et Pecco [Bagnaia], mais aujourd’hui, on peut être très heureux, la moto était à un très bon niveau par rapport aux courses précédentes”, se réjouissait Maverick Viñales, notant “encore des limites” mais préférant retenir le positif : “Je vois de bons points sur ma moto et d’autres sur lesquels je peux peut-être progresser avec mon pilotage.”
Quant à ce mauvais choix de pneu pour le sprint, il constitue un autre des enseignements que Viñales compte exploiter pour parfaire sa copie. “On croyait que le soft était vraiment une bonne option pour le sprint. Peut-être qu’on ne l’avait pas bien testé parce qu’on ne connaissait pas encore vraiment bien la moto, donc c’est quelque chose qu’on doit améliorer pour l’avenir, la manière de travailler avec les pneus, mais on le sait très clairement.”
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Léna Buffa

MotoGP

Maverick Viñales

Tech 3

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Moto GP

Le programme du GP d’Espagne MotoGP 2025

Jerez de la Frontera en est le rendez-vous le plus ancien du MotoGP sur le territoire espagnol. Le circuit andalou est en effet entré au programme du championnat en 1987 et n’a ensuite connu aucune absence, ce qui en fait la piste ayant accueilli le plus de Grands Prix consécutivement après Assen.
Même en plein Covid, c’est à Jerez que le championnat s’était relancé, avec une double épreuve restée dans les mémoires pour ses nombreux coups de théâtre, entre l’incroyable course de Marc Márquez et la chute finale qui allait lui valoir des mois de convalescence, la blessure d’un autre prétendant au titre, Álex Rins, les deux premières victoires de Fabio Quartararo, l’explosion de l’affaire des soupapes chez Yamaha, ou encore le dernier podium de Valentino Rossi…
Revenue à une date printanière classique, Jerez est redevenue l’une des manches clés de la première partie du championnat, attendue comme un juge de paix par certains et suivie par un test au lendemain de la course qui centralisera beaucoup d’attentes pour les équipes en quête de réponses après les cinq premières courses.
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Les horaires du GP d’Espagne
Pour la première fois de la saison, il n’y a pas de décalage horaire avec la France. La course sprint s’élancera à 15h00 samedi et la course principale à 14h dimanche.

Date

Séance

Heure française

Vendredi 25 avril
Essais Libres 1
10h45 – 11h30

 
Essais
15h00 – 16h00

 
 
 

Samedi 26 avril
Essais Libres 2
10h10 – 10h40

 
Qualifications
10h50 – 11h30

 
Course sprint
15h00

 
 
 

Dimanche 27 avril
Warm-up
9h40 – 9h50

 
Course
14h00

Retrouvez le programme à votre heure ici.
Comment suivre le Grand Prix d’Espagne ?
Les chaînes du groupe Canal+ sont le diffuseur officiel du MotoGP en France et, cette semaine encore, elles retransmettront l’intégralité du programme. Toutes les séances seront diffusées sur Canal+ Sport 360, ainsi que le sprint et les courses des catégories Moto2 et Moto3. Il faudra ensuite basculer sur Canal+ pour la course principale MotoGP, dimanche.
Le circuit de Jerez
Jerez est une manche atypique, avec un circuit court et globalement lent. Il possède deux courtes lignes droites, ne dépassant pas les 607 mètres, un soulagement pour certains constructeurs mais un marqueur qui a pu s’avérer problématique pour certaines motos par le passé.
La variété de vitesse des 13 virages oblige les motos à composer avec des changements de direction rapides, mais aussi des relances lentes nécessitant une bonne reprise. Sur le profil sinueux et vallonné de la piste andalouse, chacun tentera également de trouver le plus de stabilité possible afin de s’adapter à un bitume manquant de grip et pouvant générer des turbulences.
Par ailleurs, il faudra voir quelles seront les conditions de la piste à l’ouverture du week-end. D’intenses intempéries ont en effet provoqué des inondations au mois de mars, ce qui a entraîné des travaux de remise en état et l’annulation d’un test privé des constructeurs MotoGP.
Caractéristiques de la piste :

Construction
1986

Longueur de la piste
4,423 km

Largeur de la piste
11 m

Virages
5 gauche – 8 droite

Plus longue ligne droite
607 m

Pole position
à gauche

Distance de la course MotoGP
110,575 km (25 tours)

Distance de la course sprint
53,076 km (12 tours)

Records en vigueur :

Record absolu

P. Bagnaia
1’36″025
2024

Meilleur temps en course
P. Bagnaia
1’37″449
2024

Record V-max
J. Zarco
300,8 km/h
2021

Record vitesse moyenne
P. Bagnaia
165,8 km/h
2024

Le palmarès du GP d’Espagne
Jerez est la piste fétiche de Fabio Quartararo, qui y a couru avant de rejoindre les Grands Prix et y a remporté ses deux premières victoires MotoGP lors d’un doublé mémorable en 2020. En 2021, alors qu’il faisait office de grand favori, il a dominé jusqu’au 15e tour avant de dégringoler au classement, victime d’un arm-pump.
Depuis, c’est Ducati qui a marqué de son empreinte ce circuit pourtant opposé au caractère de la Desmosedici il n’y a encore pas si longtemps. Bien plus maniable aujourd’hui qu’elle ne l’était par le passé, la moto italienne a signé le doublé en 2021, puis s’est imposée à nouveau en 2022 avec Pecco Bagnaia, auteur du hat trick. Les deux dernières années, le champion italien a récidivé avec la victoire dominicale.
Le derniers polemen et vainqueurs à Jerez :

*GP d’Andalousie
Course suivante : Grand Prix de France (9-10 mai)
Calendrier MotoGP

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Léna Buffa

MotoGP

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Moto GP

Marc Márquez se voit encore en MotoGP dans 3 ans

Sa grave blessure au bras au lancement du championnat 2020 aurait pu marquer la fin brutale de sa carrière, mais cinq ans plus tard, Marc Márquez est toujours là. Progressivement revenu en excellente condition physique, il a entrepris une transition salutaire qui l’a mené vers l’équipe officielle Ducati.
Et c’est ainsi qu’il écrase à présent le championnat, vainqueur de toutes les courses disputées à ce stade à la seule exception du GP des Amériques où il a laissé un boulevard à ses adversaires en chutant en tête. Également invaincu en qualifications, il prouve de piste en piste qu’il a retrouvé toute son efficacité au guidon, à tel point qu’il a déjà pris 26 points d’avance sur son nouveau coéquipier Pecco Bagnaia, jusqu’ici considéré comme le leader de cette équipe.
Lorsqu’il a entrepris de quitter le programme d’usine Honda pour le team privé Gresini, Márquez avait un objectif personnel, au plus profond de lui : celui de se prouver qu’il n’avait pas perdu son talent de pilote, sans quoi il aurait probablement mis un terme à sa carrière. Maintenant qu’il a toutes les raisons d’être rassuré sur ce point, il n’est plus question de parler de retraite à court terme.
C’est ce qu’il a affirmé au journaliste de Motorsport.com Oriol Puigdemont lors d’une interview qu’il lui a accordée avant le GP du Qatar. Lorsqu’il lui a été demandé où il se voyait dans trois ans, l’Espagnol a répondu sans hésiter : “Au même endroit.” Toujours en course ? “Oui.” Cela signifie donc qu’il a l’intention de négocier au moins un autre contrat après l’échéance de son accord actuel avec Ducati, en 2026, et d’expérimenter la future génération de MotoGP qui arrivera sur la grille en 2027.
Márquez ne changerait qu’une chose dans sa carrière
Marc Márquez en est à sa 18e saison en Grand Prix, sa carrière mondiale ayant débuté en 2008, à l’époque dans la catégorie 125cc. Que dirait-il aujourd’hui au jeune homme qu’il était lorsque, trois ans plus tard, il était sacré pour la première fois ? “Je lui dirais quelque chose comme ‘Prépare-toi’. Parce qu’après ça, tout n’a été qu’un rêve. Je lui dirais de se préparer”, nous répond-il.
“Bien sûr, je changerais certaines choses, certains moments dans ma carrière. Enfin, non, il n’y a qu’un moment de ma carrière que je changerais. Mais pour le reste, je lui dirais juste ‘Suis ton instinct et tout ira bien'”, ajoute Márquez, qui ne fait aucun secret de ce moment charnière qu’il aurait aimé vivre différemment. “Le moment où je suis revenu à Jerez”, précise-t-il ainsi, en référence à sa tentative de retour précipité après sa blessure de 2020, un tour de force qui n’avait fait que fragiliser un peu plus son bras.

Marc Márquez a évoqué pour Motorsport.com la question de la retraite et son parcours jusqu’ici.
Photo de: F.A.R.O.

“Ça a été une erreur de la part de tout le monde. Mais je porte toujours la responsabilité parce que c’est moi qui prends la dernière décision”, souligne-t-il. “Oui, ils m’ont permis de le faire alors j’ai pris la dernière décision d’y aller. Et je changerais ce moment parce que [j’en ai eu pour] six mois de blessure et maintenant ce bras fonctionne, il fonctionne bien mais ce n’est pas le même bras qu’il y a cinq ans.”
“Ça va, c’est acceptable pour être compétitif sur la moto, comme je le montre. Est-ce que j’ai besoin de travailler plus ? Oui. Est-ce que j’ai besoin de piloter différemment ? Oui. Est-ce que j’ai besoin d’ajuster certaines autres choses ? Oui. Mais, le résultat final est là.”
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Voilà bien le seul regret que Marc Márquez exprime, lui qui s’estime déjà pleinement satisfait de ce qu’il a pu réaliser dans sa carrière, sous-entendant par là que tout ce qui pourrait venir désormais ne serait qu’un bonus.
“Dans ma vie professionnelle rien, tout est fait. Si quelque chose arrive, ce sera bienvenu mais pour moi, tout est fait. Si je prends ma retraite dans trois ans, quatre, cinq, six… Si je prends ma retraite avec huit titres de champion du monde, c’est bien. Je veux dire, je suis super content de ma carrière.”
Motorsport.com a également demandé à Marc Márquez s’il envisageait de courir en auto, lorsqu’il prendra sa retraite du MotoGP, ce à quoi il a répondu par la négative… avant de se reprendre, prudemment : “Si ça se trouve, quand je prendrai ma retraite, je vais courir [en auto] ! Je ne sais pas. Mais si vous me posez la question maintenant… Maintenant je dis non, mais on ne sait jamais.”
Aujourd’hui à la tête de huit titres de champion du monde, dont six en MotoGP, Marc Márquez a passé le cap des 90 victoires toutes catégories confondues, ce qui fait de lui le troisième pilote le plus victorieux de l’Histoire, seulement devancé par Giacomo Agostini et Valentino Rossi. Ce dernier, son plus grand adversaire en carrière, est également dans sa ligne de mire puisque l’Espagnol pourrait égaler ses neuf couronnes mondiales dès cette année et se tourner ensuite vers le cap de dix titres qui a tant obnubilé le Docteur.
Le reste de l’interview de Marc Márquez est à retrouver dans la vidéo en tête de cet article, sous-titrée en français.

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Léna Buffa

MotoGP

Marc Márquez

Ducati Team

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Moto GP

KTM : “Nous devons faire en sorte qu’Acosta se sente à l’aise pour rester”

Le marché des transferts a beau être beaucoup plus calme que l’an dernier à la même époque, lorsque tout le microcosme du MotoGP était obnubilé par la destination de Marc Márquez et du futur champion du monde Jorge Martín, un nom continue à alimenter les spéculations d’un week-end à l’autre : celui de Pedro Acosta.
Les rumeurs le lient tantôt à Honda, tantôt à VR46 ou encore Pramac, bien que l’Espagnol soit sous contrat avec KTM pour cette saison et la prochaine. Il s’agit, il est vrai, de structures qui pourraient avoir des places à proposer, à condition de ne pas reconduire Luca Marini, Franco Morbidelli ou Jack Miller, ce qui reste tout à fait hypothétique à ce stade.
L’heure est à la prudence dans les propos, voire à quelques cabrioles rhétoriques pour en dire le moins possible sans pour autant nier l’intérêt que peut susciter un profil comme celui de la jeune star espagnole.
“J’aime beaucoup Acosta, c’est un pilote formidable”, a ainsi déclaré Valentino Rossi, patron de l’équipe VR46, lorsque le site officiel du MotoGP l’a directement interrogé sur l’intérêt que peut avoir Acosta pour sa formation en vue de 2026. “Il est très jeune et il a un talent incroyable. Mais il est encore très tôt et nous sommes très heureux de Franco et Diggia, d’autant qu’ils font partie de nous, nous avons grandi ensemble. Alors nous verrons.”
“Un compliment” pour KTM
Lui aussi questionné sur ces spéculations, Pit Beirer, directeur de KTM Motorsports, a joué la dédramatisation. “Je crois que je le prends comme un compliment”, a-t-il réagi durant le week-end à Losail. “Si toutes les superstars découvrent maintenant que Pedro est un bon pilote, eh bien, nous, nous l’avons découvert il y a de très nombreuses années et c’est la raison pour laquelle nous l’avons soutenu dès la Rookies Cup.”
“Il est sous contrat avec nous. Je le prends bien, je le prends comme un compliment”, a ajouté l’Allemand, qui s’est également efforcé de dissocier les récents problèmes financiers de KTM et le manque de résultats de ce début de saison. Il reste néanmoins conscient que c’est à KTM de faire le nécessaire pour conserver Acosta : “Ça aussi, c’est la course. Les équipes veulent les bons pilotes. Nous devons être performants ensemble et faire en sorte que Pedro se sente à l’aise pour rester ici.”
Pedro Acosta continue quant à lui à livrer toujours la même réponse aux journalistes qui l’interrogent sur son avenir. “J’ai deux ans de contrat et une usine qui m’a tout donné depuis que je suis petit”, a-t-il encore souligné pendant le week-end qatari. Il répète à l’envi également que le test post-course de Jerez s’annonce comme un moment important, ne cachant pas son souhait de voir les performances de la RC16 s’améliorer, ce dont il a cependant dit percevoir de “bons signaux” à Losail.
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Léna Buffa

MotoGP

Pedro Acosta

Red Bull KTM Factory Racing

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Moto GP

Di Giannantonio : “Je suis parfaitement conscient de mon potentiel”

Personne n’a pu échapper aux Ducati jaune fluo de l’équipe VR46 à Losail. Celle de Franco Morbidelli a décroché deux troisièmes places, bouclant au passage la moitié de la course principale en tête. Celle de Fabio Di Giannantonio n’était pas bien loin des avant-postes elle non plus, même si quelques mésaventures ont privé l’Italien de la concrétisation qu’il espérait.
Qualifié cinquième, juste derrière son coéquipier, Di Giannantonio a dû se contenter de la sixième place du sprint, la faute à plusieurs positions perdues dans la seconde phase du départ, qu’il mettait sur le compte d’une harmonie qu’il lui faut encore trouver avec son électronique. Mais ce sont surtout ses mauvaises sensations avec son pneu arrière qui ont gêné le pilote.
“Mes sensations avec l’arrière de la moto étaient vraiment, vraiment, vraiment, vraiment bizarre”, témoignait-il alors, tout en s’efforçant de ne pas trop en dire. “C’était assez dangereux au début, puis après j’ai juste essayé de contourner le problème, de maximiser toutes les autres zones du pilotage, et en fait j’étais vraiment rapide malgré ce gros problème.”
“Ça veut dire qu’on a un super potentiel pour essayer de jouer le podium, mais ça m’énerve un peu parce qu’on a complètement foiré la course. On sait ce qu’il s’est passé mais on doit comprendre comment ne pas le reproduire et essayer de ne pas vivre cette situation demain”, ajoutait Di Giannantonio samedi soir.

Fabio Di Giannantonio a affiché un très bon rythme dans les deux courses.
Photo de: KTM Images

Le fait est qu’il est apparu comme le plus rapide de tous dans les trois derniers tours du sprint, signe effectivement qu’il en avait en réserve pour faire mieux, et ce d’autant plus qu’il ne lui a finalement manqué qu’une grosse seconde pour pouvoir prétendre à la médaille de bronze.
Dimanche, on a encore revu la Ducati #49 sur un très bon rythme en fin d’épreuve, Di Giannantonio s’affichant souvent comme le deuxième plus rapide derrière le leader et futur vainqueur Marc Márquez, alors qu’une quinzaine de places les séparaient à cause de l’incident qui avait envoyé l’Italien en fond de peloton dès les premiers tours.
Le rythme pour le podium, voire mieux
“Sincèrement, je savais que j’avais ce genre de rythme”, soulignait alors le pilote VR46. “On a travaillé tellement dur avec l’équipe, on a très bien travaillé pour préparer cette course. Déjà [au warm-up], j’ai fait un bon chrono sans aucun effort donc on était prêts à se battre. L’objectif était de se battre avec Marc. En italien, on dit qu’on ne va nulle part avec des ‘si’ et des ‘mais’, mais c’est vrai que notre rythme était vraiment bon.”
“Je pense qu’on a fait ce qu’on devait faire, j’ai pris un bon départ et j’étais dans le coup. Le plan était d’être devant, d’essayer de rouler à mon rythme et d’être aussi proche que possible de Marc, d’essayer d’être au rythme que l’on pouvait avoir. Je pense qu’en fin de course, si vous regardez les chronos, le rythme était celui du podium. C’était l’objectif, mais quelques événements ont détruit nos plans”, regrettait Di Giannantonio, qui se serait bien vu gagner sur cette piste, celle de sa première et à ce jour unique victoire en MotoGP.
Récompensé de seulement quatre points au final, Fabio Di Giannantonio a perdu gros sur son coéquipier, qui le devance à la quatrième place du championnat, pourtant il veut retenir le podium. “Je suis parfaitement conscient de mon potentiel, on est tout le temps très rapides”, a-t-il tenu à souligne après ce week-end. “J’aime voir le côté positif des choses, et donc le fait qu’on est tout le temps compétitifs, sur toutes les pistes, et qu’on a une carte à jouer pour décrocher de très bons résultats.”
Avec Vincent Lalanne-Sicaud et Giacomo Rauli
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Léna Buffa

MotoGP

Fabio Di Giannantonio

Team VR46

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Moto GP

Losail a replongé Bastianini dans les difficultés avec la KTM

Sur la ligne d’arrivée du Grand Prix du Qatar, 15 secondes séparaient les deux pilotes Tech3, pourtant tous deux au même stade d’adaptation de la KTM qu’ils découvrent cette année. Bien qu’une pénalité l’ait fait reculer à la 14e place finale, Maverick Viñales a livré à Losail une performance qui n’est pas passée inaperçue, en particulier dimanche lorsqu’il a roulé à l’avant de la course, et a même mené cinq tours.
De l’autre côté du garage, Enea Bastianini a partagé tout au long du week-end des commentaires moins enthousiastes que ceux de son coéquipier et le résultat brut de la course, avant pénalité, en est l’illustration. Lui qui se disait plus “en harmonie” avec la KTM à Austin, il n’a pas caché que ses performances à Doha ont été inférieures à ce qu’il attendait. 
Dès le début des essais qataris, l’Italien s’est retrouvé aux prises avec des vibrations à l’avant, problème dont il ne parvient pas à trouver la résolution avec son équipe. D’importantes modifications sur sa moto l’ont aidé à se sentir mieux lors du sprint, où il a aussi bénéficié du fait qu’il a été le seul pilote KTM à faire le bon choix de pneus. Le mal était fait concernant sa position de départ, car il manquait encore totalement de sensations lors des qualifications, et malgré sept places de gagnées dans l’épreuve courte, il était hors des points sous le drapeau à damier.
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Sa progression a en tout cas continué puisque son rythme s’est amélioré dimanche dans la course longue. Bastianini a donc terminé sur une note encourageante avec cette 11e place. “On s’améliore. Je suis beaucoup plus content maintenant que je ne l’étais vendredi. Comme à Austin, j’ai été plus compétitif durant la course”, commentait-il.
“Honnêtement, j’ai eu un peu de mal à dépasser les autres aujourd’hui”, ajoutait Bastianini, “parce que si on essaye de faire quelque chose de plus, parfois on sort et il faut refaire la manœuvre. Pour autant, mon rythme a été bon. Je ne suis pas tellement satisfait de l’arrière parce que je patinais beaucoup, en particulier sur le côté gauche, et je ne sais pas pourquoi. Mais pour le reste, on s’améliore. Sur l’avant, j’étais un des meilleurs, j’ai dépassé beaucoup de pilotes grâce à ça. Une bonne course.”

Enea Bastianini a marqué les points de la 11e place en course.
Photo de: Tech3 Racing

Il perdurait malgré tout chez l’Italien le sentiment de faire face à trop de difficultés pour pouvoir véritablement se dire satisfait, indépendamment du fait que le résultat final ne correspond pas à ce qu’il vise. Questionné pour savoir si sa frustration venait plutôt de son manque d’efficacité dans le tour qualif ou de réglages qui restent imparfaits, il a répondu : “C’est sûrement un mélange des deux. Les qualifications me ralentissent énormément alors il faudrait qu’on essaye de progresser sur ce point, sinon on va tout le temps faire des courses médiocres. Une qualif importante m’aidera à l’avenir.”
“Après, il va aussi clairement falloir qu’on travaille sur les réglages parce qu’il nous manque encore un petit quelque chose. Ceci dit, un step a été fait entre vendredi et aujourd’hui, comme je m’y attendais, alors je crois qu’il y a le potentiel pour bien faire. Maverick en est la preuve, il a fait une très belle course alors je suis certain qu’on peut être rapides.”
Une moto différente de celle de Viñales
Bastianini admet cependant qu’il ne dispose pas exactement de la même moto que son coéquipier : “Maverick utilise une moto différente de la mienne. Je ne peux pas tellement en parler mais nous, on ne peut pas essayer cette moto-là pour le moment. Ça n’enlève rien au fait que le mérite lui revient aussi pour ce qu’il a fait, ce n’est pas seulement la moto. Il s’est très bien adapté ici, il a tout de suite été rapide, il a été bon.”
Au-delà des différences qui existent entre la RC16 de Viñales et la sienne, Bastianini a aussi répété dans le week-end son agacement face à une moto qui continue à beaucoup évoluer. “On a des vibrations, mais je pense qu’on a beaucoup de choses à résoudre. Le principal problème, c’est que la moto est différente à chaque séance et c’est difficile d’avoir une base. On est quatre pilotes, avec des réglages différents mais au final, en course on est seuls. On n’est pas très rapides, on n’arrive pas à être compétitifs.”
L’ancien pilote Ducati a malgré tout voulu se dire encouragé par la prestation de coéquipier autant que par son propre rythme, bien meilleur dimanche que deux jours plus tôt, signe du potentiel qu’il reste à exploiter. “Sans ce problème que j’ai eu en course à l’arrière, mon rythme aurait pu être vraiment très proche de ceux de devant. Et il l’a été de toute façon, malgré le trafic. Il y a toujours du positif dans mes courses, le problème ce sont toujours les qualifications.” “J’ai un bon état d’esprit parce que quelque chose de positif a été fait durant ce week-end. On s’est tout le temps améliorés et aujourd’hui j’ai été rapide. Donc j’aborde Jerez de façon un peu différente. Je ne sais pas si on va avoir des vibrations sur cette piste-là aussi mais si ça n’est pas le cas, ça pourrait être un bon circuit pour réaliser une bonne performance.”
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Léna Buffa

MotoGP

Enea Bastianini

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Moto GP

Des nouvelles de Jorge Martín : “Je commence à me sentir mieux”

Quatre jours après l’accident qui l’a envoyé à l’hôpital, Aprilia fait savoir que l’état clinique de Jorge Martín s’améliore “lentement mais progressivement”. S’il est trop tôt pour préciser les délais de convalescence auquel il va devoir se plier, le constructeur précise néanmoins que le champion du monde manquera le prochain Grand Prix, la semaine prochaine à Jerez, où il sera remplacé par Lorenzo Savadori.
Martín se trouve toujours en observation à l’hôpital général Hamad de Doha, où il a été admis pour un hémopneumothorax, soit la présence d’air et de sang dans la cavité thoracique, conséquence d’une chute dans laquelle la moto de Fabio Di Giannantonio n’a pas pu l’éviter. L’Espagnol souffre également de multiples fractures de côtes, qui ne font que compliquer son quotidien du fait des douleurs qu’elles entraînent et des limitations imposées à ses mouvements.
Hier, Jorge Martín a montré sur ses réseaux sociaux qu’il a pu faire ses premiers pas et qu’il parvient à se tenir assis. Ce ne sont toutefois que de premières étapes d’un long parcours. Le dernier bulletin transmis par Aprilia indique en effet que le drainage thoracique reste en place pour le moment, le temps que le poumon retrouve une condition stable et sûre.
Puis, dans un second temps, le pilote pourra être rapatrié en Europe afin d’y poursuivre les soins nécessaires. L’équipe précise d’ores et déjà que ceux-ci comprendront “des thérapies antalgiques, de la physiothérapie respiratoire et une surveillance cardiovasculaire constante”.
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Le communiqué transmis par Aprilia cite un message de Jorge Martín : “Merci de tout cœur à tous ceux qui me soutiennent. Les derniers jours ont été difficiles, mais je commence à bouger un peu plus et à me sentir mieux, même si la douleur reste très forte. Je tiens à remercier Aprilia, mes fans et tous ceux qui m’aident. Je continue à me battre pour être l’un des plus forts de tous les temps.”
Une évolution satisfaisante de ses blessures
En plus des médecins de Doha, Jorge Martin est suivi attentivement par le Dr Ángel Charte, directeur médical du MotoGP, et par Franco Perona, directeur de Lifenet Healthcare, l’équipe médicale à laquelle Aprilia est associée. “Jorge Martín bénéficie de thérapies pour soulager la douleur dues aux côtes fracturées et au drainage, ce qui a un effet remarquablement positif sur la réexpansion des poumons après le pneumothorax”, précise ce dernier.
“Jorge Martín se trouve toujours en soins intensifs à l’hôpital Hamad. Ses blessures évoluent de manière satisfaisante. Le drainage thoracique pour l’hémopneumothorax évolue favorablement. La douleur est sous contrôle, malgré les fractures des côtes. Pour l’instant, le drainage pulmonaire doit rester en place, jusqu’à la résorption à 90% de l’hémopneumothorax”, indique quant à lui le Dr Ángel Charte.
“Il faudra ensuite attendre quelques jours avant qu’il puisse être transféré par avion médicalisé vers notre hôpital. Son humeur est bonne, et nous devons lui laisser du temps jusqu’à ce que le processus clinique soit résolu afin qu’il puisse être transféré.”
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Léna Buffa

MotoGP

Jorge Martín

Aprilia Racing Team

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Moto GP

Aldeguer transforme sa fougue en réussite

Dominé par Ai Ogura lors des deux premiers Grands Prix de la saison, Fermín Aldeguer est à son tour entré sous le feu des projecteurs à Austin en réalisant un week-end beaucoup plus convaincant. On l’a vu se qualifier directement pour la Q2, avec à la clé une place en quatrième ligne sur la grille, puis finir tout près d’un premier top 10 lors de la course sprint.
Mais c’est le dimanche qu’il a marqué les esprits. Extrêmement rapide, il a grapillé les places jusqu’à lorgner sérieusement sur le top 5, voire mieux… avant de finalement tout perdre dans une chute à trois tours de l’arrivée. Jugé encore un peu trop fougueux, le jeune Espagnol a sans doute vu le message que Gigi Dall’Igna lui a fait passer par médias interposés en regrettant qu’il ait gâché cette opportunité de marquer de bons points.
Au Qatar, le pilote Gresini a réussi à afficher ce même niveau de performance, mais cette fois en préservant sa récompense. Après l’accession directe à la Q2, puis la huitième place sur la grille, il a validé deux entrées dans le top 5, rien que ça !
Aldeguer a d’abord décroché la quatrième position de la course sprint, où il s’est retrouvé en lutte pour la médaille de bronze jusque dans le dernier virage face à Franco Morbidelli, Fabio Quartararo et Fabio Di Giannantonio. “Je pense que si Franco ne m’avait pas repassé quand je l’ai doublé, mon rythme m’aurait permis de me battre avec Álex [Márquez]”, estimait-il. “Avec Marc [Márquez], je ne sais pas, mais avec Álex peut-être, et j’aurais pu faire la course plus calmement.”
Dimanche, il n’était qu’à une seconde du podium lorsque la pénalité reçue par Maverick Viñales lui a valu la cinquième place finale. “Je suis très content du week-end, on a fait un travail incroyable”, se réjouissait-il, interrogé par le site officiel du MotoGP. “On n’a fait que progresser, sans connaître de hauts et de bas. On a été très compétitifs dans toutes les conditions, en essais comme en course.”
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“Je pense qu’on a joué de malchance parce qu’on n’est pas très content du pneu arrière de la course”, a cependant ajouté Aldeguer. “J’ai eu beaucoup de chattering, trois ou quatre fois plus que les autres pilotes Ducati. Il faut qu’on analyse ça et qu’on essaye de voir où se situe le problème pour continuer à progresser.”
Avec soudain 17 points supplémentaires dans sa besace alors qu’il n’en avait marqué que trois jusqu’ici, Fermín Aldeguer a cette fois reçu les louanges sans conditions de Gigi Dall’Igna, qui a salué “son adaptation et son amélioration constantes, ainsi que son talent et son bon travail d’équipe”.
Une compréhension du MotoGP qui grandit à chaque course
Et l’Espagnol de se tourner vers la suite avec l’espoir que la saison européenne lui conviendra aussi bien que les deux derniers circuits : “En allant maintenant en Europe, on aura des pistes différentes, petites, et il va falloir comprendre la moto dans ces conditions aussi. En tout cas, je suis content de la base que j’ai et je pense pouvoir faire aussi de bonnes courses en Europe.”
“Je comprends mieux la moto, l’électronique, les pneus. On a beaucoup de travail à faire. On a une base solide pour entamer tous les week-ends du bon pied. On essaye toujours de faire de notre mieux”, a-t-il ajouté, soulignant néanmoins le besoin de continuer à travailler sur ses réglages. “Je pense qu’il faut qu’on travaille un peu plus. Ça n’est jamais facile de trouver les bons réglages à 100%. Je prends beaucoup de plaisir actuellement avec la moto sur ces pistes-ci, mais peut-être qu’il faudra faire quelques changements à Jerez et sur les autres circuits.”
En attendant, ces courses réussies, vécues aux côtés des pilotes les plus expérimentés de la grille, lui apportent des enseignements précieux. “Je crois que quand on fait une bonne course, je comprends plus de choses grâce aux tours cumulés. Je gère de mieux en mieux les pneus, mon physique, et je pense qu’on fait du très bon travail. Il faut qu’on garde notre calme face à ces résultats et qu’on continue à essayer de se battre pour le top 10 parce que je suis rookie, je n’ai pas d’expérience”, a-t-il tenu à rappeler.
Les plus belles photos du GP du Qatar MotoGP

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Léna Buffa

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Fermín Aldeguer

Gresini Racing

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Poncharal scotché par la réaction de Viñales après sa pénalité

“Une explosion de joie et de bonheur indescriptible, un énorme soulagement”. Voilà comment Hervé Poncharal décrit le podium décroché par Maverick Viñales au Grand Prix du Qatar, dimanche, au terme d’une course de toute beauté menée par l’Espagnol, tout juste arrivé chez Tech3. Des émotions puissantes que le patron historique de l’équipe française a ressenties dans ses tripes, mais malheureusement proportionnelles à la déception qui allait s’abattre une petite heure plus tard lorsque le pilote a reçu une pénalité qui l’a finalement fait dégringoler à la 14e place.
Qu’à cela ne tienne, Hervé Poncharal fait l’éloge de la performance hors normes de son nouveau pilote. “Personne ne voit ce qu’il y a derrière un résultat de ce genre. Il ne s’agit pas seulement du pilote qui a bouclé 22 tours impeccables et qui ensuite n’obtient que deux points au lieu de 20”, décrit-il dans un entretien accordé à GPOne.
“J’ai aimé ce qu’a dit Marc Márquez jeudi au Qatar : ‘Parfois, je pilote comme si j’étais en transe'”, souligne Poncharal en référence à l’interview accordée par l’octuple champion du monde à Motorsport.com. “Je pense que Maverick a piloté comme s’il était en transe, dimanche, parce qu’il se sentait en complète harmonie avec sa moto. Peut-être que ça n’a pas été la course de sa vie, mais ça a été une des meilleures courses de sa carrière. Il a surpris tout le monde, et y compris lui-même. Il a dit par la suite qu’il n’avait pas pris trop de risques, il était dans un état de transe où les erreurs surviennent peu.”
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Reste donc cette pénalité, dure à avaler. Si Maverick Viñales a affirmé dimanche soir ne pas avoir regardé son tableau de bord car il était uniquement concentré sur la piste face à lui, Hervé Poncharal révèle qu’en réalité, le pilote a vu qu’il n’était pas dans les clous, mais trop tard pour pouvoir inverser la tendance.
“Dimanche, il faisait un peu plus frais que samedi et beaucoup de pilotes, ainsi que les hommes de Michelin, ont été surpris après la course que la pression des pneus soit descendue de façon aussi drastique. Personne ne s’y attendait”, explique Hervé Poncharal. “Si Maverick s’était battu en groupe avec Marc, Pecco [Bagnaia] et peut-être Morbidelli, sa pression serait restée dans la limite autorisée.”
“Maverick a vu le voyant de pression pneumatique sur son tableau de bord, il a donc ouvert la porte à Marc et ensuite il l’a suivi, mais c’était trop tard, peut-être de deux tours seulement. En plus, Marc a poussé fort et s’est creusé un avantage de plus de quatre secondes, Maverick n’avait donc plus son aspiration… Il faut pratiquement être collé à l’échappement du pilote de devant pour éviter des problèmes de pression. C’est ce que Marc a fait avec son frère Álex en Thaïlande.”
L’incroyable positivité du pilote
“Cela fait prêt de 40 ans que je suis propriétaire d’une équipe. J’ai connu beaucoup de hauts et de bas durant cette période”, rappelle Hervé Poncharal. “Je classerais cette pénalité parmi nos trois pires mésaventures.”
Et le Français de poursuivre, expliquant ne pas avoir dormi pendant deux nuits : “La déception est énorme, mais je veux clarifier tout de suite que je ne critique pas cette règle sur la pression des pneus. Les latins disent ‘dura lex, sed lex’, la loi est dure mais c’est la loi. […] Dans le même temps, je n’arrive même pas à décrire à quel point je me sens frustré par le fait que Maverick ait été privé des fruits de ses efforts.”

Maverick Viñales a tenu à remonter le moral de son équipe.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Si la frustration est forte, c’est que l’équipe Tech3 est persuadée que Viñales n’a tiré aucun avantage de la pression de ses pneus, mesurée en dehors de la fenêtre réglementaire. “Fondamentalement, nous n’avons obtenu aucun avantage et Maverick méritait ce podium. Mais nous respectons les règles, alors nous ne nous plaignons pas de la pénalité.”
Ce qu’Hervé Poncharal retient toutefois, c’est le soutien que Maverick Viñales a apporté à son équipe de façon tout à fait naturelle. “Quand Maverick a compris qu’une pénalité était imminente, toute l’équipe était dévastée, y compris moi, nous étions à genoux, mais il est entré dans le box et il a dit : ‘Faisons la fête, faisons une photo pour célébrer ce moment ! On a fini deuxième, je me fiche du trophée, je peux le donner à Pecco’. Son attitude a été fantastique.”
“L’attitude de Maverick m’a surpris à plusieurs reprises cette année. Je n’ai jamais vu un pilote qui, après un échec, porte un regard aussi positif sur le prochain Grand Prix et ne se laisse pas abattre”, ajoute le patron français. Ce n’était que le quatrième Grand Prix que Tech3 vivait avec l’Espagnol, mais il est indéniablement de ceux qui cimentent une relation et qui, au-delà du résultat final brut, pourra apporter beaucoup sur la durée.

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Léna Buffa

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Maverick Viñales

Tech 3

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Yamaha confirme le test d’un moteur V4

Alors que se déroule actuellement la seconde journée du test privé qui réunit Yamaha et Honda sur le circuit Ricardo Tormo de Valence, la marque d’Iwata a confirmé l’information dévoilée en début de semaine par Motorsport.com, à savoir les essais d’un moteur V4.
Cela fait plusieurs mois que Yamaha travaille à cette nouveauté, révolutionnaire dans l’esprit du constructeur puisqu’il est aujourd’hui le seul à encore utiliser un quatre cylindres en ligne en MotoGP. Un changement d’architecture moteur pourrait intervenir dès la saison prochaine, soit un an avant le passage à une nouvelle réglementation technique qui pourrait bien rebattre les cartes dans le championnat.
“Nous avons commencé à tester le moteur V4”, confirme Max Bartolini, directeur technique de Yamaha en MotoGP, auprès du site officiel.
Une version encore provisoire avait été testée en début d’année en Asie par Andrea Dovizioso. C’est en revanche la première fois que ce moteur est vu en piste en Europe, avec cette fois aux manettes Augusto Fernández. Cal Crutchlow est également présent sur place, après une longue absence des tests Yamaha pour cause de blessure.
Qu’en sera-t-il de la participation des pilotes de course à ces évaluations ? “Le fait de le faire tester par les pilotes officiels va dépendre de la manière dont se passe le développement. Si la moto est prête, ce sera fait dès que possible”, indique le directeur technique.
“Cela demande du temps de développer un moteur et une moto mais nous sommes encore au tout, tout début du développement. Pour le moment, nous n’avons pas encore eu la possibilité de bien comparer la performance mais nous ferons une comparaison dès que possible et nous poursuivrons avec la plus rapide des deux motos.”
Et Max Bartolini de préciser, en insistant bien sur la condition à remplir : “La moto de l’année prochaine aura le V4 si le moteur V4 sur la moto V4 est plus rapide que la moto actuelle.” Cela ne fait donc que confirmer que Yamaha est malgré tout assez avancé dans son travail puisqu’une nouvelle moto est elle aussi développée afin de pouvoir accueillir le nouveau moteur dès que celui-ci donnera satisfaction dans les essais de performance, et bien sûr aussi de fiabilité.
Les pilotes de course, et en premier lieu Fabio Quartararo, qui court pour Yamaha depuis 2019, se sont régulièrement plaint du manque de puissance de la M1 et d’une vitesse de pointe trop faible par rapport à la concurrence. Réputée très agile depuis toujours, la M1 peine aujourd’hui à tirer des bénéfices de son architecture moteur traditionnelle alors que toutes les autres marques ont adopté le V4 de longue date.
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Léna Buffa

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Morbidelli l’admet : “Je n’ai pas bien géré la dégradation du pneu”

Franco Morbidelli admet avoir conduit “avec le cœur” plus qu’avec la raison lorsqu’il a pris les commandes du GP du Qatar peu après le départ. Bien parti depuis la deuxième ligne, il a su profiter d’un contact entre les frères Márquez pour s’installer en tête, une position qu’il a ensuite tenue pratiquement toute la première moitié de la course.
Marc Márquez, futur vainqueur, a rapidement déclaré ne pas s’être soucié le moins du monde de cette place occupée par Morbidelli durant dix tours, tant il était persuadé que celui-ci en faisait trop et ne tiendrait donc pas jusqu’à l’arrivée. Samedi, déjà, dans le format sprint, l’Italien avait connu une importante dégradation pneumatique et vu sa troisième place fortement menacée pour finalement la conserver de justesse.
“J’avais le sentiment d’avoir les choses sous contrôle mais ça n’était clairement pas le cas”, a-t-il concédé auprès du site officiel du MotoGP. “J’ai vu que le groupe me rattrapait puis quand j’ai vu Maverick [Viñales] et Marc me dépasser, ils avaient pas mal de vitesse en plus par rapport à moi et je me suis dit qu’ils avaient mieux contrôlé leurs pneus au début de la course. Ça m’a fait paniquer un peu et je me suis mis à contrôler mes pneus, encore plus que je ne le faisais déjà.”
“Puis, je suis arrivé aux sept derniers tours de la course et j’avais encore de la gomme, alors j’ai poussé à nouveau, il y avait de la performance. Avec le recul, j’aurais dû mieux utiliser mes pneus et mieux gérer la première baisse pour ne pas relâcher à ce point.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : Les meilleurs moments du GP du Qatar

Questionné pour savoir s’il a conduit plus avec sa tête ou avec son cœur quand il était en tête, Morbidelli a fait son mea culpa : “Sûrement plus avec le cœur, parce que je n’ai pas bien géré la dégradation du pneu. Au début, même si j’avais l’impression d’être fluide, apparemment je n’ai pas bien usé les pneus. En réalité, quand j’ai compris que j’aurais dû me retenir un peu plus, je l’ai trop fait. Et au final, j’avais à nouveau un très bon potentiel justement parce que je m’étais trop retenu à un moment donné.”
Morbidelli s’est soudain fait avaler par trois pilotes dans le 11e tour, puis par Johann Zarco dans la foulée. Il a toutefois réussi à reprendre le Français à trois boucles de l’arrivée. “Johann était vraiment très rapide et je voyais qu’il avait un très bon potentiel. Mais à la fin j’avais plus de gomme et j’ai donc pu le dépasser au virage 1. Je pense que j’avais plus de potentiel à la fin parce que j’avais plus de gomme.”
Un podium sans la cérémonie
Déjà troisième du sprint samedi, Morbidelli a finalement doublé ce résultat dimanche, la pénalité reçue par Maverick Viñales l’ayant fait monter d’un cran. “Je suis désolé pour la pénalité de Maverick. Il a fait une super course, il était incroyablement rapide. Ça n’enlève rien à cette super vitesse qu’il a eue”, assure le pilote VR46.
“C’est vraiment dur pour les nerfs d’avoir ce temps d’attente”, ajoute Morbidelli, qui a dû patienter près d’une heure pour connaître le verdict des commissaires. “En plus, j’ai déjà eu cette expérience l’année dernière avec le podium d’Acosta en Indonésie, donc je savais que ça pouvait être stressant. Mais cette fois, l’issue a été heureuse. Quand ils ont communiqué que j’avais le podium, c’était super !”

Franco Morbidelli a reçu le trophée de la troisième place au stand.
Photo de: Media VR46

Ce podium, le deuxième de Morbidelli cette saison, est arrivé alors que Valentino Rossi était à Losail ce week-end et qu’il a apporté à son équipe un soutien très ressenti. “C’est génial ! Vale le mérite, sa présence valait une très bonne performance sur l’ensemble du week-end et on a réussi à le faire, j’en suis très content”, souligne le pilote.
“Dans les dix premiers tours de la course, quand j’étais en tête, je pensais au fait qu’il devait s’amuser en regardant la course, avec sa moto au sommet. Je suis vraiment satisfait de la performance de ce week-end, et ce podium qui arrive après-coup est une très bonne manière de le terminer.”
À titre personnel, Morbidelli, qui conforte sa quatrième place au championnat, gardera en lui les émotions que lui a procurées le fait d’être en tête du Grand Prix. Fort des enseignements qu’il en retire, il ne compte pas s’arrêter là. “Je n’avais plus mené une course depuis l’Argentine en 2023, et c’était une course sprint donc c’est un petit peu différent. Aujourd’hui, ça a duré dix ou 11 tours, donc beaucoup plus longtemps, et c’était génial. J’en veux plus !”
Avec Giacomo Rauli
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Léna Buffa

MotoGP

Franco Morbidelli

Team VR46

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