Nom de l’auteur/autrice :Lena Buffa

Moto GP

Marc Márquez salue le travail et le mental d’un frère trop souvent rabaissé

À en juger par les images du tour d’honneur, dimanche à Barcelone, on aurait presque pu croire que Marc Márquez avait gagné, et prolongé cette série de victoires qui était la sienne depuis trois mois. Pourtant, il a bel et bien été battu, mais sa joie de voir son frère l’emporter a pris le dessus sur la pointe de frustration d’un compétiteur qui n’aime jamais laisser filer le moindre point.
Les deux frères ont fêté ce doublé comme il se doit, ravis d’offrir un résultat si marquant à leur famille, et qui plus est à domicile. Mais c’était aussi l’occasion de replacer Álex Márquez à une place qui n’est que trop rarement la sienne : devant son champion de frère, légende vivante de la discipline qui lui aura fait de l’ombre tout au long de sa carrière.
“Il a été plus rapide que moi toute ma vie”, admet le cadet, qui dès son plus jeune âge, a marché dans les pas de Marc, de trois ans son aîné, et tout partagé avec lui depuis, de leurs entraînements jusqu’à leur domicile. Bien que lui-même champion du monde, dans les catégories Moto3 et Moto2, Álex Márquez a toujours été rabaissé, placé dans une comparaison qui serait trop lourde à porter pour la plupart des pilotes.
 
“C’est pour ça qu’il est super fort mentalement”, fait remarquer Marc. “Toute sa vie, il s’est entraîné avec moi, et en ayant trois ans de plus, j’ai toujours été plus rapide que lui. […] Il souffrait plus que moi à vélo et en salle parce qu’il faisait le même entrainement physique que moi en étant plus jeune.”
“Aujourd’hui, notre relation est super bonne, plus étroite que jamais parce que je veux ce qu’il y a de mieux pour lui et il veut ce qu’il y a de mieux pour moi. C’est dingue à sept courses de la fin, on soit aux deux premières places du championnat. C’est quelque chose qui n’est jamais arrivé et on va difficile revoir ça à l’avenir.”

Je suis convaincu que si Álex Márquez portait un autre nom, la saison qu’il réalise serait beaucoup plus valorisée.

Álex Márquez est en effet un solide dauphin au championnat, et au vu de la saison exceptionnelle que réalise Marc, ce n’est pas un mince accomplissement. Pilote d’une équipe satellite, il a multiplié les deuxièmes places et est à ce jour celui qui a le plus gagné en dehors du #93. Or, selon ce dernier, on n’accorde pas suffisamment de crédit à ces performances.
“Je suis convaincu que si Álex Márquez portait un autre nom, la saison qu’il réalise serait beaucoup plus valorisée”, estime-t-il. “Le truc, c’est qu’il a toujours eu ce handicap. Beaucoup de gens considèrent cela comme une aide, mais j’ai toujours dit que c’était un poids supplémentaire d’avoir un frère [comme moi].”
“Cette saison, je fais mieux que ce que j’avais prévu et, lui, il fait une saison impeccable. Oui, sa situation s’est un peu compliquée après sa blessure à la main et avec des pénalités, mais si l’on exclut ces trois ou quatre courses, il a réalisé une saison qui permettrait de gagner un championnat.”
“Álex est capable de tout et il l’a prouvé par le passé. Il n’a peut-être pas cette dose de talent en plus que peuvent avoir d’autres pilotes, mais il travaille beaucoup plus dur qu’eux. Je ne citerai pas de noms, mais le talent, si on ne le travaille pas, [il s’étiole] ; et à l’inverse, si on en a un peu moins mais que l’on travaille, on est capable de tout. Il a été champion en Moto3, champion en Moto2, et aujourd’hui il est deuxième dans un championnat qui n’est dominé que par une moto d’usine qui est presque imbattable.”
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Moto GP

Le programme du GP de Saint-Marin MotoGP 2025

L’été touche à sa fin et, avec lui, le cœur de la saison européenne du MotoGP. Avant d’embarquer pour une très longue tournée outre-mer, le championnat repasse par l’Italie pour son traditionnel et festif Grand Prix à Misano. Son nom officiel fait la promotion du petit état voisin de Saint-Marin ainsi que de la Riviera de Rimini, un bord de mer prisé des vacanciers.
Cette région est aussi le véritable poumon de la compétition moto en Italie en sa qualité de patrie de nombreux teams et pilotes. Le circuit de Misano, qui porte le nom de Marco Simoncelli, est posé entre les plages bondées de la côte adriatique et les collines de la paisible campagne environnante. Les lieux sont habitués à voir déferler chaque année, à pied ou à vélo, des hordes de tifosi tout de jaune vêtus à la gloire de Valentino Rossi et qui se consolent aujourd’hui avec les succès de la jeune génération italienne, dans une ambiance inimitable d’été indien.
Les horaires du GP de Saint-Marin

Date

Séance

Heure française

Vendredi 12 septembre
Essais Libres 1
10h45 – 11h30

 
Essais
15h00 – 16h00

 
 
 

Samedi 13 septembre
Essais Libres 2
10h10 – 10h40

 
Qualifications
10h50 – 11h30

 
Course sprint
15h00

 
 
 

Dimanche 14 septembre
Warm-up
9h40 – 9h50

 
Course
14h00

Le départ de la course sprint MotoGP sera donné samedi à 15h, tandis que la course principale s’élancera dimanche à 14h.
Retrouvez le programme à votre heure ici.
Où regarder le Grand Prix de Saint-Marin ?
Les chaînes du groupe Canal+ sont le diffuseur officiel du MotoGP en France. Comme à l’accoutumée, elles retransmettront l’intégralité du programme du GP de Saint-Marin cette semaine. Il faudra s’installer sur Canal+ Sport 360 pour suivre les deux premières journées, pour les trois catégories, ce qui inclut les essais, les qualifications et la course sprint MotoGP.
Dimanche, le warm-up sera toujours diffusé sur Canal+ Sport 360, de même que les courses des catégories Moto3 et Moto2. En revanche, il faudra basculer sur Canal+ pour la course MotoGP.
Le circuit de Misano
Piste courte avec ses 4,2 km, Misano se parcourt dans le sens des aiguilles d’une montre contrairement à ce qui se faisait dans le passé. Avec ses 16 virages, tantôt serrés tantôt rapides, et dont quelques-uns font partie des plus mémorables de la saison, le circuit fait appel à des motos aux qualités complémentaires, entre freinages précis, bons passages de courbe et fortes réaccélérations, mais ne leur offre qu’une courte ligne droite pour exprimer leur puissance maximale.
Souvent critiquée pour son grip plutôt faible, conséquence directe de la proximité immédiate des plages et du sable apporté par le vent, la piste a été resurfacée il y a trois ans et convient désormais bien mieux aux pilotes sur ce point.

VIDÉO – Un tour virtuel à Misano en caméra embarquée

Caractéristiques de la piste :

Construction
1972

Longueur de la piste
4,226 km

Largeur de la piste
14 m

Virages
6 gauche – 10 droite

Plus longue ligne droite
530 m

Pole position
à gauche

Distance de la course MotoGP
114,102 km (27 tours)

Distance de la course sprint
54,938 km (13 tours)

Records en vigueur :

Record absolu de la piste
 P. Bagnaia
1’30″031
2024

Meilleur temps en course
 P. Bagnaia
1’30″877
2024

Record V-max
M. Bezzecchi
305,9 km/h
2023

Record vitesse moyenne
P. Bagnaia
168,9 km/h
2024

Le palmarès du GP de Saint-Marin
Entré au calendrier en 1980 à l’époque où il se faisait appeler Grand Prix des Nations, le circuit de Misano a vu passer bien des champions, mais il a choisi de rendre un hommage permanent à deux d’entre eux : Marco Simoncelli, qui résidait tout près de là et dont le circuit porte le nom, et Daijiro Kato dont le nom a été donné à la rue menant à l’entrée principale.
En dépit de la motivation bien particulière des pilotes locaux pour y briller, et malgré la passion frénétique qui s’abat chaque année sur le circuit, Misano n’est pas pour autant un terrain de jeu béni pour les Italiens. Depuis son retour au calendrier en 2007, après 14 ans d’absence, l’hymne de Mameli n’y a d’abord retenti que grâce aux victoires de Valentino Rossi en MotoGP. La réussite des pilotes locaux s’est améliorée dernièrement, avec les succès d’Andrea Dovizioso en 2018, de Franco Morbidelli en 2020, de Pecco Bagnaia en 2022 et d’Enea Bastianini l’an dernier.
Alors qu’en 2021 Fabio Quartararo s’était mêlé aux Ducati à l’avant de la grille de départ, puis montré impressionnant en fin de course pour remonter sur Bagnaia et le mettre sous pression, l’édition 2022 a été celle de la suprématie du constructeur italien, qui ne s’est plus démentie depuis. C’est aussi une piste sur laquelle Marc Márquez a réussi à gagner ces dernières années, avec la Honda lorsqu’il était encore diminué, puis avec la Ducati l’an dernier lors de la deuxième course ajoutée tardivement au calendrier. De quoi le rendre sans doute un peu plus menaçant encore cette semaine…
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Les derniers polemen et vainqueurs à Misano :

* GP d’Émilie-Romagne
Course suivante : Grand Prix du Japon (26-28 septembre)
Calendrier MotoGP

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Moto GP

Bastianini accueille Steiner en MotoGP avec un podium !

Depuis déjà quelques semaines, Enea Bastianini sentait venir son premier podium avec KTM. Lui qui a peiné à s’adapter à la moto en début de saison, il a passé un cap cet été. Il en a été récompensé par une troisième place en course sprint à Brno, avant un mois d’août à deux visages, aussi bien marqué par de bonnes performances, et notamment sa cinquième place en Autriche, que par des mésaventures comme ses chutes en Hongrie.
À Barcelone, tout s’est finalement bien emboîté et Bastianini s’est hissé jusqu’à la troisième place en course. Il s’agit de son premier podium officiel, après la médaille de sprint obtenue au mois de juillet, et il n’a pas boudé son plaisir.
“On sentait que le podium approchait, mais à cause de malchance ou d’erreurs dernièrement [il n’était pas arrivé]”, observe-t-il auprès du site officiel du MotoGP. “Ça fait du bien, ça faisait longtemps que je n’avais eu cette sensation, à part quelque chose de ressemblant au sprint de Brno. Ce podium du dimanche a quelque chose de différent.”
Très bien parti depuis la troisième ligne de la grille, Enea Bastianini s’est vite défait de Fabio Quartararo pour s’installer à la quatrième position. Il lui restait cependant à affronter un gros client en la personne de Pedro Acosta, sur la même moto que lui.
Samedi, lors du sprint, alors que le pilote Tech3 avait déjà livré une belle bagarre avec à la clé la cinquième place, il avait été devancé de peu par l’Espagnol. Mais, dimanche, il s’est efforcé d’inverser l’ordre entre eux et s’est illustré par un dépassement de toute beauté.
 
“Pedro fait de super freinages, c’est très dur de freiner encore plus fort que lui, mais j’ai essayé de faire de mon mieux. À un moment donné, j’ai perdu le contact avec l’arrière, ensuite j’ai glissé, mais avec cette moto, j’arrive à beaucoup jouer dans les freinages et j’aime ça !”, raconte-t-il.
Bastianini a brièvement cru à la victoire
Pendant le sprint, les Ducati étaient restées hors de portée, en revanche Enea Bastianini les a vues de près dimanche et a même cru un instant pouvoir tenter de gagner. Un espoir très vite envolé, néanmoins il veut avant tout retenir le positif de sa performance.
“Ça a été une course très dure. Au départ, j’ai essayé de gérer les pneus comme les autres. J’étais derrière Pedro et quand j’ai vu qu’il perdait du terrain sur Marc [Márquez], je me suis dit que le moment était venu de le dépasser et d’essayer de suivre les deux [Ducati]. Mais ensuite, Álex [Márquez] a changé de rythme et, aujourd’hui, il m’était impossible de faire pareil.”
“La victoire, j’y ai un peu pensé ! Mais en étant réaliste, j’avais trop attaqué à ce moment-là. Mon pneu ne pouvait probablement pas en faire plus à la fin et l’écart s’est creusé.”
“Je peux quand même être satisfait de ce résultat, c’est mon premier podium avec Tech3 et avec KTM, c’est bien !”, ajoute le pilote italien, qui a offert le meilleur cadeau de bienvenue à Günther Steiner. “C’était super d’avoir le nouveau patron. On a l’ancien boss et le nouveau boss ensemble sur la même course. Le nouveau PDG de KTM était à Brno et on avait fait le podium au sprint, aujourd’hui le nouveau patron de Tech3 et on fait un autre podium. J’attends de savoir qui sera à Misano !”
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Ses récents résultats ont marqué un changement net dans la saison d’Enea Bastianini, qui en l’espace de trois Grands Prix a marqué la moitié des points qu’il affiche au championnat. Il se rapproche même de Brad Binder, et assure surtout prendre désormais du plaisir sur la KTM, alors même qu’il attend toujours la selle tant désirée.
“Je pense qu’on a progressé, je suis toujours plus ou moins dans le top 10 dans les séances. Je crois que, oui, je suis de retour et que je recommence à très bien piloter”, se réjouit-il. “On a fait du bon boulot dernièrement, lors des trois ou quatre dernières courses, on a beaucoup progressé et on a travaillé dur pour en arriver là aujourd’hui. J’ai adapté mon pilotage à la moto. Au début, j’ai essayé de faire les choses différemment, plus pour adapter la moto à mon pilotage mais maintenant que je fais l’inverse, ça paye.”
S’il n’est pas encore prêt à dire qu’il a retrouvé son niveau de l’année dernière, Enea Bastianini semble désormais bel et bien intégré au clan KTM. “À la fin de l’année dernière, j’étais à un très bon niveau. Actuellement, oui, j’arrive à jouer avec la moto et je suis plus rapide qu’avant, mais honnêtement, je ne suis pas encore à 100%. Je n’ai pas la confiance qu’il faut dans chaque séance pour être vraiment détendu.”
“C’est peut-être la bonne direction à suivre pour la suite, mais je pense qu’il faudra aussi attendre des nouvelles de la part de KTM. J’attends la nouvelle selle parce que, parfois, mon pied glissait du repose-pied, donc on verra quand elle arrivera.”

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Moto GP

De 21e à 7e, cette fois Pecco Bagnaia refuse de s’emballer

On ne l’y reprendra pas. À plusieurs reprises cette année, Pecco Bagnaia a terminé un week-end de course en sentant qu’il avait potentiellement trouvé la solution à ses problèmes. En Hongrie, il était même reparti reboosté comme jamais, au point d’être arrivé à Barcelone convaincu que, cette fois, il avait bel et bien entamé sa remontée. Il avait touché le fond et enfin trouvé la clé qui allait tout changer…
Les premiers essais du week-end catalan n’en ont été que plus difficiles à digérer. Relégué au-delà des 20 premiers vendredi, puis 17e des EL2, il a décroché ce qui est sa plus faible qualification à la régulière en prenant la 21e place sur la grille – il lui est arrivé, il y a trois ans, de partir 25e mais après avoir manqué les qualifications. Au sprint, pas de miracle, Bagnaia s’est classé 14e, à 14 secondes et demie de son coéquipier, vainqueur pour la énième fois.
Alors en bouclant une journée bien plus convaincante dimanche, le pilote italien a donc tenu à rester extrêmement prudent. “Franchement, je ne veux pas refaire comme au Balaton. J’étais arrivé à ici en étant convaincu de pouvoir être compétitif. Je vais prendre un peu de recul et attendre Misano pour voir ce que je peux faire”, a-t-il prévenu, gardant pour lui le fait qu’il compte sur la meilleure adhérence offerte par son circuit maison pour se montrer plus fringant.
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Dimanche, à Barcelone, Bagnaia a en tout cas montré un autre visage par rapport aux deux jours précédents. Cinquième du warm-up, il a surtout opéré une belle remontée pendant la course. Un excellent départ lui a d’emblée fait gagner neuf places, puis il a profité de l’accrochage entre Franco Morbidelli et Marco Bezzecchi pour gagner deux positions supplémentaires. Par la suite, il allait parvenir à dépasser Fabio Di Giannantonio et à se rapprocher de Fabio Quartararo, mais sans trouver l’ouverture sur le Français, son pneu arrière ayant souffert de cette première dizaine de tours à l’attaque.
Finalement septième, soit deux rangs plus haut qu’au Balaton Park, Pecco Bagnaia a dressé le bilan de sa journée avec le sourire mais sans trop s’avancer sur les conclusions à en tirer.  “Au Balaton, j’étais assez satisfait, même si je n’étais évidemment pas content de mon résultat. Aujourd’hui, je ne suis pas satisfait à 100% de mon résultat, mais en partant 21e je ne pouvais pas imaginer plus”, a-t-il observé.
“Jusqu’à la mi-course, j’étais content parce que je roulais très bien. J’avais réussi à bien récupérer et à rattraper Quartararo, mais à partir de là j’ai commencé à marquer un peu le pas. J’ai un peu payé le fait d’avoir plus sollicité le pneu arrière pour remonter. Dans les trois ou quatre derniers tours, j’étais vraiment en difficulté à l’arrière, je n’arrivais plus à accélérer.”

Pecco Bagnaia gardera-t-il son sourire à Misano ?
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Donc, tout compte fait, septième c’est un très bon résultat en étant parti 21e”, a ajouté Bagnaia, qui a fini la course de dimanche à 16 secondes du vainqueur alors qu’elle comptait le double de tours du sprint. “Il faut essayer de repartir au moins d’aujourd’hui, du warm-up, car on a réussi à trouver quelque chose qui m’a apporté ce petit grip en plus et qui m’a aidé à être plus compétitif.”
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Samedi, Gigi Dall’Igna laissait entendre qu’il y avait une part de mental dans les difficultés extrêmes du pilote italien. Pecco Bagnaia, lui, s’en tient à la technique et continue à chercher une solution pour se sentir mieux sur la Ducati. Sur ce qu’il appelle “la magie du dimanche”, il n’a pas voulu trop en dire. “Il y a eu un changement de bras oscillant, qui m’a sûrement aidé un minimum. Il y a aussi eu le réservoir de la course longue, qui m’a aidé au niveau du grip. Mais je ne vais pas entrer dans les détails”, a-t-il fait savoir.
“Il faut peu de choses pour avoir le minimum de sensations en plus qui font la différence. Toute l’année on a parlé de ce qui sont vraiment des détails, des petites choses qui aident à se sentir un peu mieux, et donc à être plus rapide. On se sentant un peu mieux en entrée, on arrive à exploiter plus de vitesse et à être plus rapide sur tout le reste de la piste. Ce sont de petites choses.”
La grande question est maintenant de savoir s’il parviendra à poursuivre sur cette lancée lorsqu’il reprendra la piste vendredi, à Misano. “Je me sens plus ou moins comme le dimanche au Balaton”, a-t-il indiqué. “J’aimerais vraiment arriver à Misano avec ce genre de vitesse et de compétitivité et voir si j’arrive à être aux avant-postes, mais dès vendredi. Fait quelque chose comme aujourd’hui, où j’ai fait cinquième au warm-up et septième en course. Repartir de là, sans passer par la Q1 ni être exclu de la Q2. Un week-end normal.”
En attendant, il reste troisième du championnat derrière les frères Márquez, un rang plus qu’honorable au vu des grandes difficultés qu’il rencontre depuis le lancement de cette saison et de résultats plutôt modestes (sept podiums en GP dont une victoire, ainsi que cinq troisièmes places en course sprint). “J’ai appris l’année dernière que le plus important est de finir les courses. Même si on n’a pas obtenu des résultats fantastiques, je suis quand même troisième du championnat. Il faut continuer comme ça”, a-t-il conclu.

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Moto GP

Le titre constructeurs, première récompense de la suprématie de Ducati

Comme depuis six ans, Ducati a remporté le titre constructeurs mis en jeu en MotoGP. Au vu de la domination écrasante de la marque sur ses rivales, il s’agissait d’une formalité, finalement actée dès le sprint de Barcelone, alors qu’il restait encore la course principale à disputer, ainsi que sept Grands Prix complets.
Le constructeur italien a enfoncé le clou dimanche en remportant la course principale en Catalogne, ce qui lui permet d’afficher 302 points d’avance au classement avant d’arriver à domicile, à Misano. Alors que le titre des pilotes et celui des équipes approchent à grands pas, celui des constructeurs est d’ores et déjà validé.
Le championnat constructeurs après le GP de Catalogne

1
Ducati
541
37
37
37
37
37
32
28
37
37
37
37
37
37
37
37

2
Aprilia
239
17
5
11
10
10
9
31
10
15
27
16
26
22
19
11

3
KTM
237
12
10
12
8
16
18
12
18
14
17
13
25
20
20
22

4
Honda
186
10
16
10
13
7
29
25
9
5
4
13
6
11
17
11

5
Yamaha
160
8
5
15
14
20
10
12
5
3
6
20
15
1
6
20

Cette saison n’aura pas été très différente de la précédente en ce qui concerne le taux de victoires de Ducati. À ce stade, la marque a gagné toutes les courses sprint, rapportant chacune 12 points, et 14 des 15 courses principales, valant 25 points à chaque fois. Les seuls succès qui lui ont échappé sont revenus à Honda (avec Johann Zarco au GP de France) et Aprilia (avec Marco Bezzecchi en Grande-Bretagne).
Le championnat constructeurs comptabilise le meilleur résultat de chaque marque lors de chaque course. Ducati affiche donc à ce jour 13 scores parfaits de 37 points. Et lors des deux occasions où la victoire lui a échappé, elle a tout de même sauvé une deuxième place au Mans, puis une troisième à Silverstone. Sans n’avoir jamais manqué le podium, Ducati a optimisé à l’extrême sa moisson de points.

Seules deux victoires ont échappé à Ducati à ce stade de la saison.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Cette avancée à pas de géants lui permet de remporter ce titre encore plus tôt que les autres années. Il s’agit du septième qui rejoint le palmarès de la marque. Engagée en MotoGP depuis 2003, Ducati a gagné un premier titre constructeurs en 2007, avant de renouer avec ce succès en 2020 et de ne plus quitter le sommet depuis. Ses six sacres consécutifs sont inédits depuis la création de la catégorie en 2002.
“Je suis très heureux de ce sixième titre consécutif au classement constructeurs : ce sont des chiffres qui m’impressionnent de plus en plus chaque année”, admet Gigi Dall’Igna. “Il me semble qu’il s’agit du record en MotoGP et cela nous rend forcément très fiers.”
Un titre acquis grâce à Marc Márquez
Ce sacre est aussi en grande partie celui de Marc Márquez. Sur les 541 points qu’affiche Ducati au classement des constructeurs à ce jour, seuls 87 n’ont pas été marqués par l’Espagnol. Cela correspond à quatre résultats, en l’occurrence les victoires de Pecco Bagnaia au GP des Amériques et d’Álex Márquez au GP d’Espagne, au GP de Catalogne et à la course sprint de Silverstone.
Gigi Dall’Igna ne s’y trompe pas, en faisant l’éloge du #93 à l’heure de célébrer le sacre du constructeur : “Marc a atteint un niveau de confiance avec la moto qui est absolument incroyable et qui n’a cessé de croître à chaque course. Depuis le début de la saison, il a réalisé un travail extraordinaire, avec très peu d’erreurs, et sa place au championnat en est la preuve. Un autre aspect qui fait la différence est son approche : il ne prend jamais rien pour acquis et recherche toujours la meilleure performance à chaque séance et à chaque course.”
En tant que grand artisan de cette première couronne, Marc Márquez retrouve une place qu’il a déjà connue dans le passé. “En 2019, déjà, avec Honda, ça avait été un peu comme ça. J’essaye juste de faire mon maximum”, sourit-il modestement. Et d’ajouter : “Ducati a gagné [ce titre] ces six dernières années, alors je suis sur la meilleure moto pour réaliser mes rêves. Je suis super content pour eux, il faut qu’on continue à travailler pour maintenir ce niveau et pour être la meilleure équipe, avec la meilleure moto de la grille.”
De toute évidence, Ducati réalisera cette année encore le triplé avec les titres en jeu, puisqu’elle domine aussi largement le classement des équipes et celui des pilotes. Les trois équipes fournies par la marque se trouvent largement en tête devant les autres formations, avec déjà plus de 700 points pour le team d’usine. Quant au championnat des pilotes, il pourrait être remporté dans trois semaines par un Marc Márquez ultra-dominateur, qui a enchaîné 15 succès avant d’être battu dimanche à Barcelone, et qui est aujourd’hui à la tête d’une avance de 182 points sur son dauphin, son frère Álex.
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Les champions du monde des constructeurs en MotoGP

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Moto GP

Le départ d’Hervé Poncharal, ou l’émotion d’une grande page qui se tourne

Hervé Poncharal aura vécu un week-end très à part, à Barcelone. Un Grand Prix qu’il a expérimenté une bonne trentaine de fois, mais qui n’était décidément pas comme les autres cette année. Ce rendez-vous sur les terres de la Dorna a été pour lui l’occasion d’annoncer qu’il va bientôt passer la main à la tête de son équipe, Tech3.
Cette prise de recul qui se pressentait depuis déjà quelques années, depuis qu’il avait commencé à confier la gestion quotidienne de l’équipe à Nicolas Goyon, va désormais devenir pleinement effective avec le rachat de l’entreprise par Günther Steiner et ses investisseurs. Dès 2026, l’ancien patron de Haas F1 deviendra le PDG de Tech3, et son associé Richard Coleman en sera le team principal.
Bien qu’elle ait été nourrie par plusieurs mois d’échanges et de négociations, Hervé Poncharal a admis avoir été très touché par cette annonce, n’hésitant pas à avertir Steiner qu’il lui confiait son “bébé”. “Je me sens un peu bizarre”, avouait le Français au micro du site officiel du MotoGP, au lendemain de l’annonce. “Je sais que je ne vais pas partir mais je ne dirigerai plus l’équipe, alors honnêtement, c’est un sentiment un peu étrange.”
“C’est quelque chose à quoi je suis tellement habitué. Savoir que je vais passer le témoin après une quarantaine d’années ici, pendant lesquelles j’ai pris pratiquement toutes les décisions pour l’entreprise, ça fait bizarre. Ça fait pas mal de jours que je savais que ça allait se passer ici, mais pour le moment, je ne suis pas revenu sur terre.”

Même si ce ne sera plus mon entreprise, je vais agir, me comporter et pousser comme si elle l’était toujours.

Peu à peu, il va falloir intégrer ce changement, dont beaucoup en MotoGP perçoivent l’importance autant qu’Hervé Poncharal lui-même. Depuis toujours, il est un de ces personnages emblématiques du paddock, haut en couleurs et le verbe haut, mais également essentiel dans les coulisses. Longtemps président de l’association des équipes, il a cédé sa place à Lucio Cecchinello en début d’année, et la vente de Tech3 vient poser la dernière pierre à ce chemin qui va maintenant le mener vers une retraite bien méritée.
“La moto, c’est l’amour de ma vie. J’ai beaucoup de chance. Nous avons pu vivre de notre passion en en faisant un business, et mener une vie merveilleuse”, témoignait-il au moment d’annoncer sa décision.
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Il ne partira pas sans se retourner, loin de là. Hervé Poncharal conservera un rôle de consultant chez Tech3 l’an prochain, et promet de rester extrêmement attentif aux premiers pas de ses successeurs. Avant cela, il s’est assuré que son entreprise ne sera pas démantelée : sa base de Bormes-les-Mimosas sera conservée, l’intégralité de ses employés également, ainsi que les pilotes aujourd’hui sous contrat.
“Je ne sais pas s’il a été intelligent ou suffisamment gentil, mais dès le tout début [Günther Steiner] m’a dit : ‘Nous voulons conserver le nom de Tech3, c’est clair, il fait partie de l’histoire du MotoGP. Nous voulons conserver votre base, garder 100% de votre staff, ce qui inclut évidemment les pilotes. Et nous voudrions que vous nous aidiez, au moins en 2026 pour assurer la transition’. Ça aussi, je trouve que c’est assez intelligent”, fait-il remarquer.
“Pour le moment, ils n’ont rien, donc commencer avec quelque chose qui fonctionne déjà, c’est intelligent. J’ai très hâte de vivre cette seconde moitié d’année, parce que Richard Coleman, qui sera le team principal, sera avec nous sur la plupart des Grands Prix. Nous allons discuter ensemble, partager des idées, voir comment faire. Il faudra aussi que je les écoute pour comprendre quelles sont leurs intentions.”
“Tout ce que j’ai toujours fait, je l’ai fait avec toute mon énergie, toute ma passion, et ce sera la même chose”, promet le Français. “J’ai hâte de travailler avec Günther et Richard. Même si ce ne sera plus mon entreprise, je vais agir, me comporter et pousser comme si elle l’était toujours.”

Hervé Poncharal passe la main à Günther Steiner et Richard Coleman, qui seront respectivement PDG et team principal de Tech3.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Durant cette saison 2026, qu’ils annoncent comme “une année de transition”, les nouveaux patrons vont toutefois devoir rapidement se confronter à d’importantes décisions, avec l’échéance prochaine des contrats liant Tech3 au championnat, à KTM et à ses pilotes. Quel rôle y jouera Hervé Poncharal ? “Ils seront clairement les patrons, ils vont décider ce qu’ils veulent”, explique-t-il.
“Je serai à leur disposition si jamais ils ont besoin d’informations, de mon point de vue, de contacts pour rencontrer certaines personnes, de mon sentiment aussi, parce que j’ai travaillé avec pratiquement tous les constructeurs qui sont sur la grille actuellement. Il faudra aussi que nous pensions aux pilotes.”
“Donc tous les trois, nous allons parler, discuter, échanger des idées, mais la décision finale sera celle de Günther. Mais je suis impatient de vivre ça, j’aime échanger, partager. Je suis très excité de travailler avec eux et de voir comment nous pouvons, tous ensemble, bâtir une équipe Tech3 plus puissante.”
Tech3 devait se renforcer financièrement
C’est bien là le cœur de cette décision. À ceux qui sont surpris, voire chagrinés, que Tech3 puisse changer de mains et être reprise par un personnage aussi médiatique que Günther Steiner, Hervé Poncharal rappelle la réalité d’une entreprise comme celle-ci et les risques qu’elle a parfois encourus pour sa survie.
“Clairement, on est toujours plus fort ensemble que seul. Je dois vous dire que la première fois qu’il m’est venu à l’esprit que je n’étais peut-être pas assez puissant, c’est pendant l’hiver. Lorsque KTM a connu sa crise financière, à un moment donné, il n’était pas certain que l’entreprise puisse survivre, et je me suis dit ‘Wow ! Je suis très vulnérable, je dois penser à l’avenir de mon entreprise’.”
“Et à partir de ce moment-là, Carmelo et Carlos Ezpeleta ont été intelligents, ou assez gentils, pour me parler et me dire qu’il me fallait un investisseur, quelqu’un à mes côtés, pour affronter les moments difficiles. Au cours d’une vie et de la vie d’une entreprise, on rencontre toujours des moments difficiles.”
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Le constat est évident : il fallait des fonds pour assurer la pérennité de Tech3. “Quand on fait du sport, et surtout du sport mécanique, les moyens financiers sont importants”, a également rappelé Hervé Poncharal à Canal+ pendant le week-end de Barcelone.
“Quand vous avez les moyens, vous pouvez sélectionner les meilleures machines, vous pouvez employer les meilleurs pilotes, les meilleurs ingénieurs… Donc c’est clair que pour que la société continue, et qu’elle continue d’être performante, il faut pouvoir trouver des investisseurs, des sponsors, pour aller de l’avant, et toujours viser l’excellence, c’est-à-dire être compétitifs et éventuellement gagner des courses.”
Et le Français promet que Tech3 va bien tenter de conserver sa touche française : “On va continuer de travailler avec Carmelo Ezpeleta et Claude Michy pour réfléchir à comment être performants, en espérant que le côté bleu blanc rouge… Parce qu’évidemment, on a une équipe Moto3, et on rêve d’avoir un jeune pilote à qui on puisse donner la trajectoire qu’on a donnée à Olivier Jacque.” L’histoire de Tech3 continuera, donc, et Hervé Poncharal ne sera pas bien loin, mais une page de taille se tourne.
Avec Basile Davoine

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Le départ d’Hervé Poncharal, ou l’émotion d’une grande page qui se tourne Lire l’article »

Moto GP

Marc Márquez a trouvé plus fort que lui à Barcelone, et s’en réjouit !

La série de victoires de Marc Márquez s’arrête finalement, même si le nom de famille du vainqueur ne change guère. Le leader du championnat s’est incliné aujourd’hui face à son frère, qui s’est montré solide et a répondu aux attentes. Le pilote Ducati avait toujours affirmé qu’Álex Márquez avait le potentiel de gagner ce week-end. Il estime que c’est lui qui aurait mérité la victoire hier, et se dit heureux que rien ne soit venu l’en priver aujourd’hui.
“Dès jeudi, je m’attendais à ce qu’Álex soit l’homme à battre. Il est deuxième du championnat, il pilote très bien et particulièrement ici au Catalunya. Il a gagné ici en Moto3, deux fois en Moto2 et maintenant en MotoGP”, rappelle Marc Márquez auprès du site officiel du MotoGP.
L’officiel Ducati n’a jamais caché son manque d’excitation pour cette piste, bien qu’elle soit proche de sa ville natale. Son frère, en revanche, y est impressionnant. “Ses points forts sont mes points faibles, et vice-versa. On est frères, mais avec des styles de pilotage différents”, observe-t-il. “Il est super fort là où sont mes points faibles, c’est-à-dire dans les longs virages à droite, en particulier les virages 3, 13-14 et le 9. Il pilotait super bien, il était smooth sans que la moto ne bouge.”
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“J’étais derrière lui, avec la même vitesse mais je me battais contre la moto. Quand ça fait ça, c’est lié au style de pilotage, pas à la moto – au final, on a la même moto. Alors il pilote mieux à ces endroits-là, et moi, j’essayais de compenser dans les virages à gauche, mais il n’y en avait que trois où j’arrivais à rattraper du temps.”
Le pilote au numéro 93 l’assure, il n’a pas offert ce succès à son frère, et a bien essayé d’opposer toute la résistance qu’il a pu, en vain. “J’ai tout tenté, mais j’étais à la limite dans les derniers tours. J’ai fait une erreur au virage 7 à environ cinq tours de la fin, puis une autre au virage 10, et j’ai laissé tomber. Álex était plus rapide que moi aujourd’hui. Hier aussi, mais il est tombé.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : Les meilleurs moments du GP de Catalogne

Se sachant moins rapide, Marc Márquez a d’abord cherché à rester aussi longtemps que possible derrière la Ducati #73 et à utiliser son aspiration pour tenter sa chance en fin d’épreuve, sans finalement y parvenir.
“Dans la première partie de la course, ma stratégie était de le suivre. J’ai même coupé un peu l’accélération au troisième ou quatrième tour dans la ligne droite parce que ma stratégie était de rester derrière lui, d’économiser mes pneus et de creuser l’écart sur le troisième, avant d’essayer de l’attaquer dans la dernière partie de la course.”
“C’est ce que j’ai fait, à sept ou huit tours de la fin j’ai essayé de pousser une dernière fois mais j’ai un peu élargi au virage 7, puis encore plus au virage 10, alors j’ai laissé tomber. Cette deuxième place était suffisante parce que hier et aujourd’hui, il y avait un pilote plus rapide que moi en piste.”

Il est le seul pilote Ducati qui ait été capable de me battre.

Compétiteur acharné, Marc Márquez a su rendre les armes. “Ça n’est jamais facile [à accepter], c’est la course et j’ai fait le maximum, mais Álex le mérite. Il sortait d’une série de courses étranges depuis sa blessure à la main. Il est le seul pilote Ducati qui ait été capable de me battre, à la course sprint à Silverstone, puis hier et aujourd’hui.”
Cette victoire d’Álex Márquez met un terme à une série de 15 victoires consécutives de Marc, sprints et courses longues confondues. “J’avais dit depuis la pause estivale qu’un jour quelqu’un serait plus rapide que moi et qu’il faudrait que je l’accepte. Je continuais à me le répéter à moi-même, et Davide Tardozzi me l’a dit aujourd’hui. Il m’a dit : ‘Ce jour est peut-être venu’.”
“Je suis content parce que j’ai dit jeudi qu’il faudrait que j’accepte que quelqu’un soit plus rapide que moi aujourd’hui et c’est mon petit frère qui l’a été !”, se réjouit Marc, qui a fêté ce doublé 100% Márquez comme sa propre victoire.

Les frères Márquez ont fait vibrer le public de Barcelone !
Photo de: David Ramos / Getty Images

“Je vais toujours essayer, mais parfois on a beau essayer, on n’y arrive pas. Ça a été le cas avec Álex cette fois, ou l’année dernière avec Pecco [Bagnaia] ici-même”, rappelle-t-il. “Ça a été exactement la même course que l’année dernière avec Pecco ici : je les ai suivis toute la course et, dans les derniers tours, ils étaient un peu plus rapides. Mais le plus important pour moi, par rapport au championnat, c’est que sur un circuit sur lequel j’ai du mal, j’ai été proche du plus rapide.”
Le plus important, en réalité, c’est que ce week-end une nouvelle fois vécu aux avant-postes rapproche un peu plus encore Marc Márquez du titre. Il n’aura, certes, pas de balle de match à Misano, comme il l’espérait justement par rapport à ce que cela aurait impliqué pour son frère, mais son couronnement n’est plus qu’une formalité.
“Il reste encore sept courses. Mon objectif est d’essayer de conserver la même mentalité, de ne pas exagérer, d’essayer de contrôler mes limites et la moto”, annonce-t-il. “Aujourd’hui, certes, j’aurais peut-être pu jouer all in, mais ça n’est pas le moment pour ça. Pour le moment, il faut continuer à avancer, conserver la même concentration.”
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Moto GP

Championnat – Le titre de Marc Márquez attendra !

Sur le circuit qui a attribué le titre 2024, le futur champion 2025 a fait un pas de plus vers le sacre. Pourtant, Marc Márquez n’est pas encore en position d’être titré ! 
Il aurait eu une première balle de match pour la prochaine manche, qui aura lieu le week-end prochain à Misano, s’il avait quitté Barcelone avec au moins 185 points de marge sur son plus proche poursuivant, son frère Álex Márquez. Cela lui imposait d’empocher au minimum dix points de plus que lui sur l’ensemble du week-end, et cela n’a finalement pas été le cas.
Les espoirs de titre du pilote Gresini ne tiennent évidemment plus qu’à un fil. Ils sont purement mathématiques, et lui-même ne compte aucunement sur une victoire au championnat. Mais, aussi anecdotique cela puisse-t-il être, Álex Márquez a réussi à repousser l’échéance en limitant sa perte à sept points sur ce week-end, grâce à sa victoire dominicale. Il faudra donc, très probablement, attendre le GP du Japon, dans trois semaines, pour voir le #93 coiffer la couronne de champion.
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Sachant qu’il reste encore 259 points en jeu, seul Pecco Bagnaia reste encore en position d’être titrable désormais. Une chance purement mathématique, bien entendu, tant l’Italien est en difficulté actuellement. Il a tout de même obtenu ce dimanche son meilleur résultat depuis Brno et repris un peu d’air sur Marco Bezzecchi, pris dans deux chutes ce week-end.
Arrivé à Barcelone en dixième position du championnat, Fabio Quartararo grimpe quant à lui à la huitième place. Johann Zarco recule en revanche au dixième rang.
Dans les deux autres classements, on sait que Ducati a d’ores et déjà remporté le titre des constructeurs. Chez les équipes, il reste encore 462 points en jeu, ce qui repoussera quelque peu le sacre, mais le suspense est également inexistant.
Championnat pilotes après le GP de Catalogne (15/22)

Championnat constructeurs après le GP de Catalogne (15/22)

1
Ducati
541
37
37
37
37
37
32
28
37
37
37
37
37
37
37
37






2
Aprilia
239
17
5
11
10
10
9
31
10
15
27
16
26
22
19
11






3
KTM
237
12
10
12
8
16
18
12
18
14
17
13
25
20
20
22






4
Honda
186
10
16
10
13
7
29
25
9
5
4
13
6
11
17
11






5
Yamaha
160
8
5
15
14
20
10
12
5
3
6
20
15
1
6
20






Championnat équipes après le GP de Catalogne (15/22)

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Moto GP

Course – Álex Márquez décroche une victoire pour l’honneur

Pour le 15e Grand Prix de la saison, le MotoGP avait pour défi de composer avec un de ses circuits les plus connus, mais aussi celui qui offre, de l’avis général, la plus faible adhérence. Aux pronostics sportifs que l’on pouvait tenter sur la base des performances livrées en essais, et qui faisaient d’Álex Márquez le favori pour la victoire, s’ajoutait un élément de taille : le calcul des écarts au championnat alors que Marc Márquez s’approche très fortement du titre.
Cette course était également riche en pénalités, avec le long-lap qu’allaient devoir effectuer Franco Morbidelli et Fermín Aldeguer après les accrochages dont ils ont été reconnus coupables hier, dans la course sprint, et le double long-lap de Lorenzo Savadori qui remonte à une pénalité reçue en Allemagne. Joan Mir, quant à lui, a dû reculer de trois places sur la grille pour avoir gêné Fabio Di Giannantonio pendant les qualifications.
Pour ce qui est du choix de pneus, il s’imposait pour cette course. Après le pneu tendre privilégié hier à l’arrière des machines, c’est cette fois le medium qui a été sélectionné par tout le monde, ou presque. Seul Pedro Acosta a tenté un pari en optant pour le soft. Étonnant quand on sait que la dégradation pneumatique inquiétait unanimement les pilotes, qui craignaient une seconde moitié de course potentiellement piégeuse.
À l’extinction des feux, Álex Márquez a réalisé le meilleur envol depuis la pole position, mais calé sans ses échappements, Marc a pris les commandes dès le premier virage. Derrière eux, Acosta a grillé la politesse à Fabio Quartararo pour s’emparer de la troisième place, alors que Johann Zarco se positionnait au septième rang dans les premiers instants.
 
Bien parti, Enea Bastianini s’est tout de suite montré très menaçant sur Quartararo et ses tentatives ont réussi à lui donner la quatrième place. Devant, Marc Márquez n’avait pas profité de sa place de leader pour s’échapper, et dans le quatrième tour, il a subi l’attaque de son frère, qui a pris les commandes.
 
Cette fois, plus rien n’allait arrêter Álex Márquez. Tout en contrôle, le pilote Gresini a tenu jusqu’au bout, sans se laisser déconcentrer comme cela avait été le cas hier. Il a filé vers sa deuxième victoire MotoGP, celle qui a pour effet de repousser le sacre de frère.
Quartararo dans le top 5, Zarco à la faute
Bien qu’Álex Márquez se soit vite montré un peu plus rapide que ses poursuivants, la course était, comme attendu, menée à un rythme plutôt lent afin d’anticiper la dégradation pneumatique. Le quatuor de tête s’est malgré tout détaché progressivement, laissant Quartararo aux prises avec un groupe de plus en plus menaçant.
Zarco a réussi à s’emparer de la cinquième place au détriment de son compatriote dans le huitième tour, puis c’est Luca Marini qui a fait reculer le pilote Yamaha un peu plus loin. L’Italien s’est finalement emparé de la cinquième place dans le 11e tour, après la chute de Zarco.
Pour Quartararo, la menace suivante s’appelait Pecco Bagnaia. Qualifié 21e, le pilote Ducati a brillamment tiré son épingle du jeu au tout début de la course, au point de s’installer au neuvième rang dès le deuxième tour. À la fin du premier tiers de course, l’Italien a réussi à dépasser Ai Ogura, après quoi il s’est retrouvé dans le sillage de Quartararo.
Le pilote Ducati est toutefois apparu impuissant et, après s’être fait plusieurs fois rappeler à l’ordre par sa Ducati, Bagnaia a fini par être repassé par Ogura. Marini était lui aussi en délicatesse dans les derniers tours, si bien que Quartararo lui a repris la cinquième place, puis qu’Ogura et Bagnaia l’ont dépassé à leur tour dans la foulée.
Acosta laisse filer le podium
Les KTM les plus efficaces se sont, comme hier, positionnées en outsiders. En l’absence de Quartararo et de Di Giannantonio aux avant-postes, la bagarre s’est focalisée sur Acosta et Bastianini. Et si l’Espagnol a dans un premier temps eu l’avantage, c’est ensuite le pilote Tech3 qui a mené grand train.
 
Bastianini s’est emparé de la troisième place dans le 11e tour et l’a tenue jusqu’au bout, offrant à Tech3 son premier podium dominical de la saison. Acosta, quant à lui, a vu sa performance fortement s’étioler et n’a plus été en mesure de répliquer. Il a finalement passé l’arrivée avec une seconde de marge su Quartararo.
Le petit groupe emmené par le Français a été rejoint par Miguel Oliveira dans les derniers instants, avec à la clé un rare top 10 pour le Portugais cette saison. On notera encore la dixième place de Jorge Martín sous le drapeau à damier, après une remontée progressive de l’Espagnol. Maverick Viñales a pour sa part réussi son défi personnel en allant au bout de la course, malgré la douleur.
Les chutes ont été nombreuses durant cette course. Il y eut d’abord Marco Bezzecchi, qui avait terminé le premier tour dixième lorsqu’il est tombé en touchant Franco Morbidelli dans une tentative de dépassement. Cette chute, classée incident de course par les commissaires, a par ailleurs entraîné Fabio Di Giannantonio, qui se trouvait juste derrière et s’est laissé déconcentrer.
 
Plus tard, Brad Binder est tombé dans le septième tour tandis qu’il occupait la dixième place. Puis Álex Rins est tombé à l’entrée dans le dernier tier de course, alors qu’il avait la main sur le point de la 15e place. Dans les derniers tours, c’est Franco Morbidelli qui est tombé alors qu’il était 13e. Lorenzo Savadori, engagé en tant que wild-card par Aprilia, est lui aussi parti à la faute après avoir déjà abandonné dans le sprint à cause d’un problème technique.
C’en est donc terminé du week-end catalan, et le paddock prend la direction de Misano, les terres de Ducati, pour un 16e Grand Prix dont on sait déjà qu’il ne verra pas (encore) Marc Marquez en position de remporter le championnat.
GP de Catalogne MotoGP – Course

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Moto GP

Les problèmes de Bagnaia ne sont pas “exclusivement techniques” selon Dall’Igna

Les qualificatifs commencent à manquer pour décrire le chemin de croix de Pecco Bagnaia cette saison. Alors qu’il espérait avoir trouvé la clé à ses problèmes en Hongrie, le pilote italien a subi un cruel retour à la réalité à Barcelone et traverse un nouveau week-end cauchemardesque au guidon d’une Ducati qu’il ne comprend plus.
Samedi, alors que Marc Márquez empochait une énième victoire le rapprochant sérieusement du titre et que Ducati fêtait déjà son sacre chez les constructeurs, Bagnaia naviguait en eaux troubles. Pour la deuxième fois de suite, il a manqué la Q2, puis a décroché sa seconde plus mauvaise qualification – en sachant qu’il doit la première à une séance à laquelle il n’avait pas participé, en 2022. Au sprint, il a dû se contenter de la 14e place, grâce en grande partie à des chutes survenues devant lui.
Gigi Dall’Igna, qui a rencontré la presse pour célébrer le titre constructeurs de ses troupes, n’a pu échapper aux questions sur son pilote. Lorsqu’il lui a été demandé si le problème était exclusivement technique, l’ingénieur italien a livré une réponse qui ne laisse plus de place au doute quant à la part de psychologie dans les difficultés de Bagnaia : “Tout ce qui concerne les personnes n’est jamais exclusivement technique. Il faut donc faire différents raisonnements, et nous les ferons, je vous le dis.”
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Après les multiples changements techniques testés sur la moto, le patron de Ducati Corse a assuré n’avoir aucune explication autre que les sensations personnelles de Pecco Bagnaia. “C’est difficile d’avoir une explication au fait qu’un pilote n’est pas performant comme on s’y attendrait”, a-t-il également expliqué. “Ce qui est sûr, c’est que le feeling qu’a Pecco actuellement n’est pas le même que l’année dernière. Je pense que c’est la principale raison à son manque de performance.”
“Nous y travaillons. Nous lui faisons confiance et il nous fait confiance, c’est la seule chose que je puisse dire. Je peux vous promettre que nous faisons de notre mieux pour améliorer les performances de Pecco et lui donner exactement le même feeling que celui qu’il avait l’an dernier, voire meilleur si possible. On est tous humains, donc parfois, n’importe qui peut ne pas être performant comme prévu ou comme les autres le veulent. C’est parfois comme ça. Je n’ai donc rien de spécifique à vous dire.”

Gigi Dall’Igna veut croire en un retour de Pecco Bagnaia.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Alors que Marc Márquez est en passe de remporter le titre, voir le champion du monde 2022-2023 se classer à plus de 14 secondes de son coéquipier à l’arrivée d’une course sprint a de quoi doucher l’enthousiasme général chez les Rouges.
Gigi Dall’Igna est-il lui-même plus heureux pour Márquez ou inquiet pour Bagnaia ? “Les deux”, répond-il. “Je suis vraiment heureux de ce que Marc a fait lors de la première partie de saison. Et c’est sûr que voir un pilote important comme Pecco avoir autant de mal cette année n’est pas quelque chose qui peut me rendre heureux. Mais nous essayons et nous continuerons à essayer d’améliorer ses performances.”
Bagnaia, le pilote le plus important pour Ducati après Stoner
La descente aux enfers de Pecco Bagnaia est d’autant plus cruelle que c’est lui qui a porté les succès de Ducati durant plus de deux ans et qui a ramené la marque à des sommets qu’elle n’avait plus connus depuis Casey Stoner. Il a incarné le début de ce qui s’est imposé depuis comme une véritable ère Ducati, comme l’Australien en son temps, et Gigi Dall’Igna ne l’oublie pas, même si tout laisse à penser que Marc Márquez est en passe d’écrire un nouveau chapitre au moins aussi réussi.
Le passage à vide de Bagnaia ayant déjà duré plus d’une moitié de championnat, on peut s’interroger sur l’issue qui pourra être trouvée. Le pilote italien peut-il véritablement trouver une porte de sortie après être tombé si bas ? Le directeur général de Ducati Corse, lui, l’assure, la confiance mutuelle entre Ducati et Bagnaia n’est pas entachée. L’objectif est est bel et bien de le faire revenir et l’ensemble de l’équipe s’y attelle.
“Nous croyons en Pecco et je crois que Pecco croit en nous. C’est le plus important. Pecco est un pilote important pour Ducati”, souligne-t-il, “parce qu’il nous a aidés à gagner de nouveau le championnat. Il a remporté deux titres consécutifs. Après Stoner, c’est probablement le pilote le plus important pour Ducati. Donc nous l’aidons à revenir, et c’est mon objectif pour l’avenir.”
Et Gigi Dall’Igna de promettre qu’il ne laissera pas tomber son pilote : “De notre côté, nous ferons tout notre possible pour l’aider à retrouver ses sensations avec la moto afin qu’il puisse redevenir le champion que nous connaissons. Ce n’est pas dans ma nature de jeter l’éponge, et il en va de même pour le pilote, l’équipe et Ducati. Nous croyons en lui et il croit en nous : c’est la clé pour trouver la solution.”
Avec Basile Davoine
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Moto GP

Marc Márquez : “J’avais déjà laissé tomber, Álex méritait la victoire”

Marc Márquez a certes gagné un 14e sprint sur les 15 disputés cette année, mais cette fois, il le sait, la victoire aurait dû revenir à un autre. Son frère Álex, qu’il avait désigné favori depuis bien longtemps, a bel et bien été à la hauteur des attentes en termes de vitesse, comme il l’a prouvé en décrochant la pole, en battant largement le record de la piste et en s’échappant en tête de la course. Mais une erreur de sa part a finalement propulsé la Ducati #93 vers la médaille d’or.
“Álex était évidemment le plus rapide aujourd’hui. C’est grâce à son erreur que j’ai pu remporter la course”, affirme le vainqueur du jour. “Si vous regardez les chronos, j’avais déjà laissé tomber. Deux tours plus tôt, j’avais baissé les bras parce qu’il était plus rapide que moi.”
“Aujourd’hui, j’ai des sentiments mitigés : je suis content pour la victoire, mais je suis [désolé] pour mon frère, parce qu’aujourd’hui, c’est lui qui méritait la victoire”, poursuit le pilote espagnol, qui fait toujours de son frère le favori pour la course principale au programme dimanche. “Pour moi, oui”, affirme-t-il à ce sujet. “Depuis les EL1, il a été le plus rapide en piste.”
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“J’ai essayé pendant le sprint, j’ai fait le maximum. C’est la raison pour laquelle j’ai été super agressif dans le premier tour, pour essayer d’être le plus proche possible d’Álex. Mais avec ces dépassements [sur Fabio Quartararo et Pedro Acosta], il a encore plus creusé son avance. Ensuite, pendant deux tours, j’ai poussé au maximum, comme dans des qualifs, mais j’ai vu qu’il était plus rapide.”
Marc Márquez a lui aussi failli tomber
Si la victoire lui a été servie sur un plateau, Marc Márquez a bien failli la laisser filer à trois tours de l’arrivée. Les images ont en effet montré qu’il s’est lui-même fait une grosse chaleur et qu’il a évité de justesse une chute dans le virage 7. Avant cela, il s’était déjà fait une frayeur dans le virage 10, celui qui a vu son frère tomber.
“Avec cette moto, comme on l’a vu l’année dernière dans la course sprint avec Pecco [Bagnaia], comme on l’a vu aujourd’hui avec Álex… Dans le tour qui a suivi la chute d’Álex, je me suis rattrapé avec [le coude] gauche dans le virage 7. Parfois, on se relâche, l’équilibre de la moto change, et on commet des erreurs”, explique-t-il.
 
Quant à la responsabilité de son frère, qui a expliqué s’être relâché alors qu’il dominait cette course, l’aîné des Márquez pense la comprendre aisément. “Il faudrait lui poser la question mais je pense qu’il n’attaquait pas à 100% dans ce tour-là. Or, quand on se détend un peu, on entre dans les virages sans faire déraper la roue arrière et on force davantage sur l’avant. Car quand on pousse davantage, on crée plus de transfert à l’avant et on a des dérapages. Mais ce virage 10 était très critique. Deux tours plus tôt, j’avais fait une erreur et c’est la raison pour laquelle j’ai laissé tomber.”
Peut-on dire ce soir que c’est son expérience qui a fait la différence ? “Plus que l’expérience, c’est la confiance”, répond-il. “Je sors d’une grande série de victoires, et j’ai donc cette confiance sur la moto qui me permet de savoir quand relâcher et quand attaquer. [Álex] sort d’une période très étrange depuis sa blessure à la main. En étant à nouveau en tête, il attaquait. Mais le plus important, c’est d’être rapide. Si vous êtes rapide, vous éviterez les erreurs à l’avenir.”

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Moto GP

Bagnaia au plus bas : “Je n’accepterai jamais cette situation”

Cette fois, il n’y a pas eu de miracle. Á nouveau en grande difficulté depuis hier, après l’éclaircie trompeuse de la Hongrie, Pecco Bagnaia est resté englué dans les profondeurs du classement ce samedi. Il s’est qualifié en 21e position, la plus faible qu’il ait occupée sur la grille depuis le GP du Portugal 2022, où il n’avait pas pris part aux qualifications. Les dix tours du sprint ne lui ont ensuite pas donné la moindre possibilité d’inverser la situation et il a terminé 14e, à 14 secondes et demie du vainqueur.
Sur le fond, il n’y a aucun changement pour le pilote Ducati, qui reste en très grande difficulté. Si l’amélioration de ses sensations au Balaton Park lui avait donné l’espoir, finalement faussé, qu’il pouvait commencer à voir la lumière au bout du tunnel, il se confronte finalement à ce qu’il craignait le plus à Barcelone, du fait du manque d’adhérence de la piste.
“J’ai du mal, comme ça a été le cas toute la saison. Ici, je m’y attendais et ça été comme je le pensais. Je rêvais d’une progression comme celle du Balaton, mais dès hier ça a été difficile”, explique Pecco Bagnaia, dont les difficultés restent concentrées sur la phase d’entrée dans les virages, avec en conséquence un niveau de compétitivité anormalement bas.
“Ce qui est difficile à accepter, c’est que j’ai du mal et je prends de gros risques de chute en finissant mon pneu arrière partout, en roulant à une seconde et demie au tour… C’est très étrange. Aujourd’hui, j’ai failli tomber peut-être sept fois, alors que l’année dernière, en étant beaucoup plus rapide, je n’avais jamais eu ce genre de risques”, constate-t-il, impuissant.
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“On dirait un disque rayé”
Après le changement radical apporté à sa moto en Hongrie, Bagnaia a utilisé ce week-end ce même set-up ainsi qu’un autre, calqué sur le Grand Prix de l’an dernier, qu’il avait remporté. C’est cette solution qu’il a privilégiée aujourd’hui, mais avec des performances excessivement éloignées de celles de la saison dernière.
Interrogé sur la manière dont il se projette compte tenu de la rudesse de ce qu’il traverse, Bagnaia explique : “Honnêtement, j’aborde les séances les unes après les autres. Je suis quelqu’un qui a des rêves et j’espère chaque fois me sentir mieux. Je n’accepterai jamais cette situation tant que ça n’est pas terminé. Tant que j’ai une chance, j’essaierai toujours. Je ne laisserai jamais tomber, je ne suis pas ce genre de personne. J’essaye tout le temps de faire le maximum, on l’essaye tous.”

Pecco Bagnaia s’est retrouvé à l’arrière du peloton dans le sprint de Barcelone.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Actuellement, c’est plutôt difficile de dire qu’on a fait le maximum, étant donné que j’ai terminé 14e, je n’ai dépassé que [Álex] Rins et Aleix [Espargaró], c’est tout. Il est certain que je suis capable de faire quelque chose de mieux, puisque mes sensations avec cette moto ne sont pas les meilleures. Ça n’est pas possible non plus que je fasse 21e en qualifs et 14e en course.”
S’il refuse de baisser les bras, Pecco Bagnaia admet néanmoins être lui-même lassé par cette situation dont il ne parvient pas à sortir. “La vérité, c’est que j’en ai marre aussi de venir tout le temps ici [répéter la même chose]. On dirait un disque rayé. Je ne sais même plus quoi dire”, admet-il en s’adressant aux journalistes, comme il le fait quatre fois par week-end.
Il a insisté sur le besoin pour lui de ne pas se laisser perturber par d’autres pensées parasites et a coupé court aux questions répétitives sur son état d’esprit. “Aujourd’hui, c’était comme ça. Je pense à demain, l’objectif sera de réussir à faire un top 10. Pour le moment, c’est le maximum qu’on puisse viser en termes de résultats. Tout autre discours et tout autre pensée sont inutiles, et à l’heure actuelle je n’ai pas besoin de ça. Je dois juste penser à piloter, et c’est tout.”
“C’est le moment dans lequel il faut qu’on soit aussi proches que possible pour essayer de résoudre ça. On aura une autre opportunité demain et on va essayer d’obtenir un bon résultat.”
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Morbidelli et Aldeguer pénalisés pour avoir causé des chutes au sprint

Franco Morbidelli est encore dans l’œil du cyclone. Le pilote VR46 a été pénalisé par le panel de commissaires MotoGP pour avoir fait tomber Jorge Martín pendant la course sprint du GP de Catalogne, samedi.
Morbidelli partait de la quatrième place sur la grille, néanmoins un envol très instable l’a vu se faire avaler par le peloton. Il a rejoint Martín, qui s’élançait quant à lui de la 18e position, et les deux hommes ne se sont pas vraiment quittés durant les tours qui ont suivi. Seulement, peu après la mi-course, alors qu’il cherchait à s’emparer de la 16e place, Morbidelli est tombé dans le virage 10, envoyant également l’Espagnol au tapis.
 
Cet incident a immédiatement entraîné l’ouverture d’une enquête par les commissaires. Lorsqu’il a rencontré les médias, après avoir été entendu par Simon Crafar et ses acolytes, Franco Morbidelli a indiqué avoir reçu une pénalité long-lap pour la course principale. Il a également présenté ses excuses, expliquant avoir perdu le contrôle en dépassant Jorge Martín.
“J’essayais de le dépasser, et une fois à l’intérieur, j’ai perdu l’avant et je l’ai heurté. J’en suis désolé, c’est ma faute. Je vais en tirer des leçons et je vais essayer d’être plus précis si ça doit se reproduire”, a assuré le pilote italien. “Les conditions étaient très difficiles aujourd’hui, le grip était très faible. Il l’a été depuis le début du week-end et il l’est toujours ici. Aujourd’hui, ça a été le cas à nouveau et c’est alors plus facile de commettre une erreur”, a-t-il ajouté, sans toutefois chercher à se dédouaner.
Il y a seulement deux semaines, Franco Morbidelli a déjà été pénalisé, forcé de rendre une position pendant le GP de Hongrie après avoir court-circuité une chicane, une sanction qu’il a acceptée mais en affichant son désaccord. Précédemment, il a été pénalisé aux GP de Thaïlande et de Grande-Bretagne pour avoir gêné un pilote pendant les essais. La seconde infraction lui avait valu trois places de recul sur la grille de départ, mais il s’était également senti particulièrement ciblé par ces décisions des commissaires.
Des contusions pour Bezzecchi après sa chute
Un tour après son coéquipier, c’est Marco Bezzecchi qui a été envoyé au tapis. Lui se battait pour la huitième place lorsque Fermín Aldeguer l’a entraîné dans sa chute en tentant de le dépasser dans le virage 5.
 
La conséquence a été la même que pour l’autre accrochage, les commissaires ayant sanctionné le pilote espagnol à qui ils ont infligé une pénalité long-lap à exécuter pendant la course principale. Si Aldeguer juge cette sanction “un peu excessive”, les commissaires indiquent avoir retenu qu’il s’agissait de sa seconde infraction, après qu’il a été impliqué dans la chute de Miguel Oliveira en Argentine.
Bezzecchi a par ailleurs été examiné au centre médical cet après-midi, le côté gauche de son corps ayant été coincé par la Ducati pendant l’accident. Il a finalement été rassuré par l’absence de fractures, mais souffre de contusions à l’avant-bras et à la hanche. Aldeguer explique avoir cherché à s’excuser auprès de l’Italien à chaud, sans véritable possibilité d’échanger sur le moment.
“Le virage 5 est difficile, on peut facilement tomber. Malgré tout, j’y suis allé calmement, je n’ai pas roulé à la limite, et pourtant je suis tombé. C’est dommage pour Bezzecchi, j’espère qu’il sera en forme pour demain”, a déclaré le rookie espagnol. “Quand on est tombés, je suis allé le voir parce que j’ai vu qu’il se tenait la main gauche, mais il n’a rien dit. J’ai dit que j’étais désolé.”
Rappelons que Joan Mir est également sanctionné pour la course de dimanche. Coupable d’avoir gêné Fabio Di Giannantonio en sortant des stands pendant les qualifications, le pilote Honda reculera de trois places sur la grille de départ.
Avec Téha Courbon
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Álex Márquez fait son mea culpa : “Je me suis senti bête dans les graviers”

Son aisance sur le circuit de Barcelone laissait penser qu’Álex Márquez avait toutes les cartes en main pour sortir de la mauvaise passe qu’il a traversée cet été. Des chutes et erreurs diverses ont fortement impacté sa courbe de résultats, l’éloignant de la quasi-perfection qui a été la sienne durant les quatre premiers mois de compétition.
Marc Márquez, qui a maintes fois répété ne pas souhaiter avoir d’opportunité de sceller le titre dès Misano car cela signifierait que son frère aurait passé un mauvais week-end à domicile, a pourtant hérité d’une nouvelle erreur de son cadet. Il l’avait désigné favori pour ce Grand Prix, que lui-même n’apprécie guère, et Álex avait effectivement semblé tenir ce statut.
Encore légèrement insatisfait de ses réglages hier, il a élevé le niveau aujourd’hui et décroché sa première pole de l’année, assortie d’un record nettement battu. Au départ du sprint, il a maintenu sa première place sans trembler, laissant son frère se battre avec les autres outsiders.
Mais, alors que l’avance du pilote Gresini avait grimpé à une seconde et demie, une chute a soudain tout gâché. “J’étais trop relax, je me sentais imbattable à ce moment-là”, explique Álex Márquez. “Je l’ai souvent dit, la confiance peut aussi être dangereuse quand on a l’impression que rien ne peut nous arrêter.”
 
“Un choc avec la réalité”
“C’est un choc avec la réalité, mais bon, il vaut mieux que ce soit aujourd’hui plutôt que demain même s’il n’y a pas de bon jour pour faire ça. On est rapides, en confiance, on a tout et j’ai juste fait cette petite erreur parce que je me suis relâché à cet endroit-là. Je savais que j’avais un peu élargi, donc j’ai juste essayé de stopper la moto et de revenir sur la trajectoire. C’est entièrement ma faute.”
“Tout le week-end, quoi que je fasse, la moto répond, elle est là. Et en course, je suis un peu plus chaud, j’ai essayé un peu trop, trop fort. C’est entièrement ma faute, franchement je me suis senti assez bête dans les graviers, mais c’est comme ça. Il va falloir aller de l’avant demain.”

Álex Márquez a mené pendant huit tours avant de tomber.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Après le GP de Hongrie, déjà, Álex Márquez s’était reproché de gâcher des opportunités et avait poussé son équipe et lui-même à faire preuve d’une concentration impeccable pour ne plus laisser filer de points. Force est de constater que la situation s’est reproduite, et l’Espagnol admet que c’est sa très bonne compétitivité sur ce circuit qui l’y a sans doute mené.”Comme je l’ai dit jeudi, on n’a jamais perdu la vitesse, mais on a un peu perdu confiance sur certaines pistes, et ça fait qu’on a été un peu trop tôt sur la défensive, sans me donner le temps de faire des tours et de chercher un peu plus la limite. Et ici, je me suis tout simplement senti trop bien et j’ai fait cette erreur.”
“Il faut qu’on aille de l’avant, on a encore une opportunité et il va falloir en profiter”, ajoute l’Espagnol. Que compte-t-il faire différemment demain, lors de la course principale ? “Il faut juste appliquer le même style, faire les mêmes premiers tours, et puis respirer un peu. Voilà ce que je dois faire”, répond-il.
“Ne pas me déconcentrer. Je pense qu’un bon conseil pour moi aujourd’hui était de me dire que je ne suis pas invincible, qu’il faut contrôler cela. Mais je suis très rapide et la limite est très proche, donc il faut être plus concentré.”
En repartant en quête de la victoire dimanche, Álex Márquez peut espérer soigner son orgueil. Il n’a en revanche qu’une chance infime, à laquelle il ne croit pas lui-même, de repousser le sacre de son frère. Marc Márquez  a besoin d’augmenter son avance de dix points au cours du week-end pour espérer être couronné à Misano, et il vient aujourd’hui d’infliger un 12-0.
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Sprint – Marc Márquez reçoit la victoire sur un plateau

Pour la deuxième fois de sa carrière dans la catégorie MotoGP, Álex Márquez est en la pole position ce week-end. Il évolue à domicile, sur un circuit qu’il apprécie particulièrement et où son illustre frère l’a d’emblée désigné comme favori. Après le record qu’il a établi en qualifications, c’est donc sans surprise que le pilote Gresini a pris les commandes de la course sprint à l’extinction des feux.
Fabio Quartararo est parvenu à brillamment se faufiler dans les premiers virages pour résister à un Pedro Acosta incisif, et se positionner dans la roue d’Álex Márquez et devant Marc Márquez. Derrière le leader, ces trois-là n’ont pas retenu leurs attaques, quitte à frotter allègrement leurs carénages. C’est le #93 qui a eu le dessus et s’est finalement installé en deuxième position.
Fabio Di Giannantonio et Johann Zarco étaient aux premières loges pour assister à cette lutte, jusqu’à ce que le Français se loupe dans le troisième tour et perde deux places, revenues à Enea Bastianini et Brad Binder. La Ducati VR46 n’a pas tardé à faire reculer la KTM d’Acosta, très vite exclu de la lutte pour les médailles après son début de course tonitruant.
Johann Zarco est entré dans une autre bagarre à mi-parcours, soumis à la pression exercée par trois pilotes affamés : Luca Marini sur la Honda officielle, Marco Bezzecchi sur l’Aprilia d’usine et Fermín Aldeguer sur la Ducati satellite.
Une tentative de dépassement d’Aldeguer sur Bezzecchi dans le virage 5 s’est toutefois soldée par la chute des deux hommes. Un accident préoccupant dans le cas de l’Italien, dont le bras gauche est un temps resté coincé entre les deux motos.
 
Devant, un autre fait de course venait tout chambouler. Alors qu’il avait creusé une seconde et demie d’avance sur son frère, Álex Márquez est parti à la faute seul, à quatre tours de l’arrivée !
 
Cette chute inattendue a propulsé Marc Márquez aux commandes, une position qu’il connaît on ne peut mieux mais qui prend surtout une valeur toute particulière cette fois. Il faut en effet avoir à l’esprit que le #93 doit marquer au moins dix points de plus que son frère sur l’ensemble du week-end pour avoir une opportunité de décrocher le titre dès le prochain Grand Prix. Son 12 à 0 du jour pèse donc très lourd et lui ouvre une voie royale pour la suite.
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Quartararo et Di Giannantonio récompensés
Les écarts marqués entre les hommes de tête n’ont plus permis de changements pour l’attribution des deux autres médailles. Brillant aujourd’hui sur la Yamaha, très supérieur au niveau affiché par ses acolytes, Fabio Quartararo a ainsi réussi à transformer sa superbe qualification en une non moins impressionnante deuxième place sous le drapeau à damier.
Fabio Di Giannantonio a lui aussi parfaitement résisté et c’est isolé qu’il a validé la troisième position, les pilotes KTM ne parvenant plus à le menacer depuis un bon moment. Dans ce petit groupe, c’est Acosta qui a eu l’avantage, classé quatrième devant Bastianini et Binder. Zarco a lui aussi réussi à battre Marini pour s’emparer de la septième place finale. Le dernier point est revenu à Ai Ogura, sur l’Aprilia satellite.
Qualifié à l’arrière de la grille, Pecco Bagnaia n’a rien pour faire pour inverser la tendance de la période cauchemardesque qu’il traverse. Il a évolué aux alentours de la 20e place dans les premiers instants, avant de grimper au 14e rang, entre autres grâce aux chutes survenues devant lui.
L’une de ces chutes a été placée sous enquête des commissaires, en l’occurrence celle qui a concerné Franco Morbidelli et Jorge Martín dans le septième tour. L’Italien, qui avait perdu tout le bénéfice de sa qualification en deuxième ligne au départ de la course, a semblé envoyer l’Espagnol au tapis.
 
GP de Catalogne MotoGP – Sprint

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Bagnaia alerte sur un bitume “très au-delà de la limite” à Barcelone

D’année en année, les commentaires des pilotes MotoGP restent similaires lorsqu’ils sont interrogés sur la qualité du bitume du circuit de Barcelone. Le rendez-vous catalan est devenu le plus craint de la saison pour ceux dont les motos n’apprécient guère le manque d’adhérence, Yamaha en tête.
Fabio Quartararo s’est montré très clair en ce sens, en anticipant dès jeudi que ce serait “pire que jamais” pour lui et ses acolytes ce week-end. Son coéquipier Álex Rins juge ce grip “inacceptable”, tout en estimant que ce manque se ressent particulièrement avec la M1, ce qui en fait un problème de la moto plus que de la piste. L’Espagnol estime ce rapport “peut-être à 60-40” et explique : “C’est une caractéristique du circuit mais pour nous, ça n’est pas lié [uniquement] à la piste. Il est clair que cette piste offre peu de grip mais c’est plus [dû] à notre package qu’à autre chose.”
Mais au-delà de l’impact d’une faible adhérence sur les performances des uns et des autres, certains pilotes pointent un problème de qualité du bitume, voire de sécurité. Depuis plusieurs années, le plus inquiet semble être Pecco Bagnaia. L’Italien s’en est longuement expliqué lors des récentes visites du MotoGP sur place. Cette fois, jugeant qu’il s’agit du circuit “qui offre le moins de grip au calendrier”, il va droit au but : “Cette piste est vraiment très au-delà de la limite, pour moi. À mon avis, c’est un problème.”
Depuis plusieurs années, Bagnaia est l’un des seuls à juger le bitume si problématique, au point d’avoir déjà indiqué par le passé voir un certain danger dans les portions où cela impacte la motricité des motos. Ses collègues ne partagent pas nécessairement cette conclusion, à l’image de Johann Zarco. “Même si le circuit n’offre pas une grande adhérence, il n’y a pas de chutes. Ce n’est pas un problème de sécurité, c’est juste un problème d’adhérence”, résume ainsi le Français.
“Il faut toujours qu’on réussisse à comprendre si quelque chose est dangereux ou ne nous plaît pas”, observe pour sa part Luca Marini. “Ça ne nous plaît pas de rouler avec peu d’adhérence, c’est certain. Est-ce que c’est dangereux ? Non.”
“Rouler avec peu de grip, objectivement, ça n’est pas dangereux. Simplement, on est un peu plus lents”, poursuit le pilote Honda, “la traction de la moto ‘coupe’ sans cesse, il faut faire de gros efforts en sortie de virage pour redresser la moto parce que c’est fondamental sur cette piste. En revanche, c’est sûr.”

Problème de sécurité ou pas, les pilotes aimeraient que soit resurfacé le circuit de Barcelone.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Pour autant, l’ancienneté du bitume, qui n’a plus été refait en intégralité depuis 2018, devrait imposer un resurfaçage en bonne et due forme selon de nombreux pilotes. Cela se fera-t-il ? Luca Marini en doute fort : “On n’a pas les outils pour s’imposer et requérir un investissement de quelques millions d’euros pour resurfacer une piste, donc je ne pense pas qu’ils vont le faire.”

Ça ne devrait pas être à corriger maintenant, ça aurait dû être fait il y a trois ans.

À la veille des premiers essais du Grand Prix, il avait été demandé à Aleix Espargaró si l’état de l’asphalte de son circuit maison était quelque chose qui devait désormais être corrigé. “Ça ne devrait pas être à corriger maintenant, ça aurait dû être fait il y a trois ans”, avait-il répondu.
“Je suis d’accord pour dire que tous les circuits n’ont pas besoin d’avoir une adhérence parfaite. Il y a des circuits rapides, des circuits lents, des virages serrés, des virages rapides, plus d’adhérence, moins d’adhérence… Mais je pense que Barcelone commence à être limite en termes d’adhérence”, avait ajouté le Catalan. “C’est un endroit que j’adore, mais vraiment, l’adhérence est très faible. J’étais ici il y a un mois, il faisait 50°C sur le bitume et c’était comme de la glace. C’était fou ! Donc j’espère qu’un si beau circuit recevra un nouveau revêtement.”
“C’est incroyable à quel point l’adhérence est basse. Elle est trop basse”, jugeait quant à lui Enea Bastianini après les premiers essais. “C’est très étrange de piloter comme ça. Au virage numéro 5, on ne peut pas freiner, on arrive en étant très, très doux sur les freins. J’espère qu’on verra un resurfaçage pour l’année prochaine, mais on verra.”
Un élément qui impacte la hiérarchie
Pour le moment, ce manque d’adhérence offert par le bitume barcelonais apparaît surtout comme un défi à relever. Aux yeux de certains pilotes, c’est essentiellement un facteur à prendre en compte dans la manière d’aborder les réglages et le pilotage, plutôt qu’un problème à proprement parler.
C’est ainsi qu’Álex Márquez, notamment, voit les choses, jugeant que cela influence la manière de mener le week-end et de préparer les courses. “Il faut être assez clair sur les pneus que l’on veut utiliser pour la course longue, surtout”, anticipait le pilote Gresini avant de se lancer dans ce Grand Prix qu’il apprécie particulièrement.
“Il faut essayer de travailler là-dessus, un peu sur les réglages pour le faible grip et surtout aussi pour gérer le pneu. Il faut être vraiment intelligent. Du côté électronique aussi, il est vraiment important d’arriver avec une bonne cartographie, pour le traction control et le couple, parce que parfois on met beaucoup, beaucoup de couple en pensant qu’on sera plus rapide, et ça n’est pas le cas. Donc tout cela doit être vraiment sous contrôle.”
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Marc Márquez voit aussi dans cette singularité du circuit une explication au resserrement de la hiérarchie, alors que les pilotes KTM notamment ont brillé durant la première journée d’essais.
“L’adhérence est très faible. Je pense que c’est l’une des principales raisons pour lesquelles tous les constructeurs sont très proches, parce que la limite, c’est l’adhérence”, observe le leader du championnat. “Par exemple, on ne peut pas extraire le maximum de notre moto, c’est-à-dire l’accélération. On réduit sans cesse le couple, de plus en plus.”
“Mais il y a aussi le fait que l’on est beaucoup dans des virages à droite, pendant longtemps, et donc la température des pneus augmente. Ensuite, quand on a une température très élevée, cela signifie que l’on glisse encore plus. Donc, oui, c’est l’un des circuits les plus difficiles pour la compréhension de l’adhérence.”
Avec Téha Courbon
Les plus belles photos des essais de vendredi au GP de Catalogne

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Qualifs – Álex Márquez impressionne avec une pole record !

Álex Márquez a décroché sa deuxième pole position dans la catégorie MotoGP, et il l’a fait de la plus belle des manières, sur son circuit maison, qu’il apprécie particulièrement. Convaincu hier de devoir encore améliorer ses réglages, il s’est cette fois montré impressionnant et devancera sur la grille Fabio Quartararo et Marc Márquez.
Q1 – Quartararo sous le record, Bagnaia largement battu
On retrouvait pas moins de quatre champions du monde MotoGP dans la première partie de qualifications, dont les participants étaient les 14 pilotes les moins rapides des Essais de vendredi. Joan Mir avait l’espoir de bien figurer, dans la foulée de son meilleur temps en EL2, de même que Fabio Quartararo qui n’a manqué la qualification directe en Q2 que pour trois millièmes hier. Jorge Martín a beau être encore en phase d’adaptation à l’Aprilia, il a lui aussi montré un potentiel intéressant.
En revanche, la situation de Pecco Bagnaia est si critique que l’Italien, double vainqueur ici-même l’an dernier, ne figurait pas parmi les favoris. C’est d’autant plus vrai qu’il y avait d’autres gros candidats dans cette séance, à l’image de Fabio Di Giannantonio ou de Maverick Viñales pour ne citer qu’eux.
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Avec la première salve de tours, ce sont Di Giannantonio et Mir qui ont mis une option sur les deux tickets de repêchage en jeu. Tout allait se jouer cependant après avoir monté un nouveau pneu. Pour l’Italien, l’affaire s’est corsée car il a été gêné dans son premier tour par des pilotes sortant de la voie des stands, un incident immédiatement étudié par les commissaires.
 
Raúl Fernández a brièvement pris la tête, vite délogé par Fabio Quartararo. Premier homme à atteindre la fenêtre des 1’37 à Barcelone, le Français allait se révéler imbattable et ainsi sceller son passage en Q2. Di Giannantonio a quant à lui arraché la deuxième place, pour quatre petits millièmes sur Fermín Aldeguer.
Quant à Pecco Bagnaia, il a beau avoir atteint pour la première fois du week-end les 1’38, cela ne suffit pas à l’envoyer en Q2, loin de là même. La situation du champion italien reste douloureuse à observer, lui qui n’a pu poster que le 11e temps sur les 14 pilotes en piste, à 0″624 du leader. À signaler également la contre-performance de Maverick Viñales, seulement 12e sur la KTM, et le huitième temps de Jorge Martín.
GP de Catalogne MotoGP – Q1

Q2 – Álex Márquez irrésistible !
On retrouvait donc dans la seconde partie des qualifications quatre Ducati, trois KTM, deux Honda, deux Aprilia et une Yamaha. La première grosse attaque est venue de celui qui a été annoncé favori pour ce week-end, Álex Márquez, qui a lui aussi affiché un temps en 1’37 sur son tableau de bord. Il l’a réédité au tour suivant, de même que Quartararo.
L’avantage revenait à l’Espagnol dans cette courte passe d’armes, qui avait relégué Marc Márquez au sixième rang seulement. Brad Binder, premier à avoir amélioré le record de la piste dès hier, était alors huitième, Johann Zarco quatrième et Pedro Acosta troisième.
Lorsque l’intensité a passé encore un cran avec les pneus neufs, Acosta s’est brièvement placé en pole provisoire avant de voir son chrono annulé pour avoir dépassé les limites de la piste. Marc Márquez et Quartararo ont eux aussi sorti le grand jeu dans la foulée, mais Álex Márquez a répliqué avec une telle force que la lutte pour la pole position a vite tourné court.
Avec un chrono record de 1’37″536, le pilote Gresini s’est offert plus de deux dixièmes et demi de marge sur ses poursuivant ! L’Espagnol signe le nouveau record de la piste, 0″654 plus rapide que la référence de l’an dernier, en même temps que sa première pole position en deux ans et demi. Quartararo s’élancera d’une impressionnante deuxième place, devant Marc Márquez, auteur d’une petite faute dans sa dernière tentative.
 
Acosta devra se contenter d’une place au milieu de la deuxième ligne, encadré par les Ducati VR46 de Franco Morbidelli et Fabio Di Giannantonio. Pour Johann Zarco, le départ des courses se fera depuis le septième emplacement de la grille.
GP de Catalogne MotoGP – Q2

Les plus belles photos de vendredi au GP de Catalogne MotoGP

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Álex Márquez pas encore là où il veut : “Il nous reste des problèmes à résoudre”

Cinquième en matinée, sans avoir tenté de time attack, puis troisième de la séance de l’après-midi, où ne l’ont devancé que les pilotes KTM, Álex Márquez a posé les premières pierres d’un week-end où il s’est donné pour mission de tout remettre d’aplomb. Conscient d’avoir livré une copie imparfaite lors des dernières épreuves, parfois brouillon et coupable d’erreurs coûteuses, le pilote Gresini veut profiter d’une piste qu’il apprécie particulièrement pour redresser la barre.
“S’il y a bien une piste du calendrier sur laquelle je peux être plus rapide que [Marc Márquez], c’est celle-ci. C’est une piste faite pour moi et il faut que je sois au rendez-vous”, rappelait-il vendredi soir. Il a beau être le plus proche poursuivant de son frère aîné au championnat, il est parfaitement conscient de son impuissance à le priver du titre qui approche. Pour autant, Álex Márquez veut afficher un sursaut d’orgueil et profiter d’être à domicile pour retrouver les premières places.
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À l’issue de la première journée d’essais, le leader du championnat voyait en son frère le pilote doté du meilleur rythme. Le principal intéressé, lui, restait quelque peu sur sa faim à cause de réglages demandant encore à être optimisés.
“Je suis plutôt content. On a fait du très bon boulot dès ce matin, je me sens très bien sur la moto et j’ai pu me montrer rapide et régulier. Mais je ne suis pas encore très content de mes réglages. Il nous reste des problèmes à résoudre, en particulier à l’avant de la moto, qui ne tourne pas encore comme je le voudrais dans les portions rapides”, expliquait-il auprès du site officiel du MotoGP après la première journée d’essais.
“Je suis content en tout cas, parce qu’il nous reste de la marge de progression, et c’est très positif. En ce qui me concerne, je pilote très bien, je me sens très bien dans ma manière de gérer les choses sur la moto et ça me donne une grande confiance pour le week-end.”

Álex Márquez (Gresini Racing)
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“C’est surtout à l’avant de la moto, dans les virages rapides comme les virages 9, 13 et 14”, a-t-il précisé au sujet de ce qui lui manque. “C’est là que j’ai un peu plus de mal, parce qu’elle ne suit pas la trajectoire que je veux. J’élargis tout le temps un peu, je n’arrive pas à avoir la vitesse de passage que je voudrais.”
Cette imperfection l’inquiète principalement en vue des courses, et notamment celle de dimanche, qui couvrira 24 tours. “Si on a une bonne vitesse dans les virages, on arrive à mieux économiser le pneu arrière parce qu’en ayant la vitesse on peut être plus doux avec l’accélérateur. C’est donc quelque chose que je veux améliorer pour demain, pour être un peu plus constant, économiser un peu mieux le pneu. Je pense que si on améliore ça, ça représentera un énorme bond en avant pour nous.”
Les KTM revenues à leur niveau passé ?
“Je n’ai pas la vision complète des rythmes [de tout le monde], ou de qui a plutôt travaillé avec le pneu soft ou medium à l’arrière, mais mes sensations ont été très bonnes”, a ajouté le pilote espagnol, qui s’est quant à lui concentré sur le pneu arrière medium pour le moment, sans difficulté particulière. Il compte passer à l’évaluation de la gomme soft ce samedi et préparer désormais les qualifications et le sprint.
Faudra-t-il compter sur les KTM au-delà de leur performance notable de vendredi ? Ça n’est pas impossible, au vu de la force affichée par l’ensemble du groupe autrichien sur cette piste à la faible adhérence notoire. Álex Márquez, lui, dit qu’il s’attendait à une belle prestation des RC16, “mais pas à ce qu’ils soient aussi rapides !”.
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“On dirait un peu l’ancienne KTM, à l’époque où Miguel [Oliveira] et Pol [Espargaró] étaient là et où ils étaient très rapides sur les pistes offrant très peu de grip. Ça revient, alors il faut qu’on travaille avec Ducati. Je pense que tous les constructeurs ont progressé, pas uniquement KTM mais aussi certaines Honda. C’est assez intéressant de voir comment ils progressent.”
Pressentant une hiérarchie “très serrée” pour ce samedi, Álex Márquez maintient la ligne qu’il s’est fixée après le GP de Hongrie. “Il va être très important de ne pas faire d’erreurs dans les qualifs”, a-t-il prévenu. “Il nous faut de la fluidité et on ne peut pas faire d’erreurs dans les moments-clés du week-end. C’est ce qu’on a fait sur les derniers week-ends et on avait un peu tout gâché.”
“Il faut qu’on soit très clairs, qu’on soit au taquet et concentrés. Dernièrement, on n’était pas vraiment concentrés dans les moments-clés du week-end, et en MotoGP, ce sont eux qui font tout, en particulier les qualifications. Mais je pense que la vitesse était là malgré tout, donc sur une piste qui me plaît, comme le Catalunya, il faut qu’on extraie notre potentiel.”

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