Après sa lourde chute à Jerez, Morbidelli regrette une remontée “surexcitée”

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

9 mai, 2025 14:00

Deux semaines après un week-end très mouvementé à Jerez qui s’était soldé par une grosse chute en course, Franco Morbidelli a retrouvé le paddock en meilleure forme et rassuré par l’absence de séquelles. Touché au cou, l’Italien avoue qu’il a eu peur de s’être gravement blessé, lui qui a déjà subi un choc important à la tête en début d’année dernière.

“Je vais très bien. J’ai pris deux gros coups à Jerez et j’ai eu peur de m’être fait mal mais heureusement non”, a-t-il déclaré à son arrivée au Mans, désormais apte à reprendre la piste.

En Andalousie, le pilote VR46 était tombé une première fois pendant les essais du samedi, ce qui s’était soldé par des douleurs au cou, aux bras et aux mains. Mais le dimanche, en course, un nouveau gros choc lui a valu un nouvel impact sur le cou et un passage par le centre médical. Une commotion cervicale lui a été diagnostiquée dans un premier temps, avant d’être requalifiée en contusion cervicale, certes forte mais sans gravité.

Je me suis surexcité, voilà la vérité. J’ai pensé pouvoir pousser encore plus, mais je n’aurais pas dû.

La retransmission télévisée de la course n’ayant pas montré l’accident, Morbidelli l’a lui-même expliqué, assumant au passage sa pleine responsabilité : “Le dimanche, j’ai malheureusement fait une erreur au virage 2 et j’ai perdu énormément de positions. J’étais 15e, ensuite j’ai commencé à remonter. Mais pendant ma remontée, je me suis surexcité, voilà la vérité, et quand j’ai eu un peu de voie dégagée, j’ai pensé pouvoir pousser encore plus, mais je n’aurais pas dû.”

“J’ai perdu l’avant au virage 11, qui est très rapide, et je suis tombé très, très fort, après avoir déjà pris des coups le samedi. Ça a rendu la chute encore plus lourde”, a poursuivi le pilote italien.

Franco Morbidelli (VR46 Racing Team)

Photo de: Burak Akbulut – Anadolu – Getty Images

Questionné sur la sécurité du circuit de Jerez, Morbidelli a souligné à quel point la proximité des protections de bord de piste pouvait être problématique dans un tel cas de figure, un sujet qui revient régulièrement sur la table à mesure que les performances des MotoGP augmentent.

“Les vitesses sont toujours plus élevées et, à Jerez, les barrières deviennent toujours plus proches. Il y a assurément des modifications à faire parce que le samedi, Rins comme moi on a fini pratiquement contre le mur. Heureusement, l’airfence a déjà fait un très bon travail pour rendre le stop beaucoup moins impactant, mais je vous garantis que, pfew, c’était quand même rude comme arrêt !”

“À Jerez, il y a du travail à faire. D’une manière générale, et à Jerez aussi malgré tout, on est en train de réaliser du très bon travail pour augmenter la sécurité des circuits. On n’est pas parfaits, c’est sûr, mais on travaille pour atteindre le maximum sur chaque circuit.”

Des attentes élevées pour Le Mans

Absent du test post-course le lendemain, Franco Morbidelli retrouve sa Ducati aujourd’hui pour lancer le GP de France, une épreuve qu’il apprécie particulièrement. Après ce premier abandon de la saison, quelles sont ses attentes ? “De continuer à travailler comme on l’a fait pendant la première partie de saison, des premiers tests jusqu’aux premières courses. On a toujours très bien travaillé, on a toujours réussi à ramener le maximum ou presque par rapport à notre potentiel, et il faut qu’on continue comme ça.”

L’Italien n’a effectivement obtenu que des troisièmes et quatrièmes places en course jusqu’à présent, et bien qu’il soit descendu un peu plus bas lors de certains sprints, il n’avait jusqu’ici jamais manqué les points.

“C’est un super début de saison”, juge-t-il, solide quatrième du championnat. “On a commencé d’une très belle manière, avec une très bonne vitesse et, même sur les courses où on était en difficulté, on a terminé quatrième, c’est génial. La manière dont on travaille est très précise et pleine d’énergie. C’est ce qu’il faut qu’on fasse parce que, ça ne se voit peut-être pas, mais c’est assez difficile de se maintenir là-haut et de se battre pour les trois premières places. Il faut le week-end parfait pour ça, réussir à la perfection tout ce qu’on évalue. C’est ce qu’on prévoit de faire chaque week-end.”