Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
L’air de la maison a donné des ailes à Jack Miller, qui s’est pris à rêver d’un coup d’éclat sur son épreuve nationale. Seul Australien du championnat, il n’était pas peu fier d’inscrire son nom au sommet de la feuille des temps lors des premiers essais du Grand Prix, vendredi.
Bien que passé par la Q1 malgré tout, il a confirmé samedi qu’il parvenait à puiser une force nouvelle dans le fait d’évoluer devant son public et sur le tracé très singulier de Phillip Island. Il a en effet décroché une superbe troisième place sur la grille de départ, ce qu’il a fait de mieux depuis qu’il a rejoint Yamaha, et même depuis plus de deux ans.
Dans le sprint, Miller et sa Yamaha ont vaillamment livré bagarre pour finir par décrocher une belle quatrième place, là aussi le meilleur résultat qu’il ait obtenu avec cette moto. “Je suis content de ma performance. Si on m’avait dit hier que je finirais quatrième, je l’aurais accepté volontiers, même si quand on est si près du podium, c’est toujours tentant”, glissait-il alors.
Est-ce cette tentation du podium qui l’a poussé à ne pas écouter les alertes de sa moto dimanche ? Toujours est-il que Jack Miller n’a cette fois pas été au-delà du quatrième tour. Il est tombé alors qu’il avait maintenu sa place dans le top 5 et pouvait en effet espérer avoir son mot à dire sur la durée. Le comportement quelque peu différent de sa moto au début d’une course qui comptait 27 tours a fini par avoir raison de ses ambitions.
“Je me sentais bien avant la course”, a-t-il expliqué. “J’ai pris un départ correct, j’étais dans le groupe. J’avais un peu plus de mal que pendant le reste du week-end, surtout dans les virages 6 et 2. J’avais l’impression de devoir forcer un peu plus pour faire tourner la moto, peut-être à cause de la gomme Pirelli [déposée par les Moto2 et Moto3, ndlr] ou du carburant embarqué en plus – on n’avait que 2 litres de plus qu’au warm-up, mais quand même. J’avais l’impression de devoir forcer un peu plus.”
“J’ai eu deux alertes au virage 6, juste quelques vibrations en essayant de forcer la moto à tourner, et la troisième fois, elle a fini par dire non. Elle a juste vibré, et puis elle s’est dérobée.”
La course du pilote australien s’est donc terminée avec cette chute au virage 6, et bien qu’il n’ait pas démérité, il a fait part de sa déception, avouant avoir le sentiment de ne pas avoir été au rendez-vous.
“Je suis déçu d’avoir laissé tomber tout le monde, d’avoir laissé tomber l’équipe après un week-end solide. Mais ce week-end on a montré qu’on avait un très bon rythme, une très bonne vitesse, et par nos propres moyens. Alors j’essaie de retenir le positif et de tirer les leçons des points négatifs.”
“J’essaie de comprendre ce qui était différent aujourd’hui”, réfléchissait-il dimanche après-midi. “J’avais l’impression de m’être bien positionné, je me rapprochais de ce qui aurait pu être un bon résultat, mais encore faut-il le mettre en pratique. Ça fait deux week-ends désormais qu’on échoue dans la course principale, alors on va essayer de sortir de ce petit creux qu’on a dans la course longue et essayer de corriger ça à l’avenir.”

Jack Miller retiendra de son Grand Prix une qualification en première ligne et une quatrième place au sprint.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Le Grand Prix a été marqué par un fait rare, les podiums de deux pilotes australiens dans les catégories Moto2 et Moto3. Interrogé pour savoir si cela ôtait un peu de sa déception, Jack Miller a souligné qu’il n’aurait été satisfait que si lui-même avait pu goûter au succès, bien qu’il se soit félicité des performances de ses compatriotes.
“Je suis ravi pour les deux autres, mais je n’ai jamais vu les choses comme ça et je ne les vois pas comme ça maintenant non plus. Bien sûr, j’apprécie les fans locaux et tout ça, mais chaque semaine, je suis un pilote de course et j’essaie de faire de mon mieux chaque fois que je monte sur la moto. Alors j’étais ravi pour les autres”, a-t-il souligné, “j’adore quand les Australiens réussissent. J’apprécie ce succès et j’essaie presque de m’en nourrir, mais malheureusement, aujourd’hui, je n’ai pas pu me joindre au club.”
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |

