Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Les derniers Grands Prix ont sans doute entraîné plus de questions que de réponses chez KTM, et Enea Bastianini incarne totalement cette tendance. Lui qui semblait avoir trouvé comment extraire le maximum de sa KTM, au point de décrocher un podium dans la lignée de ceux de Pedro Acosta, il a perdu de son allant depuis la fin de l’été.
“Nous avons urgemment besoin d’inverser la situation et d’aller de l’avant”, a prévenu Nicolas Goyon, team manager de Tech3. “Nous savons qu’il est capable de renverser la situation, il l’a déjà fait cette saison, et l’Australie peut être l’endroit parfait pour cela.”
Le GP d’Australie est assurément un rendez-vous capable de faire table rase de ce que l’on a connu lors des courses précédentes. Sauf que la perspective d’y retrouver une piste ouverte aux vents, un élément qui ne lui a jamais plu à moto et qui, en plus de cela, tend à poser problème à la RC16, n’enchante guère Enea Bastianini. Il espère néanmoins que le travail du constructeur autour de l’aérodynamique, où un net progrès a été obtenu cet été, permettra de répondre à ce défi.
Par ailleurs, le pilote Tech3 a annoncé vouloir profiter de ce week-end en Australie pour réessayer le châssis qu’utilise actuellement Acosta et qu’il avait précédemment écarté. “Le châssis est disponible pour tout le monde. C’est juste le bras oscillant qui n’est pas disponible pour tout le monde, Pedro est le seul à l’avoir pour le moment”, a-t-il précisé.
“On a prévu à notre programme de réessayer ce châssis parce qu’on l’avait essayé en test mais je n’avais pas réussi à comprendre lequel était le meilleur car je n’avais aucune confiance dans la moto au début de la saison. Ce sera mieux de le réessayer maintenant, et je pense que j’arriverai beaucoup plus facilement à ressentir quelque chose. C’est au programme pour le GP d’Australie.”

Où est la solution ?
Photo de : Toshifumi Kitamura / AFP via Getty Images
Reste donc à comprendre ce qu’il sera possible de réaliser sur un circuit très atypique, où l’on annonce une forte variation thermique, du soleil comme de la pluie, et du vent donc. “Actuellement notre moto ne fonctionne pas comme je le veux par rapport au vent. On va voir si on arrive à progresser dans ce domaine spécifiquement ce week-end, car c’est difficile”, a précisé le pilote Tech3, pointant le manque de stabilité décuplé par le vent.
“Le problème, c’est la stabilité. La moto secoue beaucoup, elle a beaucoup de wheelie. On a un peu résolu le problème avec le nouveau carénage, mais je pense qu’on peut faire quelque chose de plus par rapport à ça. On a aussi essayé de trouver quelque chose au niveau de réglages par rapport à ça.”
Des difficultés difficiles à expliquer
Ses attentes restent mesurées, le pilote étant pour le moment incertain de ce qu’il va pouvoir réaliser dans les conditions très singulières de ce Grand Prix. “La piste est très différente des autres. Elle me plaît, elle est très rapide et le tracé est génial. Mais la clé ici, c’est de résoudre les problèmes par rapport au vent car il va souffler plus fort, notamment dimanche pour la course.”
“Je suis confiant de pouvoir faire un bon week-end, mais on sort d’un week-end difficile à Mandalika”, a-t-il rappelé. Et il vrai que depuis sa belle série estivale et le point culminant qu’a été son podium à Barcelone, Enea Bastianini a reculé sans parvenir à se l’expliquer. Si Hervé Poncharal a pu évoquer le changement de chef mécanicien qui l’a déstabilisé, Enea Bastianini se montre quant à lui perplexe face à des points forts de sa moto soudainement affadis.
“Après Barcelone, on courait chez moi, à Misano, et c’était l’un des meilleurs [circuits] pour moi, mais ça a finalement été très compliqué. On a essayé de trouver des solutions pour être plus rapides, on a modifié les réglages, l’électronique, mais rien n’a bien fonctionné. Et on n’arrive pas à expliquer pourquoi, c’est le problème.”
“On était très confiants aussi de pouvoir faire un bon résultat à Motegi, parce qu’on freine très fort, on est très compétitifs dans ce domaine et il y a beaucoup de zones de freinage à Motegi, mais [ça n’a pas été le cas]. Et ça non plus, je n’arrive pas à l’expliquer.”
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |

