Zarco “s’agace” de sa performance en sprint : “Il faut qu’on évolue”

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Septième sur la grille de départ, Johann Zarco a terminé le sprint du Grand Prix de Catalogne là où il l’avait commencé. Après un bon envol, le Français n’a pu contenir la VR46 de Fabio Di Giannantonio ainsi que les KTM de Brad Binder et d’Enea Bastianini. Il est ensuite entré dans une lutte acharnée avec la Honda officielle de Luca Marini, pour au final s’emparer de la septième position, non sans y avoir laissé des plumes. 

“Je suis trop content du départ parce que je suis bien parti”, a-t-il expliqué au micro de Canal+ après le sprint, hier. “Bastianini est parti comme une balle, mais ensuite j’ai pu le doubler au virage quatre. J’essayais de rester avec Di Giannantonio dans le premier tour. Je me suis mis rapidement en action et je me sentais même plus rapide que Diggia.”

“Mais dès qu’ils ont trouvé leur rythme… En fait, à un moment, je ne peux plus suivre. Et ça, c’était dur parce que j’aurais voulu rester avec Diggia et [Pedro] Acosta. Puis j’ai fait une erreur dans le virage dix. Les trois KTM m’ont passé et après, je n’étais pas en mesure de rester avec eux. Il fallait aussi contenir Marini, parce qu’il était bien et il me suivait. Je suis content. Ça fait des points. Mais je le redis, ça me met trop les boules. On fait le job, on part bien, on fait des qualifs correctes et ensuite, il faut que je regarde les autres partir et ça, ça m’agace.”

Johann Zarco (LCR Honda).

Johann Zarco (LCR Honda).

Photo de: David Ramirez / Soccrates / Getty Images

“Donc c’est cool, on fait une belle qualif. Mais, ne pas réussir à me défaire de Marini, ça m’a mis les boules parce que, surtout sur cette piste où je suis généralement très fort, je ne pouvais pas aller plus vite que lui. J’aurais pu rester avec les KTM et jouer un vrai top 5”, a ajouté le Français, essayant toutefois de relativiser au mieux : “Mais c’est là où il faut réussir à apprécier quand même le moment, parce que ça reste des belles courses. Et moi, toutes les sensations que je peux prendre pour évoluer, j’essaie de les prendre.”

Justement, sans son erreur au virage 10, qui lui a fait perdre deux places au profit de Binder et Bastianini, aurait-il été capable de contenir les KTM derrière lui ? “Ils ne m’auraient peut-être pas doublé tout de suite, mais ils ont plus de moteur donc, je pense qu’ils m’auraient passé“, a avoué Zarco à Canal+. “Je ne pense pas que terminer devant eux aurait été faisable. Je leur aie facilité la tâche en ratant le virage. Mais ils auraient été durs à contenir parce que même à la fin, ils se bagarraient tous les trois et ça me permettait de rester pas loin. Mais je n’étais jamais en mesure de les recoller et de voir si j’avais ma chance.”

Je sens qu’on bute là, il faut qu’on évolue.

Johann Zarco, Team LCR Honda

Johann Zarco, Team LCR Honda

Photo de: Lluis Gene / AFP via Getty Images

Malgré ce retour dans les points après la difficile manche de Hongrie, Johann Zarco ne peut s’empêcher de nourrir quelques regrets, qu’il met notamment sur le dos de sa machine. “Je sens qu’on bute là, il faut qu’on évolue”, a-t-il lâché après le sprint. “C’est un circuit que j’aime et heureusement qu’avec la vitesse de passage, je peux compenser. Mais il y a une limite. Je ne peux pas passer les virages comme les autres. Je pourrais dire que ça glisse tout le temps, mais je ne pense pas qu’il n’y ait que ça.” 

“Le problème, c’est que je perds [de la performance] un peu partout. Et quand j’essaye de rattraper cette perte au freinage, ça donne des erreurs comme au virage 10. Sans avoir voulu faire quelque chose d’extrême, je me suis dit ‘je vais essayer d’en faire un peu plus, pour moins en perdre, et en fait, c’était trop.”  

Concernant la course de cet après-midi, à l’image de Fabio Quartararo, Johann Zarco ne pense pas que le passage au pneu medium déterminera l’issue du Grand Prix, bien qu’il soit convaincu qu’il s’agisse du bon choix.

“Ça sera très similaire [au sprint]”, a conclu le Français. “Déjà, après 12 tours, le pneu arrière, avec le rythme qu’on a mis en début de course, n’en pouvait plus. Donc, choisir le medium sera la solution la plus sûre pour éviter qu’il ne surchauffe. Ça n’ira pas plus vite, mais je pense qu’on en perdra moins et qu’on sera un peu plus constant.” 

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Téha Courbon
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