Viñales en quête des derniers progrès sur la KTM

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

9 juillet, 2025 09:49

Alors qu’il avait eu besoin d’une lente adaptation à l’Aprilia, Maverick Viñales a rapidement pris ses aises sur la KTM. Dès sa quatrième course avec cette machine, à Losail, il a lutté pour les premières places face aux leaders de Ducati, même si une pénalité pour pression trop basse l’a finalement privé du podium.

Depuis, Viñales n’a été le meilleur représentant de la marque que dans une seule course principale, à Jerez, mais il a régulièrement fait forte impression en venant titiller les pilotes de l’équipe officielle, Brad Binder et Pedro Acosta, et en dominant nettement Enea Bastianini, qui découvre également la KTM chez Tech3.

Pour véritablement tirer toute la quintessence de sa machine, Viñales estime cependant qu’il doit encore progresser, surtout en qualifications. L’Espagnol a beau être devenu un abonné régulier à la Q2 et s’être invité quatre fois en deuxième ligne, il sent qu’il doit être encore plus proche des premières places pour pouvoir véritablement prétendre à de bons résultats dans les courses.

“Il me manque encore quelque chose en qualifs, que je dois comprendre”, a reconnu Viñales. “Je suis assez calme, j’y arriverai, en faisant plus de séances et en ayant une meilleure compréhension.” 

“C’est très important parce qu’ensuite, on a le rythme”, a ajouté Viñales sur le site officiel du championnat. “[À Assen], certes, le pneu arrière se dégrade, donc ça aurait été très difficile de rester sur le podium, mais on pouvait se battre devant. On a de très bonnes performances.”

Et pendant que Pedro Acosta affiche un certain fatalisme quant au niveau de la KTM, Viñales est dans une dynamique bien plus positive : “On est optimistes. On sait qu’on a un bon potentiel devant nous. On doit se faciliter la vie. Les qualifications sont un bon défi pour l’avenir, c’est ce qui nous attend. On veut être plus proches. On est positifs, je suis très positif, sincèrement. Ça donne beaucoup de motivation de pouvoir vraiment sauver le week-end si on n’a pas un bon samedi.”

Maverick Viñales

Photo de: KTM Images

Pour de meilleurs résultats, une meilleure moto aiderait également mais lorsqu’on l’interroge sur les faiblesses de la KTM, Viñales préfère évoquer sa propre marge de progrès pour en tirer le meilleur : “Je ne sais pas. C’est difficile de comprendre notre point faible. Mais je pense que j’ai encore une marge de progrès personnellement, dans le pilotage de la moto. Il faut que je sois très malin, que j’essaie de comprendre comment faire mieux dans certains virages. Ensuite, on aura un bon potentiel.”

“Il faut juste comprendre. Je dois un peu mieux comprendre [la situation], la moto fonctionne bien et on va essayer de la placer devant, parce qu’on a une bonne opportunité. Avec les pneus medium, j’arrive à très bien contrôler les glissades et la moto avance quand même, donc c’est très bon signe.” 

Des progrès à faire dans l’aérodynamique

Viñales pense avoir trouvé la bonne palette de réglages et s’il voit une faiblesse, c’est dans l’aérodynamique, avec l’espoir de recevoir des évolutions en provenance d’Autriche : “La moto fonctionne assez bien, donc c’est dur de faire de gros progrès. Probablement que de gros progrès peuvent venir de l’aérodynamique.”

“Il faut encore attendre la prochaine homologation, mais on a joué sur les réglages, pour essayer de comprendre si une suspension plus rigide à l’avant ou à l’arrière changeait un peu l’équilibre et faire mieux que la configuration souple. Mais je pense que pour le moment, la meilleure combinaison est celle avec laquelle on roule déjà.”

Maverick Viñales

Photo de: KTM Images

À désormais 30 ans, Viñales a en tout cas trouvé un nouveau défi qui le réjouit chez KTM et Tech3. Seul pilote vainqueur avec trois marques en MotoGP (Suzuki, Yamaha et Aprilia), il cherche à améliorer son record avec un quatrième constructeur, en acceptant de prendre le temps nécessaire pour connaître tous les secrets de sa moto.

“Je prends du plaisir, évidemment, mais en même temps je travaille énormément. Évidemment, on a vraiment envie d’être devant, pour décrocher des podiums et des victoires, mais je pense qu’on doit progresser. C’est clair. J’ai besoin d’un peu plus de temps sur la moto, surtout sur un tour. On y arrivera, mais il faut qu’on soit calmes et patients pour y arriver.” 

“Je pense qu’il faut qu’on reste dans cette dynamique, qu’on continue le travail”, a-t-il insisté. “On a faim de cette victoire, de ce podium, mais on a encore une marge de progrès. On a besoin de temps. Il ne faut pas le cacher, j’ai besoin de temps pour mieux comprendre la moto, surtout sur un tour. J’aurai un très bon défi en Allemagne.”