Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Après un vendredi difficile sur un MotorLand Aragón qui ne fait que renforcer ses difficultés avec la Ducati GP25, Pecco Bagnaia se voulait résolument optimiste, en affichant sa volonté de partir en première ligne et de gagner le sprint. Aucun des deux objectifs n’a été rempli, et de loin
Bagnaia a certes accroché la quatrième place en qualifications mais avec un retard spectaculaire de 0″603 sur Marc Márquez avec une Ducati identique. Lors du sprint, l’Italien a glissé au huitième rang dans le premier tour, après avoir été avalé par plusieurs pilotes dans les premiers virages. Bagnaia a ensuite été doublé par Maverick Viñales et a perdu quatre places de plus en faisant une erreur. Il n’était plus que 13e et n’a pu reprendre l’avantage que sur Enea Bastianini pour prendre la 12e place, hors des points.
Hors abandon ou chute, il n’avait jamais terminé hors des points lors d’un sprint, exercice introduit en 2023 en MotoGP. Toujours perdu face à son manque de sensations sur la Ducati GP25, Bagnaia reconnaît être confronté au plus grand défi de sa carrière. Sans aucune solution pour le moment.
On dirait que tu as eu d’assez bonnes qualifications…
… et pas une bonne course.
Mais ça semblait se passer plutôt bien avant ta sortie de piste…
Pfff… Je savais que ça pourrait être difficile aujourd’hui parce qu’en EL2 ce matin, j’avais du mal. Je n’étais pas satisfait de mes sensations mais en qualifications, j’ai beaucoup donné, j’ai pris beaucoup de risques, et je suis parti quatrième. En course, j’ai tout tenté mais je ne pouvais pas forcer. J’essayais de freiner fort et mon avant avait beaucoup de blocages, j’avais beaucoup de sous-virage et c’était vraiment dur. Je suis sorti large juste en essayant de copier les pilotes devant moi, en freinant au même endroit, mais j’ai eu un blocage et je suis passé large. Ensuite, j’étais coincé là et c’était dur, vraiment dur aujourd’hui.
Pour demain, je pense qu’il faudra encore essayer quelque chose de différent. On a tout essayé mais il faudra encore le faire, en espérant que ça pourra un peu aider. Le medium va déjà un peu aider à avoir moins de sous-virage demain, mais ce sera dur.

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Quel est le positif aujourd’hui ?
De partir quatrième et pas troisième ! Du côté propre.
Marc dit qu’il a la même moto qu’Álex. Comment l’expliques-tu ?
Je ne sais pas quelle moto il utilise ! Parce que je me concentre sur la mienne et j’ai tout testé. Je ne sais pas ce qui ne va pas parce que les motos sont clairement similaires à celles de l’an dernier, mais la dynamique de la moto est bizarre, vu que j’ai beaucoup de mal au freinage.
En passant d’une fourche à l’autre, la longue hier et la normale hier, faut-il plus de temps pour essayer des réglages ?
Normalement, cela devrait fonctionner immédiatement. Avec 15 mm de plus, c’est la même chose. C’est vraiment bizarre.
Je sais ce que je peux faire, et je n’y arrive pas. C’est plus difficile que les autres défis auxquels j’ai été confronté.
Est-ce le plus gros défi de ta carrière ?
Pour le moment, oui, parce que je sais ce que je peux faire, et je n’y arrive pas. C’est plus difficile que les autres défis auxquels j’ai été confronté.

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Pourrais-tu tester la GP24 lundi pour voir si les sensations sont toujours là ?
Je ne sais pas si ce serait bien parce qu’il faut que je sois sur la 25. Je ne peux pas changer de moto. Surtout, ce serait plus utile qu’un pilote de la GP24, qui a des sensations fraîches avec la GP24, pilote la 25 – Álex, Franky [Morbidelli] ou Aldeguer. Álex pourrait être le meilleur pour le faire, mais tout le monde veut se concentrer pour progresser et c’est difficile de faire quelque chose de la sorte.
La situation est sûrement difficile aussi pour ton équipe…
Oui, beaucoup.
Êtes-vous encore unis à 100% ?
[rires] Je ne sais pas pourquoi tout le monde demande si je peux rester. Je reste avec mon équipe. C’est comme ça. Je sais parfaitement qu’on est tous dans le même bateau et qu’on travaille tous dans la direction, moi sur la moto, eux en dehors. Ils essaient de comprendre leurs problèmes pour m’aider, pour nous aider. Ce n’est critique que pour moi mais aussi pour eux. Ils ne comprennent pas ce qui se place.
VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP d’Aragón
Dans cet article
Vincent Lalanne-Sicaud
MotoGP
Pecco Bagnaia
Ducati Team
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