Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Ce test était très attendu pour préparer la saison 2026 mais les conditions météo l’ont compliqué. Une température très fraîche et une piste humide ont totalement privé les pilotes de roulage dans la matinée. Il a finalement été décidé de mettre un drapeau rouge pour assécher les zones humides et à partir de 13h20, le test a véritablement pu débuter. Il a été prolongé jusqu’à 17h30, une demi-heure plus tard que prévu, pour compenser une partie du temps perdu.
Marco Bezzecchi a été le premier à effectuer un tour rapide et a vite été battu par Pecco Bagnaia, comme chaque année en piste avec une Ducati dans une livrée spéciale pour ce test. On a ensuite vu Álex Márquez, Raúl Fernández et Fabio Quartararo – encore en piste avec la moto équipée du quatre cylindres en ligne – occuper la première place, en restant au-dessus de la barre des 1’30.
Quartararo a eu des soucis électroniques avec sa machine et a repris la piste avec la Yamaha équipée du V4, l’architecture qui sera lancée en compétition la saison prochaine. La V4 et la moto qui l’entoure sont encore loin de la version définitive, mais les pilotes Yamaha devaient notamment tester un nouveau châssis, utilisé pour la première fois en compétition au GP de Valence, pour la wild-card d’Augusto Fernández, le pilote d’essais.
Le premier à faire des chronos sous les 1’30 a été Marco Bezzecchi. Le vainqueur des deux derniers Grands Prix de l’année était sur une Aprilia dans une livrée camouflage zébrée, afin de rende plus difficile à déceler les évolutions aérodynamiques. On a néanmoins pu apercevoir un aileron arrière novateur, dans une forme de boomerang au dessus de la selle.
Marco Bezzecchi sur l’Aprilia dans sa livrée camouflage.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
De l’autre côté du garage Aprilia, Jorge Martín voulait travailler sur les réglages et tester un châssis dont son coéquipier et Raúl Fernández bénéficiaient dans les dernières courses. Le champion du monde 2024 a aussi testé la moto à la livrée camouflage en fin de journée.
La suite de l’après-midi a ensuite vu Pedro Acosta mener pendant une dizaine de minutes, avant que Raúl Fernández s’empare de la première place pour près d’une heure. Bezzecchi a repris le pouvoir à 1h30 du drapeau à damier, mais Fernández a fait mieux avant d’entrer dans la dernière heure d’essais, alors que la luminosité commençait à baisser. Fermín Aldeguer semblait en mesure de faire mieux à une vingtaine de minutes de la fin, mais il a frôlé la chute au dernier virage.
Fernández a conservé la tête, devant Bezzecchi. Álex Márquez a signé le troisième temps après avoir roulé avec une Ducati en partie noire, avec des pièces de développement puisqu’il obtiendra la même moto que les pilotes d’usine l’an prochain. Il a devancé Aldeguer et Acosta. L’une des motos de ce dernier était également partiellement noire, un signe d’évolutions aérodynamiques. Acosta a tiré tout droit dans un bac à graviers avec elle, en évitant une chute qui aurait endommagé ces nouveautés et compliqué la suite des essais.
Maverick Viñales, qui avait été le seul avec Jack Miller à s’aventurer en piste dans la matinée, a signé le sixième temps devant Fabio Di Giannantonio. Ce dernier a dû immobiliser sa Ducati en bord de piste dans l’après-midi. Une nouvelle panne d’essence après celle subie par Pecco Bagnaia en qualifications ?
Une chute pour Bagnaia
Nicolò Bulega, aligné pour la dernière fois sur la moto de Marc Márquez, a réalisé le huitième chrono du jour, devant Brad Binder et Pecco Bagnaia. Comme un symbole de cette saison où peu de courses se sont déroulées comme il l’espérait, le double champion du Moto2 est le seul pilote à avoir connu la chute ce mardi, au virage 2. L’Italien a pu repartir. Il était alors sur la Ducati dans sa livrée classique.
Les pilotes Honda ont réalisé un tir groupe avec Joan Mir 12e devant Johann Zarco et Luca Marini. Alors que certains constructeurs n’avaient pas de grosses nouveautés, les pilotes de la marque japonaise ont pu découvrir la moto 2026, déjà évaluée par le pilote d’essais Aleix Espargaró sur le MotorLand Aragón puis lors du GP de Valence, où il était au départ en wild-card. Le Catalan se félicitait alors d’une moto “plus stable” que le modèle 2025, notamment grâce à un nouveau bras oscillant, mais il jugeait des progrès encore nécessaires du côté de l’aérodynamique. Zarco en bénéficiait aussi, avec une machine qui affichait les couleurs de l’équipe officielle à l’avant et du noir sur le carénage.
Johann Zarco sur le prototype de la Honda version 2026.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Fabio Quartararo a été le meilleur représentant de Yamaha, à la 15e place. La marque japonaise a fait tester à ses titulaires son V4, qui sera lancé en compétition l’an prochain, même s’il n’a presque pas évolué depuis leur dernier test à Misano et qu’une version bien plus évoluée est attendue au début de l’année prochaine.
Toujours diminué physiquement, Jorge Martín s’est contenté d’un modeste 16e temps. Il a notamment devancé les deux rookies de la saison 2026, Toprak Razgatlioglu chez Pramac, déjà dans le rythme, et Diogo Moreira chez LCR, un peu plus en retrait. VR46 a de son côté offert un premier test à Celestino Vietti, puisque Franco Morbidelli était sur la touche en raison de sa fracture de la main après sa chute sur la grille de départ dimanche.
Cette journée était la dernière en piste de l’année pour les pilotes… sauf chez Yamaha, puisque le constructeur japonais, le dernier à disposer des concessions de catégorie D, va rester à Valence pour une journée d’essais mercredi. La marque va continuer les essais de son V4 et la machine avec le quatre cylindres en ligne sera testée par Izan Guevara, qui a gagné un pari avec la marque et obtenu le droit à ce roulage après sa victoire dimanche, sa première en Moto2.
Honda a de son côté prévu une séance à Sepang au mois de décembre. C’est aussi sur ce circuit que le plateau se réunira début 2026, d’abord avec le Shakedown de fin janvier, puis avec un test rassemblant tous les pilotes au début du mois de février.
Test Valence
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud |
