Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Les tests auxquels les pilotes titulaires ont le droit de prendre part sont très limités. En dehors des week-ends de course, ils ne peuvent rouler que lors des essais de pré-saison et des séances d’un jour organisées au lendemain de quelques courses, puis pendant la traditionnelle séance organisée juste après la fin du championnat. Les représentants des marques de la catégorie D des concessions peuvent participer à des tests supplémentaires, mais avec des limites dans les pneus à leur disposition.
Après les premières blessures de Jorge Martín en début d’année, Aprilia a suggéré d’autoriser un roulage aux pilotes en fin de convalescence d’évaluer leur condition. Honda a bloqué un test spécifique pour Martín mais l’idée a fait son chemin et a été récemment intégrée au règlement, sous certaines conditions.
Les pilotes qui ont manqué trois événements – Grands Prix ou tests de pré-saison – ou ont été absents au moins 45 jours ont ainsi droit à un roulage, en utilisant un maximum de trois trains de pneus et pas sur une piste qui accueillera une course au cours des deux mois suivants.
De retour au GP de France après s’être blessé à l’épaule à Termas de Río Hondo, Miguel Oliveira était éligible à un tel test, mais n’en a pas profité. Le Portugais juge l’initiative positive pour certaines situations mais s’interroge sur une mise en œuvre potentiellement complexe.
“Disons que je pense que c’est une bonne idée dans des cas très particuliers, comme celui que vit Martín en ce moment”, a expliqué Oliveira. “Je pense que ça a beaucoup de sens parce qu’il ne connaît pas la moto, il est dans le premier ou deuxième relais des tests de pré-saison puis il est revenu sur une course, il a fait un week-end normal jusqu’à sa chute, qui était malheureuse pour lui. Comment mettre cette règle en pratique ? C’est plus difficile.”

Miguel Oliveira, Pramac Racing
Photo de: Marc Fleury
Un tel test peut en effet être dur à programmer pour les structures en charge des essais, qui sont liées aux constructeurs et pas aux équipes, ce qui ajoute une couche de difficulté pour les teams satellites. Oliveira voit d’autres freins, comme la disponibilité des circuits – seuls ceux sélectionnés par les marques pour leurs tests avec leurs pilotes d’essais étant éligibles – et le coût de l’organisation.
“Il faut une équipe d’essais prête, il faut trouver la piste, à laquelle il faut payer beaucoup d’argent pour rouler, puis le nombre de trains de pneus, je suppose qu’il n’y en aura que trois… Est-ce que ça vaut vraiment le coup de dépenser autant d’argent pour revenir ? Je ne sais pas.”
Oliveira juge en plus les effets de tels efforts assez limités car selon lui, la prise en main d’une machine de série performante permet déjà de se faire une idée fiable de sa condition physique : “C’est bien que quelque chose ait changé. Mais si on veut vérifier sa condition, on peut prendre une Superbike et pour beaucoup moins d’argent, on peut avoir une sensation réaliste de si on peut piloter une moto ou pas.”
Concernant Martín, la date de son retour reste inconnue et Aprilia n’a pas communiqué de plans sur l’organisation d’un test. Avant de se blesser une nouvelle fois au Qatar, le champion du monde en titre assurait ne pas vouloir d’un tel roulage, par crainte d’une nouvelle chute, et il reste à savoir si le désir du pilote de quitter Aprilia en fin d’année aura une influence sur la façon dont sera organisé son retour.
Dans cet article
Vincent Lalanne-Sicaud
MotoGP
Miguel Oliveira
Pramac Racing
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