Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Ses deux troisièmes places à Losail, l’une au sprint et l’autre dans la course principale à la suite de la pénalité reçue par Maverick Viñales, ont permis à Franco Morbidelli de conforter son quatrième rang au championnat avant que le MotoGP ne rejoigne l’Europe. Revenu des bas-fonds après avoir connu des blessures et des difficultés avec ses motos ces dernières années, l’Italien se réjouit de retrouver de bonnes sensations en piste autant qu’un environnement dans lequel il s’épanouit chez VR46.
Questionné à la fin du week-end qatari pour savoir si ces résultats changeaient quoi que ce soit à sa saison, il a assuré que non, tout simplement car ils ne font que confirmer le niveau qu’il visait. “Il faut qu’on continue à travailler comme ça, qu’on continue à pousser comme ça et à travailler comme on le fait, de la même manière”, a-t-il souligné.
“Le team se donne à fond pour ça et je suis vraiment dans une situation positive. Je me sens vraiment bien dans l’équipe et dans le garage. Il faut qu’on continue à faire ce qu’on fait. La saison ne change pas : elle avait commencé avec l’ambition pour nous de figurer parmi les quatre ou cinq premiers à toutes les courses, et avec le travail qu’on a réalisé et qu’on continue à réaliser, on y parvient.”
Morbidelli n’a fait que troisième ou quatrième en course principale à ce stade de la saison, et il est descendu au plus bas au septième rang lors du sprint disputé en Argentine. “À Austin, j’ai eu un problème avec ma combinaison, en Argentine j’ai disputé la Q1 et en Thaïlande j’ai reçu la pénalité“, a-t-il énuméré.
“Ma sensation est que si je n’avais pas eu ces événements, ces obstacles, la performance aurait été meilleure. C’est dur de dire [quelle aurait été ma position] mais il est certain que les gros obstacles ralentissent les performances. Ce genre d’obstacle est un frein aux performances.”

Franco Morbidelli a reçu le trophée de la troisième place au GP du Qatar.
Photo de: Media VR46
Lui qui attendait “un week-end propre, tranquille” pour voir de quoi il serait capable, il n’a pas quitté le haut du panier au Qatar et a même mené une épreuve pour la première fois en deux ans. Samedi comme dimanche, sa principale erreur a finalement concerné la gestion de ses pneus.
Tandis qu’il s’apprête désormais à retrouver la piste de Jerez, celle qui lui avait valu son dernier podium avant cette année, en 2021, Morbidelli a pour seules attentes de continuer sur cette lancée. “On apprécie vraiment ce début de saison et ces performances qu’on réalise”, a-t-il expliqué au site officiel du MotoGP. “On a l’intention de rester à ce niveau et on travaille pour ça. Il va être essentiel de rester dans le top 5 et, pour y arriver, il faut qu’on fasse encore un très bon week-end, vraiment solide et parfait dans notre manière de travailler, et c’est ce qu’on va essayer de faire.”
“J’ai toujours été un outsider”
Morbidelli sait aussi qu’il lui faut continuer à exploiter au mieux sa GP24, d’autant qu’il est le seul pilote cette saison à avoir conservé sa moto de l’an dernier et peut en tirer un avantage. La nouvelle version de la Ducati dont disposent son coéquipier Fabio Di Giannantonio, Pecco Bagnaia et Marc Márquez risque bientôt, pense-t-il, de se détacher.
“Clairement. Il faut exploiter le très petit écart qu’il y a actuellement entre notre moto et les motos d’usine. Il y a un écart très faible et il faut qu’on profite de ce moment de l’année pour réaliser de meilleures performances”, a-t-il prévenu, alors qu’il se trouve aujourd’hui à 45 points du leader du championnat et à 19 points de Bagnaia, troisième.
Et comment vit-il le fait que ses performances reçoivent relativement peu d’attention médiatique en comparaison des luttes qui opposent les trois premiers hommes du championnat ? Eh bien, sans amertume, assure-t-il, lui qui a eu l’habitude de se sentir comme un outsider dans un paddock qu’il a rejoint de façon peu académique.
“Ça m’est un peu égal, franchement. Je suis quelqu’un qui aime les outsiders, sincèrement. Je l’ai été en 2020, je l’étais également en 2017 quand j’ai gagné le titre [Moto2]. J’ai toujours été un outsider ici car j’ai suivi un parcours différent, je ne suis pas passé par le Moto3, alors je suis habitué à être taxé d’outsider. Mais j’aime ça, j’aime les outsiders et j’essaye toujours de les encourager. C’est beaucoup plus excitant quand ils gagnent !”
Avec Vincent Lalanne-Sicaud et Giacomo Rauli
Dans cet article
Léna Buffa
MotoGP
Franco Morbidelli
Team VR46
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