Quartararo : le GP d’Aragón sera un “moment important” pour Yamaha

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

5 juin, 2025 17:27

Fabio Quartararo voit le GP d’Aragón comme une occasion de réellement mesurer les progrès de Yamaha. Le Français reste sur trois courses très encourageantes, avec trois poles consécutives, un podium à Jerez, des promesses avant de chuter au Mans et une domination jusqu’à être stoppé par un souci technique à Silverstone. La M1 a ainsi brillé sur trois terrains de jeu très différents mais le MotorLand Aragón s’annonce plus difficile.

Depuis son arrivée en MotoGP, Quartararo n’a jamais pu se battre pour les toutes premières places sur cette piste. Il y a connu de sérieuses déconvenues, notamment une grosse dégringolade dans la hiérarchie lors de l’une des deux éditions disputées en 2020 et un week-end catastrophique l’an passé, avec la 17e place sur la grille et une chute en début d’épreuve. Être performant ce week-end serait donc un signe que Yamaha a même corrigé des failles historiques.

“Je n’aime pas vraiment la piste, le tracé, je n’y ai jamais été super, super rapide, mais je pense que ce sera un moment important pour nous”, a expliqué Quartararo en conférence de presse. “On sort de trois pistes qui étaient différentes et on a été rapides. Ici, c’est une piste où, l’an dernier en particulier, on était complètement en fond de grille.”

“On avait du mal parce qu’il y avait peu de grip, qu’il faisait chaud et qu’il y a de longues lignes droites. Si on est rapides sur cette piste et qu’on peut être constants, je pense qu’il n’y aura plus de questions pour les prochaines pistes, je pense qu’on pourra se battre pour de bonnes positions.”

Fabio Quartararo

Photo de: Yamaha MotoGP

Quartararo a reconnu n’avoir “aucune idée” des raisons derrière ses difficultés récurrentes sur ce circuit : “Je ne l’ai jamais aimé, depuis mon enfance. Je ne sais pas, peut-être parce que les résultats ne sont jamais venus facilement. C’est le genre de tracé dont je ne suis pas un grand fan. Mais ma dernière victoire était il y a longtemps, au Sachsenring, je n’aime pas la piste mais j’étais rapide. Peu importe si on aime la piste ou pas, il faut être rapide.”

Des signaux positifs mais des faiblesses persistantes

Quartararo arrive en tout cas plus encouragé par la performance de Silverstone, où il a passé de nombreux tours en tête avant de rencontrer un souci de holeshot device, que déçu d’avoir vu une potentielle victoire lui échapper.

“Deux ou trois heures après, je retenais déjà beaucoup plus le positif du week-end que ce qu’il s’était passé. Cela faisait très longtemps que je n’avais pas été aussi bien sur la moto, si rapide, et il faut retenir le positif de ce week-end. On était aussi rapides dans les relais longs. En qualifications, on était très rapides sur un tour, mais on souffrait en sprint et en course. On a fait de bons progrès et on verra ce qu’on pourra faire à l’avenir.”

Ces progrès en rythme de course s’accompagnent aussi de meilleures performances en qualifications, mais Quartararo sait que les domaines à améliorer restent nombreux : “On progresse sur un tour. C’est super important parce qu’il nous manque de la vitesse en ligne droite et c’est bien d’être devant.”

“Actuellement, on a un peu de mal avec l’électronique et la température du pneu arrière. Pour maintenir le rythme, il faut maintenir le pneu en bon état et au sprint du Mans, j’étais rapide mais on surchauffait beaucoup le pneu pour attaquer un peu plus et on a eu beaucoup de mal. On travaille beaucoup sur ça pour être plus constants dans la course longue mais c’est une chose qui n’est pas arrivée en deux courses. On a progressé sur un tour et maintenant on progresse en course.”

Un nouveau moteur testé lundi

Fabio Quartararo

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Pour continuer sa marche en avant, Yamaha a prévu un programme d’essais intensif après le GP d’Aragón, entre le test collectif de lundi puis deux journées à Barcelone. Quartararo a donné quelques indications sur le programme.

“On va essayer un nouveau moteur lundi. Ensuite, je ne connais pas les autres pièces mais je pense que tout le monde sait qu’il nous manque du grip et qu’on va essayer de trouver une configuration pour améliorer ça. La seule chose dont j’ai connaissance pour le moment est le moteur.”

Ce moteur sera-t-il une énième version du quatre cylindres en ligne, qui a déjà évolué au Mans, ou le fameux V4 que l’on attend en compétition en 2026 ? Après une longue moue et un sourire, Quartararo n’a pas voulu donner la réponse : “On ne sait pas… ce sera une surprise !”