Extrait de cet article : post publié sur Auto-moto | MotoGP
Si Marc Márquez (Ducati) a réalisé un carton plein lors du Grand Prix de Thaïlande, cela n’a pas été sans difficulté lors de la course principale du dimanche. L’Espagnol a rencontré un problème de pression des pneus et a dû passer 16 tours derrière son frère Álex Márquez (Gresini).
Finalement, il a parfaitement géré la situation et s’est imposé en doublant son frère quatre tours avant la fin de la course.
Le problème qu’il a rencontré venait du fait que la pression dans son pneu avant n’était pas du tout adaptée aux 26 tours de la course.
Selon le règlement, le pilote doit respecter une valeur minimale de pression pendant au moins 60 % de l’épreuve. Mais Márquez a intelligemment et rapidement remarqué que s’il continuait ainsi, il ne rentrerait pas dans les quotas. Voilà pourquoi il a décidé de se ranger derrière son frère lors du septième tour.
S’il a su brillamment gérer ce problème, il ne faudrait pas que cela dure toute la saison. Il va donc falloir que lui et son équipe trouvent une solution au plus vite. Mais l’Espagnol sait rester lucide : il est conscient qu’il arrive dans une nouvelle équipe qui n’est pas encore habituée à sa manière de piloter, ce qui a conduit à cette erreur de calcul : « Ils ont fait les calculs hier, mais je suis nouveau dans l’équipe et il faut encore qu’ils apprennent à me connaître. Quand j’ai le rythme le dimanche, parfois je change de style de pilotage, je pilote différemment, je pousse moins sur l’avant. (…) Or, changer ce style a peut-être fait que la pression n’était pas la bonne. Mais c’est de l’expérience pour le futur. »
Plus de problèmes à partir de maintenant
Son équipe n’a pas tardé à admettre l’erreur qu’elle avait commise. Comme l’a avoué Marco Rigamonti, ingénieur qui fait ses débuts avec Márquez, à Motorsport, ce qui s’est passé dimanche servira de leçon : « Quand nous avons vu qu’il laissait passer Álex, dans un premier temps, nous avons pensé qu’il avait un problème. Je me suis dit qu’il était impossible qu’après avoir fait autant de tours à Buriram, nous n’ayons pas mis la bonne pression dans les pneus. [Mais] il a piloté avec une grande douceur et sans rien forcer, à tel point que la pression n’a pas augmenté comme nous l’avions calculé. À partir de maintenant, nous tiendrons beaucoup plus compte du fait que Marc a la possibilité de rouler dans de l’air propre. »
Gigi Dall’Igna, directeur général, a ajouté au micro de Sky Sport MotoGP en Italie qu’ils disposent d’un système permettant au pilote de moins avoir à faire de calculs pendant la course : « Nous avons un système qui doit permettre aux pilotes de moins avoir à faire les comptes pendant la course. Nous essayons donc de suggérer au pilote le comportement à adopter pendant l’épreuve, notamment pour gérer toutes les possibilités qui peuvent se présenter dans une course aussi compliquée. »
Il admet ensuite que la pression initialement définie était basée sur celle du Sprint et que l’équipe ne s’attendait pas à ce qu’elle ne monte pas autant : « La pression que nous avons entrée était certainement correcte, parce que c’était plus ou moins celle que nous avions pour le Sprint. Le fait est qu’aujourd’hui, elle a augmenté un peu moins que ce à quoi nous nous attendions et par rapport à la marge que nous gardons habituellement pour la course. »
Malgré un week-end parfait en termes de points, l’équipe de Márquez vient donc de tirer une première leçon de cette nouvelle collaboration.
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Pour résumer
La course principale de Marc Márquez a été perturbée par un souci de pression des pneus, ce qui l’a forcé à rester pendant 16 tours derrière son frère. C’est un mauvais jugement de son équipe qui est à l’origine de ce problème.
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