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Le Balaton Park est-il adapté au MotoGP ?

Le MotoGP se rend pour la première fois au Balaton Park, pour le Grand Prix de Hongrie ce week-end, mais la découverte ne sera pas totale pour les pilotes Ducati, qui y ont tous roulé avec la Panigale V4. Pecco Bagnaia a été étonné de découvrir un tracé très lent, sur lequel les puissantes machines de la catégorie reine pourraient avoir du mal à s’épanouir.
“C’est une piste différente de toutes les autres, très lente”, a commenté Bagnaia. “Il faut beaucoup modifier les réglages de la moto selon moi, parce que les MotoGP ne sont pas adaptées à de telles pistes. On verra. Il n’y a pas grand-chose à dire. C’est très petit. Pour la sécurité, on va si lentement que je ne pense pas que ce soit un problème. On verra.”
Après avoir roulé sur le circuit en WorldSBK, Álvaro Bautista pensait que les MotoGP pourraient ne même pas avoir à enclencher le cinquième rapport, ce que Bagnaia a confirmé : “Je pense qu’on utilisera du premier au quatrième rapport, parce qu’on n’a pas le temps d’aller jusqu’au sixième. C’est très bizarre.”
Des propos qui interrogent sur le choix de ce tracé par le championnat, mais Bagnaia a préféré éviter toute critique explicite. “Je ne veux pas entrer dans un débat qui me causerait des problèmes, mais c’est très intéressant !”, a ironisé le double champion du MotoGP.
Fabio Di Giannantonio semble plutôt s’inquiéter de l’étroitesse de la piste. S’il salue des infrastructures “incroyables”, il se demande comment les puissantes machines du MotoGP s’intègreront. “La piste est fun mais elle est assez étroite dans certaines sections et ce sera intéressant de voir comment les MotoGP s’adapteront à la piste, parce que certains endroits sont assez étroits”, a précisé Di Giannantonio.
“Il y a quelques chicanes où, si on fait un dépassement, je pense qu’il n’y a pas la place pour que les deux prennent le virage”, a-t-il souligné. “Avec une MotoGP, qui est assez rigide avec l’aérodynamique, etc… On verra. Je suis sûr qu’on trouvera un moyen de rouler là-bas et de prendre du plaisir. Le spectacle devrait être bon mais ce sera assez nouveau pour le MotoGP.”

Marc Márquez lors de son test au Balaton Park.
Photo de: Ducati Corse

Marc Márquez s’est montré un peu plus enthousiaste que son coéquipier, estimant que différents tracés ont leur place au calendrier. Il a apprécié sa découverte de la piste au début du mois.
“C’était une belle journée”, a déclaré le leader du championnat. “Tous les pilotes Ducati étaient là et on a appris la piste. Ce n’est pas une piste très difficile à apprendre parce qu’elle est petite, mais je l’apprécie. Dans un championnat, au final, il faut différents types de circuits, comme Assen par exemple, avec des enchaînements de virages rapides, et des circuits où c’est plus stop-ang-go.”
Franco Morbidelli prédit également un défi technique intéressant. “C’est plus étroit que le Sachsenring, mais c’est très technique”, a souligné le pilote VR46. “Il y a beaucoup, beaucoup de virages, c’est très technique. Je ne dirais pas du tout que c’est une piste ennuyeuse. […] Le Sachsenring est très étroit mais il a une portion rapide, alors que ce n’est pas vraiment le cas au Balaton. On verra, c’est intéressant, très intéressant.”
Ce test avec une moto de route a déjà permis de voir des différences entre les pilotes selon Márquez, déjà annoncé favori en raison des nombreux virages sur la gauche : “On a déjà compris qui était rapide selon les secteurs. J’étais rapide au premier virage, Álex [Márquez] et Fermín [Aldeguer] au virage 2, et Pecco était super rapide au virage 3. On verra !”
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MotoGP, Marc Marquez domine, mais un mystère plane : pourquoi le MotoGP 2025 est-il plus lent qu’en 2024 ?

Marc Marquez domine le championnat mais une analyse de ses temps en course par rapport à ceux de la saison 2024 révèle un fait inattendu.
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MotoGP, Hongrie, Jorge Martín : « Ce n’est pas toujours facile d’accepter d’être derrière »

Jorge Martín a conscience qu’il doit prendre son mal en patience avant de revenir au plus haut niveau, et va continuer son apprentissage de l’Aprilia en Hongrie.
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Márquez contredit Stoner sur l’aide apportée par l’électronique

Qu’aurait donné un affrontement entre Marc Márquez et Casey Stoner en MotoGP ? Chacun pourra apporter la réponse qu’il souhaite mais les deux hommes ne se sont pas croisés en compétition puisque l’Australien a pris sa retraite à la fin de l’année 2012 et que Márquez a pris sa suite dans l’équipe Honda officielle.
Présent au Red Bull Ring, Stoner a été interrogé sur ce qu’il pourrait faire face à un Márquez actuellement au sommet de sa forme. “Celui d’avant, j’avais peut-être mes chances ; l’actuel semble avoir quelque chose en plus”, a reconnu le double champion du MotoGP.
Selon Stoner, si Márquez peut à ce point faire la différence, c’est parce qu’il affronte des pilotes qui n’ont pas connu des machines aussi pointues que celles qu’ils ont tous les deux connues au début des années 2010. Parmi les rivaux actuels de Márquez, seul Jack Miller est arrivé dans le championnat avant l’introduction du système électronique commun.
Stoner ne cache pas son aversion envers les aides offertes par l’électronique, notamment pour limiter le patinage du pneu et, depuis le GP d’Autriche, les glissades de la moto, afin de limiter le risque de highside. Il y voit même l’une des sources de la domination de Márquez, qui aurait acquis une meilleure finesse de pilotage acquise sans ces dispositifs.
“Je pense que c’est dû au fait que Marc sait comment piloter une moto sans tous ces contrôles, parce qu’il a les souvenirs du passé. Je pense que c’est aussi pour ça que Dani Pedrosa peut faire une wild-card et être aussi rapide, c’est parce que le pilote reste meilleur que l’électronique.”
“Si on sait où ça se déclenche et qu’on peut l’anticiper, on sait ce qu’il va se passer, comment la moto va glisser. On peut trouver des zones où on aura de l’adhérence. On sait comment préserver ses pneus, toutes ces choses que la nouvelle génération n’a jamais eu à apprendre parce qu’il suffit de mettre les gaz et les ingénieurs feront le reste.”
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“Marc a trouvé ce petit avantage sur les autres parce qu’il sait où se placer, où mettre les gaz, comment préserver un pneu, parce que même quand on a toute cette électronique pour masquer le problème, on peut quand même y être confrontés. On peut encore avoir une longue d’avance sur ces choses et trouver un petit plus par rapport aux autres.”
Márquez absolument pas convaincu
L’intéressé n’est pourtant pas du tout de cet avis. Selon Márquez, Stoner se fourvoie sur la finesse des aides apportées par le système électronique actuel, et il affirme même que les machines étaient plus perfectionnées quand les constructeurs utilisaient leurs propres solutions.
“Quand je suis arrivé en MotoGP, l’électronique de la Honda était encore meilleure que celle que l’on a maintenant, parce qu’il n’y avait pas de restriction sur le logiciel, c’était ouvert”, a expliqué Márquez en conférence de presse au Red Bull Ring. “Cette électronique était super douce.”
Depuis 2016, les motos ont une électronique commune, mais que certaines marques exploitent mieux que les autres. Márquez minimise en tout cas son apport : “Maintenant, on a quelques paramètres pour tous les pilotes. Entre les motos que j’ai testées, la Honda et la Ducati, la Ducati est super bonne dans l’électronique et cela nous facilite la vie.”
“Mais avec l’électronique, on ne peut jamais l’utiliser pour être rapide, juste pour que ce soit plus sûr et plus constant. Quand on utilise l’électronique pour être rapide, on n’est pas sur la bonne voie.”
 

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MotoGP, Viñales out, Pol in : Espargaró titularisé par KTM pour le Grand Prix de Hongrie

Pol Espargaró pilotera pour la deuxième fois de la saison en MotoGP pour remplacer Maverick Viñales lors du Grand Prix de Hongrie.
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Pol Espargaró remplacera Maverick Viñales au Balaton Park

Pol Espargaró fait déjà son retour chez Tech3. Aligné par l’équipe française au GP de République tchèque, pour remplacer un Maverick Viñales blessé, il va de nouveau prendre la place de son compatriote ce week-end, au Balaton Park. Viñales a tenté de disputer le GP d’Autriche mais a dû renoncer en raison d’une épaule gauche encore trop douloureuse, et Tech3 a donc rappelé le pilote d’essais de KTM.
“C’est dur pour Maverick de manquer une course supplémentaire mais nous avons vu en Autriche qu’il avait besoin de plus de temps pour sa convalescence et il est important de songer au MotoGP quand on est à 100%”, a déclaré Espargaró, qui a lui-même connu une grave blessure en 2023 : “Je le sais trop bien !”
“Je vais redire ce que je disais en République tchèque : il fait un travail incroyable pour l’usine et il mérite de continuer à profiter de la moto, comme les autres. J’espère qu’il sera vite de retour.”
Espargaró s’était tenu prêt à remplacer Enea Bastianini, victime d’une intoxication alimentaire, en Allemagne, puis déjà Viñales en Autriche. “Il s’est beaucoup entraîné les dernières semaines pour être prêt en cas de besoin, et nous sommes reconnaissants qu’il soit de nouveau avec nous ce week-end”, a souligné Nicolas Goyon, team manager de Tech3.
Le plateau va découvrir le Balaton Park mais Espargaró a pu y rouler lors d’une séance d’essais qui pourrait s’avérer très utile selon Goyon : “Pol a déjà participé à un test privé sur cette piste, donc son expérience sera d’une grande aide pour nous aider à aborder le week-end !”
Ce week-end, Pol Espargaró sera confronté à son frère, Aleix Espargaró, aligné par LCR pour remplacer Somkiat Chantra, le deuxième pilote blessé du plateau actuellement. Les deux frères partageront une grille de départ pour la première fois depuis le GP de Saint-Marin l’an passé, que Pol avait disputé en wild-card chez KTM, alors qu’Aleix portait encore les couleurs d’Aprilia.
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La “putain de course” de Binder, avec un aileron arraché

Brad Binder a vécu un week-end mouvementé à Spielberg, en particulier pendant la course. Le Sud-Africain a reconnu s’être “complètement manqué” en qualifications, ce qui l’a contraint à s’élancer en 11e position. Lors du sprint, il a gagné cinq places dans le premier tour mais le gain n’a été que de deux positions dimanche.
Binder a ensuite profité de l’erreur d’Enea Bastianini, doublé Fermín Aldeguer puis Raúl Fernández, mais ce dernier est repassé devant au prix d’un dépassement très musclé et d’un contact. La manœuvre a coûté trois places au pilote KTM, et surtout le côté droit de son aileron avant. Avec une moto au comportement troublé, il a fait une erreur au premier virage dans la foulée, ce qui a permis à Mir de le doubler et l’a relégué en neuvième position.
“Une putain de course longue !” a résumé le Sud-Africain. “J’ai pris un très mauvais départ – pour moi en tout cas, normalement je gagne des places et je suis resté au même endroit ! Je me disais que j’aurais pu faire mieux. J’ai doublé pas mal de gars et je suis remonté cinquième. Après, j’ai senti que j’étais à une assez bonne place. Raúl m’a envoyé faire coucou aux supporters au dernier virage !”
 
“En faisant ça, il a arraché mon satané aileron donc j’ai dû faire une vingtaine de tours sans l’aileron avant. C’était horrible, c’était une course super longue. Pour empirer les choses, en freinant au premier virage, je n’ai pas réalisé qu’il n’était plus là et j’ai tiré tout droit, comme si je ne m’arrêtais pas. Après, il m’a fallu quelques tours pour comprendre la situation.”
“Le pire, c’est qu’avec l’aileron manquant à l’avant de ma moto, la consommation était super merdique ! [rires] Donc j’ai dû réduire toute la puissance, et c’était comme si j’étais en mode parachute, juste pour voir l’arrivée. C’était une course difficile mais tout bien considéré, je pense que je peux être content.”

Brad Binder
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo

Binder a en effet pu s’adapter et après avoir passé une longue partie de la course en neuvième position, il a pu remonter en doublant Fernández, ralenti à son tour par un dépassement de Bastianini, et a voulu s’attaquer à Bagnaia. La manœuvre lui a fait perdre du temps et Joan Mir l’a doublé, tandis que Bagnaia, passé hors piste, a repris l’avantage.
Bagnaia a dû rendre une position, ce qui a profité à Mir et pas Binder, mais ce dernier a finalement pu dépasser le pilote Ducati et voir l’arrivée en septième position. “C’était difficile”, a résumé Binder pour expliquer le temps perdu avec Bagnaia. “Je ne pouvais pas rester derrière les autres parce que j’avais beaucoup de secousses. [La moto] cabrait. C’était un peu difficile… mais c’est comme ça.”
 
Binder peut redevenir agressif sur l’avant
Malgré cette course difficile, Brad Binder a comme les autres pilotes KTM tiré profit des évolutions aérodynamiques apparues sur la moto au Red Bull Ring. Il n’a pas véritablement pu les exploiter en début de week-end mais a eu un déclic en course sprint.
“J’ai eu mes meilleures sensations depuis longtemps”, expliquait Binder après avoir pris la cinquième place du sprint, confirmant un regain de confiance : “Je sentais que j’en avais beaucoup plus en moi. Je sentais que je pouvais attaquer, ce que je n’avais pas pu faire depuis longtemps, donc je suis content.”

Brad Binder
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo

Depuis la fin de la saison 2024, Brad Binder se plaignait d’une perte de sensations sur l’avant et reconnaissait avoir du mal à s’adapter aux nouveaux besoins de sa machine. Les évolutions apparues lui ont permis de retrouver son agressivité en entrée de courbe, sans peur des limites de sa moto.
“C’est juste que l’avant est un peu plus rassurant. C’est beaucoup plus solide et on l’a découvert [en EL2] mais je ne savais pas vraiment comment en profiter. Quand j’ai commencé à me sentir plus en sécurité avec l’avant, j’ai commencé à attaquer et il restait en place. C’est beaucoup mieux, ça faisait longtemps.”
“Je sens qu’avec ce nouvel aéro, ces réglages un peu différents sur l’avant, je peux piloter d’une façon un peu plus agressive et que le pneu avant ne nous échappe pas”, a-t-il précisé. “Je suis content de ça, c’est vraiment une chose dont j’avais besoin. Dans l’ensemble, j’ai une meilleure confiance. Mais je veux vraiment me rendre sur cette nouvelle piste en Hongrie, parce que c’est un tracé très particulier. Je veux voir si mes sensations se confirment sur d’autres pistes.”

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MotoGP, Une bombe à retardement va peut-être exploser : et si Red Bull quittait KTM ?

Red Bull et KTM forment une association que l’on pense incassable. Mais est-ce vraiment le cas ? Des sources disent le contraire.
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MotoGP, Autriche J3, Débriefing Marco Bezzecchi (Aprilia/3) : « J’aurais aimé faire 20 dépassements de plus ! », etc. (Intégralité)

Le débriefing intégral de Marco Bezzecchi après un Grand Prix MotoGP d’Autriche au Red Bull Ring confirmant le travail effectué par Aprilia.
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Aldeguer, le roi des fins de course dont Márquez cherche à s’inspirer

Fermín Aldeguer a fait forte impression en prenant la deuxième place au Grand Prix d’Autriche. Cette performance a été permise par un rythme très impressionnant en fin de course.
Le pilote Gresini n’a pas véritablement haussé le ton mais il a perdu moins de temps que ses rivaux, qui commençaient à payer la dégradation de leur pneu arrière. Si l’on exclut le premier tour de l’épreuve, naturellement plus lent puisque les pilotes doivent s’élancer, il n’a pas bouclé un tour au-dessus de la barre des 1’31, contrairement à l’intégralité de ses rivaux.
En seulement 12 Grands Prix en MotoGP, Aldeguer s’est forgé une réputation de pilote redoutable en fin d’épreuve. Il avait déjà réalisé de spectaculaires remontées à Austin, où il a finalement chuté, au Mans, théâtre de son premier podium sous la pluie, au Mugello, au Sachsenring et à Brno.
“Je me surprends toujours avec mon rythme dans les derniers tours”, a reconnu Aldeguer sur le site officiel du MotoGP. L’Espagnol a constaté qu’il était très fort dans ce domaine : “Je suis le meilleur chez Ducati pour gérer le pneu arrière, [je le sais] parce qu’on a toutes les données de Michelin. C’est comme ça, je ne sais pas pourquoi, c’est mon style ! Je suis peut-être très propre sur l’accélérateur, j’utilise très bien les gaz.”

Fermín Aldeguer
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“C’est mon style”, a-t-il résumé en conférence de presse au Red Bull Ring. “Je ne fais rien de différent de quand je travaille chez moi ou en essais. Je pense que c’est lié à ma vitesse en milieu de courbe, ma façon de gérer l’accélérateur, parce que je suis très propre pour l’utiliser. ”

Si un pilote peut se battre avec Marc dans les derniers tours, c’est peut-être moi.

Le rythme affiché par Fermín Aldeguer a quelque peu inquiété Marc Márquez à Spielberg. “Je savais que parmi les pilotes Ducati, c’est celui qui avait la meilleure gestion du pneu”, a confié le leader du championnat. Aldeguer a conscience que, quand les derniers tours arrivent, il peut rivaliser avec tout le monde.
“En moi, je sais que si un pilote peut se battre avec Marc dans les derniers tours, c’est peut-être moi. Mais je suis un débutant, il faut continuer à travailler, ne pas penser à la victoire maintenant, continuer à tout donner, rester sur la bonne voie, dans cette progression.”
Les frères Márquez admiratifs
La capacité d’Aldeguer à gérer son pneu arrière suscite en tout cas les louanges des autres pilotes Ducati. Álex Márquez avait déjà remarqué le potentiel de son coéquipier et n’a pas été surpris de le voir sur le podium.
“Si vous regardez le rythme du sprint, je pense qu’à trois tours de la fin, il était le seul en 1’29, et il a roulé en 1’29″4”, soulignait le deuxième du championnat après la course. “Je m’attendais à le voir sur le podium [dimanche], sincèrement, en partant de la deuxième ligne. Il a fait un travail incroyable. On l’avait déjà vu à Austin.”
“Ça dépend des pistes, sur certaines il sollicite beaucoup le pneu, et sur certaines il est le meilleur. Il est très constant sur ça. […] Il était le meilleur pour gérer le pneu [samedi] et encore [dimanche]. Il avait la vitesse et il en a profité.”

Fermín Aldeguer
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Marc Márquez commence à surveiller de près les performances de Fermín Aldeguer. Le pilote Ducati a l’habitude d’être le plus performant dans les virages à gauche mais après les essais, il a remarqué que le débutant était meilleur que lui dans deux courbes au Red Bull Ring, ce qui l’aidait pour économiser son pneu, et il a voulu s’inspirer de son pilotage.
“J’ai vérifié ses données dans le secteur 3, ce double virage sur la gauche et un seul à droite, et il était plus rapide que moi”, a confié Márquez. “Je me suis dit qu’il faisait quelque chose dans les virages à gauche. J’ai vu qu’il gardait beaucoup de vitesse en courbe. Avec la carcasse [renforcée du pneu arrière] que l’on avait ce week-end, c’est une chose qu’il fallait faire.”
“Dans un virage stop-and-go, si l’arrière flotte, à l’accélération on n’a pas ce grip en plus. Ici, on avait une carcasse différente et cette vitesse en courbe l’aidait à préserver le pneu, à garder la vitesse et à ne pas beaucoup solliciter le pneu. J’ai essayé de le copier un peu dans ces deux virages. Pour le reste, j’ai piloté à ma façon parce que dans les virages à droite, il est super bon et il pilote différemment.”
Des progrès à faire
Fermín Aldeguer ne veut pas uniquement s’appuyer sur ses forces actuelles. Il estime avoir encore beaucoup d’expérience à prendre et des domaines à améliorer pour pouvoir réellement devenir un prétendant à la victoire.
“L’une des choses sur lesquelles je veux travailler, c’est ce début de course. Je veux faire plus d’essais de départ, je veux être dans les premières places dans les premiers tours, pour faciliter les courses. C’est une saison d’apprentissage, on a cet ‘avantage’ dans la dernière partie de la course et il faut en profiter.”
“Je dois travailler pour redresser la moto, pour adapter mon style à cette moto, pour être plus performant sur d’autres pistes, mais on progresse très vite et je pense que toute mon équipe et tout Ducati sont très heureux de mon adaptation”, a-t-il résumé.
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Ducati n’a “aucun doute” sur Bagnaia : “Nous croyons en Pecco”

Ducati fait front. Alors que Pecco Bagnaia reste englué dans des difficultés pour exploiter la Desmosedici avec laquelle Marc Márquez survole le championnat, les dirigeants de l’équipe lui maintiennent leur confiance. Dans la foulée d’un GP d’Autriche qui l’a vu sombrer dans la hiérarchie pour prendre une huitième place aussi décevante qu’inexplicable, ils manifestent leur soutien et veulent l’aider à remédier à ses problèmes.
“Cette course est dommage parce qu’elle avait très bien débuté et qu’il avait un excellent potentiel”, a commenté Davide Tardozzi, patron de l’équipe officielle, au micro de Sky Sport, diffuseur du MotoGP en Italie. “À titre personnel, je m’attendais à un podium. Il faut analyser le problème dans la deuxième partie de la course puisqu’il a eu une perte de forme significative.”
“Mais nous continuons à y croire et nous n’abandonnons jamais. Je le dis depuis le début de l’année, mais parce que nous pensons que Pecco est le champion qu’il a toujours été, il faut juste trouver le bon équilibre pour lui donner la moto qui lui permettra de retrouver le podium.”
“Comme vous l’avez vu, la moto fonctionnait bien pendant le warm-up et je pense qu’elle a bien fonctionné en course, au moins au début. Je réalise que je dis toujours les mêmes choses mais j’insiste sur le fait que le potentiel est là et que nous devons analyser pourquoi Pecco rencontre tous ces problèmes, et tenter de les résoudre. Il a eu un bon vendredi, il a eu de bonnes qualifications parce qu’il était en première ligne, puis il s’est passé ce qu’il s’est passé.”

Davide Tardozzi
Photo de: Alexander Trienitz

Gigi Dall’Igna est sur la même ligne. Après des essais qui avaient vu Bagnaia renouer avec de bonnes sensations, le grand patron de Ducati Corse croyait aussi à un podium du Turinois. Malgré une énième désillusion, il l’appelle à garder la bonne approche et à ne pas se démobiliser, en étant également convaincu que le double champion du MotoGP a ce qu’il faut pour corriger le tir.
“Pecco a vraiment tenté de décrocher un podium qui semblait à sa portée”, a commenté Dall’Igna dans sa chronique d’après-course, publiée sur LinkedIn. “Le week-end avait débuté d’une manière très encourageante mais les éléments ont pris un mauvais tournant, également en raison d’incidents malheureux, tant dans le sprint qu’en course. Cela prouve que le mot clé reste le même : positivité. Nous n’avons aucun doute sur le potentiel du champion et de la moto. Ensemble, nous devons tout mettre en œuvre, comme toujours.”
“Nous devons comprendre et accepter la déception, nous y confronter continuellement sans jamais renoncer et insister jusqu’à la fin. L’expérience nous apprend que quand les choses se passent mal, ll y a toujours quelque chose pour s’ajouter à la frustration et se mettre dans le chemin : il faut garder l’esprit clair, regarder ce qui a été bien fait et se baser sur ça, comme pendant les essais du début du week-end.”
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Cette positivité était pourtant difficile à percevoir après la course, quand Bagnaia reconnaissait être totalement perdu et demandait des réponses à Ducati. “Je pense que c’est assez normal quand quelqu’un s’attend à décrocher des résultats importants”, a estimé un Dall’Igna indulgent. “Si cela n’est pas le cas, il est évident qu’il est déçu. C’est malheureusement comme ça.”
“C’est toujours un cumul de facteurs qui empêche un pilote de s’exprimer”, a analysé l’Italien. “Il y a clairement une composante mentale, mais nous devons l’aider à résoudre les problèmes quand il pilote la moto. C’est toujours comme un cercle vicieux : quand ça commence à aller mal, tout va mal, c’est dur de trouver quelque chose qui marche. Nous devons nous aider collectivement et rester positifs, travailler comme nous l’avons toujours fait.”

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Tardozzi est lui aussi certain que Bagnaia a ce qu’il faut pour corriger le tir, après avoir entrevu des signaux positifs récemment : “Je le dis depuis le début de la saison, mais j’insiste encore sur le fait que nous croyons en Pecco. Personne ne doute des qualités et du potentiel de Francesco Bagnaia ici, parce qu’il a mérité ses deux championnats du monde en MotoGP et celui en MotoGP.”
“Il a également démontré sa vitesse dans la première partie des a course, il était en première ligne quand il n’y avait pas de problème, à Brno il a aussi signé la pole malgré une matinée difficile. C’est à nous de l’aider à trouver le bon équilibre. Nous serons tous ravis quand il retrouvera le podium, en espérant que ce soit sur la première marche.”
Tardozzi estime que la dynamique négative de Bagnaia s’explique aussi par des éléments externes, comme sa moto qui lui indiquait à tort une mauvaise pression lors du sprint de Brno ou les vibrations subies lors de celui du Red Bull Ring.
“Même si je n’aime pas en parler, il est évident qu’il y a aussi eu un peu de malchance, par exemple le souci de tableau de bord à Brno pendant le sprint, qui lui a donné un message erroné alors qu’il aurait pu finir sur le podium, voire gagner. Toutes une série de choses lui sont arrivées, en partie dues à de la malchance, en partie dues à des problèmes, et nous devons trouver une solution.”
Si cette solution est trouvée, permettra-t-elle à Bagnaia de lutter avec Márquez ? C’est ce à quoi Dall’Igna veut croire : “Nous travaillons pour ça et c’est ce pour quoi Pecco travaille. Nous devons simplement nous aider collectivement pour atteindre cet objectif. Nous l’avons fait depuis le début de l’année et nous continuerons à le faire parce que nous ne devons pas renoncer, et essayer d’y arriver.”
Avec Matteo Nugnes
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MotoGP, Fermin Aldeguer : « être équipier de Marc Marquez chez Ducati ? J’espère qu’il sera à la retraite avant que j’arrive ! »

Si Fermin Aldeguer rêve d’être un jour dans l’équipe d’usine Ducati, la perspective de faire équipe avec Marc Marquez le laisse perplexe.
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