C’est presque un mea-culpa de la part de Pecco Bagnaia. Dimanche, à l’issue d’une nouvelle désillusion au Grand Prix d’Autriche, l’Italien demandait à Ducati de lui venir en aide, tout en exprimant sa lassitude. “J’espère que Ducati peut m’expliquer, parce que je perds patience”, a-t-il lâché. Des propos qui ont pu donner l’impression d’une critique, après des mois et des mois de difficultés pour exploiter une moto avec laquelle Marc Márquez écrase le championnat.
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Le soufflet étant retombé, Pecco Bagnaia est revenu sur la situation qu’il traverse, ce jeudi au Balaton Park, à la veille des premiers essais du Grand Prix de Hongrie. Reconnaissant des propos à chaud un peu trop tranchants, il a depuis mis les choses au clair avec Ducati, et surtout une nouvelle fois été rassuré par l’implication de la marque pour l’aider à remédier à ses problèmes.
Le double champion du MotoGP a ainsi insisté sur sa volonté de retrouver le sommet avec la Desmosedici, sans se préoccuper de ceux qui l’imaginent devoir céder sa place fin 2026, à la fin de son contrat actuel.
Que voulais-tu dire dimanche, quand tu parlais de perdre patience ?
Que je vais mettre le bazar, tuer tout le monde ! [rires] Je suis quelqu’un de transparent. Mon problème est que je dis plus ou moins tout le temps ce que je pense. Parfois c’est bien, parfois c’est mal. Dans une situation où tu conclus un week-end vraiment désastreux, une course vraiment désastreuse, ce n’est pas une bonne idée d’aller directement faire des interviews. J’étais nerveux, j’étais en colère, et quand je suis arrivé devant les diffuseurs puis face aux journalistes, plus de 20 personnes m’ont demandé ‘Qu’est-ce qui ne va pas avec toi ?’…
J’ai juste parlé avec toute l’équipe, comme toujours – on le fait toujours le lundi et le mardi – et j’ai arrangé la situation. Personne n’a été offensé, personne n’était en colère. Je reconnais que pour eux, ce n’est pas non plus facile de comprendre nos problèmes. Cela fait sept mois que l’on a du mal ensemble. Ils essaient de me soutenir, de me donner ce dont j’ai besoin, mais c’est dur parce que cette moto ne convient pas du tout à ma façon d’attaquer et que j’ai beaucoup de mal.
Depuis hier, encore ce matin, j’ai fait des comparaisons avec trois week-ends de course où j’étais super rapide l’an dernier – Assen, le Mugello et l’Autriche – pour voir pourquoi je suis toujours plus lent, ou que tous ceux avec notre moto sont toujours plus lents, et voir si on peut faire quelque chose. Ce n’est pas un processus facile mais ce n’est pas non plus facile pour eux, qui travaillent toute la journée pour me donner le maximum. Je suis juste celui qui doit finir leur travail mais c’est aussi difficile pour eux.
Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Et qu’as-tu vu, avec les ingénieurs ?
Je parle pour moi, j’ai juste du mal à bien ralentir la moto, et pour moi, le plus difficile est de gérer le pneu arrière, ce qui a toujours été l’un de mes points forts. On doit juste comprendre pourquoi.
As-tu des réponses sur ce qu’il s’est passé samedi puis dimanche ?
Pour samedi, je n’ai besoin d’aucune réponse, c’est assez clair pour moi et je pense que c’est assez clair pour tout le monde. Dimanche, j’ai pris un bon départ, j’ai essayé d’établir une stratégie pour préserver le pneu arrière mais après sept-huit tours, j’ai dû ralentir un peu, puis je suis devenu lent. J’étais lent, je ne pouvais pas attaquer, j’essayais d’accélérer de la meilleure façon possible en sortie de courbe mais je perdais du temps. Je n’ai pas pu attaquer comme je le voulais, le pneu arrière ne me donnait pas assez de grip, mais ce n’était pas un souci de pneu. Je n’ai pas réussi à avoir de la motricité avec.
J’ai suffisamment de respect et de soutien de la part des gens dont pense que c’est nécessaire.
Te sens-tu soutenu par l’équipe et les supporters ?
J’ai suffisamment de respect et de soutien de la part des gens dont pense que c’est nécessaire. J’ai suffisamment de respect de la part de Ducati, de la part des journalistes, de la part des diffuseurs. C’est ce dont j’ai besoin.
Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Comprends-tu que certains imaginent déjà voir Aldeguer ou Álex Márquez à ta place en 2027 ?
Je ne sais pas. C’est une chose à laquelle je ne pense pas. Si je peux rester, je resterai, sinon, j’essaierai d’aller ailleurs. Ma priorité est de gagner à nouveau avec ma moto, avec mon équipe, et je ne pense jamais à un changement. Je pense que personne n’a commencé à y songer.
As-tu demandé à tester la GP24 ?
Non. Ce n’est pas possible, je ne veux pas la tester, parce que si je la préfère, je ne pourrai pas la réutiliser. Je pense que c’est mieux de ne pas voir le potentiel de la moto de l’an dernier.
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