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Binder explique le très bon rythme des KTM en Catalogne

KTM a débuté le week-end de Barcelone sur les chapeaux de roue, Pedro Acosta imposant le rythme lors de la première séance de vendredi, tandis que son coéquipier Brad Binder s’emparait de la tête lors des essais de l’après-midi. Le meilleur temps de Binder, en 1’38″141, le plaçait à seulement 14 millièmes devant la meilleure moto hors KTM, celle d’Álex Márquez (Gresini), troisième, tandis que le leader du championnat Marc Márquez terminait à un dixième, en quatrième position.
KTM poursuit sa progression depuis l’introduction d’une importante amélioration aérodynamique de la RC16 lors de sa course à domicile à Spielberg, où Acosta avait terminé deuxième derrière Marc Márquez lors du dernier GP de Hongrie. Ce vendredi à Barcelone a toutefois probablement représenté la prestation la plus compétitive de la saison pour l’équipe, Enea Bastianini (Tech3) venant compléter l’effort des pilotes d’usine avec une sixième place, malgré une chute survenue en fin de séance.
Bien que le circuit de Barcelone, à faible adhérence, ait toujours été favorable à KTM, Binder a insisté sur le fait que la vitesse de la marque était aussi due aux améliorations apportées le mois dernier. “C’est une combinaison de choses”, a-t-il expliqué.
“La moto a changé. Il y a beaucoup de petites zones qui ont évolué. Une chose est claire : elle tourne mieux dans les virages rapides. On peut rouler un peu plus vite en entrée de virage et mettre la moto là où il faut plus rapidement. Ça fonctionne un peu différemment ; il faut s’y habituer, mais je pense que ce circuit nous convient aussi. Le plus grand changement, c’est que l’avant de ma moto fonctionne vraiment bien. Il adhère parfaitement au sol et je me sens bien sur la moto.”

Pedro Acosta (KTM).
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

L’équipe KTM a été aperçue célébrant dans le garage à la fin de la séance, Binder ramenant la RC16, leader de la séance, dans la pitlane. Ce résultat a constitué un véritable coup de boost pour l’équipe, après une période tumultueuse marquée par l’insolvabilité durant l’hiver, qui avait menacé son avenir en MotoGP.
“C’est la première fois depuis longtemps que deux KTM sont les deux plus rapides”, a déclaré Acosta. “De mon côté, ça a été plutôt calme, mais Brad a eu des difficultés pendant un moment. C’est génial que les patrons soient venus, et de voir trois des quatre KTM dans le top dix, et le fait que l’on sache pourquoi l’autre [Maverick Vinales, n’y est pas], est un soulagement.”
Comme l’a souligné Acosta, ce résultat revêt également une grande importance pour Binder, qui connaît une saison particulièrement difficile au regard de ses standards habituels en MotoGP. Alors que le jeune Espagnol s’affirme comme le pilote phare de l’équipe cette saison, le Sud-Africain n’a pas encore réussi à terminer plus haut qu’une sixième place lors d’une course dominicale.
“Je suis heureux, heureux d’avoir enfin réalisé une bonne séance”, a déclaré Binder. “J’ai senti que tout allait mieux, je n’ai juste pas vraiment pu le montrer. Je me suis senti beaucoup mieux sur la moto, surtout samedi matin en Hongrie. J’ai senti qu’on avait fait un très grand pas et ensuite je n’ai jamais vraiment obtenu de résultats. Mais aujourd’hui, je me suis concentré sur mon travail, j’ai essayé d’être aussi régulier que possible, j’ai poussé à chaque tour, et quand j’ai mis les pneus, je me suis senti prêt à pousser un peu.”

Il faut garder les pieds sur terre.

Cependant, Pedro Acosta a insisté sur l’importance pour KTM de rester mesuré dans ses attentes, Ducati représentant toujours une menace sérieuse en qualifications samedi. L’Espagnol souhaite également éviter toute erreur aux moments cruciaux, après s’être mis en difficulté en chutant dès le début de l’exercice en Hongrie.
“J’étais proche au Balaton, mais j’ai ruiné tout mon week-end en qualifications”, a-t-il expliqué. “Il faut garder les pieds sur terre. Ne pas faire d’erreurs, réaliser une qualification correcte et voir ce que l’on peut faire. On voit que je fais toujours des erreurs au début. Peut-être que maintenant, c’est le moment de changer la stratégie.”
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MotoGP Catalogne J1, désastre historique pour Pecco Bagnaia (Ducati/21) : « Avec tout le respect que j’ai pour les pilotes d’essai… »

Pecco Bagnaia a connu l’un de ses pires vendredis en Catalogne. Seulement 21e, il doit rebondir, et le plus tôt sera le mieux.
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“Déçu” de sa chute, Zarco “pense avoir un avantage” en Catalogne

Alors qu’il a accroché la qualification directe pour la Q2 de peu, avec un huitième temps en essais, Johann Zarco a bien failli ne pas terminer dans le top 10. Très performant depuis le début de la journée sur un circuit catalan qu’il semble bien apprécier, le Français est tombé dans les derniers instants de la séance de l’après-midi. Très bien classé au début des essais, il a pu compter sur sa bonne étoile pour ne pas se faire éliminer, à l’inverse de son compatriote Fabio Quartararo. 
“J’ai été déçu par la chute parce que, au tour d’avant, j’étais en train d’améliorer mon temps, mais j’ai commis une erreur au virage 10”, a-t-il expliqué ce soir. “Ensuite, je me suis dit ‘OK, j’essaie de lancer un bon tour propre’ et j’ai chuté. C’était donc dommage d’avoir une autre chute que je n’avais pas prévue, car je ne peux pas dire que mon pneu avant côté gauche était froid.”
“Agacé” d’être de nouveau tombé au vu de son potentiel en Catalogne, Johann Zarco a indiqué devoir “forcer” sur sa moto pour en extraire la performance. “Je suis content d’être redevenu compétitif et de passer directement en Q2”, a-t-il admis. “Depuis ce matin, je peux voir que j’ai la vitesse ici.”
“Il me manque un peu de rythme, parce que pour obtenir la vitesse pour le moment, je dois trop forcer sur la moto. Et nous ne trouvons aucune solution pour me donner un meilleur ressenti afin de profiter du pilotage. Pour l’instant, je force beaucoup. Je ne sais pas ce que nous pouvons faire ni comment nous devons travailler pour que je me sente plus à l’aise et profiter davantage du pilotage.”

Je pense que l’équilibre de l’adhérence ici en Catalogne, pour moi, avec mon style, est le meilleur compromis pour me battre contre les autres.

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“C’est piloter avec beaucoup de force. Si j’essaie de compenser avec plus d’angle, je chute. Et si je mets moins d’angle, il faut que je force beaucoup plus. C’est un peu délicat. Il y a un manque de contrôle au freinage aussi. Ça se voit énormément dans le premier secteur. Je ne suis vraiment pas bon dans le premier secteur.”
“Mais avec le corps, j’arrive à très bien emmener la moto dans le secteur 2 et le secteur 4. Je pense que j’ai un avantage sur cette piste. Mais j’aimerais bien en bénéficier davantage. Encore une autre chute. Ça, ça m’agace.”
Alors que beaucoup de pilotes se plaignent du grand manque d’adhérence de la piste barcelonaise, Zarco y voit au contraire un autre atout dans sa manche : “C’est vrai que nous savons que ce circuit manque d’adhérence, mais je pense que pour moi, ce n’est pas un désavantage parce que je peux performer.”
“Peut-être que sur des circuits avec plus d’adhérence, parfois nous avons du mal à bien l’utiliser parce que notre train arrière est difficile à gérer dans les virages, donc parfois avec plus d’adhérence ça peut même être pire. Je pense que l’équilibre de l’adhérence, ici en Catalogne, pour moi, avec mon style, est le meilleur compromis pour me battre contre les autres.”

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Márquez : “On ne peut pas être le plus rapide partout”

Une fois n’est pas coutume, Marc Márquez figure au quatrième rang après la première journée d’essais du GP de Catalogne, devancé par deux KTM et par son frère, Álex. C’est lui que le leader du championnat prend ce soir comme référence, et pas uniquement car il est à ce stade le second homme de cette saison, mais parce que ce circuit proche de leur ville natale a toujours beaucoup mieux convenu au plus jeune de la fratrie.
Certain désormais de remporter le titre, sauf cataclysme, le pilote au numéro 93 a eu plusieurs fois l’occasion de dire qu’il souhaitait que son frère connaisse un bon week-end barcelonais, quitte à repousser ce sacre sur lequel ne plane plus le moindre doute. Mais on ne changera pas l’esprit de compétition qui a été le moteur de Marc Márquez tout au long de sa carrière : il mène malgré tout une préparation minutieuse des courses qui se profilent ce week-end, afin d’être prêt à saisir toute opportunité qui pourrait se dessiner.
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Cette journée a-t-elle été meilleure que ce à quoi tu t’attendais, sachant que tu as clairement indiqué qu’il ne s’agit pas de ton circuit préféré ?
Oui, pour Montmeló, ça n’est pas mal ! Je savais que ça n’allait pas être comme au Balaton Park, et j’ai en effet eu plus de mal, mais j’ai commencé en attaquant à fond dès les EL1 pour essayer de comprendre où était ma limite. C’est l’un de mes points forts, si je veux atteindre la limite dès le premier run, je peux le faire. Et c’est ce que j’ai fait, j’ai tout de suite tourné en 1’31″9. Ensuite, j’ai travaillé mon rythme.
Certes, je ne suis pas le plus rapide, Álex l’est un peu plus, mais je ne suis pas très, très loin, donc on va voir si nous arrive à s’améliorer demain. Je dois améliorer mon pilotage, on va voir si l’équipe peut m’aider un peu, et ensemble, on va essayer de nous rapprocher encore plus d’Álex.
Tu as dit que tu voulais mieux comprendre où se situe ta limite. Où était-elle aujourd’hui ?
Aujourd’hui, ma limite, en tout cas là où je perdais le plus, c’était dans les virages rapides à droite. Surtout les deux derniers virages, en descente. J’avais du mal avec le pneu avant, et c’est là que je perdais le plus de temps comparé à Álex, qui a été le plus rapide des Ducati. Sur le reste du circuit, ça n’est pas mal. J’étais dans la limite.
Álex dit qu’il a plus de marge dans les virages rapides, ça veut dire qu’il peut être encore meilleur…
[rires] Oui, normalement, quand un pilote se sent bien, il pense qu’il a plus de marge et il essaie d’en faire plus. Mais il roule déjà très bien dans ces virages, il y est super rapide. S’il est plus rapide dans les virages à droite, je vais essayer de pousser un peu plus dans les virages à gauche pour essayer et compenser !
Si vous arrivez à la fin de la course en bagarre dans le double virage rapide à droite, Álex…
Il est plus rapide ! Je ne peux pas l’attaquer à cet endroit, lui peut-être qu’il pourrait m’attaquer. On verra en tout cas. Si j’arrive à la fin de la course avec Álex, ce sera déjà un très bon signe pour nous. Car au final, dans un championnat de 22 courses, on ne peut pas être le plus rapide partout. Alors mon objectif est, sur un circuit sur lequel je suis fort, d’essayer de marquer 37 points, et sur un circuit difficile, d’essayer de rester avec eux, de me battre pour le podium et pour la victoire, et si je perds, je perds. Mais on verra si on arrive à se rapprocher.

Marc Márquez (Ducati Team)
Photo de: Lluis Gene / AFP via Getty Images

Tu es désormais très proche du titre. Maintenant que ça approche, est-ce que tu prends plus de risques pour le sceller rapidement, ou bien moins de risques pour t’assurer de bien le remporter ?
Non, je vais essayer de garder la même mentalité. Une chose que j’ai apprise par le passé, c’est que lorsque le championnat se termine, ou en tout cas lorsque l’on a atteint son objectif final, l’année suivante commence. Je veux garder la même mentalité et la même approche pour le week-end de course.
Et l’un des points faibles, ou l’un des plus difficiles, va être d’accepter si demain, dimanche ou peut-être à Misano, je n’ai pas la possibilité de gagner. Parce que j’ai maintenant sept victoires consécutives, 14 au total [dix en réalité, ndlr]. Je sais néanmoins que ce n’est pas normal.
Ça doit aussi être difficile de garder la mentalité nécessaire jusqu’à Valence une fois cet objectif atteint, non ?
Oui, c’est difficile pour le corps de garder la même intensité, mais je vais essayer. J’ai besoin de ressentir la pression, et je veux la ressentir, même si j’ai un gros avantage. J’aime la pression parce que normalement, je travaille mieux quand je suis sous pression. Après, on verra. Une fois que le championnat sera scellé, ce que j’espère, je vais essayer de garder la même mentalité.
Dans le passé, des pilotes pouvaient décider de ne pas faire les dernières courses s’ils avaient déjà remporté le titre, ce qu’a fait Giacomo Agostini à plusieurs reprises. Ça te plairait de pouvoir faire la même chose, de gagner le titre puis de partir en vacances ?
Si c’est vous qui posez la question à Gigi [Dall’Igna], oui ! Mais je connais déjà la réponse ! Blagues à part, non, il faut continuer à travailler pour l’avenir.
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MotoGP, Carmelo Ezpeleta : « nous ne stopperons pas Marc Marquez, le MotoGP doit rester un sport où les meilleurs gagnent »

Le patron du MotoGP, Carmelo Ezpeleta, a défendu la domination écrasante de Marc Márquez dans le championnat 2025.
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MotoGP Catalogne J1, Enea Bastianini (KTM/6) a pris un énorme volume : « Tous les ans, je chute à cet endroit »

Enea Bastianini était très rapide en cette première journée en Catalogne, mais il a aussi connu une énorme chute.
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Retour à la case départ pour Bagnaia, à nouveau dans le dur

La journée de Pecco Bagnaia aura été douloureuse à observer. Arrivé à Barcelone tout sourire, porté par un changement radical appliqué sur sa moto en Hongrie et qui lui avait permis de retrouver en course de bonnes sensations et une efficacité qui lui avait manqué jusqu’ici, le pilote Ducati subit un revers qui n’en est que plus cruel.
Vingt-troisième et avant-dernier ce matin, à une seconde et demie du leader, il a terminé la seconde séance en 21e position, à une seconde du meilleur temps. Ce matin, Bagnaia a conservé le même pneu arrière tout au long de la séance, sans tenter de time attack, et on évoquait chez Ducati la possibilité d’un souci électronique sur sa moto principale pour expliquer qu’il figure si loin au classement.
“Il n’était pas à l’aise avec les réglages qu’il avait en Hongrie”, avait aussi expliqué Davide Tardozzi au site officiel du MotoGP. Après avoir disputé la première séance avec les réglages définis au Balaton Park, Bagnaia avait deux motos différentes pour la seconde séance : une reprenant cette configuration et l’autre affichant les réglages utilisés l’an dernier lors de sa victoire sur place.
Seulement, durant les Essais, chacune de ses tentatives de tour rapide a échoué. Les drapeaux jaunes apparus dans les instants décisifs n’ont rien arrangé, mais n’expliquent toutefois pas son classement final, qui reflète le niveau de performance qu’il aura affiché de bout en bout de cette journée. Le constat est clair : l’espoir d’un nouveau départ était vain, les problèmes ne sont pas résolus.
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“J’aurais vraiment été heureux de redire ce que je ressentais hier, mais pour une raison quelconque, mes attentes étaient fausses. J’espérais que c’était juste quelque chose qui ne fonctionnait pas ce matin, mais cet après-midi c’était, peut-être pas pire mais en tout cas similaire”, résume ce soir le pilote.
“Après le Balaton, j’étais prêt à faire un week-end positif, en progrès, mais aujourd’hui, malheureusement, il n’y a rien eu de tout ça. Ce matin, j’espérais que c’était quelque chose qui n’avait peut-être pas fonctionné, mais en fait j’ai de très grandes difficultés. Je suis très à la limite, je pousse fort pour finalement rouler lentement. On n’arrive pas à être rapide.”

J’ai du mal à comprendre comment ça peut être aussi difficile, comment je peux pousser aussi fort et être 21e, entouré par deux pilotes essayeurs.

Pecco Bagnaia (Ducati Team)
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Pour la première fois depuis deux ans, Pecco Bagnaia manque deux fois de suite la qualification directe en Q2. Au vu de son palmarès encore récent, et particulièrement à Barcelone, de tels résultats ne peuvent que questionner.
“Ça a été un vendredi très compliqué, surtout sur une piste sur laquelle j’ai toujours eu pas mal de facilité”, constate-t-il. “J’ai du mal à comprendre comment ça peut être aussi difficile, comment je peux pousser aussi fort et être 21e, entouré par deux pilotes essayeurs. Sauf mon respect pour eux, ça n’est pas possible que je sois là. C’est difficile à comprendre pour moi aussi, difficile d’expliquer quoi que ce soit à l’équipe, parce que je pousse très fort, je prends beaucoup de risques avec l’avant mais je suis très lent. C’est difficile à comprendre.”
Il est donc déjà temps de tirer un trait sur l’espoir qu’avait entraîné le gros changement expérimenté en Hongrie ? “J’étais convaincu que ça pourrait marcher ici aussi, mais pour le moment, ça ne fonctionne pas comme ça devrait”, admet Bagnaia. “Avant le Balaton, j’ai toujours pensé que si on ne trouvait pas de solution, cette piste allait être très difficile car il n’y a pas de grip. Et franchement, même si je pensais qu’on avait trouvé la solution au Balaton, ça a été exactement comme je me l’imaginais [sans les progrès]. J’espérais mieux.”
Tardozzi veut voir Bagnaia réagir
Indéfectible soutien du double champion du monde MotoGP, Davide Tardozzi s’est fendu à la mi-journée d’un commentaire qui aurait de quoi faire tiquer le pilote. Le team manager a en effet déclaré à Sky Sport MotoGP, en Italie, que Bagnaia devait “aider son équipe à l’aider”.
“Pecco continue à répéter les mêmes choses depuis le début de l’année, qu’il n’a pas confiance au freinage, alors qu’avec l’entrée dans les virages il s’agit de son point fort”, a expliqué Davide Tardozzi. “J’espère que Pecco va y mettre du sien. Nous pouvons l’aider tant que nous voulons, mais il doit aussi nous aider à l’aider. Nous avons besoin qu’il se concentre plus sur le faire de dépasser les difficultés, qui existent, et nous avons donc besoin qu’il pense plus au pilote qu’il est et au talent qu’il a.”

À quel point le mental pèse-t-il dans les difficultés de Pecco Bagnaia ?
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Il y a des moments où les pilotes doivent dépasser les problèmes et c’est le cas en ce moment. Je pense que Pecco est capable de le faire, il l’a montré à plusieurs reprises ces dernières années, alors je crois qu’en ce moment il doit nous aider à l’aider”, a insisté le responsable au micro du site officiel.
“Je pense que si Pecco ne performe pas, c’est qu’il y a forcément quelque chose d’ordre technique qui ne fonctionne pas. C’est évident, parce que nous avons confiance en lui en tant que pilote de haut niveau, et cela veut dire qu’il y a quelque chose que nous n’avons pas encore trouvé pour lui permettre de performer correctement.”
“Au-delà de sa 23e position, qui me frappe moi aussi et m’agace quand je regarde le classement, je veux toujours voir le verre à moitié plein”, ajoutait Davide Tardozzi, avant que ne soit disputée la seconde séance. “Je pense que nous avons fait un petit pas en avant par rapport aux dernières courses et j’espère que le nouvel essai de cet après-midi pourra nous apporter d’autres indications.”
De toute évidence, cela n’a pas été le cas. Et aux yeux de Pecco Bagnaia, le problème reste majeur et très profond. Aussi, lorsqu’il lui est rapporté que son team manager croyait encore jeudi qu’un petit déclic pourrait suffire à débloquer la situation, il réagit : “Je ne pense pas la même chose. Après une saison durant laquelle on a essayé beaucoup, beaucoup de choses et sachant que les résultats sont toujours les mêmes, je pense qu’il ne s’agit plus d’une petite chose.”
Puis, lorsqu’il lui est demandé si d’autres facteurs que ceux techniques pourraient être en cause, le champion de 2022 et 2023 accepte la question et y répond frontalement : “Je ne pense pas que ce soit ma préparation parce que je me sens super bien en pilotant, je ne suis jamais fatigué. Mais s’il y a bien une chose à mon sujet, c’est que je me place toujours face aux problèmes avant de juger d’autres choses.”
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“Et j’ai tout essayé : piloter différemment, m’adapter à ce que l’équipe me demandait de faire, mais les résultats restent inchangés cette saison. J’essaye encore de m’adapter et de comprendre ce que je pourrais faire de mieux, mais je ne peux pas piloter comme d’autres, j’ai mon propre style de pilotage, qui a toujours fonctionné à part cette saison. Même si j’essaye de faire des choses différentes dans le pilotage, ça n’est qu’une perte de temps, alors il faut qu’on trouve d’autres solutions, qu’on n’a pas pour le moment.”
“Il faut qu’on réfléchisse à d’autres choses, peut-être remettre les compteurs à zéro ce soir et essayer quelque chose de différent demain. C’est difficile pour moi comme pour l’équipe de comprendre la situation”, ajoute ce soir Pecco Bagnaia. Aujourd’hui, il n’est plus question de revenir à sa moto précédente ou de tenter un autre gros changement : “Non, sûrement pas. On va continuer sur cette voie et essayer d’autres chemins.”
Jugeant que cette journée a peut-être été “pire” que le vendredi du Balaton Park, où il pensait avoir touché le fond, Bagnaia a déjà une idée de ce qu’il peut attendre de mieux pour demain : “Il va me falloir quelque chose d’important pour aller en Q2 parce qu’aujourd’hui, je n’en étais même pas proche. Il nous faut faire un gros pas en avant en termes de pilotage. Pour ce qui est de la course sprint, si j’arrive à finir parmi les sept premiers, ça pourrait être un résultat fantastique.” Et il insiste suffisamment sur ce dernier mot pour que l’on sente cette perspective très éloignée pour le moment…
Avec Téha Courbon

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Une mauvaise gestion de séance a coûté la Q2 à Quartararo

Dix-huitième lors de la première séance d’essais libres et 11e pendant les Essais, échouant aux portes du top 10, la première journée de Fabio Quartararo en Catalogne n’a pas été des plus simples. Bien qu’il s’attendait à souffrir sur une piste qui possède très peu d’adhérence, némésis de la Yamaha, le Français a tout de même laissé planer le doute d’une possible qualifications en Q2 lors de la séance de l’après-midi. 
Capable de combler les lacunes de sa machine sur un tour lancé, Quartararo a pu s’extraire de la deuxième moitié du classement pour atterrir à une belle quatrième place provisoire. Toutefois, incapable de boucler une deuxième tentative après les chutes de Johann Zarco et d’Enea Bastianini dans les derniers instants des essais, il a reculé dans le fond du top 10, avant qu’Ai Ogura ne l’élimine pour seulement trois millièmes. 
“Un matin très compliqué et cet après-midi, c’était un petit peu mieux”, a-t-il raconté au terme de la séance. “On a pris deux drapeaux jaunes à la fin. Mais sur le rythme, on est très loin. Et sur le premier tour, je pense qu’on aurait pu faire quelque chose d’assez bien. Assez bien, ça ne veut pas dire dans les trois premiers, mais je pense que cinquième, sixième, septième, on aurait pu être là.”
“Avant la première tentative chrono, je pensais que la Q2 aurait été complètement hors de portée. Mais après ma première tentative, je me suis senti bien. Mais on verra demain, j’espère que le grip sera un peu mieux. Pour nous, [le grip] est toujours vraiment bas. Mais celui-ci en particulier l’est encore plus. Et aussi, on galère avec l’électronique pour voir comment la moto réagit. Mais ouais, faible grip.”

Les drapeaux jaunes, oui, mais la façon dont on a géré la séance n’a pas été la meilleure. 

Fabio Quartararo (Yamaha).
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

C’est un Fabio Quartararo visiblement très frustré et agité que l’on a aperçu dans son box à la fin de la séance. Le Français a avoué que, selon lui, les essais n’avaient pas été maximisés et que les drapeaux jaunes auraient pu être évités. “Les drapeaux jaunes, oui, mais la façon dont on a géré la séance n’a pas été la meilleure”, a-t-il expliqué. “Et ouais, je pense que c’était assez frustrant. On essaie d’apprendre de nos erreurs.”
“Pour moi, [on est sorti] trop tôt. On sait qu’on va vraiment sortir dans les derniers moments. Et je savais qu’il y avait un groupe de beaucoup de pilotes qui allaient passer. Il ne faut jamais ressortir très, très près. Justement, s’il y a une chute, on peut avoir le temps que la chute passe, etc. C’est surtout ça, on est parti un peu trop tôt. C’est ce que je fais tout le temps en essais. S’il y a une chute devant, le temps qu’il se relève ou qu’il reparte, j’ai toujours le temps de ne pas prendre des drapeaux jaunes. C’est aussi pour ça qu’on fait ça.”
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 Le n°20 a toutefois admis qu’il ne s’agissait que d’une erreur anecdotique : “C’est assez inhabituel. C’est pour ça qu’au final, je ne me suis pas énervé. Je leur ai juste dit, les gars, il y a toujours… Je leur donne toujours le signal quand on y va. Et là, je me suis levé du siège. Ils ont tout de suite enlevé. C’est pour ça que j’ai une instruction avec mon mécano. Quand je vous dis de partir, on part. Ce sont des erreurs qui peuvent arriver.”
Malgré tout, Quartararo ne perd pas totalement espoir, convaincu que le grip s’améliorera d’ici les qualifications : “Les chronos, déjà, sont un petit peu plus rapides [qu’en novembre]. Je pense que demain… En général, le jour d’après, ici à Barcelone, le grip est beaucoup mieux. Je pense que demain, on sera… Je ne sais pas moi, mais en tout cas, je pense que la poste sera en 35”5, 35”6.”
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MotoGP, Catalogne J1, Fabio Quartararo (Yamaha/11) : « nous testerons le V4 dès lundi »

Malgré ces difficultés, Fabio Quartararo a annoncé une bonne nouvelle : il testera le nouveau moteur V4 de Yamaha dès ce lundi.
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Quartararo testera le V4 de Yamaha dès lundi

Dans un premier temps, la firme aux diapasons avait annoncé il y a deux semaines qu’Augusto Fernández disputerait le prochain Grand Prix, la semaine prochaine à Misano, avec ce fameux moteur V4. C’est lors du test organisé le lundi suivant, également sur le circuit Marco Simoncelli, que les pilotes officiels Yamaha, Fabio Quartararo et Álex Rins, devaient initialement prendre un premier contact avec ce nouveau bloc.
Toutefois, le constructeur d’Iwata a choisi d’accélérer le programme : ce sera finalement dès lundi prochain, lors d’une journée d’essais organisée sur le Circuit de Barcelona-Catalunya, que le Français – et vraisemblablement également son coéquipier Rins – testeront le nouveau V4.
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Le pilote niçois l’a lui-même confirmé ce vendredi, après la première journée d’essais à Montmeló, qu’il a terminée en 11e position et donc hors du top 10 directement qualifié pour la Q2 prévue samedi. 
“Oui, lundi je testerai le moteur V4. Tout le monde le sait au final, donc ce n’est plus un secret”, a lâché Quartararo après la séance, qui presse Yamaha depuis plusieurs semaines pour accélérer le développement de ce nouveau moteur.
Jeudi encore, à son arrivée dans le paddock de Barcelone, il avait insisté sur la nécessité pour le constructeur japonais de passer la vitesse supérieure dans son développement. “Yamaha sait que nous avons plusieurs mois de retard dans le développement du moteur V4”, a souligné le #20. Lundi, Yamaha devrait également partager la piste avec Honda.
Il se trouve d’ailleurs que c’est sur ce même circuit qu’Augusto Fernández avait fait rouler, il y a quelques mois, la première version de la nouvelle M1, déjà équipée du V4, et depuis affinée. Les données recueillies à l’époque devraient logiquement servir aux ingénieurs pour évaluer les progrès de ce moteur, qui poursuit deux objectifs étroitement liés : faire franchir un cap à la moto en termes de performance, et convaincre Quartararo de prolonger son contrat au-delà de 2026.

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MotoGP, Catalogne J1 : KTM vole la vedette à Ducati lors des préqualifications à Barcelone !

Le vendredi du Grand Prix de Catalogne a offert un scénario inattendu. Ce sont les KTM qui ont créé la surprise en signant un doublé.
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Essais – Les KTM officielles coiffent les frères Márquez au poteau

Les pilotes étaient au complet pour se lancer dans la seconde séance d’essais du GP de Catalogne, cet après-midi. Maverick Viñales et Aleix Espargaró, qui devaient être revus par le médecin après les EL1 compte tenu d’une condition physique encore soumise à la plus grande prudence, ont bien repris la piste, autorisés à poursuivre leur week-end. Le rookie Somkiat Chantra est bien là lui aussi, de retour après s’être sérieusement blessé au genou au début de l’été.
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Profitant de conditions toujours clémentes et stables, chacun a repris sa préparation et ceux qui ont été les plus rapides ce matin ont confirmé leur vitesse dès le début de cette seconde séance. C’est Álex Márquez qui a d’abord pris les commandes, avec une référence initiale de 1’39″074, suivi de très près par Pedro Acosta. Johann Zarco, qui était deuxième ce matin, s’est très vite installé dans le top 5.
Günther Steiner, nouveau propriétaire de l’équipe Tech3, a eu de quoi apprécier la séance, car après le troisième temps de Maverick Viñales ce matin, c’est Enea Bastianini qui s’est illustré, d’abord en occupant longuement le sixième rang de cette séance puis en en prenant momentanément les commandes dans la phase de time attack.
Momentanément seulement, car les attaques du chrono sont venues de toutes parts une fois les pneus frais montés sur les motos. Marc Márquez a enregistré une très nette amélioration au début du dernier quart d’heure, avec un tour bouclé en 1’38″444 auquel seul Johann Zarco pouvait répliquer à ce moment-là. C’est d’Álex Márquez qu’est venue l’amélioration de cette référence : le pilote Gresini a détrôné son frère aîné en 1’38″349.

Álex Márquez (Gresini Racing)
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Derrière, ça bougeait beaucoup. On a ainsi vu Marco Bezzecchi s’illustrer au guidon de l’Aprilia, rapide du début à la fin de la séance. Mais c’est finalement KTM qui a frappé fort dans les instants décisifs, avec la confirmation de Pedro Acosta mais aussi celle de Brad Binder, qui n’a pas démérité de tout l’après-midi battant notamment le record du circuit de 0″049. Le Sud-Africain a fini par mettre tout le monde d’accord avec un tour canon bouclé en 1’38″141, que personne n’allait ensuite réussir à battre.
Quartararo à 3 millièmes de la Q2 !
Sur une Yamaha notoirement en délicatesse avec la piste de Barcelone, connue pour son manque d’adhérence, Fabio Quartararo a eu plus de mal. Néanmoins, il a réussi à s’extraire de la seconde moitié du classement en étant encore une fois capable de briller dans le time attack. Le Français est allé chercher le quatrième temps provisoire… avant que ses adversaires le fassent reculer jusqu’au 11e rang : pour trois petits millièmes, il manque la qualification directe en Q2.
À l’inverse, Johann Zarco a sauvé sa place. Pourtant, le pilote LCR est tombé dans les dernières minutes, de même qu’Enea Bastianini dont la moto a atterri sur un airfence. Des drapeaux jaunes qui n’ont pas aidé Bagnaia, auteur d’une vraie journée noire.
 
Après ce que Davide Tardozzi a décrit comme ayant été un problème électronique durant la matinée, le pilote italien a utilisé deux motos réglées différemment pour ces Essais, continuant à expérimenter des changements pour trouver la voie à suivre, contrairement à ce qu’il espérait en arrivant ici. Il est en tout cas resté bloqué dans le bas du classement, longtemps 19e et même passé au-delà de la 20e place une fois le time attack lancé. Finalement 21e, il devra en passer par la Q1 demain pour se qualifier.
Les pilotes auront encore une courte séance d’essais libres samedi matin, avant de se lancer dans les qualifications puis de disputer le sprint, à 15h.
GP de Catalogne MotoGP – Essais

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