Morbidelli pénalisé pour avoir gêné Bagnaia : “C’est mérité”

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

La mésentente entre Pecco Bagnaia et Franco Morbidelli aura finalement des conséquences pour les deux membres de la VR46 Riders Academy. À la fin des Essais, le dernier tour rapide de Bagnaia, qui était hors du top 10, a été compromis quand il est revenu sur son compatriote entre les virages 5 et 6 du circuit de Buriram.

Le pilote Ducati était à pleine vitesse alors que Morbidelli ne l’était pas, tout en étant resté sur la trajectoire. Bagnaia a dû ralentir et abandonner son tour, perdant toute chance d’atteindre les dix premières places, ce qui l’obligera à passer par la Q1 samedi matin. Morbidelli a de son côté assuré une place en Q2 avec le cinquième rang, mais il sera pénalisé sur la grille.

 

Les commissaires de course ont immédiatement lancé une enquête et la sanction était inévitable : trois places perdues sur la grille de départ. À noter que la pénalité ne s’appliquera que pour la course principale dimanche, et pas pour le sprint de samedi. Franco Morbidelli ne sera pas le seul pilote pénalisé sur la grille puisque Somkiat Chantra, qui dispute son premier week-end en MotoGP, a reçu exactement la même sanction, après avoir gêné Marco Bezzecchi au premier virage.

Morbidelli accepte la sanction

Franco Morbidelli a expliqué avoir ralenti parce que plusieurs pilotes avaient fait de même devant lui, après être passés dans la zone où Marco Bezzecchi avait chuté, mais où le drapeau jaune n’était plus agité. Le pilote VR46 n’a cependant pas cherché à fuir sa responsabilité.

“C’était mérité”, a-t-il déclaré. “L’épisode dangereux s’est passé avec moi, même s’il y a eu beaucoup de choses derrière ça. J’étais chaud, j’avais [amélioré mon chrono]. En arrivant au virage 3, ils ramassaient encore la moto de Bezz mais il n’y avait pas de drapeau jaune. Les deux pilotes devant moi ont beaucoup ralenti au virage 4 et quand je suis arrivé, j’ai vu qu’ils étaient plus lents de sept ou cinq secondes dans ce secteur.”

Franco Morbidelli, VR46 Racing Team

Franco Morbidelli

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“J’ai aussi ralenti mais en ralentissant, je me suis retourné et Pecco arrivait immédiatement. Il n’avait pas ralenti parce que ce chrono était vital pour qu’il passe en Q2. L’épisode dangereux est avec moi. Tout aurait pu se passer, j’aurais pu ralentir encore plus, on aurait pu avoir un contact, tout aurait pu se passer donc c’est une pénalité méritée.”

Morbidelli a été impliqué dans des incidents de la sorte à plusieurs reprises dans sa carrière, avec notamment deux pénalités en 2018, en Autriche et en Aragón, et deux autres en 2022, aux Pays-Bas et à Assen. “Je dois continuer à travailler sur ces choses-là parce que ça m’arrive très souvent”, a-t-il reconnu. “Je vais donc travailler sur le fait d’ouvrir les gaz et de m’enlever du milieu de la trajectoire le plus vite possible chaque fois que je ralentis.”

Concernant l’incident du jour, Morbidelli estime cependant sa responsabilité limitée. Sans chercher la polémique, il s’est interrogé sur la fin du drapeau jaune alors qu’il y avait encore des commissaires de piste dans le bac à gravier : “Le danger était là mais en fait, ça allait. C’était une situation limite, 50-50. Dix ou cinq secondes avant, il y aurait encore eu un drapeau jaune. Cinq secondes plus tard, il n’y avait pas de drapeau jaune et nous sommes passés. C’était une situation vraiment à la limite. Ce n’est la faute de personne. C’est l’instinct du MotoGP.”

“Il y a eu des drapeaux jaunes, agités sans qu’il n’y ait personne par terre, il y a eu des drapeaux verts à certains moments sans qu’on comprenne d’où ils venaient”, a-t-il précisé.

Avec Léna Buffa

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Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

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