Morbidelli n’est pas d’accord avec la pénalité reçue en course

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Si Franco Morbidelli s’est classé sixième du GP de Hongrie, il le doit en partie à une sanction que lui ont infligé les commissaires, lesquels l’ont obligé à rendre une position dans les derniers tours. Cette pénalité est intervenue après un accrochage avec Luca Marini dans lequel le pilote VR46 a coupé une chicane.

Dans la décision rendue par le panel de commissaires dirigé par Simon Crafar, il est indiqué : “Un pilote coupant la piste pendant la course doit être au moins une seconde plus lent dans ce secteur par rapport à sa moyenne normale.” Cela n’a pas été le cas de Morbidelli, qui est même apparu légèrement plus rapide qu’il ne l’avait été lors des tours précédents dans cette partie de la piste, d’où cette consigne qui lui a été transmise de reculer d’une place au profit de Marini avant l’arrivée.

 

Sans chercher à polémiquer, Morbidelli a tout de même expliqué à l’issue de la course ne pas être d’accord avec cette lecture des faits. “J’étais dans mon virage et quand j’ai senti le contact avec Luca, si j’avais gardé ma trajectoire, il serait tombé, c’est certain. J’ai opté pour le fait de redresser la moto et de ne pas le faire tomber car ça aurait été stupide. J’aurais pu passer ce virage de manière plus facile, mais quand j’ai senti le contact, j’ai pensé à la sécurité de Luca. Voilà ce qui s’est passé, j’ai dû rendre la position”, a-t-il argumenté.

“C’est très difficile de juger ce genre de manœuvres, il faut regarder des données, avoir une idée claire des positions, d’où se trouve le pilote et de quel virage il s’agit. Mon idée, clairement, c’est que si le pilote est devant, c’est son virage. Mais chacun a sa propre opinion sur le sujet et celle de Simon et des commissaires est parfois différente de la mienne. Ça ne me pose cependant pas de problème.”

“C’est un choix que je n’ai pas compris, mais je le respecte et ça ne fait de toute façon pas de différence de terminer P5 ou P6”, a ajouté le pilote italien, qui reste parmi les fervents supporters du nouveau président du panel de commissaires, Simon Crafar, nommé cette année en remplacement de Freddie Spencer. “Oui”, a-t-il répondu lorsqu’il lui a été demandé si le panel lui plaisait, “même si parfois, les choix faits peuvent être plus ou moins corrects ou que l’on peut plus ou moins les partager. Je suis en tout cas très, très satisfait du rapport que l’on a avec la direction de course.”

Une dégradation pneumatique plus forte qu’attendu

Samedi, Franco Morbidelli avait égalé son meilleur résultat de la saison en sprint en décrochant la médaille de bronze derrière son coéquipier, Fabio Di Giannantonio. Le lendemain, indépendamment de la sanction reçue en fin de course, la course s’est révélée bien plus difficile pour lui et il s’est vu dans l’incapacité de conserver plus de quatre tours la deuxième place dont il s’est emparé au départ. C’est la gomme choisie à l’arrière de sa Ducati qui centralise ses principaux regrets.

“J’ai eu du mal pendant pratiquement toute la course. On s’attendait à un autre genre de performance de la part du pneu tendre, mais j’ai compris assez vite qu’il ne se comportait pas comme on s’y attendait. J’ai essayé de faire le maximum et à la fin, j’ai vu que Marco [Bezzecchi] avait lui aussi eu la même dégradation que moi.”

“Notre malchance a été qu’au moment précis où il s’est dégradé pour lui, alors que j’étais en train de décider si j’allais jouer le tout pour le tout pour essayer de le reprendre et d’attaquer pour le podium, Jorge [Martín] est arrivé. Il était très rapide avec le pneu medium et c’est lui qui s’est chargé de me mettre les idées au clair. Ensuite, en essayant de faire le maximum pour conserver la cinquième place, la direction de course nous en a fait perdre une autre.”

À l’issue de ce Grand Prix, Franco Morbidelli glisse au sixième rang du championnat, désormais dépassé par Pedro Acosta avec qui il était à égalité de points en entamant le week-end. Il compte à présent trois unités de retard sur le top 5 du classement général, et ce après avoir manqué deux Grands Prix pour blessure.

Lire aussi :

Dans cet article

Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel

Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa
Retour en haut