Mir voit Honda dans la lutte avec toutes les marques derrière Ducati

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Après des tests de pré-saison encourageants, Joan Mir arrivait à Buriram avec l’espoir que Honda aurait le rythme de course pour jouer le top 5 . Il n’a pas véritablement pu confirmer des performances de ce niveau puisqu’il a pris la 12e place en qualifications et la neuvième course sprint mais dimanche, il était remonté jusqu’au septième rang quand il a subi sa chute, à laquelle la forte chaleur a contribué.

Retardé dans le premier tour, le Majorquin n’était pas très loin de l’ambition affichée avant le Grand Prix. “Je suis content parce que je pense que nous avons eu un bon week-end”, a souligné Mir malgré son abandon. “Je sens que nous faisions une bonne course, en revenant de l’arrière.”

“J’ai eu un contact avec Bezzecchi au virage 4 dans les premiers tours, il a choisi l’option facile pour me doubler et j’ai dû passer hors de la piste. Après, j’ai dû reprendre toutes les positions, donc c’est un peu dommage parce que nous pouvions faire un bon travail aujourd’hui, c’est mon impression.”

“Je pense que nous aurions pu être très proches du top 5 [dimanche] avec le rythme que nous avions. C’est une chose que nous n’avions montrée dans aucune course l’an dernier. Cela veut dire que nous sommes sur la bonne voie. C’était le pire scénario possible avec la température et ce genre de choses, mais nous étions forts, donc je suis satisfait.”

Joan Mir, Honda HRC

Joan Mir

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Honda était clairement la marque la plus en retrait en 2024, derrière Ducati, les deux autres constructeurs européens puis Yamaha. Selon Mir, Ducati est toujours nettement au sommet de la hiérarchie mais Honda fait désormais partie d’un groupe aux performances très similaires.

“Je pense qu’actuellement, on ne peut pas se battre avec les Ducati mais avec tous les autres, je pense que oui. Je crois que dans cette course, on a montré ce que l’on pouvait faire, et c’est une chose qui me rend optimiste pour la suite. J’espère que l’on pourra trouver une solution pour cette histoire de chaleur, parce que c’était dur.”

“Il ne faut pas donner trop d’importance à la chute parce que j’ai pu être rapide dans cette course, c’était probablement celle où j’ai été le plus performant avec Honda”, a-t-il souligné sur le site officiel du MotoGP. “Cela me satisfait parce que ça veut dire qu’on est sur la bonne voie. On a encore beaucoup de choses à améliorer. […] La vitesse de pointe est un domaine avec lequel on a eu du mal pendant la course, pour défendre ma position, pour doubler – c’était impossible de doubler. On commence à voir la lumière au bout du tunnel parce qu’on a mieux compris ce qui nous manquait. Je suis content.”

Une course “inimaginable” pour Marini l’an passé

Johann Zarco a confirmé les progrès de Honda en prenant la septième place, le meilleur résultat d’une RC213V depuis 2023, tandis que dans l’équipe officielle, Luca Marini a égalé sa meilleure performance avec cette moto en se classant au 12e rang, et ce alors qu’il était bon dernier en sortant du dernier virage. Il mesure les progrès effectués mais aussi le retard restant sur Ducati… avec la certitude qu’il va encore diminuer.

“Il faut […] qu’on soit satisfaits parce [qu’en] qualifications, le chrono était meilleur que l’an dernier et l’écart avec la première Ducati était plus faible”, soulignait-il samedi. “On a progressé et c’est bien. On doit juste continuer à travailler comme ça parce qu’il faut franchir un cap supplémentaire, [gagner] autant de dixièmes au cours des prochains mois. Ce sont les performances de notre package actuellement, à sept dixièmes du premier, et il faut essayer d’améliorer ça mais vu où on était au dernier GP ici, on peut être satisfaits.”

Luca Marini, Honda HRC

Luca Marini

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Je pense qu’on a gagné quatre dixièmes en rythme [de course] par rapport à l’an dernier”, a-t-il ajouté dimanche. “On était peut-être à 1″2, peut-être que maintenant on est à 0″8, mais on sait que Márquez en avait sous le coude, ils a géré l’avant. Ils vont un peu progresser mais je pense qu’il y a une limite au-delà de laquelle on ne peut pas être plus rapide avec ces pneus. Ils sont incroyables parce qu’on fait des chronos d’une façon incroyable, en étant très constants toute la course. Mais c’est sûr qu’on pourra se rapprocher d’eux pendant l’année, rapidement je l’espère.”

Le bilan est donc positif pour Marini, malgré des limites encore visibles : “On peut être satisfaits de ce premier week-end. On a amélioré notre rythme, notre résultat ici et je pense que le meilleur est à venir. Je pense qu’il faut rester concentrés et continuer à travailler de la même façon, travailler avec une grande attention sur tous les détails. On a tiré un très bon potentiel avec notre package actuel, on sait qu’il y a une limite que l’on ne peut pas dépasser. Le chrono était clair, on ne peut pas jouer avec les leaders mais il faut rester concentrés et continuer à travailler comme ça.”

Marini avait peut-être le potentiel pour faire mieux en Thaïlande, puisqu’il a perdu un temps précieux en préparant mal la phase du départ : “J’étais le dernier à arriver [sur la grille] donc je me suis un peu précipité pour préparer la moto et quand j’ai enclenché le système pour le départ, je l’ai fait trop vite donc ça ne s’est pas mis en place et je suis parti sans launch control.”

“Je suis peut-être parti deux dixièmes moins vite mais avec les motos actuelles, comme [lors du sprint] pour Di Giannantonio sans le device, avec un détail tu es dernier au premier virage. Mais je suis très bien remonté, de la dernière à la 12e place. Je pense qu’il faut qu’on soit très satisfaits et très heureux parce que l’an dernier, c’était inimaginable.”

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Vincent Lalanne-Sicaud

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