Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Pendant que Johann Zarco parvenait à préserver ses pneus et à enchaîner les dépassements jusqu’à la cinquième place, Joan Mir vivait un sprint bien différent sur la Honda officielle au GP de Grande-Bretagne, au point de réclamer des explications à la marque.
Le champion du monde 2020 a dû se contenter de la 13e place sur la grille, après avoir manqué la Q2 pour 0″023 samedi matin, mais il pensait pouvoir s’appuyer sur un bon rythme de course. Il n’en a rien été puisqu’il a passé tout le sprint coincé entre la 12e et la 13e place, en devant composer avec une moto qui n’avait absolument pas le comportement attendu.
“Très dur, vous ne pouvez même pas imaginer”, a-t-il résumé face aux journalistes venus l’interroger après le sprint, conclu au 12e rang et donc hors des points. “Sincèrement, je viens ici parce que je dois le faire mais je ne veux pas trop parler aujourd’hui. Ça a été une course sprint très, très difficile.”
“Jusqu’à la course sprint, on avait beaucoup de mal à trouver ces derniers dixièmes en qualifications, même si on était très proches de la Q2, mais on l’a manqué pour un demi-dixième [vendredi]. De l’autre côté, mon rythme était très bon, j’étais confiant de pouvoir faire une bonne course pendant le sprint, mais pour une raison ou une autre, j’étais à une seconde de mon rythme.”
“J’ai recommencé à avoir des problèmes que l’on a habituellement mais dont je ne me plaignais pas trop ce week-end. J’espère que l’équipe pourra me donner l’explication que je mérite parce que j’ai attaqué et tout essayé pour avancer. J’espère que [dimanche], on pourra assembler tous les éléments et oublier ce week-end, qui a été une désillusion.”

Joan Mir
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Les problèmes évoqués par Mir sont du chatter, de grosses vibrations. L’Espagnol a “failli s’envoler deux fois” dès le tour de formation et a ensuite souffert pendant le sprint, en roulant à un rythme nettement inférieur à ses attentes : “Ça vient toujours quand le niveau d’adhérence est très faible. Le tendre à l’avant a été difficile pour tout le monde parce que si on attaque trop, on détruit le pneu avant sur le côté droit.”
“Étant un pilote agressif sur l’avant, je le sollicite beaucoup et ça n’aide pas, mais [samedi] matin, avec un pneu avant de 20 tours, je roulais en 1’59 sans problème, et dans l’après-midi, je ne pouvais pas être dans les 2’00. Il y a quelque chose que l’on doit comprendre.”
Mir semble exagérer pour appuyer ses propos puisqu’il n’a fait qu’un seul tour en 1’59 dans la matinée, avec un pneu usé mais pas de 20 tours, tandis que lors du sprint, il a pu faire les cinq derniers tours dans les 2’00.
Beaucoup d’éléments peuvent causer ça mais il faut que ce soit quelque chose d’important. On ne perd pas une seconde en abaissant la moto à l’arrière.
Ravi de son rythme de course pendant les essais, Mir ne pense pas que la simple évolution des températures puisse avoir entraîné un si gros changement de comportement : “Je ne sais pas. J’espère avoir quelques informations et explications [samedi] après-midi parce que pour moi, c’est très important de comprendre ce qu’il s’est passé. C’est tout.”
Mir semble sous-entendre qu’une grosse modification a été faite à sa moto sans qu’il n’en ait réellement eu connaissance : “Je veux juste une explication, je veux comprendre ce qu’il se passe et passer à autre chose. Vous pouvez imaginer que pour un pilote, faire la même chose le matin et l’après-midi, et que ça change beaucoup… Dans la matinée, on a regardé le rythme avec Santi [Hernández, son chef mécanicien] et les gars, on était dans le top 3 ! Et dans l’après-midi, je crois que je n’étais même pas dans le top 16, donc il se passe quelque chose.”
“Beaucoup d’éléments peuvent causer ça mais il faut que ce soit quelque chose d’important”, a-t-il souligné. “On ne perd pas une seconde en abaissant la moto à l’arrière. J’espère qu’on fera un bon travail [pour comprendre la cause]. Honda me doit cette explication, cela faisait longtemps que je n’avais pas été à ce point en colère.”
Avec Germán Garcia Casanova
Dans cet article
Vincent Lalanne-Sicaud
MotoGP
Joan Mir
Honda HRC
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