Martín a gâché son sprint en s’emmêlant les pinceaux

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Le manque d’expérience sur l’Aprilia a probablement coûté des points à Jorge Martín lors du sprint au Red Bull Ring. Contrairement à son coéquipier Marco Bezzecchi, qui a réussi à s’extirper de la Q1 pour signer la pole position, le champion du monde en titre a été éliminé dès la première partie des qualifications et il n’était que 14e sur la grille de départ, mais il a pris un bon envol et a profité des soucis de plusieurs pilotes pour aborder le premier virage en septième position.

Martín a écarté sa trajectoire une première fois, ce qui a permis à Fabio Di Giannantonio de repasser devant lui, puis une seconde fois à la chicane du virage 2, cette fois en passant hors piste. La cause ? Un variateur de hauteur toujours abaissé sur l’Aprilia.

“Je suis un peu déçu du premier tour parce que j’ai oublié de désactiver des dispositifs”, a reconnu Martín. “Au premier virage, j’étais juste à 100 km/h et avant le virage 2, j’ai dû tirer tout droit parce que j’avais le variateur de hauteur arrière enclenché. Je suis passé de la septième ou huitième place à la 16e. Quand on est derrière, tout devient très difficile.”

“C’est sûr que c’est dû à un manque de tours sur l’Aprilia”, a souligné l’Espagnol. “Je sais comment tout faire mais il y a trop de choses à faire maintenant dans la procédure de départ. J’ai été un peu bloqué. Je pense que tout viendra plus facilement jour après jour. J’ai vu avec [Daniele] Romagnoli [son chef mécanicien] que c’était mon 18e relais sur la moto, et pour Bezzecchi c’était le 400e, donc il me manque quelques relais ! Je pense qu’il nous faut du temps.”

Martín a néanmoins réussi plusieurs dépassements et a vu l’arrivée à la porte des points, derrière Johann Zarco, ce qui lui donne de l’espoir : “Je me sens fort, je sens que j’étais plus performant que les pilotes devant moi donc je les ai doublés et ce qui est important, c’est que j’ai commencé à sentir des choses sur la moto. Je sens quand je suis à la limite avec l’avant, quand je peux attaquer plus, quand je peux attaquer moins.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP d’Autriche

“Même quand j’étais derrière et que tout chauffait, le moteur et les pneus étaient très chauds, j’arrivais à doubler. J’ai failli revenir sur Johann [Zarco] – je suis revenu mais je n’ai pas pu tenter une manœuvre – pour prendre un point. Passer de 16e à dixième, ce n’est pas mauvais. Je sens que c’était une journée positive pour notre propre processus.”

“En termes de rythme, au début j’ai été coincé derrière d’autres pilotes mais je n’étais pas loin”, s’est félicité Martín. “Mon meilleur tour a été en 1’30″0, ce qui n’est pas mauvais. Je ne veux pas me concentrer sur le résultat. C’est sûr que la dixième place n’est pas un désastre, mais je suis content de mes progrès et de mes sensations sur la moto.”

Des signaux très positifs

Après les essais de vendredi, Jorge Martín confiait avoir encore l’impression d’être dans sa pré-saison puisqu’il ne dispute que son troisième week-end de course de l’année et qu’il avait seulement bouclé 12 tours avant de se blesser l’hiver dernier. Les enseignements ont donc été nombreux pendant le sprint.

“Je sens que je ne profite pas encore des points positifs [de la moto], comme le freinage et l’entrée de courbe, il me manque encore un peu de confiance. En course, j’étais de plus en plus confiant.”

Chaque dépassement a cependant pris des allures de défi à relever pour Martín : “Dans certaines manœuvres, je ne savais pas si j’arriverais à freiner la moto et je l’ai fait. À chaque fois que je le fais, c’est un entraînement : ‘OK, je peux le faire, OK, je peux le faire’. Je progresse.”

Jorge Martin, Aprilia Racing

Jorge Martín

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

En comparant ses données avec celles des autres pilotes Aprilia, Martín voit qu’il a encore certaines faiblesses… mais aussi qu’il a déjà plusieurs forces à son actif : “Il m’en manque à l’accélération, avec du patinage à l’arrière. Je pense qu’on a du mal à mettre le poids sur l’arrière. C’est une chose à améliorer mais dans l’ensemble, la moto fonctionne très bien.”

“Je pense que c’est notre plus mauvaise piste jusqu’à la fin de la saison et on peut voir que Raúl [Fernández] et Marco pilotent un peu mieux que moi. Par rapport à moi, il y a peut-être deux virages où j’ai un peu plus de mal, mais sur le reste, je peux même être plus rapide qu’eux à certains endroits. Je suis content, je pilote bien. Je m’habitue à la moto et au potentiel de la moto. Je pense que c’est juste une question de temps.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud
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