Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Jorge Martín a montré des signes alarmants pendant quelques instants après sa chute, dimanche à Spielberg. Les nouvelles ont vite été rassurantes pour le pilote Aprilia, qui a surtout eu le souffle coupé par le déclenchement de son airbag.
Au cours du week-end, Martín a confié être très attentif à sa combinaison depuis son retour. Plus affuté physiquement, il a demandé à ce qu’elle soit ajustée et il redoutait que son airbag puisse le blesser aux côtes, déjà fracturées à Losail. La chute de vendredi a en ce sens été rassurante… mais celle de dimanche a été douloureuse pour cette même raison.
“Ce n’était pas une belle chute parce que c’était vraiment, vraiment rapide”, a expliqué Martín. “Je ne l’attendais pas du tout. Mais dès le deuxième tour, j’ai eu une pression très élevée à l’avant et j’avais du mal à piloter. Dès que je suis tombé, je me suis dit ‘Non, non, non, non, non !’, c’est l’un des pires endroits où tomber ici.”
“L’airbag s’est déclenché et j’avais très mal aux côtes, donc je ne pouvais plus respirer. Après une trentaine de secondes, j’ai commencé à me sentir bien, et tout va bien. J’ai un peu mal à certains endroits, mais maintenant, je peux confirmer que je suis remis à 100% de ma blessure au Qatar !”.

Jorge Martín
Photo de: Aprilia Racing
“Je peux enlever un peu de pression à Alpinestars parce que j’ai eu plus mal à cause de l’airbag que de la chute”, a confirmé Martín. “Ça sauve tes côtes mais d’un autre côté, ça fait un peu mal !”.
Je dois juste me débarrasser de cette peur et y aller.
Avant cette chute, Jorge Martín vivait une course difficile, qui a une nouvelle fois illustré son manque de repères avec l’Aprilia. Samedi, il a payé une erreur dans la procédure de départ, en oubliant de désenclencher le holeshot device, et il a cette fois dû composer avec une pression très élevée du pneu avant en roulant dans un groupe, situation qu’il découvrait avec l’Aprilia.
Martín a également été trop tendre dans son approche. Face à des pilotes qu’il a comparés à des “hyènes” devant la presse espagnole, sa volonté de se préserver pour la fin de course était vouée à l’échec, ce qui l’a fait dégringoler en 15e position : “J’ai pris un bon départ, j’ai fait la procédure à la perfection, pas comme [samedi]. Après, j’ai été prudent”.
“Je me suis dit ‘Je suis neuvième, je suis bien placé, attendons et mon rythme fera le reste’ mais dès que je me suis dit ‘Reste calme, ne fais pas plus de dépassements’, tout le monde a commencé à me percuter ! C’était très chaotique, avec beaucoup de pilotes. Je me suis retrouvé 14e.”
“J’ai voulu remonter, à un moment j’ai fait un 1’29″9, ce n’était pas mauvais et je pense que c’était le meilleur tour à ce moment-là. Je pense que le rythme n’est pas mauvais mais c’est très, très difficile d’être à l’arrière du groupe. Je n’en ai pas l’habitude donc j’ai du mal quand je suis à cette position.”

Jorge Martín n’a pas été ménagé par les autres pilotes.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
“Il me manque aussi l’expérience des deux premiers tours parce qu’il me manque cette agressivité avec les autres pilotes, quand on essaie de garder sa place. Soit tu doubles, soit ils te doublent. C’est la seule option. Je serai évidemment plus agressif dans les premiers tours en Hongrie.”
Les dépassements incisifs sont la norme au Red Bull Ring, où les pilotes devaient aussi s’adapter à un pneu arrière à la carcasse renforcée : “C’est une piste où la seule façon de doubler est de bloquer, ou de prendre la place de l’autre pilote, sinon il repasse devant toi”.
“En Autriche, il y a aussi des pneus différents de ceux auxquels nous sommes habitués, donc des sensations différentes et c’est vraiment différent. Au premier tour, tout le monde veut doubler, et c’était le chaos. Je dois juste me débarrasser de cette peur et y aller.”
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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud |