Marc Márquez est passé à la vitesse supérieure

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Marc Márquez a fait coïncider quelques jolis chiffres, en Allemagne. Il a en effet décroché la 95e victoire de sa carrière, qui est aussi et surtout la 69e dans la catégorie reine : cela signifie qu’il en compte désormais une de plus que Giacomo Agostini.

Un champion doté d’un tel palmarès ne peut être totalement insensible aux statistiques, surtout lorsqu’elles placent son nom au-dessus d’une telle référence, cependant ce qui intéresse le plus l’Espagnol, c’est la dynamique dans laquelle il s’est installé.

“Ce qui est super important, c’est de continuer à prendre du plaisir sur la moto, or si on gagne, ça veut dire qu’on prend du plaisir et cette saison j’en prends beaucoup. Vivre mon 200e Grand Prix avec une victoire, ça veut dire que je suis encore à un très bon niveau alors je vais essayer de continuer comme ça, et surtout en gardant la même passion”, annonce Márquez, 32 ans et lancé à la conquête de son neuvième titre, le septième en MotoGP.

200 Grands Prix en MotoGP, dont 69 victoires !

200 Grands Prix en MotoGP, dont 69 victoires !

Photo de: Alexander Trienitz

Gagner au Sachsenring, c’est quelque chose qu’il connaît : c’était la 12e fois qu’il le réalisait. Il a notamment longtemps formé sur place un duo redoutable avec la Honda, invincible durant sept années de suite, jusqu’à sa blessure au bras.

Ce week-end, il lui a été fait remarquer qu’il semblait devoir moins pousser la Ducati pour afficher le niveau de supériorité qui a été le sien. Au risque de dégoûter ses adversaires, cela semblait presque trop facile…

“J’ai du respect pour tous les pilotes. J’attaque et j’essaye d’être super concentré, ça n’est pas comme si je pilotais d’une main. J’attaque bel et bien, on est en MotoGP”, a-t-il répondu à cela. “La manière dont la Ducati se pilote est très différente par rapport à la Honda, mais il y a aussi le fait que j’ai été blessé au bras qui fait que j’ai un peu changé mon style de pilotage pour qu’il soit plus fluide et moins physique.”

Quant à sa supériorité sur la saison, il la modère aisément car, de son point de vue, il n’a pas pu puiser dans les mêmes forces sur tous les circuits en dépit du taux de victoires qu’il affiche. “C’était le cas ici, mais pas forcément sur d’autres pistes, comme à Assen par exemple : là-bas, j’ai gagné mais je n’étais pas le plus rapide. Ici, je me suis senti super bien dès les premiers essais.”

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Mais Márquez est bien le seul à trouver des raisons d’atténuer ce qu’il est en train de réaliser. Ce Grand Prix marquait la mi-saison : en 11 manches, il aura remporté dix sprints et sept courses longues, cumulant une avance de 83 points au championnat. Il ne lui manque déjà plus que 48 points pour égaler le total qu’il a obtenu sur l’ensemble de la saison dernière.

Surtout, il semble avoir pris de la vitesse puisqu’il vient d’enchaîner quatre cartons pleins consécutifs, sur des pistes qu’il aimait et d’autres moins. Alors que l’on passe directement à Brno, se sent-il imbattable en sortant d’un tel week-end ? “Je me sens super bien mais on est à la moitié du championnat, exactement à la moitié”, prévient-il. “Il reste 11 courses, beaucoup qui vont s’enchaîner et il faut rester concentré parce que j’ai été meilleur porté par la pression et l’ambition.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa
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