Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Marc Márquez n’est pas leader au terme de la première journée du GP d’Allemagne. Cela a de quoi surprendre si l’on s’en tient à une lecture superficielle du classement, mais la hiérarchie du jour masque en réalité la stratégie de l’Espagnol.
Pour construire son week-end, il a d’abord observé les prévisions météo et il a bien remarqué que cette journée de vendredi était la seule à devoir être épargnée par la pluie. Samedi, les derniers essais libres puis les qualifications et le sprint pourraient se dérouler sur piste mouillée, de même que le warm-up de dimanche matin avant un nouveau changement de météo. Autant dire qu’il fallait profiter au maximum du temps de roulage offert par cette première journée pour préparer le moment le plus important du week-end, et c’est ce que Márquez s’est évertué à faire.
“J’essaye de préparer la course de dimanche”, explique ce soir le pilote Ducati, classé troisième. “Il semble que la prochaine fois qu’on va rouler sur le sec – si on a de la chance ! – ce sera pour la course de dimanche, même si ça n’est pas sûr.”
Leader ce matin sans avoir eu besoin de tenter de time attack, Márquez a encore longuement dominé la séance de l’après-midi. Contrairement à ce qu’il a fait en EL1, il a cette fois changé de pneus pour la dernière partie, mais s’est contenté du service minimum : un time attack en bonne et due forme pour enchaîner deux tours en 1’19″4, puis un retour à une gomme moins tendre et usée afin de terminer son travail quand ses adversaires en étaient à tout donner pour accrocher le meilleur temps.
“J’ai essayé de bien évaluer le pneu arrière, et aussi le pneu avant et les réglages. Dans le time attack, ça n’est pas possible parce qu’on ne roule pas avec les bonnes pressions, ni les bonnes températures dans les pneus”, explique l’Espagnol.

Marc Márquez a aussi fait une petite excursion hors piste.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
“Quand j’ai vu le premier time attack – en réalité, c’était déjà dans les plans avant la séance – j’ai essayé de faire un tour rapide avec mon premier pneu [un medium, ndlr]. J’ai vu que j’étais un peu trop lent et j’ai ensuite amélioré avec mon premier time attack [en soft]. Puis dans mon dernier run, j’ai essayé le pneu medium mais juste pour préparer la course.”
Même s’il avait exploité la fin de séance pour extraire le maximum de deux pneus tendres, Márquez avoue qu’il aurait eu du mal à rivaliser avec le temps signé par Fabio Di Giannantonio : “Le temps de Di Giannantonio était rapide. Même si j’étais devant lui et qu’il a pris de bonnes références, c’était super rapide, sous le record de la piste. Si j’avais mis un autre pneu, il n’est pas dit que j’aurais fait mieux que ce chrono. J’en aurais été plus proche, évidemment, mais ça n’était pas l’objectif. L’objectif était d’aller en Q2.”
Cette approche a forcément des conséquences sur la manière dont le leader du championnat va pouvoir envisager les qualifications, mais on le sent déjà très avancé sur la préparation de la course. “Le time attack est peut-être mon point faible ce week-end parce que l’équilibre que j’ai sur la moto est plutôt destiné à la seconde partie de la course. On verra.”
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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |