Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Brad Binder a vécu un week-end mouvementé à Spielberg, en particulier pendant la course. Le Sud-Africain a reconnu s’être “complètement manqué” en qualifications, ce qui l’a contraint à s’élancer en 11e position. Lors du sprint, il a gagné cinq places dans le premier tour mais le gain n’a été que de deux positions dimanche.
Binder a ensuite profité de l’erreur d’Enea Bastianini, doublé Fermín Aldeguer puis Raúl Fernández, mais ce dernier est repassé devant au prix d’un dépassement très musclé et d’un contact. La manœuvre a coûté trois places au pilote KTM, et surtout le côté droit de son aileron avant. Avec une moto au comportement troublé, il a fait une erreur au premier virage dans la foulée, ce qui a permis à Mir de le doubler et l’a relégué en neuvième position.
“Une putain de course longue !” a résumé le Sud-Africain. “J’ai pris un très mauvais départ – pour moi en tout cas, normalement je gagne des places et je suis resté au même endroit ! Je me disais que j’aurais pu faire mieux. J’ai doublé pas mal de gars et je suis remonté cinquième. Après, j’ai senti que j’étais à une assez bonne place. Raúl m’a envoyé faire coucou aux supporters au dernier virage !”
“En faisant ça, il a arraché mon satané aileron donc j’ai dû faire une vingtaine de tours sans l’aileron avant. C’était horrible, c’était une course super longue. Pour empirer les choses, en freinant au premier virage, je n’ai pas réalisé qu’il n’était plus là et j’ai tiré tout droit, comme si je ne m’arrêtais pas. Après, il m’a fallu quelques tours pour comprendre la situation.”
“Le pire, c’est qu’avec l’aileron manquant à l’avant de ma moto, la consommation était super merdique ! [rires] Donc j’ai dû réduire toute la puissance, et c’était comme si j’étais en mode parachute, juste pour voir l’arrivée. C’était une course difficile mais tout bien considéré, je pense que je peux être content.”

Brad Binder
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo
Binder a en effet pu s’adapter et après avoir passé une longue partie de la course en neuvième position, il a pu remonter en doublant Fernández, ralenti à son tour par un dépassement de Bastianini, et a voulu s’attaquer à Bagnaia. La manœuvre lui a fait perdre du temps et Joan Mir l’a doublé, tandis que Bagnaia, passé hors piste, a repris l’avantage.
Bagnaia a dû rendre une position, ce qui a profité à Mir et pas Binder, mais ce dernier a finalement pu dépasser le pilote Ducati et voir l’arrivée en septième position. “C’était difficile”, a résumé Binder pour expliquer le temps perdu avec Bagnaia. “Je ne pouvais pas rester derrière les autres parce que j’avais beaucoup de secousses. [La moto] cabrait. C’était un peu difficile… mais c’est comme ça.”
Binder peut redevenir agressif sur l’avant
Malgré cette course difficile, Brad Binder a comme les autres pilotes KTM tiré profit des évolutions aérodynamiques apparues sur la moto au Red Bull Ring. Il n’a pas véritablement pu les exploiter en début de week-end mais a eu un déclic en course sprint.
“J’ai eu mes meilleures sensations depuis longtemps”, expliquait Binder après avoir pris la cinquième place du sprint, confirmant un regain de confiance : “Je sentais que j’en avais beaucoup plus en moi. Je sentais que je pouvais attaquer, ce que je n’avais pas pu faire depuis longtemps, donc je suis content.”

Brad Binder
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo
Depuis la fin de la saison 2024, Brad Binder se plaignait d’une perte de sensations sur l’avant et reconnaissait avoir du mal à s’adapter aux nouveaux besoins de sa machine. Les évolutions apparues lui ont permis de retrouver son agressivité en entrée de courbe, sans peur des limites de sa moto.
“C’est juste que l’avant est un peu plus rassurant. C’est beaucoup plus solide et on l’a découvert [en EL2] mais je ne savais pas vraiment comment en profiter. Quand j’ai commencé à me sentir plus en sécurité avec l’avant, j’ai commencé à attaquer et il restait en place. C’est beaucoup mieux, ça faisait longtemps.”
“Je sens qu’avec ce nouvel aéro, ces réglages un peu différents sur l’avant, je peux piloter d’une façon un peu plus agressive et que le pneu avant ne nous échappe pas”, a-t-il précisé. “Je suis content de ça, c’est vraiment une chose dont j’avais besoin. Dans l’ensemble, j’ai une meilleure confiance. Mais je veux vraiment me rendre sur cette nouvelle piste en Hongrie, parce que c’est un tracé très particulier. Je veux voir si mes sensations se confirment sur d’autres pistes.”
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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud |