Jorge Martín se sent parfaitement prêt physiquement et mentalement

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Après une première blessure subie dès le début des tests d’avant-saison, puis une autre survenue à l’entraînement alors qu’il essayait de préparer son retour pour le premier Grand Prix de la saison, et enfin une troisième précisément lors du Grand Prix qui a marqué sa reprise, Jorge Martín fait à nouveau son retour, cette semaine.

Le championnat entre dans sa seconde moitié et nous avons à peine vu le champion du monde en titre en piste, mais il promet d’être en pleine forme à présent. Il se dit pleinement remis de cette accumulation de blessures, et notamment du grave accident de Losail qui lui a valu de passer quatre jours en soins intensifs pour soigner un hémopneumothorax, ainsi qu’une douzaine de côtes cassées.

“Ça a été très dur”, avoue-t-il au micro du site officiel du MotoGP. “Les deux premières semaines, au Qatar, ont été terribles, c’était un cauchemar, mais une fois que je suis rentré en Andorre, j’ai commencé à travailler un peu, cinq minutes le premier jour, puis dix, etc. Ça a été un long processus. C’est devenu plus difficile avec tout ce qui se passait derrière, mais maintenant tout est fini et j’ai hâte de revenir en piste.”

Ces éléments perturbateurs qui sont venus se greffer sur cette convalescence éprouvante provenaient de la décision de Jorge Martín de quitter Aprilia, en faisant jouer une clause de son contrat qui lui permettait, pensait-il, de se libérer. Il a fini par y renoncer et a donné cet après-midi à Brno une conférence de presse sous forme de jeu de la vérité, espérant désormais pouvoir passer à autre chose.

Jorge Martin, Aprilia Racing Team

Le champion du monde est de retour sur la grille MotoGP.

Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Lorsqu’il lui est demandé s’il est soulagé par sa prise de parole, le champion en titre répond : “Exactement. Même si je ne voulais pas donner cette conférence de presse, je pense que c’est important d’affronter les problèmes en face, c’est ce que j’ai appris depuis tout petit. Je l’ai fait en conférence, je le fais ici maintenant [en répondant aux TV, ndlr], et ensuite j’ai hâte d’aller au lit car demain sera un autre jour.”

“J’ai le sentiment d’être un meilleur pilote”

Ce qui débutera demain, c’est son championnat. Avec quatre mois et demi de retard sur ses adversaires, il va entrer dans cette saison 2025, mentalement et physiquement prêt pour cela, promet-il. “Je me sens préparé. En termes de condition physique, je me sens mieux que je ne me suis jamais senti de toute ma vie. Évidemment, j’ai besoin de passer de nombreuses heures sur la moto et sur ma RS-GP, mais j’ai beaucoup travaillé physiquement et mentalement. J’ai profité de ce temps off pour travailler sur moi-même, sur ma performance et j’ai le sentiment d’être un meilleur pilote, mieux préparé, maintenant.”

Pour évaluer sa condition physique, Martín a réalisé un test il y a quelques jours, à Misano. Il y est apparu très impatient, et même impressionnant à en croire Aprilia. “Daniele [Romagnoli], mon chef mécanicien, m’a dit que j’allais faire quelque chose comme 40 tours, et j’ai dit que c’était hors de question, que j’aurais fait beaucoup plus de runs ! Je me sens fort physiquement, alors ça n’aurait pas été un problème de faire 70 ou 80 tours. Finalement, j’en ai fait 64. On a fait du très bon travail”, souligne-t-il.

“Le test a été fantastique. On a beaucoup travaillé sur ma position sur la moto parce qu’on n’avait pas pu le faire au Qatar. J’ai le sentiment qu’on a encore beaucoup de travail à faire sur ce point ici, à Brno, mais je me sens bien.”

Et Jorge Martín montre qu’il a bien compris quel chemin a été parcouru en son absence, avec notamment la victoire décrochée par son coéquipier : “J’ai senti qu’il y a une grande différence dans le potentiel de la moto, par rapport à quand j’ai couru au Qatar, alors je dois féliciter Marco [Bezzecchi] et Aprilia pour tout le travail abattu et pour les résultats obtenus.”

Je suis ici pour me battre et pas pour faire des tours.

Malgré tout, l’Espagnol refuse de se fixer des objectifs chiffrés pour ce week-end de reprise, lui qui manque tellement d’expérience de roulage depuis le mois de novembre et connaît à peine l’Aprilia. “Je ne sais pas, c’est impossible à savoir”, répond-il lorsqu’il lui est demandé dans combien de temps il pense pouvoir se battre pour le podium et la victoire. “Je ne veux pas spéculer sur des résultats. Je suis ici, complètement remis, et je vais juste essayer de me donner à 100%, comme toujours.”

“Ce que je peux dire, c’est que je suis ici pour me battre et pas pour faire des tours. Je suis ici pour faire de mon mieux. Je pense qu’il était très important que je revienne à Brno, avant la pause estivale, comme ça on a ces premières impressions et ensuite je vais pouvoir travailler pendant l’été pour être fort à la reprise. Il reste encore 11 courses, alors il reste encore de très bonnes opportunités de faire des podiums et de gagner des courses.”

Jorge Martin, Aprilia Racing Team

Jorge Martín refuse de se fixer un objectif de résultat.

Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“L’objectif est de continuer à travailler sur ma position sur la moto”, reprend-il au sujet de ce week-end à Brno. “Il faut qu’on comprenne où on se situe, qu’on fasse des kilomètres. En tout cas, je suis ici pour me battre, pour donner le meilleur de moi-même et je vais faire de mon mieux en toute situation.”

Lui qui a beaucoup douté depuis son accident, il se montre certain de pouvoir redevenir le pilote explosif que l’on connaît. Il va néanmoins lui falloir se comparer avec Marco Bezzecchi, son coéquipier actuellement sixième du championnat, et des pilotes Trackhouse qui ont réussi de loin en loin à faire de bonnes choses avec la RS-GP.

“Je peux retrouver mon niveau [de l’année dernière], c’est certain, ce qu’il va falloir comprendre c’est à quel point le niveau a augmenté au cours de cette année. Je peux dire qu’en l’espace de neuf mois, j’ai disputé une seule course. C’est ça, le plus gros problème. Il me manque 6 000 km, je dois donc être patient. Il faut que je prenne mon temps. On verra bien si demain, quand je vais prendre la piste, je vais faire P3 ou bien P15. On ne sait pas. On verra, en tout cas je suis content d’être ici et d’être assez fort pour remonter sur la moto.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa
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