Jorge Martín doit arrêter de “surpiloter” en qualifications

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Depuis son retour à la compétition, Jorge Martín a plusieurs fois démontré sa vitesse en rythme de course. Il a pu remonter jusqu’à la quatrième place au Balaton Park et il a comparé son top 10 à Barcelone à un “podium”, puisqu’il était encore le fruit de nombreux dépassements après des qualifications difficiles. En revanche, le rythme sur un tour reste clairement la faiblesse du Madrilène avec l’Aprilia.

“Il faut améliorer les qualifications parce que je vois qu’en partant sur les trois premières lignes, j’aurais pu finir quatrième ou cinquième”, assurait Martín après la course à Barcelone. “Je dois me concentrer sur ça. C’est mon point fort, donc je dois tout concentrer sur ça.”

Le champion du monde en titre a conscience de ce qui lui pose problème, un surplus d’agressivité qui était efficace sur la Ducati mais qui devient délétère sur l’Aprilia. Il doit encore s’habituer à ce nouveau paradigme : “Quand j’essaie d’en faire un peu plus que ce qui est possible, ça tourne au désastre, donc je dois être plus calme.”

“Je pense que je surpilote”, a analysé Martín. “Actuellement, il faut peut-être des réglages pour les qualifications et des réglages pour la course. Les réglages de course sont bons mais avec ça, j’ai l’impression de ne pas pouvoir attaquer. J’en fais trop au freinage et tout se complique. Je dois peut-être faire quelque chose pour faire tourner la moto, ou avoir plus de stabilité au freinage, juste sur un tour, puis garder cette moto pour la course.”

L’Aprilia n’aime pas être brusquée

La RS-GP demande une douceur au freinage avec laquelle Martín n’est pas encore familier. Il reste très agressif sur les freins, ce qui lui permet de déceler d’une façon très efficace, mais il le paie à l’accélération. Il doit donc s’habituer au paradoxe de devenir plus performant s’il se montre plus doux sur la poignée de frein, et se défaire de ses automatismes.

“Je sens que je suis très, très fort au freinage avec l’Aprilia. Peut-être trop. Je peux doubler des pilotes mais il me manque un peu de vitesse. Il y a toujours un équilibre, un compromis. Je sens qu’il faut que je perde un peu au freinage, disons, et que j’en gagne dans d’autres domaines parce que c’est sûr que je suis super fort. Je freine vraiment, vraiment tard, mais je perds peut-être du temps dans d’autres virages, donc il faut que je comprenne ça. J’espère ne pas perdre mon freinage mais avoir des gains ailleurs pour être un peu plus performant.”

Jorge Martin, Aprilia Racing Team

Jorge Martín

Photo de: Lluis Gene / AFP via Getty Images

“On dirait que sur l’Aprilia, on peut forcer sur l’avant, mais si on force trop, on n’a pas un très bon premier contact sur l’accélérateur et on patine beaucoup”, a résumé Martín. “Si on freine trop fort, la mise en gaz est trop agressive donc il faut que je freine fort mais que je relâche [les freins] doucement et que je mette un peu les gaz. Si je fais les choses de manière agressive, comme j’avais l’habitude de le faire sur la Ducati, tout se complique vraiment. Il faut qu’on se concentre sur la stabilité, et essayer d’être rapide.”

Marco Bezzecchi est passé par ce processus d’apprentissage dans la première partie de la saison et Martín est convaincu qu’il prendra lui aussi les bons réflexes. Le test prévu lundi, au lendemain du GP de Saint-Marin, sera une excellente occasion de travailler sur cet aspect.

“C’est juste un processus d’adaptation. Je pense que le test de Misano sera super important pour moi, pour comprendre ça. Je vais beaucoup travailler sur le time attack parce que c’est la chose à améliorer. Dès que j’aurai amélioré ça, je pense que je pourrai me battre pour le top 5.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud
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