Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Jorge Martín a dû aller contre son instinct pendant la course sprint de Valence, la première qu’il disputait depuis sa blessure de fin septembre. C’est pour cela, explique-t-il, qu’il a tiré tout droit au quatrième tour, ce qui lui a permis au passage de se reconcentrer sur ce que doivent être ses objectifs.
Car le champion du monde 2024 répète depuis le début du week-end à qui veut l’entendre, et sans doute aussi à lui-même, qu’il doit absolument limiter ses attaques pour ne pas prendre de risques alors qu’une nouvelle chute pourrait avoir de lourdes conséquences pour lui. Pourtant, on a vu le Jorge Martín compétiteur réapparaître ce samedi pendant les essais, puis pendant ce sprint dont il a pris un excellent départ.
Après avoir bondi de six places, il était 11e, dans la roue de Johann Zarco, lorsqu’il est soudain passé hors piste au virage 8. Il s’est relancé dernier, et plus posé. Pour ce qui est la suite du week-end, alors qu’il ne lui reste plus qu’une course à disputer avec le numéro 1 sur son carénage, il n’est pas encore certain d’aller au bout, comme il l’a expliqué aux médias internationaux réunis à Valence.
Jorge, que s’est-il passé quand tu as tiré tout droit ?
J’ai touché la ligne blanche et j’ai perdu l’avant. Dans une autre situation, j’aurais clairement essayé de prendre le virage, mais j’ai vu un petit risque de percuter Johann alors j’ai décidé d’aller tout droit. C’est dommage que dans ce virage, le dégagement soit si long, il faut faire comme un gros long-lap avant de revenir. Mais c’est encore mieux, parce que j’étais trop chaud, je dépassais des pilotes et j’étais sur le point de dépasser Johann.
Alors quand je suis sorti et que je me suis retrouvé seul, je me suis un peu détendu et j’ai commencé à imprimer mon propre rythme. Il était bon, en fait, j’ai fait des 1’30″4-1’30″6. Mon rythme était bon, certes pas pour gagner mais j’ai compris certaines choses. Et je crois qu’il était plus important que je roule et que je comprenne des choses, plutôt que je me batte pour un top 10.
Ça doit être d’autant plus difficile que tu as pris un bon départ, tu as gagné beaucoup de positions. Ça t’a donné envie ?
Oui, j’étais vraiment tenté par l’idée de me battre pour un point, mais… Pour le départ, mon plan était de passer sur le côté et peut-être de prendre le premier virage large et de me retrouver dernier, pour ensuite commencer à dépasser. Mais j’ai pris un très bon départ et j’ai vu de la place entre Aleix [Espargaró] et [Binder], ensuite j’ai dépassé Marini, puis un autre pilote et je me sentais vraiment bien. D’un côté, c’est bien, mais je ne veux pas prendre le moindre risque. Demain, ce sera plus facile parce que je dois faire deux long-laps alors je serai dernier !
Je préfère que ce soit comme ça. Je ne me sens pas encore très confiant sur la moto pour pouvoir me battre, alors je me sens mieux en étant seul, en essayant de comprendre ce dont j’ai besoin pour être plus rapide. Pour demain, on va changer quelque chose sur la moto. Pendant ces deux jours, on avait exactement la même chose que Marco [Bezzecchi], mais je sens qu’il me faut quelque chose d’autre pour exprimer tout mon potentiel sur la moto. On va donc essayer un petit changement demain.
Comment te sens-tu physiquement ?
Aujourd’hui, c’était un peu limite. J’ai mal, mais le problème c’est le manque de force. Je sens que je perds des forces à chaque tour. Demain, la course sera très longue. Je veux être prêt pour le test mardi, alors il va peut-être falloir que je sacrifie [la course], que je termine la course un peu plus tôt, pour pouvoir être prêt mardi. On verra demain.
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |

