Ducati instable : Morbidelli confirme mais modère les propos de Bagnaia

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Tout a déjà été dit, ou presque, au sujet de la situation que traverse Pecco Bagnaia. Vainqueur éblouissant au Japon, il n’a, en dehors de ce week-end isolé, pas marqué le moindre point depuis Barcelone, début septembre. Ses performances, déjà préoccupantes, se sont encore réduites au point qu’on ne reconnaisse plus celui qui a été un candidat au titre solide ces trois dernières saisons.

Interrogé chaque week-end et chaque jour de Grand Prix sur ses difficultés, Bagnaia a inlassablement répété ne plus retrouver la stabilité dont il a besoin dans l’avant de sa moto pour être en confiance au moment de freiner et d’entrer dans les virages, perdant là son plus gros point fort.

Mais ce jeudi, en arrivant en Malaisie, l’Italien a semblé vouloir déplacer le débat pour ne plus être le seul à être identifié comme étant en difficulté. C’est, selon lui, un problème qui tend en réalité à se généraliser chez Ducati et qui doit, de fait, être pris avec le plus grand sérieux pour qu’il ne s’étende pas à l’ensemble du groupe. Il a notamment cité Franco Morbidelli comme ayant été aux prises aux mêmes difficultés en Australie, alors même que le pilote VR46 dispose du modèle précédent de la Ducati.

“Sincèrement, en début de saison j’étais plus ou moins le seul avec ce genre de soucis, mais Frankie Morbidelli commence maintenant à avoir la même chose”, a ainsi déclaré Bagnaia. “On essaie de comprendre pourquoi parce que si tous les pilotes commencent à avoir les mêmes soucis, ça peut être un problème pour Ducati. On essaie de travailler d’une façon différente pour trouver une solution.”

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Quinzième à Phillip Island alors que son coéquipier Fabio Di Giannantonio, sur la GP25, est monté sur le podium, Franco Morbidelli confirme en effet avoir souffert d’instabilité récemment. Il ne va toutefois pas jusqu’à en tirer la conclusion qu’il rencontre le même problème que son acolyte de la VR46 Riders Academy.

“Je ne sais pas”, répond Morbidelli lorsqu’il lui est demandé s’il a les mêmes soucis que Bagnaia. “Je ne connais pas spécifiquement ses problèmes. Je sais quels commentaires il fait, ce qu’il dit au sujet de la moto. À Mandalika et en Australie, nos problèmes étaient assez similaires, mais d’une manière générale ils ne le sont pas.”

“En Australie, j’ai eu principalement du mal avec la stabilité de la moto. C’était le problème là-bas”, ajoute Franco Morbidelli. “Je n’arrivais pas à avoir des réglages stables qui me permettent d’entrer dans les virages de la façon dont je le voulais.”

Franco Morbidelli avait lui aussi une Ducati instable en Indonésie et en Australie.

Franco Morbidelli avait lui aussi une Ducati instable en Indonésie et en Australie.

Photo de: Martin Keep / AFP via Getty Images

En Australie, l’instabilité de la Ducati de Pecco Bagnaia était telle que des images ont montré de fortes secousses subies par l’Italien, particulièrement pendant le warm-up. Il expliquera par la suite, cependant, qu’une tentative de modification sur sa moto avait rendu celle-ci impossible à piloter et mené l’équipe à revenir à une autre solution de réglages pour la course, bien plus convaincante.

Questionné pour savoir si l’instabilité qu’il a lui-même ressentie récemment pouvait être liée à des pistes spécifiques, Franco Morbidelli juge cette théorie possible : “Je l’espère. Je ne sais pas. On n’en est jamais certain mais je n’avais jamais eu de difficultés de la sorte. Certes, on a aussi eu du mal à Mandalika, mais les deux dernières pistes étaient très particulières. À Mandalika, on avait des pneus différents, et l’Australie est une piste unique, elle est vraiment très méchante quand on n’a pas les bonnes sensations, ce qui était notre cas. Mais celle-ci est une sorte de piste que l’on connaît mieux.”

Ajoutant qu’il n’a “aucune idée” quant aux difficultés généralisées de Ducati en Australie, où la marque a pour la première fois depuis très longtemps, déserté l’avant de la grille de départ et le podium du sprint, ne sauvant qu’un trophée en course principale, Franco Morbidelli ne sait pas s’il y a matière à s’inquiéter que cela puisse se reproduire à Sepang : “La piste est très différente, mais on ne sait jamais.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa
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