Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Plus Pecco Bagnaia est dans le dur, plus Ducati lui témoigne son soutien. Davide Tardozzi s’est fait le porte-parole de l’équipe, dimanche au Mugello, pour assurer le double champion du monde MotoGP de la confiance de la marque, bien que la solution à ses problèmes se fasse décidément attendre.
Le calendrier a la singularité de proposer coup sur coup deux Grands Prix dont Bagnaia a remporté les trois dernières éditions. En arrivant au Mugello, il ne cachait pas que ce serait à quitte ou double : soit il confirmait les sensations positives qu’il avait eues en quittant Alcañiz, soit il apparaissait à nouveau en difficulté et cela serait alors véritablement préoccupant. Or, ses propos en repartant de Toscane étaient on ne peut plus clairs : oui, il y a bien un problème.
Car en dépit d’une belle lutte dans les premiers tours, l’Italien n’a pas été en mesure de prétendre au résultat qu’il attendait, très loin désormais du niveau qui lui a permis de gagner ces trois dernières années.
Interrogé par le site officiel du MotoGP à l’issue de la course, pour savoir si sa défaite était encore plus dure à encaisser ici, Davide Tardozzi n’a pas caché que le revers est effectivement douloureux : “Oui. Honnêtement, après trois victoires de suite comme celles qu’il a décrochées ces trois dernières années, il s’attendait à quelque chose de plus.”

Triple vainqueur en titre du GP d’Italie, Pecco Bagnaia n’est pas monté sur le podium dimanche.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
En quelques mots, Pecco Bagnaia parvient à très bien décrire ce qui le met en difficulté au guidon de la Ducati de cette saison, et qu’il a encore une fois subi de plein fouet dimanche : “Dès que je commence à incliner la moto, l’avant se met à beaucoup bouger et dès que je relâche les freins, ça sous-vire. J’ai beaucoup de sous-virage, de mouvements, et je suis proche de la chute à chaque virage.”
Seulement, quels qu’aient été les efforts fournis jusqu’à présent, aucune solution probante n’a émergé. L’éclaircie d’Aragón n’était finalement qu’un leurre et on sent l’Italien de retour à la case départ après cette neuvième manche. “Jusqu’ici, on n’a pas réussi à comprendre quoi faire. Je pense qu’on a juste besoin de faire quelque chose de différent parce que la situation reste inchangée et qu’on ne fait pas de gros progrès. On fait de petits progrès mais qui n’aident pas, alors il faut qu’on fasse quelque chose”, martèle le pilote.
Nous savons absolument que Pecco reste le pilote rapide de ces dernières années. Nous lui faisons confiance.
Dans ce contexte si pesant, Davide Tardozzi ne peut que réaffirmer l’engagement de Ducati pour venir en aide à son champion. “Depuis le début du championnat, nous rencontrons de petits problèmes pour Pecco qui font qu’il n’a pas de confiance dans ses domaines de prédilection, qui sont de freiner fort et d’entrer dans le virage en emmenant de la vitesse.”
“Nous n’avons pas encore trouvé la solution mais nous savons absolument, et nous le voyons sur les données, que Pecco reste le pilote rapide de ces dernières années”, affirme le team manager. “Nous lui faisons confiance et, chez Ducati, nous cherchons chaque jour à trouver quelque chose. Je pense que Gigi [Dall’Igna] va vite trouver la solution.”
Assen a de quoi tourner au cauchemar
Désormais distancé au troisième rang du championnat, Pecco Bagnaia montre des signes d’agacement et de découragement qui ne lui ressemblent pas. Il ne cache pas ne plus croire au titre et s’inquiète même déjà de la tournure que pourrait prendre la saison prochaine, sachant les moteurs gelés. Mais le compétiteur qu’il est s’impatiente surtout de sortir de sa position de spectateurs d’un duo Márquez qui multiplie les doublés et le domine de façon notable.
“Je connais mon potentiel, je sais que je suis capable de me battre pour la victoire. Ça a toujours été le cas. Je suis un pilote rapide, et me retrouver à les regarder à toutes les courses, ça n’est pas mon objectif. Je veux littéralement changer ces résultats aussi vite que possible parce que je ne veux vraiment pas continuer à les regarder courir et être tout le temps derrière”, prévient-il.
Et contrairement là aussi au pilote qu’il est habituellement, la venue d’Assen n’est pas pour le rassurer, bien au contraire. “Je pense que ça va être dur parce qu’Assen est aussi une piste sur laquelle les sensations avec l’avant ont besoin d’être au top. Vu les problèmes que j’ai actuellement, ces mouvements, je pense qu’Assen pourrait être un cauchemar”, craint Pecco Bagnaia.
Dans cet article
Léna Buffa
MotoGP
Pecco Bagnaia
Ducati Team
Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel
S’abonner aux alertes de news
Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |