Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Les attentes étaient logiquement très élevées pour l’arrivée de Marc Márquez au sein de l’équipe d’usine Ducati, mais les débuts de l’Espagnol en rouge ont probablement dépassé les rêves les plus ambitieux de Gigi Dall’Igna.
En performance pure, l’octuple champion du monde est bel et bien dominateur. Cela s’est traduit par sa position au sommet du classement dans 19 des 30 séances d’essais et de qualifications auxquelles il a pris part jusqu’à présent au cours des six premiers Grands Prix, avec au passage quatre pole positions.
Puis, il a transformé cela en une invincibilité dans les courses sprints, avec une série en cours de six succès consécutifs − un record ! Dans les courses longues, le #93 avait tout ce qu’il faut pour s’imposer lors des cinq premiers Grands Prix, et s’il ne l’a pas fait ce n’est qu’en raison de deux chutes qu’il regrette amèrement, à Austin et Jerez.
Le Mans aura été un cas à part, du fait de conditions météo très complexes à interpréter et de la stratégie magistralement déroulée par Johann Zarco. Mais Márquez a tout de même fait étalage de sa vitesse et de choix pertinents pour aller chercher la deuxième place, assénant un 20 à 0 à ses deux rivaux directs au championnat.
Cette dynamique qui s’est dessinée et leurs premiers mois de travail en commun ont d’ores et déjà séduit Gigi Dall’Igna. À bien des égards, le directeur général de Ducati Corse semble se retrouver chez Márquez, et il ne cache pas son admiration pour ce qu’il observe ainsi que sa fierté de voir sa moto si magistralement exploitée.
“Márquez est un pilote très précis dans les indications qu’il donne. Je suis très heureux de travailler avec lui. En plus d’être extrêmement rapide, il utilise bien le matériel dont il dispose”, se félicite Dall’Igna auprès de DAZN.
“Il a eu deux chutes, qui, à mon avis, sont davantage dues à un manque de lucidité qu’à des erreurs de pilotage à proprement parler”, ajoute le patron de l’équipe, faisant en cela écho à l’analyse qu’en livre Márquez lui-même, qui se dit plus sujet à l’erreur lorsqu’il est trop en confiance.
“Je pense que l’on peut sans aucun doute compter sur lui pour essayer d’atteindre des objectifs importants. Nous travaillons pour obtenir avec lui la même chose qu’avec Pecco. Je pense qu’on ne peut rien lui demander de plus. Il fait un travail remarquable, et je peux m’en satisfaire.”

Marc Márquez collectionne déjà les récompenses avec l’équipe officielle Ducati.
Photo de : Ducati Corse
En ayant uni deux champions pour former le binôme le plus prestigieux de la grille, Gigi Dall’Igna a bien conscience qu’il fait cohabiter des pilotes aux caractères différents. Et c’est finalement en Marc Márquez qu’il dit se reconnaître le plus.
“La minutie et la sensibilité de Pecco dépassent probablement la moyenne des autres pilotes. Marc, en termes de caractère, me ressemble un peu. Quand il se fixe un objectif, il ne lâche rien tant qu’il ne l’a pas atteint”, observe-t-il.
Une prestation “excellente” au Mans
Si Márquez n’a pas été en mesure de jouer la gagne au Mans face à un Zarco qui l’a devancé de près de 20 secondes à l’arrivée d’une course très atypique, Gigi Dall’Igna considère que le résultat obtenu par son pilote est malgré tout excellent, et précisément du fait de ces conditions dans lesquelles il était bien plus facile de perdre gros que de prendre 20 points d’avance sur ses rivaux directs.
Décrivant dans sa chronique d’après Grand Prix “une course dont il n’y a pas grand-chose à dire” tant elle a été riche en rebondissements, “une de ces courses où tout le monde se voit offrir une chance d’atteindre le podium à condition de faire les bons choix au moment opportuns, et même avec de la chance”, l’ingénieur estime que l’Espagnol a fait ce que sa position au championnat lui dictait de faire.
“Il va sans dire que lorsqu’on a des responsabilités par rapport au classement, la situation devient encore plus compliquée. C’est pourquoi je considère la performance de Marc comme une excellente course, menée sans prendre de risques inutiles. Un défi très difficile géré comme un champion, récompensé par de précieux points après que ses rivaux directs sont tombés.”
“Ce fut un dimanche des plus favorables pour lui : il n’aurait rien pu faire de plus, non seulement compte tenu des conditions de course en constante évolution, mais aussi en raison de l’habileté du vainqueur final, qui a fait la différence dimanche.”
Avec Rubén Carballo Rosa
Dans cet article
Léna Buffa
MotoGP
Marc Márquez
Ducati Team
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