Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
La semaine prochaine, Toprak Razgatlioglu sera officiellement intronisé pilote MotoGP à l’occasion du premier test de l’intersaison, qui se déroulera à Valence. Le Turc, jusqu’ici star du Superbike, prendra sa place dans le stand Pramac Racing et se mêlera à ses futurs adversaires tout au long d’une journée qui doit lui permettre de prendre ses marques.
Mais avant cela, Yamaha lui avait réservé un test de préparation, dans le cadre privé d’une séance de travail menée par le constructeur d’Iwata et par Honda sur le MotorLand Aragón. Celle-ci avait débuté dimanche, avec pour but premier de réaliser le shakedown des motos qui seront confiées aux titulaires lors du test de Valence, d’importance capitale pour le développement des motos de 2026. Puis Razgatlioglu a pris la piste lundi pour commencer à s’adapter à ce qui sera sa nouvelle machine.
Yamaha n’a pas dévoilé beaucoup d’images de son pilote à ce stade. Placé chez Pramac mais directement recruté par le constructeur, on l’aperçoit préparer sa position de pilotage au guidon de la YZR-M1 installée dans les stands.
Toprak Razgatlioglu entouré d’Andrea Dovizioso et Augusto Fernández.
Photo de: Yamaha
Comme en 2022 et 2023, lorsqu’il avait réalisé deux premiers tests MotoGP avec Yamaha, Razgatlioglu a pu compter lundi sur les conseils avisés des pilotes essayeurs de la marque, qui sont aujourd’hui Augusto Fernández et Andrea Dovizioso. Il lui faut à la fois s’habituer aux spécificités du MotoGP par rapport au WorldSBK, et notamment la puissance, les freins en carbone et les pneus Michelin. Mais c’était aussi l’occasion pour lui de découvrir le nouveau moteur V4 développé par Iwata.
D’après les informations obtenues par Motorsport.com, Razgatlioglu a parcouru 33 tours avec le V4 et bouclé son meilleur tour du Motorland Aragón en 1’49″176, lorsque les conditions étaient encore fraîches avec 14°C dans l’air. Lundi, cinq motos étaient en piste au total puisqu’en plus des pilotes Yamaha, Honda faisait rouler Aleix Espargaró. Le meilleur chrono absolu du test a été réalisé en 1’48″631, a priori par l’essayeur espagnol de chez Honda.
Si l’on extrapole ces temps pour les comparer à ceux des EL1 du Grand Prix d’Aragón, disputé en juin dernier par des températures bien plus élevées, Marc Márquez avait mené cette séance en 1’46″974, et Razgatlioglu se serait classé 19e, entre Enea Bastianini (1’49″163) et Miguel Oliveira (1’49″435), le pilote qu’il remplace chez Pramac. Augusto Fernández, qui avait participé à ce Grand Prix en tant que wild card, avait réalisé le 15e temps des EL1 en 1’48″592.
Fraîchement titré pour la troisième fois en WorldSBK, Toprak Razgatlioglu concrétise un transfert attendu depuis plusieurs années en s’essayant au MotoGP à 29 ans. Il connaîtra d’abord une saison de transition, avant de vivre le changement de règlement prévu pour 2027. Il retrouvera alors des pneus Pirelli, marque qui équipe déjà le championnat du monde Superbike, et verra les MotoGP profondément changer, avec une réduction de la puissance, de l’aérodynamique et des correcteurs d’assiette aujourd’hui incontournables.
Une simple recherche sur les plateformes de réseaux sociaux suffit à mesurer l’ampleur du phénomène autour de l’arrivée de Razgatlioglu en MotoGP. Surtout dans son pays natal, la Turquie, où les rares photos publiées par Yamaha lundi ont généré des centaines de milliers d’interactions.
Avec Germán Garcia Casanova
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