Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Marco Bezzecchi est malgré lui devenu le spécialiste des remontées. Neuf places gagnées pour s’imposer à Silverstone, 12 au GP d’Aragón, où il s’est classé au huitième rang avec 24 dépassements à son actif, et encore cinq positions grapillées au Mugello pour voir l’arrivée cinquième. Soit 26 places gagnées en trois courses, auxquelles on peut ajouter les 23 reprises lors des sprints disputés sur la même période… ce qui mène à un total de 49 positions gagnées en six départs !
Si l’Italien se retrouve dans ces situations, c’est parce qu’il fait les frais d’une Aprilia assez instable de l’avant. L’effet est d’autant plus pénalisant en qualifications et le relègue à des positions de départ lointaines. “J’en parle souvent : notre moto est performante, elle a surtout un bon avant, mais la stabilité n’est pas encore totalement parfaite”, a-t-il expliqué au Mugello.
“Sur une piste comme celle-ci, où il faut une grande fluidité, beaucoup de vitesse de pointe, ce n’est pas facile d’être doux à chaque tour. En pneu neuf, on a encore un peu plus de mal qu’avec des pneus usés. On a fait de gros progrès depuis le début de l’année dans ces domaines, mais les Ducati sont parfaites, donc il faut rechercher la perfection.”
“On est un peu plus proches mais ils arrivent à être précis, parfaits et propres à chaque tour”, précisait-il après la course sprint. “Je suis toujours un peu plus à la limite pour rester à leur contact, ou là où je peux par rapport à eux. […] On a progressé après le test en Aragón donc c’est positif, mais il faut continuer à travailler.”
Bezzecchi ne pouvait pas faire mieux au Mugello
Malgré ces difficultés, Marco Bezzecchi a été le premier pilote à ne pas disposer d’une Ducati a l’arrivée du GP d’Italie. Mais en prenant la cinquième place à 9″329 de Marc Márquez, le pilote Aprilia n’a pu que constater le retard de sa machine. Parti dixième, il a gagné une position dans le premier tour et s’est retrouvé derrière Fabio Di Giannantonio. Il a suivi la remontée de son compatriote jusqu’à caler à la cinquième position.
“Je m’attendais à ça. Évidemment, j’en voulais un peu plus mais je dois dire que j’ai vraiment tout donné. Mon rythme était suffisamment bon pour faire ce que j’ai fait. Les quatre pilotes de devant en avaient plus, surtout dans les six ou sept derniers tours. Ils ont fait une grosse différence par rapport à moi, environ quatre dixièmes au tour. Je faisais de mon mieux pour rester proche.”

Marco Bezzecchi
Photo de: Aprilia Racing
“Quand Morbidelli a fait son long-lap, je me suis dit ‘Maintenant, il faut essayer d’attaquer et revenir sur Diggia’. Mais quand j’ai commencé à attaquer, j’ai réalisé que le pneu avant était complètement fini, et Diggia était très rapide. J’ai donc simplement essayé de garder un rythme aussi bon que possible jusqu’à la fin.”
Bezzecchi ne pense pas qu’il aurait pu décrocher un meilleur résultat avec une position de départ plus élevée : “Je pense que c’était mon rythme.”
“Au final, pendant toute la course il y a eu Marc, Álex et Pecco devant, puis Diggia était avec moi, et il est parti juste devant moi sur la grille, il était septième [soit trois places devant lui, ndlr], et j’ai fait toute la course avec lui. Il doublait, je doublais, il doublait, je doublais, et je le suivais… Mais quand je suis arrivé à la cinquième place, il a franchi un cap supplémentaire et je suis resté là.”
“Je suis assez content”, a néanmoins souligné Bezzecchi, estimant avoir tiré le meilleur de l’Aprilia. “Évidemment, je rêvais d’un podium au Mugello, comme tous les pilotes italiens, mais je sais que j’ai tout donné avec l’équipe, donc je ne peux pas trop me plaindre.”
Dans cet article
Vincent Lalanne-Sicaud
MotoGP
Marco Bezzecchi
Aprilia Racing Team
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