Bagnaia pense avoir remédié à des soucis de freins inconnus pour les Márquez

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

11 juin, 2025 14:43

Après un sprint difficile et conclu hors des points, Pecco Bagnaia a retrouvé de bonnes sensations sur sa Ducati pour la course principale au GP d’Aragón, en prenant la troisième place. Un déclic dû à de meilleures sensations sur l’avant après un passage à des disques de freins plus larges.

Le test de lundi a permis de confirmer ces bonnes sensations. “Oui, heureusement”, s’est félicité Bagnaia. “Je pense que c’est le test le plus positif que j’ai eu cette saison. C’était important après la course d’hier. J’ai commencé à mieux comprendre la situation, j’ai pris confiance tour après tour.”

Lors du sprint, Bagnaia n’arrivait pas à freiner correctement et c’est son chef mécanicien, Cristian Gabarrini, qui a suggéré de passer à une autre version des disques de freins, les 355 mm au lieu des 340 mm, parmi les solutions proposées par Brembo. Malgré une configuration plus propice aux blocages, le pilote a instantanément retrouvé une impression de contrôle.

“Le truc, c’est que jusqu’à samedi, avec les [disques de] 340 mm, je freinais et je n’avais pas de contrôle. Dès que je les relâchais un peu, je n’arrêtais pas la moto. Il fallait toujours que je mette toute ma force pour ralentir la moto. C’était très difficile à gérer, et de contrôler les freins et le pneu avant. J’entrais avec des blocages et du sous-virage, et c’était très dur pour moi.”

“Puis on est passés aux 355 mm. C’est vrai qu’on peut plus facilement avoir un blocage, mais on peut aussi mieux contrôler, parce que c’est plus gérable. Si on commence à sentir que ça bloque, on peut relâcher un peu mais ça continue à freiner et n’ai pas l’impression que je vais passer large parce que je relâche. C’était beaucoup plus facile pour moi.”

Pecco Bagnaia

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Mais normalement, jusqu’à l’an dernier, j’avais ces sensations avec les 340 mm. […] C’est bizarre d’avoir du mal cette saison mais ce n’est pas la première fois. La sensation est que le frein reste froid. On continue à freiner fort mais on ne s’arrête pas. C’est bizarre.”

Les Márquez ne sont pas confrontés à ces problèmes

D’autant plus bizarre que les deux pilotes qui devancent Bagnaia au championnat, Marc Márquez et son frère Álex, n’ont absolument pas des problèmes de ce type. Sur la même Ducati GP25 que l’Italien, l’aîné de la fratrie semble connaître une situation beaucoup plus limpide, les changements étant uniquement liés à la température ambiante.

“Pour moi, il n’y a pas de différence entre ces deux disques, c’est juste une différence de température”, a confirmé Marc Márquez. “Si c’est trop pour le 340 mm, on [monte l’autre]. J’aime beaucoup jouer sur les freins et avec le 355 mm, ça donne moins de sensations, mais on a plus de force en ligne droite, qu’on peut utiliser sur deux ou trois endroits sur le circuit. [Sur le MotorLand Aragón], c’est juste le premier virage et le virage 16. Les autres points de freinage ne demandent pas de freiner à fond.”

Les sensations sont quasi identiques selon les disques pour Márquez : “S’il y a quelque chose, c’est que c’est un peu plus lourd avec le 355 mm.”

Marc Márquez

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Même son de cloche du côté d’Álex Márquez, qui dispose de la GP24 et qui n’a rien changé depuis la saison passée. “Ça dépend de la température”, a expliqué le pilote Gresini. “Je ne sens pas si c’est fort ou pas. Ce sont plus les gars qui vérifient la température du disque. Si on doit le changer ou pas sur certaines pistes, ils le changent. Je ne réalise pas si c’est l’un ou l’autre.”

Les freins qui ont donné de bonnes sensations à Bagnaia sont un peu moins faciles à utiliser selon lui : “C’est plus que ça change un peu la façon de freiner. Mais souvent, avec le 355 mm, on a une limite dans la puissance de freinage sur le pneu avant, parce qu’on ne peut pas mettre plus de pression, on bloque l’avant… Il faut trouver cet équilibre.”