Bagnaia explique ses malheurs par un grip “très bizarre” à l’arrière

Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com

Pecco Bagnaia a connu un scénario auquel il est trop habitué cette année. Au lendemain d’essais encourageants au Red Bull Ring, avec de bonnes sensations au freinage, l’Italien a vécu un sprint cauchemardesque, mais à sa décharge, il a cette fois dû composer avec un problème évident sur sa moto.

Sa course a débuté par une énorme glissade de l’arrière, qui l’a fait passer de la troisième position sur la grille à la 14e place. Sa dégringolade dans la hiérarchie a continué et il a commencé à avoir d’immenses secousses, qui l’ont fait sortir de la piste au premier virage et l’ont finalement contraint à l’abandon.

Sans directement le nommer, Bagnaia désigne un coupable : son pneu arrière. “J’attends juste que les ingénieurs m’expliquent ce qu’il s’est passé”, a déclaré le pilote Ducati. “Sincèrement, c’est assez bizarre. J’ai eu un départ super mauvais mais dès le tour de chauffe, j’ai senti une adhérence très bizarre à l’arrière, puis j’ai énormément glissé au départ.”

Fermín Aldeguer a pris un départ très similaire mais a ensuite vécu une course normale. “On est partis du côté sale de la piste”, a relevé Bagnaia, pour qui ce facteur ne peut pas expliquer à lui seul ses propres difficultés : “Ce n’était pas idéal mais dans le tour de chauffe, j’ai compris que quelque chose était bizarre à la sortie du virage 3, parce que la moto a commencé à beaucoup patiner en ligne droite. Ça ne doit pas arriver, mais c’est le cas parfois.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP d’Autriche

Interrogé sur de potentiels problèmes similaires par le passé, Bagnaia n’a pas eu du mal à désigner deux courses : “À Barcelone en 2023, au Qatar en 2023 en course sprint”. Lors de la première, il avait lourdement chuté en sortant du premier virage et avait incriminé son pneu arrière, qu’il avait une nouvelle fois jugé coupable à Losail. D’autres critiques ont été formulées l’an dernier, avec des démentis de Michelin, en Aragón ou encore à Misano.

Quelle que soit la nature du problème rencontré à Spielberg, les images de la caméra embarquée ont clairement montré que quelque chose n’allait pas sur la Ducati de Bagnaia ce samedi : “Après trois tours, le pneu arrière était complètement fini. J’avais de grosses secousses en ligne droite puis au premier virage, je suis arrivé sans freins parce que les secousses ont fait que le levier s’est ouvert, donc j’ai décidé de m’arrêter. C’était déjà trop.”

“C’est vraiment bizarre parce que je m’attendais à avoir le rythme suffisant pour jouer le podium, mais malheureusement, rien n’a fonctionné. On verra si je peux faire quelque chose de mieux demain, mais avant de dire quelque chose, j’ai besoin d’une explication pour mieux savoir quoi faire.”

Aldeguer ne pense pas avoir eu un souci sur son pneu

Fermin Aldeguer, Gresini Racing

Fermín Aldeguer

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Au moment du départ, tout portait à croire que Bagnaia et Aldeguer avaient rencontré un problème similaire, puisqu’ils ont glissé de la même façon, mais le pilote Gresini ne pense pas avoir eu un pneu défectueux. Il attribue son mauvais envol au côté sale de la piste et, s’il a vite songé à incriminer son pneu, il a préféré se concentrer sur sa remontée.

“Je pense que ça vient de la piste”, a déclaré Aldeguer. “J’ai fait plusieurs départs et je n’ai pas eu de glissade. Quand on fait un départ comme ça, je ne sais pas, c’est difficile à comprendre parce que ça arrive parfois, d’autres non… La première chose à laquelle on pense quand on est sur la moto, c’est que le pneu n’est pas bon. Mais j’ai essayé de ne pas penser à ça pendant la course, de rouler à mon rythme calmement et, tour après tour, ça s’est mieux passé. Finir sixième après cette erreur, c’est un bon résultat.”

“Le pneu n’était pas parfait parce que les sensations étaient meilleures en qualifications et que c’était le même, mais la température était plus élevée”, a -t-il souligné. “Il faut analyser toutes ces données mais j’étais très concentré pour remonter, pour faire ma course de la meilleure façon possible. On a vu l’arrivée et c’est très important.”

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Lire l'article complet - Auteur de l'article : Vincent Lalanne-Sicaud
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