Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Dans la longue litanie des problèmes qu’il a accumulés cette saison, Pecco Bagnaia peut ajouter la panne d’essence qui l’a privé de sa tentative décisive en qualifications, samedi matin à Valence. Mal embarqué, comme tant d’autres auparavant, son week-end semblait vouloir prendre une orientation un peu plus positive à en juger par son très bon chrono en EL2 et la deuxième place qu’il a un temps occupée en Q1. Mais lorsque sa Ducati s’est retrouvée à court de carburant, le pilote Ducati a su qu’il perdait toutes ses chances.
“Au début de la journée, on s’est améliorés. On a fait un petit pas en avant qui m’aidait à être plus rapide”, raconte-t-il. “Ensuite, en qualifs, je n’ai pas réussi à faire un très bon tour dans ma première tentative avec le pneu tendre à l’arrière, mais dans le deuxième j’arrivais à être rapide. Sauf que je suis tombé en panne d’essence.”
“Ça ne devrait pas arriver, mais tout le monde peut faire une erreur, j’en ai moi-même fait beaucoup, ça arrive à tout le monde”, affirme immédiatement Bagnaia, compréhensif à l’égard de son équipe alors que la saison a été particulièrement éprouvante. “C’est une situation difficile et ça peut arriver. On essaye de faire du mieux possible, mais ça n’est pas facile, et ce genre de choses peuvent arriver.”
“Ça nous parait pire maintenant parce que la saison a déjà été assez dure, mais c’est comme ça”, insiste le pilote, qui rappelle sans hésiter qu’il n’est lui-même pas exemplaire lorsqu’il lui est fait remarquer que mal calculer la quantité de carburant embarquée est une grosse erreur : “Oui mais l’année dernière, je suis tombé à Barcelone alors que j’étais en train de gagner et j’ai fait perdre le championnat à l’équipe. Tout le monde peut faire des erreurs et la mienne a été pire.”
Dont acte. En manquant la fin des qualifications, Pecco Bagnaia a obtenu la 16e place sur la grille, une position qui efface d’elle-même tout espoir de bien figurer en course. Il a terminé le sprint 14e, n’ayant profité que d’une erreur d’Aleix Espargaró et de la chute de Joan Mir et Luca Marini pour progresser dans la hiérarchie.
“En partant 16e sur une piste comme celle-ci, sur laquelle il est difficile de dépasser… Si on veut dépasser soit on tombe, soit on a un contact, donc c’est très difficile. Il faut être fort, plus rapide que le pilote qu’on a devant soi, et si on regarde les rythmes le mien était similaire à celui de Fabio [Quartararo], qui a terminé septième. Donc c’est difficile d’imaginer quelque chose de différent si on n’est pas plus rapide que les gars de devant.”
“J’ai fait toute la course à six dixièmes d’Aldeguer et je n’ai jamais réussi à me rapprocher de lui”, ajoute Pecco Bagnaia, qui a fini par céder face à Enea Bastianini dans le dernier tour sans que cela ne change en rien la teneur de son bilan.
La saison de Pecco Bagnaia aura été rude jusqu’au bout.
Photo de: Hazrin Yeob Men Shah / Icon Sportswire via Getty Images
Ses sensations sont toujours aussi mauvaises, il répète avoir “besoin d’autre chose” malgré le semblant de progression du début de journée, et glisse aussi n’avoir qu’une moto utilisable : “Pour une raison quelconque, j’ai des difficultés à me montrer performant avec la seconde moto et je n’en ai donc qu’une à disposition.”
Dans ces circonstances, le pilote Ducati n’attend absolument rien pour la dernière course de la saison qu’il disputera dimanche. Il est bien trop tard pour espérer trouver une solution pouvant lui permettre de soudainement sortir du tunnel. “Après une année passée à essayer mille choses… Personne n’a jamais eu d’idée et personne n’en a plus. J’espère juste réussir à m’amuser et que la moto fonctionne bien”, anticipe-t-il.
Quant à la conséquence directe de son sprint manqué, à savoir son recul au cinquième rang du championnat avec une troisième place désormais inaccessible, cela le laisse de marbre : “Franchement, ça ne me change rien, parce que notre objectif c’est autre chose.”
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| Lire l'article complet - Auteur de l'article : Léna Buffa |
