Nom de l’auteur/autrice :Vincent Lalanne-Sicaud

Moto GP

Zarco ravi d’avoir profité de la “grosse opportunité” de la pluie

Comme souvent dans ces conditions, l’arrivée de la pluie a aidé Johann Zarco ce vendredi à Brno. Le Français a longtemps été bien placé dans la matinée, avant de perdre des places en fin de séance, quand la piste s’asséchait, pour être classé en 14e position. Dans l’après-midi, il n’a été battu que par Marc Márquez, ce qui lui a garanti une qualification directe en Q2 pour la septième fois en 12 week-ends cette année.
“C’est toujours bien d’assurer la Q2”, a souligné Zarco. “Je savais que j’avais cette grosse opportunité de le faire en pneus pluie. Je suis content de l’avoir confirmée. J’avais un peu peur que ça s’assèche trop vite et qu’on doive passer sur les slicks puis prendre de gros risques pour améliorer les chronos, mais ça n’a pas été le cas.”
“Clairement, à la fin des Essais, c’était trop sec pour améliorer le chrono. C’est pour ça que c’était bien de faire un bon chrono à 20 minutes de la fin et d’être là. Sur le sec, ce matin, c’était cool d’avoir les deux types de conditions mais de finir sur le sec, pour avoir un peu de sensations.”
Zarco est cependant soulagé du déroulement de la journée puisqu’il craignait que la piste s’assèche suffisamment pour reprendre des pneus slicks à la fin des Essais. Il préfère être privé de données dans ces conditions qu’avoir eu à prendre de gros risques pour rester dans le top 10.
“[Un circuit sec] aurait été beaucoup plus stressant pour se qualifier en Q2. Je préfère que ce soit sec en EL2 demain et être détendu pour garder un pilotage très doux et améliorer ma moto, parce que si ça avait été sec cet après-midi, je n’aurais pas pu vraiment travailler dans le calme, et je pense que ça aurait été assez difficile de se qualifier.”

Johann Zarco
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“On n’a pas eu le temps de travailler sur les réglages, mais au moins, on a fait suffisamment de tours pour avoir des informations et préparer quelque chose pour demain”, a souligné le pilote LCR. “On aura deux motos prêtes pour le sec demain, peut-être avec des réglages différents.”
“C’est l’essentiel. Ce qui est intéressant, c’est que même sous la pluie, on a parfois des problèmes similaires. Au moins, je pourrai donner des informations claires à Honda, pour comprendre comment me donner de meilleures sensations.”
Le risque de pluie est très faible pour la suite du week-end mais Zarco pense pouvoir rester bien placé, en exploitant bien la demi-heure d’essais qui devrait se disputer sur piste sèche samedi matin : “C’est un tracé très particulier à comprendre mais je pense que si on peut bien régler la moto et avoir un bon contrôle de la moto en entrée de courbe, je pourrai espérer de bonnes courses ce week-end. J’espère que nous ferons des progrès en EL2 sur le sec demain, mais au moins, être en Q2 directement, c’est une chance de faire de bonnes qualifications demain.”
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Bagnaia retrouve le sourire, pas encore les résultats

Pecco Bagnaia n’a peut-être pas résolu tous ses problèmes en piste, mais il semble plus serein dans son approche. Après un GP d’Allemagne une nouvelle fois difficile, surtout à cause d’un samedi complètement raté quand la pluie s’est invitée, l’Italien aborde le retour en République tchèque avec le sourire, grâce à une nouvelle approche.
En délicatesse avec la GP25, Bagnaia a pendant plusieurs mois essayé de corriger le tir, en vain. Désormais plus enclin à s’adapter à cette machine, il accepte plus facilement que son statut ait changé. Lorsqu’on lui demande de noter sur 10 sa première moitié de saison, il évite donc les comparaisons directes avec 2024, quand il jouait le titre face à Jorge Martín, et préfère se féliciter des progrès effectués au cours des dernières semaines.
“Je ne veux pas prendre l’année dernière en compte, parce que si je le fais, ça serait un 5”, a reconnu l’Italien en conférence de presse à Brno. “Mais depuis le début de la saison, et avec les problèmes que l’on a compris au cours de ces 11 courses, je pense que je peux me donner un 6.”
“Je pense que j’ai bien travaillé dans certaines situations, j’ai peut-être été trop nerveux dans d’autres. Parfois, il vaut mieux se détendre un peu, se calmer, parler avec son équipe et essayer de repartir, essayer de bien travailler pour faire des analyses et progresser, et on l’a fait dans les trois derniers Grands Prix. J’évalue plus les trois derniers Grands Prix que la première partie, quand c’était un peu le chaos. Sur les trois derniers Grands Prix, je suis plutôt content de mon travail avec l’équipe et maintenant, je sens que le travail va porter ses fruits.”
“J’ai plus ou moins arrêté de faire des comparaisons avec l’an dernier”, a insisté Bagnaia, estimant que s’accommoder de son sort le placera dans un meilleur contexte : “Je sais quel était le potentiel l’an dernier mais je sais qu’il n’est pas là actuellement, donc c’est un peu inutile d’en parler avec l’équipe. J’essaie juste de faire plus de tours, même si mes sensations ne sont pas les meilleures dans ce que je teste.”

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Cela nous facilite les choses parce que l’équipe peut mieux analyser les choses. C’est plus facile pour tout le monde et l’ambiance est un peu meilleure parce que, certes, les résultats ne sont pas ceux que l’on veut mais on doit comprendre, on doit tout prendre d’une façon positive et avancer petit à petit pour retrouver la tête.”

Deux pilotes ont tout simplement fait un meilleur travail que moi.

Pour autant, Pecco Bagnaia s’attendait-il à être dominé par les frères Márquez en début d’année ? “Non”, a-t-il concédé, en cherchant une nouvelle fois une lueur d’espoir : “Mais la saison n’est pas encore finie. Je pourrai peut-être rebondir dans la deuxième moitié, on verra.”
“Lors du test en Malaisie, j’étais content de mes sensations sur la moto. Puis, on est allés en Thaïlande et on a commencé à rencontrer beaucoup de problèmes. Deux pilotes ont tout simplement fait un meilleur travail que moi, dès le début de la saison. D’autres ont été meilleurs que nous sur certaines courses mais jusqu’à présent, notre potentiel était d’être troisième et je suis bien troisième du championnat.”
“Ce que j’essaie de comprendre, c’est comment prendre du recul, mieux analyser les choses et changer un peu mon approche. En sachant que gagner est un peu plus difficile, il faut travailler plus pour revenir à ce que je pense être mon niveau. On doit juste continuer dans cette voie mais je ne m’attendais pas à souffrir autant dans la première moitié de la saison.”
Se “battre pour quelque chose de mieux” à Brno

Francesco Bagnaia, Ducati Team
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Le GP de République tchèque sera-t-il celui qui permettra enfin à Pecco Bagnaia de se mesurer à Marc Márquez et à Álex Márquez ? Le double champion du MotoGP a en tout cas “très” envie de reprendre la piste à Brno, même s’il y est blessé la dernière fois qu’il y a roulé, en 2020.
“Je suis impatient parce que c’est l’une des meilleures pistes. J’ai toujours aimé rouler ici. Il y a de tout, c’est similaire au Mugello mais avec de plus gros freinages. Je pense que c’est bien. Avec le nouvel asphalte, je pense que ce sera comme une piste différente au niveau de la vitesse. J’ai entendu que les chronos du test étaient quatre secondes plus rapides qu’avant donc ce sera très fun.”
“Je pense que la Ducati est adaptée à cette piste, à part en 2020 avec la victoire magistrale de Brad [Binder] et sa gestion de course”, a ajouté Bagnaia. “Je pense que notre moto est adaptée à toutes les pistes. Celle-ci, avec beaucoup de grip, sera très bonne. Je pense que la Yamaha sera performante aussi mais il faudra voir parce qu’il y a beaucoup de lignes droites et d’accélérations, donc je pense que notre moto sera bonne et que mon pilotage convient bien à cette piste.”
Au point de venir chatouiller Marc Márquez ? “Je ferai encore le maximum”, a promis Bagnaia. “Je pense que tout le travail des derniers Grands Prix nous donne plus de potentiel. Si on arrive à bien entamer ce week-end, comprendre les conditions et faire beaucoup de tours pendant les séances, on pourra se battre pour quelque chose de mieux. La première étape sera de se battre pour la deuxième place et de voir si on peut aussi se battre pour la victoire.”
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Le V4 Yamaha “pas encore assez rapide” mais son “potentiel semble meilleur”

Yamaha multiplie les séances d’essais avec son V4, destiné à remplacer son quatre cylindres en ligne en MotoGP, mais la marque n’a pas encore pris de décision pour 2026. Les dirigeants restent fidèles au même discours, à savoir que c’est le bloc le plus performant qui sera installé dans la moto de la saison prochaine, la dernière du cycle règlementaire actuel avant une réduction de la cylindrée en 2027.
Fabio Quartararo a de son côté insisté sur une forte probabilité d’avoir ce moteur l’an prochain, mais il ne l’a pas encore évalué. En attendant que le développement soit suffisamment avancé, ce sont les différents pilotes d’essais de la marque qui se chargent du travail… et ce dernier reste conséquent.
“Il faut accélérer le processus parce que si on veut rouler avec le V4 l’an prochain, on a encore beaucoup de travail”, a souligné Augusto Fernández, essayeur de Yamaha aligné en wild-card à Brno. “Lors du dernier test, il n’y avait pas encore le package complet, le moteur n’était pas complet, tout est encore à un stade très préliminaire à tous les niveaux. On a eu le premier châssis, on a des nouveautés mais il faut accélérer le processus. C’est la seule chose que je veux dire.”
Fidèle à sa mentalité prudente, Yamaha avance méticuleusement en apportant chaque pièce au compte-gouttes : “Ils sont comme ça au Japon, ils veulent très bien comprendre les choses. Je n’ai rien contre ça, tant qu’on a une bonne moto l’an prochain, c’est bien. Ce sera un long processus mais ça se passe bien pour le moment.”
“Le moteur n’est pas encore à son niveau de performance maximal”, a souligné Fernández. “Le Japon ne nous a pas donné toute la puissance qu’il peut produire mais s’ils comprennent le processus, ce sera bien. Comme je l’ai dit, à un stade il faudra voir lequel est le plus rapide en termes de chronos. C’est ce qui décidera. Ce n’est pas négatif. Je veux dire qu’il faut de meilleurs chronos. On fait un bon travail, je pense que Yamaha fait un bon travail, ce sera une bonne moto, mais on verra.”

Augusto Fernández
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Fernández est en effet convaincu que ce V4 représente l’avenir face au quatre cylindres en ligne : “On est à la fin du projet de la M1 donc chez Yamaha, tout le monde est pleinement concentré sur le V4 actuellement. Il nous faut un peu plus de temps.”
“Je me sens très bien avec le V4”, a insisté l’Espagnol. “Il est très différent par rapport à notre moto [actuelle]. Je peux dire que le potentiel semble meilleur.”
Un moteur “particulier” loin de son meilleur niveau
Fernández a en effet décrit un comportement “très différent” par rapport à la moto actuelle, et après avoir connu le V4 KTM chez Tech3, il peut affirmer que le modèle de Yamaha n’est “pas similaire”, en raison de caractéristiques qui lui sont propres : “C’est un V4 particulier, le V4 de Yamaha.”
Álex Rins, qui a vu Augusto Fernández rouler sur la moto équipée du V4 lors d’un test à Brno, évoquait un retard de deux secondes. Le pilote d’essais confirme que les performances ne sont pas encore suffisamment bonnes, mais il espère des progrès significatifs au cours des prochaines semaines, avant une probable première apparition en course en fin de saison.
“Cela se présente bien. Tout est très positif mais ce n’est pas encore assez rapide. C’est ce qui déterminera le choix pour l’an prochain. Il faudra voir si au cours des prochains mois, pendant l’été, on aura des tests pour essayer d’accélérer le processus et de préparer la moto pour la fin de la saison.”
“C’est un long processus”, a-t-il rappelé. “Comme je l’ai dit, nous en sommes encore au début. Il faudra voir au cours des prochains mois. Je pense que nous aurons une meilleure idée de si nous l’utilisons ou pas, d’abord en fin de saison avec quelques wild-cards, comme vous le savez peut-être, puis pour la saison prochaine.”

Fabio Quartararo
Photo de: Alexander Trienitz

Fabio Quartararo attend beaucoup de ce nouveau moteur, dont le potentiel pourrait jouer un rôle important avant une éventuelle prolongation. Le Français a néanmoins appelé la marque à continuer le développement de sa moto actuelle, mais comprend que le V4 concentre la plus grande attention.
“Je ne change pas [d’opinion] mais évidemment, si on peut trouver quelque chose pour cette année, c’est bienvenu avec la moitié de la saison encore à faire”, a expliqué Quartararo. “Si on peut avoir des évolutions, ce sera bien, mais évidemment l’avenir est super important. Je comprends totalement qu’ils mettent une grosse énergie dans la nouvelle moto et pas dans l’actuelle.”
“Je pense qu’ils mettent beaucoup plus d’efforts dans le V4 actuellement”, a confirmé le champion du monde 2021. “Je pense que c’est la bonne chose.”
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Márquez reste offensif : “Il est trop tôt pour gérer ces points”

Après avoir remporté les deux courses du Mugello et les deux d’Assen, deux circuits qu’il redoutait, Marc Márquez affichait sa volonté de se montrer plus prudent, par crainte de faire des erreurs au Sachsenring, circuit qu’il adore, comme il avait pu en commettre sur d’autres terrains favorables en début de saison, Austin et Jerez.
Le naturel a cependant repris le dessus : l’Espagnol a pris les risques nécessaires pour battre Johann Zarco sous la pluie en qualifications, puis pour gagner des places et arracher la victoire à Marco Bezzecchi lors du sprint. “Franchement, j’ai pris trop de risques”, admettait-il samedi, avant de survoler la course principale le lendemain.
Avec maintenant 83 points d’avance sur Álex Márquez, 147 sur Pecco Bagnaia et plus de 200 sur le reste du plateau, le moment est-il venu d’assurer des points chaque week-end ? N’y comptez pas : s’il se dit prêt à faire le dos rond en cas de week-end difficile, Marc Márquez reste déterminé à renforcer son avance autant que possible, et reste persuadé que cette approche est finalement la plus appropriée.
“Naturellement, quand je le sens, j’attaque”, a expliqué le pilote Ducati à son arrivée sur le circuit de Brno. “Ce n’est pas comme si en course sprint, j’avais attaqué sans le sentir. Je sentais que j’étais capable de faire ces chronos, donc j’ai attaqué. Mais maintenant, pour moi il est trop tôt pour gérer ces points.”

Marc Márquez
Photo de: Hazrin Yeob Men Shah / Icon Sportswire via Getty Images

“Quand il faut gérer les points, ce sont sur certaines pistes, comme ici ou la prochaine ou en Autriche, où si l’on souffre, il faut comprendre que quelqu’un est plus rapide et marquer des points. Mais il reste 11 courses, on ne peut pas prendre la piste en songeant aux risques, à ne pas tomber…”
“Je ne veux jamais tomber. Quand je suis tombé, à Austin et à Jerez – surtout à Austin –, c’est quand j’étais le plus détendu. J’aime avoir ce genre de tension et la même mentalité.”
Cette stratégie réussit totalement à Márquez, l’homme fort de presque toutes les courses disputées cette année. Il donne l’impression de retrouver son meilleur niveau, au prix de nombreux sacrifices pur arriver dans la meilleure forme possible : “J’ai un peu tout changé, mais pas l’entraînement. Je m’entraîne dans le même mode. Comme je l’ai dit, j’ai tout misé sur le rouge. Il faut sacrifier beaucoup de choses pour atteindre mon objectif.”
Márquez a trouvé sa base sur la Ducati
Si Márquez a atteint ce niveau, c’est aussi parce qu’il est désormais pleinement en confiance sur sa Demosedici. Après un an d’apprentissage chez Gresini, sur la Ducati de la saison 2023, il a très vite été dominateur sur la GP25 et depuis le GP d’Aragón, il a trouvé une base qui n’évolue qu’à la marge.
“On jouait déjà un peu avec les réglages, selon la piste, le niveau d’adhérence et mon pilotage, parce que parfois, on veut piloter d’une façon et on pilote d’une autre. Maintenant, j’ai une très bonne stabilité mais ce n’est pas que je roule avec des réglages différents des autres Ducati. J’ai plus ou moins les mêmes réglages et tout le monde est dans les mêmes chiffres.”

Marc Márquez
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Ce week-end, les pilotes renouent avec le GP de République tchèque, dont Márquez avait manqué la dernière édition en 2020 en raison de sa blessure. Ses dernières références remontent à son succès de 2019, avec Honda, mais la piste a évolué puisque la surface a été totalement refaite. Faute de repères récent, il commencera les essais avec une Ducati dans sa configuration classique.
“Normalement, quand on a une bonne base, la base normale doit servir. Depuis le Mugello, on utilise les mêmes réglages sur la moto donc on va juste un peu ajuster les amortisseurs. Je suis à l’aise. Ce sera intéressant à comprendre parce qu’on arrive d’une petite piste avec peu de grip, pour se rendre sur une grande piste avec un grip élevé. On verra ce qu’on pourra faire.”
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Marini : le niveau de Zarco est “incroyable” mais “pas la réalité” de Honda

Honda a fait des progrès cette année, mais les plus beaux résultats du constructeur dans la première moitié du championnat sont surtout le fruit de performances de Johann Zarco. On retiendra naturellement sa victoire au GP de France, dans une journée très perturbée par la pluie, et sa deuxième place deux semaines plus tard à Silverstone, dans des conditions très différentes, mais ce ne sont pas ses seuls coups d’éclat.
Le natif de Cannes a été classé au quatrième rang au Qatar et au sixième en Argentine, où il s’était hissé en première ligne, performance reproduite sous la pluie en Allemagne, seul Marc Márquez ayant pu le devancer.
Ces différentes prestations signifient que Zarco compte 23 points de plus que l’ensemble des autres pilotes Honda réunis, en comptant ceux engagés en wild-card depuis le début de l’année. Luca Marini ne peut que s’incliner face à cette capacité à tirer le meilleur de la Honda sur des terrains très différents, mais estime que la marque ne peut pas se permettre de se reposer sur ces exploits de sa part.
“Le potentiel de notre moto est toujours le même”, a souligné l’Italien. “Parfois, Zarco arrive à extraire un potentiel incroyable, mais à mon avis ça n’est pas la réalité. Il fait quelque chose de vraiment bien, il est tout le temps très en confiance avec les pneus, il a quelque chose de plus, et il pilote très bien. Mais je pense qu’on ne peut pas se permettre ce genre de performance pendant toute la course.”

Johann Zarco
Photo de: Mark Wieland / Getty Images

Après un début de saison encourageant, Honda a en effet marqué le pas, en payant l’absence de nouveauté sur sa moto. Zarco a lui-même eu du mal à confirmer après Silverstone et Marini, deuxième représentant de Honda au championnat, s’amuse du fait que cela ait coïncidé avec son absence, puisque sa blessure l’a contraint à manquer les courses en Aragón, au Mugello et à Assen. Plein de second degré, il veut se voir en “motivation” pour le pilote LCR.
“Je veux faire les mêmes choses que Zarco parce qu’il pilote très bien en ce moment, il est en grande forme. Surtout maintenant que je suis revenu ! Quand j’étais chez moi, dans mon canapé, il n’était pas en grande forme – maintenant il est fantastique !”
Avec Léna Buffa
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KTM s’agace de voir Pedro Acosta “flirter” avec la concurrence

À peine arrivé dans l’équipe KTM officielle cette année, Pedro Acosta a vite assumé son statut de leader. L’Espagnol, seul pilote de la marque dans le top 10 du championnat, n’a cependant pas hésité à exprimer sa frustration face au niveau de sa moto, jusqu’à affirmer qu’il ne pouvait accepter de telles performances.
Alors que des rumeurs évoquent depuis de longs mois une volonté de VR46 de le recruter, Acosta a continué à lâcher des petites phrases mystérieuses, donnant l’impression qu’il pourrait partir plus tôt que prévu. Resté assez silencieux sur le sujet jusque là, le clan KTM commence à hausser le ton.
“C’est encore un gamin et il veut la meilleure moto pour être performant”, a concédé Pit Beirer, patron de KTM Motorsports, interrogé par le site officiel du championnat. Le dirigeant est prêt à accepter des critiques, mais pas à voir Acosta se rapprocher de la concurrence : “Tant que notre moto ne sera pas la meilleure en piste, il faudra faire avec les critiques, et aussi ces flirts. Il faut peut-être atteindre un certain âge pour comprendre que quand on a une épouse, il faut bien la traiter et ne pas flirter avec d’autres femmes.”
Pedro Acosta reste sur un week-end brouillon au Sachsenring, avec un passage dans les graviers le samedi et un petit point sauvé, puis une chute atypique au virage 2 le lendemain, alors qu’il occupait la cinquième place. L’Espagnol a mis en cause une KTM trop à la limite face aux autres motos, en particulier la Ducati.
“Je ne dirais même pas que c’était une erreur”, a justifié Acosta après sa chute, remettant la faute sur sa machine : “Quand je suis derrière d’autres marques, une en particulier, je sens qu’elles ont bien plus de marge pour faire des erreurs, entre leur rythme moyen et celui qu’elles peuvent atteindre. […] La moindre petite frayeur, si on fait une erreur ou quelque chose de différent, peut finir comme [dimanche], dans une chute.”

Pedro Acosta après sa chute.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Quatre tours devant, de bons dépassements, un bon départ… On maintenait le rythme, j’avais du mal à le faire mais je restais au rythme d’Álex [Márquez], Bezzecchi et Diggia. Cela va beaucoup aider KTM parce qu’on a eu un autre point de vue de ce qu’ils font.”
Beirer loue l’approche de Viñales
Pit Beirer est prêt à accepter les critiques mais semble préférer l’approche de Maverick Viñales, qui a découvert la KTM chez Tech3 cette saison mais est celui qui a fait la plus forte impression à son guidon – même s’il pointe finalement à 30 points de Pedro Acosta au championnat.
“Ce n’est pas un souci pour nous [d’être critiqués], vraiment”, a assuré l’ancien pilote. “Nous savons que nous ne sommes pas au point à tous les niveaux, nous essayons d’assembler les pièces du puzzle. Maverick a fait un excellent travail pour nous, parce qu’il nous a fait des critiques sur les bonnes choses, au bon moment. On ne peut améliorer la moto que dans les domaines où c’est nécessaire, c’est la prochaine étape. Je dirais que Maverick a beaucoup travaillé et a permis les premières étapes pour mener la moto à ce un certain niveau. On s’est dit ‘OK, la moto peut jouer le podium’.”
Beirer insiste sur les performances prometteuses de la RC16, en s’appuyant sur certaines courses où elle n’était pas autant distancée par les Ducati de tête qu’on pourrait le penser : “Comme je l’ai dit, on s’est qu’elle n’est peut-être pas suffisamment bonne [mais] elle est bonne, je pense qu’elle est très bonne. Quand on est allés au Mugello, c’est Ducatiland, on a Pecco Bagnaia, un double champion du MotoGP, et Maverick a fini la course cinq dixièmes derrière lui le samedi. Est-ce que la moto est si mauvaise ? Je ne pense pas.”

Maverick Viñales
Photo de: KTM Images

“Elle est performante mais nous avons une faiblesse, sur un tour. Au moment de déterminer la position de départ, on n’exploite pas les pneus neufs au mieux. Il faut beaucoup améliorer ça. Cela facilitera énormément la vie des gars pendant les week-ends parce que quand on affronte les autres…”
“Je peux donner une autre statistique : à Silverstone, nous avons eu une bonne course, Pedro a fini sixième mais il a réduit l’écart sur Marc Márquez. Il est parti en sixième ligne, Marc en première. À l’arrivée, Marc était sur le podium 1″2 devant Pedro. Pedro a fait une course fantastique, il lui a repris du temps et il était très frustré parce qu’il voulait être sur le podium, pas juste proche du podium.”
On peut voir beaucoup de choses positives si on regarde les chronos en course. C’est la réalité de nos courses et on n’est pas satisfaits de ça, on travaille énormément pour être sur ce podium très vite.”
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Franco Morbidelli ne pourra pas disputer le GP de République tchèque

VR46 n’alignera que Fabio Di Giannantonio au GP de République tchèque. Franco Morbidelli est lourdement tombé lors du sprint au Sachsenring, ce qui l’a contraint au forfait pour le reste du week-end, en raison d’une épaule gauche restée très douloureuse. Les examens passés ces derniers jours ont écarté toute fracture mais la douleur reste très forte, et l’Italien ne va donc pas piloter sa Ducati ce week-end.
“Après deux journées d’examens médicaux, de séances de kinésithérapie et de repos, nous avons décidé avec l’équipe de manquer ce GP à Brno”, déclare Morbidelli. “Il est toujours difficile de prendre de telles décisions, mais après une lourde chute comme celle que j’ai subie au Sachsenring – et à ce moment du championnat avant la pause estivale – cela n’a aucun sens de prendre des risques, parce que la douleur reste présente.”
“Ce n’est évidemment pas un moment facile mais j’ai reçu un important soutien de toute mon équipe, de la VR46 Riders Academy et de tous les supporters qui veulent me voir en pleine possession de mes moyens.”
 
Comme il l’avait fait chez Pramac au moment de sa blessure au début de l’année 2024, Morbidelli sera bien présent dans le garage de son équipe en République tchèque : “Ce week-end, je serai à Brno parce que je veux continuer à travailler avec mon équipe, et elle me donne la possibilité de poursuivre mon programme de récupération en piste, pour revenir en Autriche dans la meilleure forme possible.”
Trois titulaires manqueront à l’appel ce week-end puisque Maverick Viñales, qui s’est fracturé l’épaule gauche en Q2 au Sachsenring, et Somkiat Chantra, touché au genou droit après une chute lors d’un entraînement, ont déclaré forfait. Ils seront respectivement remplacés par Pol Espargaró et Takaaki Nakagami.
En revanche, le champion du monde en titre Jorge Martín fait son grand retour à la compétition après trois mois de convalescence. Enea Bastianini, absent au Sachsenring en raison d’une appendicite, sera lui aussi de retour.
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Enea Bastianini sera bien à Brno, avec Pol Espargaró à ses côtés

Après avoir dû renoncer au GP d’Allemagne en raison du forfait de ses deux pilotes, Tech3 entend bien aligner deux motos ce week-end, pour le retour du GP de République tchèque au calendrier. Enea Bastianini, qui souffrait d’une appendicite pendant que les pilotes roulaient au Sachsenring, est dans une forme suffisamment satisfaisante pour retrouver sa moto.
“Je me sens beaucoup mieux !” s’est félicité Bastianini. “C’était très dur pour moi de rester alité si longtemps et de ne pas pouvoir rejoindre l’équipe au GP d’Allemagne, mais je me suis donné le temps pour bien récupérer afin d’arriver à Brno en forme. Je suis impatient de retrouver l’équipe et de reprendre le travail ! Ce sera ma première fois sur une MotoGP à Brno, et pour beaucoup d’entre nous pour être honnête. Ce sera intéressant de voir comment nous pourrons gérer le week-end.”
De l’autre côté du garage, on ne retrouvera pas Maverick Viñales, opéré dimanche de l’épaule gauche après une chute en Q2, mais Pol Espargaró. Le pilote d’essais de KTM a déjà failli être aligné en Allemagne et le sera finalement en République tchèque, pour son premier départ de l’année. En raison de ses difficultés financières, KTM a renoncé à engager des pilotes en wild-card depuis le début de la saison, et la marque n’avait pas eu à remplacer de pilote blessé jusqu’à présent.
“Évidemment, ce n’est jamais une bonne chose de prendre part à un Grand Prix parce que l’on doit remplacer un pilote blessé”, a commenté l’Espagnol. “Donc avant tout, je souhaite une convalescence rapide à Maverick. Je vais essayer de faire de mon mieux ce week-end, en essayant d’aider mes coéquipiers et les ingénieurs autant que possible.”

Pol Espargaró
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Cela fait longtemps que nous n’avons pas visité Brno, qui est une piste fantastique. La dernière fois que nous avons roulé ici, je me sentais super bien, dans ma meilleure période chez KTM, donc nous verrons ce que cela donnera avec la nouvelle surface. Je n’ai aucune attente, si ce n’est d’apprécier le week-end et de faire des journées utiles pour notre projet.”
Pol Espargaró a pris trois départs l’an passé, à chaque fois en wild-card. Il retrouvera donc l’équipe Tech3 pour la première depuis la saison 2023. “Afin de continuer à faire avancer les choses pour le projet KTM, il a été décidé avec l’usine que Pol Espargaró remplacera [Maverick Viñales] cette semaine”, a déclaré Nicolas Goyon, team manager de la structure de Bormes-les-Mimosas. “C’est un vieil ami qui retrouve notre garage, nous connaissons Pol depuis de nombreuses années, de ses débuts en MotoGP jusqu’à sa dernière saison en 2023, donc nous sommes ravis de l’accueillir à nouveau. Nous verrons où Pol pourra placer sa KTM sur le tout nouvel asphalte de Brno.”
La situation est clarifiée chez KTM mais aussi chez Aprilia, puisque Jorge Martín va faire son retour, et chez Honda, où Takaaki Nakagami va remplacer Somkiat Chantra, blessé, sur la moto de LCR. La dernière inconnue concerne Franco Morbidelli, lui aussi touché à l’épaule au Sachsenring. L’Italien figure sur la liste des engagés mais VR46 doit encore formellement confirmer sa présence.
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KTM assure être dans les temps pour le règlement 2027

KTM a fait face à d’importantes difficultés financières au cours des derniers mois. La présence du constructeur en MotoGP a été remise en cause mais après avoir mené une restructuration et massivement investi, le nouvel actionnaire majoritaire, Bajaj Auto, a décidé de maintenir les programmes en sports mécaniques, offrant de meilleures perspectives d’avenir.
Les effets des soucis financiers semblent néanmoins avoir eu une influence sur le développement de la moto, qui a peu évolué cette année, et les doutes sur l’avenir ont pu peser sur le projet 2027, avec la nécessité de concevoir une toute nouvelle machine en raison de changements massifs dans le règlement. Pit Beirer se veut pourtant rassurant et assure que le développement du nouveau prototype suit son cours, avec certaines pièces déjà fabriquées.
“Je peux vous rassurer, le matériel est en place en interne”, a confié le directeur de KTM Motorsports à Motorsport-Total, publication sœur de Motorsport.com. “Le succès se construit au fil des ans, il n’y a pas de raccourci. On ne peut pas dire ‘Faisons une pause puis repartons’. Il faut maintenir un planning à plein temps puis avancer pas à pas. Si nous n’avions pas déjà des pièces 2027 en interne, nous ne disputerions pas le championnat du monde de MotoGP 2027.”
Beirer insiste ainsi sur le fait qu’il y a une “forte chance” de voir KTM rester et “pas de plan B” : “Nous ne sommes pas là pour vendre l’équipe et rouler en MotoGP sous un autre nom. Les engagements à long terme sont essentiels pour le succès, c’est une nécessité absolue.”

Pit Beirer
Photo de: Alexander Trienitz

Grâce aux récents investissements de Bajaj et à des ventes en hausse, KTM est “maintenant stabilisé” et “va retrouver des eaux calmes” selon l’ancien pilote : “Nous avons connu 30 années de réussite. Il y a eu un désastre l’an passé et il fallait y remédier, mais il a été démontré que le modèle économique – obtenir des succès en compétition puis vendre des motos – avait fonctionné pendant de nombreuses années.”
Kurt Trieb, un départ moins important qu’il n’y paraît ?
Malgré l’optimisme affiché par Pit Beirer, KTM a dû essuyer un départ majeur ces dernières semaines, celui de Kurt Trieb, responsable du département moteur, attendu chez Honda. Hervé Poncharal, patron de Tech3, s’est dit “stupéfait” par cette nouvelle mais Beirer assure qu’elle ne va pas avoir une immense influence sur le développement de la moto.
“Heureusement, ce n’est pas aussi dramatique que ce qui a été dit. Kurt s’est présenté dans mon bureau pour ses 60 ans – c’était il y a trois ans maintenant – et m’a dit ‘Il faut assurer l’avenir maintenant, parce que je ne ferai pas ça éternellement avec vous’, donc nous avons mis en place une très bonne équipe ensemble.”
“Nous avons une équipe qui a plus de 20 ans d’expérience dans le moteur après avoir travaillé avec Kurt. Nous avons un département moteur très stable et intact. Mais ça fait quand même mal de perdre Kurt, en tant qu’individu et ingénieur. Nous lui souhaitons le meilleur pour l’avenir.”
Propos recueillis par Gerald Dirnbeck
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Di Giannantonio retient son rythme : “J’étais le plus proche de Marc”

Dès son arrivée sur le Sachsenring, Fabio Di Giannantonio affichait sa volonté de ne pas partir battu face à un Marc Márquez annoncé intouchable sur l’un de ses circuits fétiches. “On ne peut pas commencer en week-end en se disant ‘Marc va gagner donc il faut jouer la deuxième place'”, prévenait-il. “Je veux me battre pour la première place.” Une ambition restée vaine pour l’Italien mais tout au long du week-end, il a été l’un des rares à venir titiller le pilote Ducati.
Vendredi, Di Giannantonio s’est même permis de le battre et de signer le meilleur temps des Essais, pendant que Márquez préférait se concentrer sur son rythme de course. Il se disait alors “rapide dans toutes les conditions” mais en qualifications, exercice souvent difficile pour lui, Di Giannantonio n’a pas été aidé par la pluie et a dû se contenter de la huitième place.
“Les qualifications n’ont pas été fantastiques, malheureusement”, commentait-il samedi. “Je m’attendais à de meilleures sensations sur piste humide dans la matinée. On a réussi à faire de petits progrès en qualifications mais pas suffisamment pour partir sur les deux premières lignes. On savait que pour le sprint et la course principale, il fallait une belle remontée. Je pense qu’on l’a réussie dans le sprint.”
Di Giannantonio a en effet profité d’un bon envol pour récupérer la quatrième place, avant de bénéficier de la chute de Franco Morbidelli. Il a ensuite connu sa seule véritable confrontation du week-end avec Márquez, qui l’a doublé après son départ timide, et il a aussi été dépassé par Pedro Acosta, ensuite parti à la faute. De nouveau quatrième, Di Giannantonio est revenu sur Fabio Quartararo et a conclu le sprint 0″322 derrière lui.
“Je suis plutôt content de mes sensations sur la moto, des changements que l’on a faits pour les qualifications, mais aussi des bagarres que l’on a eues. Pour le podium, il m’a manqué quelques dixièmes pour battre Quartararo. C’était vraiment un sprint positif vu notre position de départ.”

Fabio Quartararo et Fabio Di Giannantonio.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Un excellent départ… puis une chute
Di Giannantonio était parti pour faire encore mieux en course principale. Il a gagné une place sur la grille après le forfait de Morbidelli et profité d’une bonne trajectoire extérieure, au premier virage, pour remonter immédiatement en troisième position : “J’ai pris un super bon départ. Je pense que mon temps de réaction a été assez rapide.”
“Au premier virage, j’ai vu que tout le monde passait à l’intérieur. Et quand tout le monde est à l’intérieur, on ne peut pas freiner très tard, donc j’ai pris tout mon temps et toute la place à l’extérieur, j’ai essayé de prendre une trajectoire normale pour entrer [dans le virage], et ça a fonctionné parce qu’en sortant du premier virage, j’étais troisième.”
Di Giannantonio s’est immédiatement lancé dans un duel avec Marco Bezzecchi et a pris l’avantage pour de bon à la fin du deuxième tour : “J’ai attaqué Bezz parce que je voulais aussi tenter d’attaquer Marc. Ça n’a pas été possible mais je pense que mon premier tour a peut-être été l’un des meilleurs de ma carrière.”

C’était un bon virage pour moi mais il a rompu notre confiance mutuelle !

Pendant plus de la moitié de l’épreuve, Di Giannantonio a ainsi été le premier rival de Márquez… ou plutôt le premier des battus puisqu’il n’a pas pu rester à son contact. Après la mi-course, l’écart dépassait les trois secondes mais le pilote VR46 n’était pas directement menacé par Bezzecchi. C’est alors qu’il a tout perdu en étant l’un des six pilotes à abandonner au premier virage.
“Je n’ai pas fait de grosse erreur”, a justifié Di Giannantonio. “J’ai freiné cinq mètres plus tard par rapport au tour précédent, j’avais deux degrés d’inclinaison en plus et j’ai perdu [la moto].”

Fabio Di Giannantonio après sa chute.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“C’est un virage difficile”, a-t-il ajouté. “Je ne sais pas s’il est le plus dur du calendrier mais c’est vraiment un virage où il faut payer attention à beaucoup, beaucoup de choses. Mais ça se passait bien pour moi, j’ai été rapide tout le week-end dans ce virage. C’était un bon virage pour moi mais il a rompu notre confiance mutuelle ! [rires]”
Álex Márquez, deuxième de la course, a reconnu que la chute de Di Giannantonio, mais aussi celle de Bezzecchi peu après, l’a poussé à la prudence et l’a aidé à finir sur le podium. “C’est sûr que ceux qui ont fini deuxième et troisième, ils étaient un peu derrière et ils ont vu Bezz et moi tomber. Avec un gros écart derrière, on a sauvé leur course !”, s’est amusé Di Giannantonio, interrogé par le site officiel du MotoGP. “Cela permet d’être plus calme, on a le temps d’être détendu et de gérer l’écart.”
“Me concernant, j’attaquais. Je ne voulais pas trop perdre de terrain sur Marc et je ne voulais pas laisser trop de marge à Marco, qui attaquait aussi. Il fallait que je roule à mon rythme, avec mes trajectoires. J’ai juste manqué ce freinage.”
De bonnes performances avant tout
Le week-end de Di Giannantonio ne s’est donc pas terminé comme il l’espérait, mais le déplacement en Allemagne reste satisfaisant pour lui, puisqu’il a été celui qui a affiché le meilleur rythme derrière l’indéboulonnable Márquez : “Je pense qu’on avait un assez bon rythme parce que je ne perdais pas trop de temps sur Marc. Oui, je perdais du temps, mais pas tant que ça. Je contenais Bezz derrière.”
“Le rythme était élevé pour tout le monde. J’ai juste attaqué là où je me suis senti fort tout le week-end et j’ai fait une petite erreur. Ça fait partie du jeu. Je préfère tomber en étant à cette position qu’en étant 15e. Ça fait partie du jeu, on grandit, on progresse, on est de plus en plus rapides, de plus en plus proches. J’étais le plus proche de Marc donc je suis content.”

Marc Márquez et Fabio Di Giannantonio.
Photo de: Alexander Trienitz

“Il était juste un peu plus précis ici et là dans ses trajectoires”, a détaillé Di Giannantonio, expliquant la domination de l’Espagnol par cette précision extrême : “J’avais la même vitesse dans beaucoup de virages mais dans les dix tours derrière, je suis peut-être passé un demi-mètre ou un mètre plus large dans trois ou quatre tours, lui jamais. C’est un dixième par ci, un dixième par là, un dixième…”
“Derrière lui, j’essayais d’être vraiment, vraiment doux sur les gaz et vraiment précis pour le patinage du pneu arrière. Parfois, l’arrière pompait un peu et jamais chez lui. Il avait toujours la meilleure accélération. Au final, ces quelques dixièmes nous ont fait souffrir. Il était bon sur les petits détails.”
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Álex Rins “perdu” après un GP calamiteux : “Je me sentais inutile”

Depuis son arrivée chez Yamaha la saison passée, Álex Rins a souvent été distancé par Fabio Quartararo. Alors que le Français a décroché quatre poles et bataille souvent pour des places dans le top 10 cette saison, Rins n’a atteint la Q2 que trois fois, il a inscrit moins de la moitié des points de son coéquipier, il est également devancé par Jack Miller et n’a vu l’arrivée dans les dix premiers qu’une seule fois le dimanche, au Sachsenring.
Ce meilleur résultat de la saison n’a pourtant rien de réjouissant puisqu’il est plus le fruit des nombreuses chutes que d’une performance éclatante de Rins, qui n’avait jamais autant souffert qu’en Allemagne. Pendant que Quartararo se disait limité par la Yamaha mais prenait la troisième place du sprint et la quatrième de la course principale, l’Espagnol était nettement plus à la peine, et surtout très loin de tous ses rivaux.
Rins a vu l’arrivée des 15 tours du sprint en 15e position, un peu plus de 19 secondes après Quartararo, sur piste humide. Le lendemain, l’écart dépassait les 20 secondes dans des conditions pourtant très différentes, alors qu’il prenait la dixième et dernière place. De quoi pousser le sextuple vainqueur de Grands Prix à tirer la sonnette d’alarme car selon lui, ces performances sont tout bonnement anormales, et surtout inexplicables.
“Ce n’était pas un week-end normal pour nous”, a souligné Rins. “On a eu beaucoup, beaucoup de mal. Je peux dire que ça a été l’un de mes week-ends les plus durs en MotoGP en termes de performances, [pire] même [que] quand j’étais débutant ou que je revenais de blessure. Ce Grand Prix a été super dur. On a eu exactement le même problème que vendredi et que samedi sur piste humide.”
Dimanche, Rins a pu faire illusion en tout début d’épreuve avant de voir le reste du plateau s’échapper et le contraindre à une course en solitaire, conclue loin, très loin, de son premier rival : “Je ne pouvais pas être plus rapide dans mon pilotage. J’ai fini dernier, à 14 secondes de l’avant-dernier.”
“Dans les trois premiers tours, j’étais derrière les deux Aprilia de Raúl [Fernández] et Ai Ogura, et je pouvais plus ou moins me défendre en pneus neufs. Mais avec l’usure des pneus, ils ont commencé à être plus rapides et je me sentais inutile sur la moto, je sentais que je ne pouvais rien faire. Je n’avais pas de vitesse en milieu de courbe et je ne pouvais pas accélérer. Peu importe ce que j’essayais, rien ne fonctionnait.”

Álex Rins
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“C’est difficile à comprendre parce qu’avec la même moto, mes coéquipiers, y compris [Miguel] Oliveira et Miller, m’ont mis une seconde au tour en moyenne”, a ajouté Rins. “Ce n’est pas normal, c’est difficile à comprendre. Je ne peux rien dire parce que je ne pouvais pas être plus rapide, la moto ne me permettait pas d’être plus rapide.”
“On a eu une longue réunion pour comprendre pourquoi, pour comprendre ce que l’on peut améliorer. C’est difficile de tirer des conclusions maintenant alors on n’en a clairement pas fini avec ce Grand Prix. On aura encore une réunion à Brno, pour voir, comprendre et mettre toutes leurs conclusions sur la table parce que je ne pouvais rien faire de plus de mon côté.”
Rins a pourtant tout tenté pour essayer de corriger le tir : “Je ne pouvais rien faire. J’ai essayé de changer de trajectoires, de mettre les gaz plus rapidement, plus lentement, j’ai essayé de relever la moto de façon plus agressive ou plus douce mais sincèrement, c’était tout le temps la même chose.”
Des anomalies restées inexpliquées
Le week-end a ressemblé à un enchaînement de mystères pour Álex Rins. Dès vendredi, il a été confronté à un “gros problème” quand ses deux machines, aux pièces identiques, se sont retrouvées avec des différences restées inexpliquées.
“On a comparé deux motos qui auraient dû être les mêmes, il y avait 6 mm de différence sur la suspension arrière”, a expliqué Rins. “Ils ne savent pas pourquoi. Ils ont tout démonté et remonté pour voir s’il y avait une différence et après avoir fait ça, toutes les pièces étaient identiques entre la moto 1 et la moto 2. La différence entre la première et la seconde moto est d’un millimètre, donc rien. Il faut qu’on reste unis, plus que jamais, et qu’on essaie de remédier à ça. Je suis perdu, ils sont perdus.”

Álex Rins
Photo de: Alexander Trienitz

Nouveau mystère lors du sprint, quand Álex Rins n’a pu que constater son incapacité à suivre Joan Mir et à égaler les performances des trois autres pilotes Yamaha, dont Miguel Oliveira et Jack Miller, dans une portion qui ne pose pourtant pas de grande difficulté.
“J’ai passé toute la course sprint derrière Mir et il était clairement beaucoup plus rapide que moi dans le deuxième secteur. Le deuxième secteur, c’est une portion où on ne prend qu’une trajectoire et où on n’a pas de gros freinages, d’arrêt et de relance. On met juste les gaz au virage 4 et on ne les réduit qu’au virage 8. C’est un peu plus compliqué que ce que je dis mais il n’y a pas de vrai secret.”
“Joan me mettait quatre ou cinq dixièmes dans ce secteur. C’est peut-être parce qu’il a une autre moto, mais c’était la même chose avec Fabio et Jack. Ils me collaient quatre ou cinq dixièmes à chaque tour au deuxième secteur. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi. J’ai demandé à mon équipe. J’ai dit ‘Les gars, j’ai besoin de votre aide parce que je ne peux pas prendre de trajectoire différente, j’ai beaucoup de patinage, de glissades, je ne peux pas avoir plus de motricité que ça’.”
“Le problème que l’on a eu sur le mouillé pendant le sprint est exactement le même que sur le sec. J’ai fait de bonnes courses sur le sec et sur piste humide avec la Yamaha donc ce n’est pas normal que je ressente ce problème. C’est très perturbant.”

Je n’ai pas oublié comment piloter une moto.

Rins ne “pense pas” qu’une différence de talent avec les autres pilotes Yamaha, Quartararo en tête, peut expliquer à elle seule les écarts vus en Allemagne : “Je ne doute pas de moi et je ne pense pas non plus que l’équipe doute de moi, vu ce qu’ils m’ont montré. C’est ce qui porte à confusion, c’est dur à comprendre.”

Álex Rins
Photo de: Alexander Trienitz

Le pilote Yamaha écarte aussi l’idée d’une équipe uniquement tournée vers Quartararo : “Je ne pense pas que c’est ce qu’il se passe. En fait, j’en suis certain à 100%, et je vous dis que ce n’est pas le cas.”
Rins est donc déterminé à trouver la cause des problèmes qu’il a eus en Allemagne : “Je peux être dévasté d’avoir fini dernier, à 14 secondes de l’avant-dernier, je peux être à terre, mais j’ai confiance en moi et je sais que je n’ai pas oublié comment piloter une moto. Ce qui m’est arrivé a forcément une cause, et il faut la comprendre. Je ne renonce pas, je ne suis pas comme ça. J’ai confiance à 100% en l’équipe et en Yamaha.”
Avec Germán Garcia Casanova
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Maverick Viñales a été opéré et entame sa convalescence

Maverick Viñales a été opéré après sa chute au Sachsenring. Au tout début de la Q2 samedi, le pilote Tech3 est parti en highside au virage 4. Tombé sur l’épaule gauche, il souffrait d’une luxation, réduite sous anesthésie au centre médical, avec une suspicion de fracture qui a été confirmée par des examens à l’hôpital et l’a contraint au forfait non seulement pour le reste du GP d’Allemagne, mais aussi pour Brno en fin de semaine.
Dimanche, Viñales a été opéré en Italie et a depuis pu rentrer chez lui. La date de son retour est pour le moment inconnue mais il pourra profiter de la pause estivale, le GP d’Autriche étant prévu dans plus d’un mois, le 17 août, pour récupérer.
“Souffrant d’une fracture de l’épaule gauche après sa chute en Q2 au GP d’Allemagne, Maverick Viñales s’est rendu en Italie dimanche matin pour être opéré afin d’accélérer le processus de récupération”, annonce l’équipe Tech3. “Tout s’est bien déroulé et l’Espagnol est maintenant de retour chez lui, pleinement concentré sur sa convalescence.”
“Il va faire tout son possible pour être de retour aussi vite que possible avec l’équipe, mais Maverick manquera le GP de République tchèque cette semaine.”
Des blessures en cascade
Les blessés étaient nombreux au GP d’Allemagne. Jorge Martín, sur la touche, et Somkiat Chantra, blessé au genou, n’ont pas fait le déplacement, tout comme Enea Bastianini. Tech3 n’a en effet aligné aucun pilote puisque l’Italien, souffrant depuis plusieurs jours, a appris qu’il souffrait d’une crise d’appendicite jeudi. Il a évité l’opération mais sa présence en République tchèque en fin de semaine n’est pas encore certaine.
Pendant qu’Álex Márquez et Luca Marini faisaient leur retour après leurs fractures mais restaient diminués, Viñales s’est donc blessé samedi et quelques heures plus tard, Franco Morbidelli a lourdement chuté pendant le sprint. Souffrant de la clavicule gauche, il devait passer des examens complémentaires afin d’écarter toute blessure. Il reste lui aussi incertain pour Brno.
Pour ce week-end, seuls les forfaits de Viñales et de Chantra, qui sera remplacé par Takaaki Nakagami, sont pour le moment confirmés. En attendant d’avoir des nouvelles de Bastianini et Morbidelli, Martín prépare son très attendu retour à la compétition, après avoir piloté son Aprilia lors d’un test la semaine dernière à Misano.
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Quartararo attendra début 2026 pour déterminer son avenir avec Yamaha

Au printemps 2024, Fabio Quartararo a décidé de maintenir sa confiance en Yamaha, convaincu par les investissements et l’implication de la marque japonaise pour retrouver le sommet du MotoGP. Il s’est ainsi réengagé jusqu’en 2026 mais pour qu’il continue l’aventure, il faudra que ces promesses se concrétisent en résultats.
Quartararo a ainsi récemment mis la pression sur Yamaha en évoquant le “besoin d’un projet victorieux”. Il est cependant prêt à attendre la moto de l’année prochaine, probablement équipée d’un V4 actuellement en développement pour remplacer le quatre cylindres en ligne.
“Je n’ai pas vraiment de deadline”, a confié Quartararo au Sachsenring, en précisant néanmoins qu’il se donnera le temps d’évaluer la moto 2026 avant de faire un choix : “D’abord, je veux voir un petit peu la situation avec la nouvelle moto. Je n’ai pas une deadline vraiment précise. Je verrai comment se déroulent les choses en début d’année et ensuite, prendre une décision.”
Interrogé sur la possibilité de se lancer dans un pari comme l’a fait Marc Márquez, en intégrant une équipe satellite de Ducati, Gresini, pour se propulser ensuite vers le team officiel, Quartararo a écarté cette possibilité. Le Français visera une structure officielle, sachant qu’elles ont à ce jour toutes des places libres pour 2027.
“Je pense que les autres marques connaissent un petit peu mon potentiel. On vise plus quelque chose dans une équipe officielle que satellite. La situation de Marc, c’était entre deux années. Avec la situation dans laquelle on est, le potentiel que l’on a, je pense qu’on est plus pour viser une équipe officielle.”
Une situation “compliquée à gérer mentalement”

Des fans de Fabio Quartararo.
Photo de: Alexander Trienitz

Et pour que cette équipe officielle reste Yamaha, il faudra des performances supérieures à celles réalisées actuellement. Quartararo a certes empoché quatre poles cette année mais il a eu beaucoup de mal à les convertir en bons résultats dans les courses, la faute à un manque d’adhérence chronique qui accélère l’usure du pneu arrière.
“C’est dur, très dur. Il y a des moments où… Quand j’ai commencé à faire des poles, j’avais toujours ce petit espoir de me battre devant, d’être toujours là en course. Mais sur un tour et le rythme [de course], ce sont deux choses totalement différentes. Il y a un peu eu cette joie de retrouver cette première ligne, d’être rapide sur un tour, mais on est toujours aussi lents sur le rythme de course. C’est peut-être un petit peu mieux, bien sûr, mais c’est vrai que c’est compliqué à gérer mentalement.”
Ces difficultés devraient perdurer puisque Yamaha concentre maintenant ses efforts sur l’an prochain. “La moto actuelle est celle avec laquelle on va finir la saison”, assurait Álex Rins avant l’entame du week-end. Une approche qui ne convainc pas Quartararo, qui estime nécessaire de continuer à faire évoluer la machine actuelle.
“Évidemment, il faut se concentrer sur la moto de l’an prochain mais il faut encore se concentrer sur cette année. Je pense que ce que l’on pourra trouver cette année pourra aussi aider l’an prochain. J’espère qu’ils vont continuer aussi avec cette moto. La priorité va naturellement à l’an prochain mais on est encore super loin, surtout au niveau du rythme de course, quand les conditions sont difficiles. On n’arrive pas à être constants, sauf sur les pistes où le grip est super, super élevé.”

Fabio Quartararo
Photo de: Alexander Trienitz

Quartararo sait en revanche qu’il conservera le quatre cylindres en ligne cette année. Une apparition du V4 sur une course est toujours sérieusement envisagée mais elle devrait se faire avec une wild-card puisque selon le champion du monde 2021, il sera “impossible” de le faire sur la moto d’un titulaire.
“Je pousse au maximum pour l’utiliser cette année mais je crois qu’il y a des problèmes d’homologation, avec des boîtes de vitesses. Je ne sais plus, quelque chose comme ça. Je pense qu’il y aura quelques wild-cards mais moi, je ne pourrai pas rouler avec.”
Quant au potentiel de ce V4, Quartararo reste pour le moment réservé : “C’est positif mais c’est encore à deux secondes des chronos, donc quand on me dit positif…”
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Zarco hors du top 10 mais optimiste : “Je sens que je peux être rapide”

Johann Zarco n’a pas vécu une journée facile au Sachsenring, avec deux chutes, une dans chaque séance, et surtout des Essais conclus hors du top 10, ce qui signifie qu’il devra passer par la Q1 pour tenter d’accrocher les quatre premières lignes. Pourtant, il en faut plus pour entacher son optimisme. Arrivé au Sachsenring avec la conviction qu’un bon résultat était possible, les premiers essais ont confirmé son espoir malgré un dénouement défavorable.
Certes, Zarco n’est que 12e, certes, il a atteint un total de 13 chutes cette année qu’il ne partage qu’avec Joan Mir, mais l’essentiel est ailleurs : il a trouvé une constance qui lui manquait sur la Honda lors des dernières courses.
“On a fait un bon travail cet après-midi parce qu’on a fait des progrès clairs, qu’on a mieux contrôlé la moto”, a souligné Zarco. “Je pense qu’on faisait plutôt bien les choses. On a juste échoué à faire encore mieux dans le time attack. J’ai fait un bon tour derrière Jack [Miller] mais je n’ai pas pu le suivre et j’ai atteint une certaine limite sur la moto. Je ne pouvais pas rouler plus vite donc j’étais un peu en colère pour ça, pas pour la chute, juste d’avoir manqué d’un peu de vitesse et d’être passé à côté de la Q2 aujourd’hui.”
Zarco maintient donc des objectifs élevés : “Lors de la course longue dimanche et peut-être demain, selon la météo, je suis curieux de voir ce que je peux faire avec cette constance que j’ai trouvée. La seule chose difficile, c’est qu’on ne peut pas faire de gros progrès en pneu neuf et avoir de bonnes qualifications, comme le fait la Yamaha. Quand on ne peut pas bien se qualifier, c’est dur pour la course.”

Johann Zarco
Photo de: Alexander Trienitz

Le risque de pluie reste présent pour samedi, surtout dans l’après-midi, et Zarco pense que cela pourrait jouer en sa faveur : “S’il pleut demain, c’est sûr que ce sera bien pour moi. Je l’espère, je ne peux pas en être certain. Je suis dans un moment où je sens que je peux être rapide. Même sur le sec, j’essaie vraiment de tout contrôler et je comprends très bien les choses sur la moto. Je suppose que s’il pleut demain, je pourrai très bien m’adapter.”
Une Honda plus à son aise au Sachsenring
Cet enthousiasme trouve sa source dans de meilleurs réglages, après un GP des Pays-Bas pendant lequel LCR s’était perdu dans une mauvaise direction, mais aussi dans un tracé du Sachsenring comportant peu de gros freinages. Zarco reste conscient des limites de sa moto mais ressent moins les difficultés en entrée de courbe.
“Pour moi, on avait de plus gros problèmes au Mugello et à Assen, quand il faut freiner puis entrer dans le virage. La transition de la ligne droite à l’inclinaison est très difficile. Mais ici, on est tout le temps sur l’angle. C’est pour ça que je pense que la moto est très sensible et que si on la règle encore mieux pour demain, sur le sec je suis certain que je gagnerai quelques dixièmes et que je serai super performant.”
“La seconde sur Di Giannantonio, ça, ne je peux rien y faire. Peut-être qu’avec le tendre à l’avant et un tour parfait, j’aurais pu être à six dixièmes de lui et me qualifier [en Q2], mais pour faire plus que ça, c’est sûr qu’il faut une meilleure moto. Mais quand le pneu se dégrade, je pense qu’on peut trouver des choses positives sur notre moto.”

Johann Zarco
Photo de: Alexander Trienitz

“Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas eu un bon travail, constant, dans l’après-midi, en faisant plus de tours avec de bonnes réponses de la moto”, a insisté Zarco. “Je pense que notre moto est très sensible. C’est sûr qu’on a peut-être quelques limites au niveau du matériel mais je reste certain que l’on peut encore progresser dans les réglages de la moto, pour mieux la contrôler.”
“Après Assen, où on a pris une direction qui nous a posé trop de limites, c’est bien d’avoir trouvé un autre équilibre sur la moto et je pense que je peux mieux travailler dessus.”
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“Pas de rythme” pour Quartararo : “On est à la limite de partout”

La première journée du GP d’Allemagne a offert un scénario classique pour Fabio Quartararo, capable d’une bonne performance sur un tour lancé, mais plus en difficulté en rythme de course. Le Français a ainsi assez facilement assuré sa présence en Q2, en prenant la quatrième place derrière trois pilotes Ducati, mais se montre plus réservé sur ses chances pour les deux courses du week-end.
Interrogé sur la possibilité qu’il convertisse ses performances sur un tour en rythme de course, Quartararo a clairement confirmé son pessimisme, déjà perceptible jeudi. “Je ne pense pas”, a répondu le pilote Yamaha. “On n’a pas de rythme mais on sait que sur un tour, on peut être rapide. J’espère que dans les prochaines semaines ou les prochains mois, on pourra trouver une solution pour le rythme. Ce n’est pas vraiment le rythme, c’est plus trouver plus de grip, pour que la moto glisse moins, qu’elle n’use et ne fasse pas trop surchauffer le pneu.”
Ce manque d’adhérence à l’arrière reste un gros souci de la Yamaha, mais pas le seul : “La surchauffe du pneu est l’un [des problèmes]. Mais on glisse aussi beaucoup plus, donc on a moins de performance. On voit que les autres sont une demi-seconde plus rapides donc on attaque un peu plus. Quand on donne 80% et qu’on en garde un peu, ils en donnent 50, donc ils ont encore 30 points de marge sur nous. On peut voir que la température et le grip sont le principal problème.”
Signe de ce manque d’adhérence, Quartararo doit s’accommoder d’une roue arrière qui perd le contact avec le sol, ce qui s’est vu de manière spectaculaire ce vendredi, quand il a abordé le premier virage en faisant presque un stoppie involontaire. Il a dû traverser le bac à gravier, ce qui l’a privé d’un dernier tour rapide.
“Le problème, c’est que c’est super sensible, dès que la moto commence à partir. Ce n’est pas que je fais vraiment quelque chose de différent. C’est juste qu’on est à la limite de partout. Sur un tour, dès que tu veux pousser un petit peu plus, c’est ce qui arrive.”
 
Tout au long de la journée, Quartararo a senti que sa Yamaha restait excellente sur l’avant mais trop limitée par l’arrière, ce qu’il a beaucoup ressenti au premier virage : “Pour nous, c’est assez bizarre. Il y a aussi de petites bosses et on freine complètement avec l’avant. On n’arrive pas à ralentir, la moto se soulève énormément. Ils freinent vraiment avec les deux roues et on freine vraiment sur l’avant. Les sensations sur l’avant sont vraiment bonnes mais en performance pure, ce n’est pas bon.”
“Je suis beaucoup tombé de l’avant cette année parce que j’attaque avec ça, mais on utilise beaucoup plus l’avant que les autres et je n’utilise pas l’arrière pour m’arrêter”, a-t-il détaillé. “Sincèrement, je pense qu’on a l’une des meilleures motos pour les sensations sur l’avant. Je n’ai pas testé les autres mais je sens qu’on a une grande confiance, mais on l’utilise beaucoup plus et on est beaucoup plus à la limite. L’équilibre n’est pas super, super bon. J’espère que l’on pourra progresser dans ce domaine.”
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Moto GP

KTM a “repris un cours normal” et peut “prévoir l’avenir” en MotoGP

KTM peut enfin voir la lumière au bout du tunnel. À la fin de l’année 2024, les sérieuses difficultés financières de la marque sont devenues publiques et son avenir était en suspens. Après plusieurs plans de restructuration, qui ont mené à des périodes de chômage technique et différentes vagues de licenciement au sein du constructeur, Bajaj Auto, déjà actionnaire, a pris le pouvoir par le biais d’un investissement.
Il restait à savoir quels seraient les projets du groupe indien concernant la présence en compétition. Selon Bike India, Bajaj a pris la décision de maintenir tous les programmes, sur le Dakar et en circuit, principalement en MotoGP.
Les contours restent à définir, notamment pour le maintien de l’association avec Tech3, mais ce vendredi, Pit Beirer s’est présenté avec un grand sourire à la conférence de presse réunissant plusieurs patrons de constructeurs et équipes en MotoGP. Le directeur de KTM Motorsports a confirmé la volonté de Bajaj de continuer à miser sur le MotoGP.
“Évidemment, j’ai aussi vu cette information”, a confirmé Beirer. “C’est une bonne nouvelle. L’entreprise est vraiment en construction. La bonne nouvelle est que nous avons eu une bonne première moitié d’année, malgré une situation difficile. C’est une bonne base pour l’avenir.”

Brad Binder
Photo de: KTM Images

“Nous avons vendu plus de 100 000 motos dans la première moitié de l’année. Tout se présente bien. J’ai une bonne relation avec notre nouveau directeur général, M. Neumeister. Il adore la compétition et nous planifions l’avenir. C’est tout ce que je peux dire.”
“Depuis le premier instant, notre partenaire que nous avons depuis 18 ans – ce n’est pas un nouveau partenaire, Bajaj est un partenaire de longue date – a dit qu’il ne voulait toucher ou rompre aucun contrat. Ces choses sont très claires. […] J’ai le feu vert de l’entreprise pour prévoir l’avenir.”
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Après des mois de doute, Beirer peut mettre les bouchées doubles dans le développement de la RC16, avec désormais la conviction que KTM est sur les bons rails pour l’avenir : “Actuellement, je travaille dur pour améliorer la situation, apporter des performances sur la moto, motiver nos ingénieurs pour apporter ce petit quelque chose qui rendra nos pilotes confiants. C’est bien.”
“Nous avons eu des discussions très intenses avant la saison, comment nous allions y arriver, si les choses allaient continuer, mais c’est très bien d’avoir repris un cours normal. Je suis le responsable de la compétition, pas plus, pas moins, et je suis vraiment concentré sur la moto et les pilotes.”
“Par moments, on a senti que l’on pouvait perdre ce que l’on a construit pendant de nombreuses années, et c’est très bien que ça revienne et de travailler sur la course, ce que l’on aime. L’entreprise se porte bien, on a une base solide et KTM est prêt pour l’avenir. C’est un message clair.”
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Moto GP

Aprilia “encore plus” serein pour conserver Martín en 2026

Le conflit entre Aprilia et Jorge Martín est-il en train de se résoudre ? Il y a deux mois, le Madrilène, alors en pleine convalescence, a voulu profiter d’une clause lui permettant de se libérer de sa deuxième année de contrat avec la marque, ce à quoi cette dernière a répondu que sa convalescence prolongée invalidait cette option présente dans leur accord, en insistant sur la validité de ce dernier.
Il y a deux semaines, au GP des Pays-Bas, l’agent de Martín a remis une pièce dans la machine en assurant que son pilote était libre pour 2026 mais Aprilia est resté ferme et se disait prêt à laisser un tribunal trancher.
Cette semaine, Martín a renoué avec l’équipe Aprilia en prenant part à un test, avant son probable retour à la compétition dans une semaine à Brno. Et ce vendredi, le quotidien espagnol As titre que le champion du monde 2024 finalement rester la saison prochaine, en ajoutant que la fameuse clause n’autorise qu’un départ vers Honda, et pas un autre constructeur.
L’article confirme par ailleurs ce que Motorsport.com disait la semaine dernière : le clan Martín aurait proposé à Aprilia de demander au Tribunal Arbitral du Sport (TAS) de se prononcer sur le contrat, ce que la marque a refusé, compliquant toute velléité de départ.
De quoi mettre définitivement fin au débat ? Peut-être pas, mais interrogé après la publication de ce nouvel article qui fait grand bruit, Aprilia reste sur la même ligne. “Nous avons toujours travaillé avec l’idée qu’il est un pilote Aprilia”, a confié Paolo Bonora, directeur sportif d’Aprilia à DAZN, diffuseur du MotoGP en Espagne, en exprimant néanmoins un regain de confiance : “Nous avons toujours été très optimistes à ce sujet. Je l’étais avant, et je le suis encore plus maintenant.”
Pour Massimo Rivola, la situation n’a pas évolué : à ses yeux, Martín est et restera un pilote Aprilia. “Concernant l’avenir, je n’ai pas de nouvelles”, a déclaré le patron d’Aprilia Racing lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce midi au Sachsenring. “Ma position, notre position, reste la même depuis le premier jour. Nous n’avons pas bougé d’un centimètre à ce sujet. Pour nous, il n’y a pas de nouvelles parce que nous pensons que l’avenir est déjà défini. Nous sommes assez concentrés sur ça, nous sommes impatients qu’il revienne.”
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Moto GP

Álex Márquez : “Dans une autre situation, j’aurais préféré me reposer”

Moins de deux semaines après sa fracture de la main gauche, Álex Márquez sera de retour sur sa moto au Sachsenring. Après un contact avec Pedro Acosta à Assen, l’Espagnol a chuté et souffrait d’une fracture sous-capitale du deuxième métacarpien de la main gauche, pour laquelle il a été opéré dès le dimanche soir.
Ce jeudi, la visite médicale lassée en Allemagne lui a donné le feu vert pour prendre la piste vendredi, mais il devra être une nouvelle fois être examiné à l’issue des EL1. Le cadet des Márquez ne semble pas très inquiet, estimant qu’il pourra rouler… tout en reconnaissant qu’il serait probablement resté au repos s’il n’était pas actuellement deuxième du championnat.
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Le pilote Gresini est également revenu sur les circonstances de la chute, confirmant que son frein avant avait été involontairement actionné par Acosta, et que c’est en glissant dans l’herbe qu’il s’est blessé à la main.
Comment te sens-tu ?
Pas mal, c’est pour ça que je suis là. Chez moi, c’est difficile de simuler les forces que l’on a sur une MotoGP mais je me sens plutôt bien, vu que c’est la main gauche. Si c’était la main droite, ce serait impossible de rouler – on l’utilise beaucoup pour le frein avant – mais la gauche, je pense que c’est possible. J’ai passé l’examen avec le Dr Charte. Pour le moment, le principal objectif est les EL1, pour voir comment mon corps réagit. On décidera à partir de là mais je me sens prêt à faire tout le week-end, je suis là pour ça.
Est-ce que tu as roulé sur une moto sportive ?
Non, je n’ai pas été autorisé à le faire jusqu’à maintenant parce qu’on se sent mieux en ajoutant des jours [de repos].

Pedro Acosta et Álex Márquez quelques instants avant la chute.
Photo de: KTM Images

Es-tu de retour parce que tu es dans la lutte à l’avant ?
On dans une très bonne situation au championnat. Ce n’est pas une situation normale, je pense qu’on est dans une situation incroyable par rapport à ce que les gens attendaient, et nous aussi, avant le début de la saison. On est entre les deux Ducati officielles, on se bat avec un octuple champion du monde, Marc, et un triple champion du monde, Pecco. On est dans une très bonne situation, mais ce n’était pas réaliste au début. Maintenant, nous sommes là, nous voulons extraire le potentiel. Quand il y a de telles opportunités, il faut les saisir et avancer.
C’est comme ça, on se bat avec un octuple champion, Marc, c’est super difficile. On est très proches. On est devant Pecco donc c’est super bien. C’est pour ça que je suis là. Dans une autre situation, comme l’an dernier, j’aurais préféré me reposer, prendre le temps pour revenir. Mais quand on joue le championnat, on veut revenir.
Que s’est-il passé dans la chute avec Acosta ?
Je pense que j’ai juste été un peu malchanceux. Je crois que son slider de genoux a touché mon frein avant, je ne sais pas quelle partie exactement. J’étais un peu en train de cabrer à ce moment-là donc ma roue avant n’avait plus de vitesse. En retombant, j’ai totalement perdu l’avant. Ce n’est pas totalement à cause du frein avant, aussi parce que la roue n’avait pas de vitesse. En touchant le sol avec un peu d’angle, on perd la moto.
 
Je pense que j’ai manqué de chance. Je suis tombé sur le côté droit mais je me suis fait mal à gauche. Dans l’herbe, il y avait un trou, quelque chose pour la pluie ou le vibreur, je ne sais pas, mais quelque chose m’a percuté de façon agressive sur la main. J’ai immédiatement senti que c’était cassé ou déboité, la sensation était un peu bizarre. J’étais déjà dans l’herbe. J’ai manqué de chance à ce niveau.

Le protection sur la main d’Álex Márquez ce jeudi.
Photo de: Alexander Trienitz

Tu portes une protection… Vas-tu devoir rouler avec un bandage spécial sur la main ?
Ce que j’ai actuellement, c’est plus pour protéger, en cas de coup ou quelque chose comme ça, pour éviter un choc. Je me sens plutôt bien. Je vais essayer de mettre quelque chose dans le gant, Alpinestars m’a déjà donné un gant plus grand, pour pouvoir mettre une protection à l’intérieur. Je vais essayer sur la moto, différents grips également, plus ou moins gros, et je verrai. Pour le moment, j’ai déjà essayé sur une moto standard chez moi. En m’arrêtant, les sensations étaient plutôt bonnes. Je ne pense pas que j’aurai le moindre problème à rouler.
As-tu une douleur ou un inconfort ?
La fracture ne provoque pas de douleur. Ils ont super bien fait ça. Le tendon est un peu rigide. C’est ce qui me fait un peu mal, mais je n’ai pas de douleur au niveau de la fracture, depuis le premier jour, et c’est super bon.
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