Nom de l’auteur/autrice :Vincent Lalanne-Sicaud

Moto GP

Pas de Q2, vibrations, moto en feu : le calvaire autrichien de Di Giannantonio

Fabio Di Giannantonio redoutait son retour sur le Red Bull Ring, circuit sur lequel il n’a jamais terminé dans le top 10 et qui a surtout compromis sa fin de saison l’an dernier, puisqu’une chute au virage 8 avait provoqué sa blessure à la clavicule.
“Je veux d’abord battre quelques démons ici et essayer de vivre un bon week-end”, annonçait-il jeudi. “Je vise mon meilleur résultat ici, en dehors de toutes les choses sur la moto.”
Le week-end n’a pourtant pas débuté de la meilleure des façons pour Di Giannantonio. Vendredi, il avait des difficultés au freinage mais il avait néanmoins le potentiel pour le top 10. Une erreur dans son tour rapide en a décidé autrement et l’a relégué en 15e position.
“Je suis un peu ennuyé parce que j’avais la possibilité de faire un bon chrono”, expliquait-il vendredi soir. “Dans le premier tour, je faisais un bon tour qui m’aurait permis d’entrer en Q2 mais j’ai fait une erreur dans le dernier secteur et je suis passé à côté. Avec n’importe lequel de mes secteurs 4, ce tour aurait été un 1’28″6, donc ça aurait été suffisamment bon. Je suis un peu mécontent.”
“On sait que c’est la piste la plus difficile de l’année pour moi, par rapport à mon pilotage. Je ne sais pas exactement pourquoi, parce que j’aime la piste, je prends du plaisir ici, mais ça n’a jamais été une piste où j’ai excellé. C’est dommage de ne pas être en Q2.”
Le virage 8 continuait à l’inquiéter : “Je n’ai pas encore touché le vibreur dans ce putain de virage, mais ce n’est pas celui où je perds le plus de temps donc ce n’est pas un gros souci !”.

Fabio Di Giannantonio
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

En qualifications, Di Giannantonio n’a pas réussi à s’extirper de la Q1 et il a dû se contenter de la 15e place sur la grille de départ. “On a manqué le time attack, on doit progresser dans ce domaine”, se lamentait-il, les qualifications restant son talon d’Achille.
Des vibrations samedi…
Un bon départ lors du sprint a néanmoins permis à Di Giannantonio de remonter au septième rang. De grosses vibrations l’ont empêché de gagner plus de places, si ce n’est avec la chute de Raúl Fernández. Il a en revanche dû céder face à Fermín Aldeguer et Enea Bastianini, pour voir l’arrivée en huitième position.
“Je n’ai pas pu entrer en Q2 donc tout s’est compliqué, en raison de la position de départ. Finalement, le résultat du sprint n’est pas trop mauvais, mais on a aussi tiré profit du chaos du premier virage, après un très bon départ. Dès le deuxième tour, j’ai eu une énorme vibration, donc ce n’était absolument pas possible de faire la moindre manœuvre sur la moto. J’étais juste un passager sur la moto. On n’a pas réussi à se battre pour une sixième, une cinquième ou une septième place.”
Ces vibrations restaient inexpliquées : “C’est assez visible dans les données, c’est assez important. Je n’ai jamais eu ce genre de vibrations par le passé en MotoGP. C’était fou aujourd’hui. Dans les quatre ou cinq derniers tours, c’était même impossible de poser le coude [au sol], ce qui est normal en MotoGP.”
…et une casse moteur dimanche
Lors de la course principale, Di Giannantonio n’a pas réussi un aussi bon départ et il n’a gagné qu’une position, au détriment de Luca Marini, avant de doubler Jorge Martín quelques tours plus tard. Il espérait alors pouvoir faire la différence en fin d’épreuve.
“Au début de la course, je pense que j’avais un meilleur rythme que Franky et Johann. Mais je voulais les doubler facilement, je ne voulais pas cramer le pneu immédiatement. J’ai essayé de gérer parce qu’on savait que la course serait longue et qu’on ne partait que 15e.”
“Notre seule arme était d’avoir un meilleur pneu en fin de course donc j’ai essayé de gérer, puis j’ai fait une erreur parce que j’ai failli percuter Zarco au virage 4. J’ai perdu une place de plus. C’était une course d’attente, il fallait que je sois patient, puis il n’a pas été possible de finir la course. C’est comme ça.”
 
Le moteur de la Ducati a en effet explosé, laissant échapper une épaisse fumée blanche avant de commencer à prendre feu. Di Giannantonio n’a pas vraiment eu d’alerte pendant la course : “La moto se comportait assez normalement. La puissance n’était pas fantastique en ligne droite mais je me sentais plutôt bien. Il y a juste eu beaucoup de fumée sur la grille, puis il s’est passé ça. C’était assez inattendu.”
Avec uniquement deux points marqués pendant le week-end, Fabio Di Giannantonio voit Franco Morbidelli et Pedro Acosta revenir à sa hauteur au cinquième rang du championnat, tandis que Marco Bezzecchi s’échappe dans la lutte pour la quatrième place.
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Acosta s’est fait peur dans son dépassement sur Bagnaia

Pedro Acosta a encore pris de gros points en course au Red Bull Ring, même s’il n’a pas été aussi bien placé que pendant le sprint. Le pilote KTM a vécu une course animée, marquée par une manœuvre spectaculaire face à Pecco Bagnaia.
Acosta a gagné deux places au départ puis une de plus quand Álex Márquez a effectué son long-lap. Il a un temps menacé Pecco Bagnaia puis perdu le contact, et il était un distant quatrième. Les problèmes de l’Italien lui ont permis de se rapprocher. L’Espagnol a tenté un dépassement au virage 9, sans avoir véritablement anticipé la manœuvre, conclue en travers et avec un petit contact.
“Je me suis chié dessus”, a-t-il confié à la presse hispanique. “Dans un duel, tout l’aspect aérodynamique paraît différent. J’étais derrière, je pensais à saisir ma chance, au moins pour préparer la ligne droite suivante. Je ne suis pas vraiment sorti de l’aspiration de Pecco, mon idée était d’être assez proche et de le ‘bloquer’, pour qu’il ne repasse pas à l’intérieur.”
“Quand le carénage a décidé de laisser passer l’air, je suis trop allé sur le côté et je pense que c’est là que je l’ai touché, et tout s’est compliqué. Il s’est passé beaucoup de choses, mais c’était l’un de mes dépassements les plus cools.”
Bagnaia a dû passer dans le dégagement, ce qui a également permis à Fermín Aldeguer de le doubler, mais il a estimé qu’Acosta avait réalisé une “manœuvre totalement fair-play”.
 
Après cet épisode, Acosta a vite été doublé par Aldeguer puis a conservé la quatrième place jusqu’à l’arrivée, avec la sensation qu’il ne pouvait pas rouler plus vite : “J’ai surtout eu un peu de mal avec le pneu avant. Quand j’ai doublé Pecco, j’avais déjà du mal mais je pouvais plus ou moins le gérer. Vers le dixième tour, avant que Fermín ne me double, j’ai commencé à souffrir, à perdre beaucoup de temps dans le troisième secteur, et Aldeguer était plus rapide que tout le monde dans cette portion.”
KTM avait choisi de ne pas utiliser le nouveau contrôle de stabilité apparu sur le système électronique commun à toutes les machines, mais il devrait être activé sur les RC16 au Balaton Park en fin de semaine : “J’étais peut-être un peu limité par le fait de ne pas utiliser ce nouveau contrôle mais on a décidé de ne pas l’utiliser”.

Pedro Acosta
Photo de: Rob Gray / Polarity Photo

Après le double podium de Brno, Acosta a réalisé son deuxième meilleur week-end de l’année. Le nouvel ensemble aérodynamique de KTM a été efficace à Spielberg mais il pourrait se révéler encore plus utile sur d’autres tracés, et Acosta se réjouit de voir la marque de retour au premier plan.
“On souffre beaucoup moins qu’avant. On a encore du mal parce que les virages ne sont pas suffisamment rapides pour profiter du carénage, mais il suffit de voir l’an dernier : j’ai fini à environ 40 secondes du leader [33″736 en réalité, ndlr] et 13e, cette année j’ai fini quatrième à six secondes [6″864]. C’est déjà une évolution.”
“En début de week-end, je disais qu’on devrait commencer à être tout le temps dans le top 5”, a-t-il ajouté. “Ce week-end, on a été proches de l’être dans toutes les séances. On sait que l’Autriche n’est pas une piste facile pour nous parce que je crois que le dernier podium était en 2021 ou 2022 avec Brad.”
“On repart avec une bonne performance, avec un podium dans le sprint et une quatrième place en course principale. Pas de quoi être heureux du résultat, mais de la façon dont on a travaillé ce week-end.”
Avec Germán Garcia Casanova
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Martín a eu le souffle coupé par l’airbag : “Je ne pouvais plus respirer”

Jorge Martín a montré des signes alarmants pendant quelques instants après sa chute, dimanche à Spielberg. Les nouvelles ont vite été rassurantes pour le pilote Aprilia, qui a surtout eu le souffle coupé par le déclenchement de son airbag.
Au cours du week-end, Martín a confié être très attentif à sa combinaison depuis son retour. Plus affuté physiquement, il a demandé à ce qu’elle soit ajustée et il redoutait que son airbag puisse le blesser aux côtes, déjà fracturées à Losail. La chute de vendredi a en ce sens été rassurante… mais celle de dimanche a été douloureuse pour cette même raison.
“Ce n’était pas une belle chute parce que c’était vraiment, vraiment rapide”, a expliqué Martín. “Je ne l’attendais pas du tout. Mais dès le deuxième tour, j’ai eu une pression très élevée à l’avant et j’avais du mal à piloter. Dès que je suis tombé, je me suis dit ‘Non, non, non, non, non !’, c’est l’un des pires endroits où tomber ici.”
“L’airbag s’est déclenché et j’avais très mal aux côtes, donc je ne pouvais plus respirer. Après une trentaine de secondes, j’ai commencé à me sentir bien, et tout va bien. J’ai un peu mal à certains endroits, mais maintenant, je peux confirmer que je suis remis à 100% de ma blessure au Qatar !”.

Jorge Martín
Photo de: Aprilia Racing

“Je peux enlever un peu de pression à Alpinestars parce que j’ai eu plus mal à cause de l’airbag que de la chute”, a confirmé Martín. “Ça sauve tes côtes mais d’un autre côté, ça fait un peu mal !”.

Je dois juste me débarrasser de cette peur et y aller.

Avant cette chute, Jorge Martín vivait une course difficile, qui a une nouvelle fois illustré son manque de repères avec l’Aprilia. Samedi, il a payé une erreur dans la procédure de départ, en oubliant de désenclencher le holeshot device, et il a cette fois dû composer avec une pression très élevée du pneu avant en roulant dans un groupe, situation qu’il découvrait avec l’Aprilia.
Martín a également été trop tendre dans son approche. Face à des pilotes qu’il a comparés à des “hyènes” devant la presse espagnole, sa volonté de se préserver pour la fin de course était vouée à l’échec, ce qui l’a fait dégringoler en 15e position : “J’ai pris un bon départ, j’ai fait la procédure à la perfection, pas comme [samedi]. Après, j’ai été prudent”.
“Je me suis dit ‘Je suis neuvième, je suis bien placé, attendons et mon rythme fera le reste’ mais dès que je me suis dit ‘Reste calme, ne fais pas plus de dépassements’, tout le monde a commencé à me percuter ! C’était très chaotique, avec beaucoup de pilotes. Je me suis retrouvé 14e.”
“J’ai voulu remonter, à un moment j’ai fait un 1’29″9, ce n’était pas mauvais et je pense que c’était le meilleur tour à ce moment-là. Je pense que le rythme n’est pas mauvais mais c’est très, très difficile d’être à l’arrière du groupe. Je n’en ai pas l’habitude donc j’ai du mal quand je suis à cette position.”

Jorge Martín n’a pas été ménagé par les autres pilotes.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Il me manque aussi l’expérience des deux premiers tours parce qu’il me manque cette agressivité avec les autres pilotes, quand on essaie de garder sa place. Soit tu doubles, soit ils te doublent. C’est la seule option. Je serai évidemment plus agressif dans les premiers tours en Hongrie.”
Les dépassements incisifs sont la norme au Red Bull Ring, où les pilotes devaient aussi s’adapter à un pneu arrière à la carcasse renforcée : “C’est une piste où la seule façon de doubler est de bloquer, ou de prendre la place de l’autre pilote, sinon il repasse devant toi”.
“En Autriche, il y a aussi des pneus différents de ceux auxquels nous sommes habitués, donc des sensations différentes et c’est vraiment différent. Au premier tour, tout le monde veut doubler, et c’était le chaos. Je dois juste me débarrasser de cette peur et y aller.”
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Álex Márquez juge le long-lap trop pénalisant au Red Bull Ring

Avant même d’entamer le week-end, Álex Márquez savait que ses chances de briller au Red Bull Ring étaient compromises par le long-lap reçu à Brno pour avoir provoqué la chute de Joan Mir. Passer dans le chemin imposé a selon lui été plus pénalisant qu’à l’accoutumée en raison de la configuration du circuit.
À Spielberg, le long-lap est situé au premier virage et les pilotes doivent d’abord tirer tout droit puis bifurquer sur la droite. Puisque Márquez a dû faire ce passage dans la zone imposée en début d’épreuve, les pilotes étaient encore regroupés et la sanction l’a fait passer de la quatrième à la 13e place, en perdant plus de temps que s’il avait été pénalisé sur un autre tracé.
“Ce n’est pas très juste que tous les long-laps ne soient pas les mêmes, sur beaucoup de pistes on perd entre 1″7 et 2″3 mais ici j’ai perdu 3″6, donc c’est comme un double long-lap”, a déploré Álex Márquez, interrogé par le site officiel du championnat.
Une fois face à la presse écrite, le pilote Gresini a rappelé que la question avait été soulevée en 2022, après une situation inverse quand le long-lap ne paraissait pas suffisamment pénalisant à Silverstone. Il déplore que rien n’ait été fait pour améliorer la situation.
“On en a parlé il y a environ trois ans. En théorie, ils étaient déjà équivalents sur toutes les pistes mais tant qu’on n’en fait pas un, on ne réalise pas que c’est si long. Et ici, c’est dangereux, parce que quand on passe à gauche, on a vu Marc [Márquez] tomber là pendant le warm-up en 2023, à l’endroit où on revient vers la piste. Ça ne va pas. Tant qu’un pilote ne dit rien, ils ne changent pas les choses. C’est un élément que le championnat devra améliorer à l’avenir. Il faudra avancer sur ces problèmes.”
La prudence assumée de Márquez

Le dépassement d’Álex Márquez sur Franco Morbidelli et Jorge Martín.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Le long-lap a totalement compromis la course d’Álex Márquez dimanche. Une fois la pénalité effectuée, il s’est immédiatement débarrassé de Franco Morbidelli et Jorge Martín, dans une même manœuvre annonçant une belle remontée… qui ne s’est pas concrétisée. Márquez a longtemps buté sur Johann Zarco, finalement l’unique pilote supplémentaire sur qui il a pris l’avantage.
Il assumé d’avoir préféré assurer la dixième place que de risquer une nouvelle chute coûteuse, après celles d’Assen et Brno : “J’étais là, je sentais qu’avec les turbulences et cette forte chaleur, les sensations n’étaient pas excellentes, donc on a décidé d’y aller calmement. Le gain aurait été d’un ou deux points de plus, pour peut-être en perdre beaucoup.”
“Je préférais juste finir la course, y aller calmement. Je pense qu’on aurait pu faire mieux, je n’ai pas très bien piloté mais je préférais que ce soit comme ça que faire une nouvelle erreur.”
Álex Márquez pense qu’il aurait vu l’arrivée “entre deuxième et quatrième” sans sa pénalité… tout en reconnaissant qu’il ne figurait pas parmi les plus performants du groupe de tête : “Sincèrement, je pense que ça aurait plus été quatrième que deuxième.”
En attendant, l’écart continue de grandir au championnat. Dimanche, Marc Márquez a inscrit 19 points de plus que son frère et porté son avance à 142 points.
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Un souci sur l’Aprilia a troublé Bezzecchi dans son duel avec Márquez

Marco Bezzecchi n’a pu convertir sa pole en victoire dans aucune des deux courses au Red Bull Ring, mais son week-end a quand même nettement dépassé les attentes d’Aprilia. L’Italien l’avait pourtant mal entamé puisqu’il n’était que 18e vendredi, mais un deuxième temps en Q1 lui a permis d’accéder à la deuxième partie des qualifications, où il a profité de la chute de Marc Márquez pour s’offrir sa première pole depuis le GP d’Inde 2023, et sa toute première avec la RS-GP.
Lors du sprint, il a vite été doublé par les frères Márquez et a cédé face à Pedro Acosta, pour prendre une quatrième place pas vraiment surprenante, eu égard au niveau de sa moto. “Le rythme était acceptable mais un peu plus lent que les premiers, évidemment”, reconnaissait Bezzecchi samedi. “Sincèrement, c’était exactement conforme à mes attentes.”
“En qualifications, on a beaucoup progressé depuis [vendredi], mais il faut encore un peu travailler sur le rythme. Dans la matinée, j’ai essayé de travailler mais je n’ai pas autant réduit l’écart que je le voulais, ce n’était pas suffisant. Je m’attendais à ces [pilotes devant], ainsi que Pecco [Bagnaia], qui a eu un problème. C’était plutôt conforme à mes attentes.”
Bezzecchi se voulait “réaliste” sur la course et Massimo Rivola, patron d’Aprilia Racing, arrivé assez pessimiste au Red Bull Ring, annonçait surtout un objectif de top 5 pour la course. Cette dernière s’est pourtant bien mieux déroulée que le sprint. Bezzecchi a cette fois pu garder la tête et même mener pendant 18 tours, avec Márquez à son contact.

Marco Bezzecchi a longtemps mené à Spielberg.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

L’Espagnol a tenté une première attaque, à laquelle Bezzecchi a pu répondre, mais la deuxième a été plus tranchante et a sonné la fin de ses espoirs de victoire. Il aurait peut-être plus facilement résisté au pilote Ducati sans l’apparition d’un problème sur sa moto.
“Je voulais rester devant, je voulais avoir le champ libre et rouler à mon rythme”, a-t-il expliqué au site officiel du MotoGP. “J’ai vu que je gérais bien l’écart avec Marc. Je ne sollicitais pas trop le pneu, j’essayais de passer les rapports tôt et d’être doux avec le pneu. Malheureusement, de la mi-course à la fin, j’ai eu un petit problème et j’ai dû ralentir.”
“J’avais sept ou huit dixièmes d’avance sur Marc et immédiatement, quand j’ai eu ce problème, Marc est revenu en un tour et demi. Je savais qu’il était là, je pouvais l’entendre et j’ai fait de mon mieux pour résister mais il était très fort. Après, j’ai essayé d’attaquer parce que je voulais rester devant, j’étais bon au freinage, mais il était vraiment rapide.”

Marc Márquez et Marco Bezzecchi.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Quelle était la nature du problème ? Il a été demandé à Bezzecchi s’il pouvait donner plus de détails. “Je suis désolé mais non”, a-t-il répondu, reconnaissant néanmoins avoir plus été troublé que véritablement freiné par le problème : “Sincèrement, ce n’était pas un gros souci mais je me suis un peu déconcentré quand c’est arrivé et j’ai fait une petite erreur. J’ai pris un virage avec un rapport trop élevé et j’ai immédiatement perdu quelques dixièmes. J’ai essayé de retrouver mon calme, mais quand on a Marc derrière, c’est difficile de rester calme !”.
Quatre tours après ce dépassement, Fermín Aldeguer l’a également avalé. Bezzecchi ne s’attendait pas à voir le pilote Gresini si bien placé. “Dès que Marc était devant moi, j’ai vu ‘1,7 Fermín’ sur mon panneau et le tour suivant, c’était ‘0,9’ donc je me suis dit ‘OK, c’est sûr que je vais finir troisième’ ! [rires]”, a-t-il plaisanté en conférence de presse.
“Il était très fort, il m’a beaucoup impressionné”, a-t-il ajouté. “Je savais qu’il pouvait être rapide mais sincèrement, après les essais, j’attendais Pedro ou Pecco, pas vraiment Fermín. Mais les Ducati sont toujours fortes. J’ai fait de mon mieux pour décrocher ce podium et c’était le maximum possible donc c’est bien.”

Marco Bezzecchi dans les bras de Massimo Rivola.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Le bilan est en effet satisfaisant sur un circuit réputé pour ses gros freinages, ce qui a souvent fait souffrir l’équipe Aprilia par le passé. Devenu un candidat régulier aux premières places, Bezzecchi ne voulait pas partir battu sur le Red Bull Ring, conservant une volonté d’être performant sur tous les terrains.
“On essaie de prétendre à ce type de responsabilité. Ce n’était pas facile ici, je dois dire qu’on a eu un peu plus de mal qu’à Brno, la dernière course. En arrivant ici, Massimo et toute l’équipe disaient que c’était une piste où ils ont eu du mal depuis leurs débuts, et de ne pas avoir de trop grosses attentes. Je n’en avais pas mais je suis têtu et quand je veux quelque chose, je donne tout.”
“Sincèrement, vendredi c’était difficile d’accepter le résultat parce que je sentais que je pouvais en donner plus. J’espère qu’on pourra continuer sur cette voie, en travaillant autant que possible pour être constants et toujours progresser un peu.”
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Márquez a eu “un peu peur” d’Aldeguer : “Ce n’était pas sous contrôle”

Pendant une grande partie du Grand Prix d’Autriche, Marc Márquez a donné une impression souvent vue cette année, celle de maîtriser totalement son sujet et d’attaquer quand il le souhaitait. La fin d’épreuve lui a pourtant provoqué quelques sueurs froides inattendues.
Quatrième sur la grille après sa chute en qualifications, Márquez a doublé son frère dès le départ et occupait la troisième place après les premiers virages. Dès le premier tour, il a attaqué Pecco Bagnaia après le virage 3, mais l’Italien a pu répliquer. Un tour plus tard, il l’a doublé pour de bon et n’avait plus que Marco Bezzecchi pour adversaire.
Il n’a pas pu le dépasser aussi vite que ce qu’il espérait mais a patienté, a volontairement laissé l’écart grandir, pour finalement fondre sur le pilote Aprilia. Comme avec Bagnaia, il lui a fallu deux tentatives pour prendre l’avantage. La deuxième, plus tranchante, lui a donné la tête.
“Mon intention était de mener la course immédiatement mais j’étais dans cette lutte avec Pecco dans les deux premiers tours”, a expliqué Márquez en conférence de presse. “J’ai essayé d’attaquer Marco pour le doubler et de mener la course, parce que quand on suit quelqu’un ici, on ne peut pas vraiment freiner comme on le veut, et on sollicite plus le pneu arrière à l’accélération.”
“J’ai compris que j’utilisais trop le pneu. J’ai juste un peu respiré, je l’ai laissé filer, j’ai refroidi le pneu avant et quand j’ai vu que sa moto bougeait un peu, ça voulait dire que le pneu commençait à se dégrader et j’ai attaqué de nouveau.”

Marc Márquez et Marco Bezzecchi.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

On pouvait alors penser que Marc Márquez avait course gagnée, mais c’était sans compter sur l’inattendu Fermín Aldeguer. Sa remontée en fin d’épreuve a fait douter Márquez, conscient de la capacité de son compatriote à conserver un pneu arrière en forme. “J’ai commencé à avoir un peu peur parce qu’hier, on a fait des analyses entre pilotes Ducati et il était celui qui préservait le mieux les pneus”, a reconnu Márquez, interrogé par le site officiel du MotoGP.
Avant ces derniers tours, le pilote Ducati avait pourtant écarté toute menace pouvant venir de l’arrière. Bagnaia avait perdu le contact et les leaders avaient plusieurs secondes d’avance sur le second groupe, mais la variable Aldeguer a failli faire vaciller l’équation.
“Ce n’était pas sous contrôle”, a assuré Márquez. “J’ai juste oublié le groupe de derrière, ils étaient à plus de trois secondes. Tout à coup, j’ai vu ‘+1’ ou ‘0,8’ sur quelqu’un, sans savoir qui. Quand j’ai doublé Marco, j’ai immédiatement vu deux noms sur le panneau et j’ai vu qu’Aldeguer revenait. Je savais que parmi les pilotes Ducati, c’était celui qui avait la meilleure gestion du pneu. Je me suis dis ‘Je vais attaquer au maximum, on verra ce qu’il pourra faire’. Au final, j’ai pu garder ces huit dixièmes.”

Marc Márquez entouré par son équipe.
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Marc Márquez a ainsi pu remporter son sixième Grand Prix consécutif, une première depuis la saison 2014 pour lui, et boucler son dixième doublé sprint-course principale d’affilée. Il s’est aussi offert son premier succès au Red Bull Ring, rare circuit qui lui résistait encore, avec Mandalika et Portimão.
“Je suis évidemment content, vous ne me direz plus jamais ‘Tu n’as jamais gagné ici en Autriche !’. Blague à part, je suis super content du week-end. Comme je le disais jeudi : Pas d’excuses, je pilote la moto rouge. C’est la moto face à laquelle j’ai perdu trois fois d’affilée au dernier virage ici. On a très bien roulé ce week-end.”
Marc Márquez continue à creuser l’écart au championnat sur Álex Márquez, ralenti par un long-lap et désormais à 142 points, et Pecco Bagnaia, en perdition en fin d’épreuve et relégué à 197 unités.
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Bagnaia dans l’incompréhension : “J’espère que Ducati peut m’expliquer”

C’est plus que jamais l’incompréhension qui prédomine chez Pecco Bagnaia, après un Grand Prix d’Autriche au déroulement catastrophique. Si, samedi, des problèmes évidents mais à l’origine encore inconnue l’ont contraint à l’abandon, entre une glissade au départ puis une moto aux vibrations anormales, le double champion du MotoGP n’a cette fois pu faire illusion que pendant une partie de la course.
Cette dernière avait pourtant bien débuté, puisque Bagnaia a immédiatement doublé Álex Márquez et Marco Bezzecchi pour la première place. Mais c’est derrière lui qu’il devait regarder : il a pu répliquer à la première attaque de Marc Márquez mais pas à la seconde, puis Pedro Acosta est ensuite devenu une menace avant de perdre le contact… pour finalement revenir à son contact à une dizaine de tours de l’arrivée.
Bagnaia n’a rien pu faire pour contrer l’attaque du pilote KTM et, après un petit contact, il est même passé hors piste, permettant aussi à Fermín Aldeguer de le doubler. Dans le peu de tours qu’il restait, Enea Bastianini l’a doublé, puis c’était au tour de Brad Binder de l’attaquer. L’Italien est encore passé hors piste pour reprendre l’avantage et, lorsque la direction de course lui a ordonné de rendre une positon, c’est à Joan Mir qu’il a dû le faire, avant d’être doublé par Binder pour de bon.
La dégringolade s’est arrêtée là, avec une huitième place incompréhensible pour un pilote qui restait sur trois victoires au Red Bull Ring, alors que Marc Márquez a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur et 12″486 avant lui sur la même Ducati. Bagnaia n’a pu qu’exprimer son désarroi après l’arrivée, en se tournant vers Ducati pour trouver enfin une solution.
“Je ne sais pas pourquoi les choses ne tournent pas en ma faveur”, a -t-il reconnu au micro de DAZN, qui diffuse le championnat en Espagne. “Marco Bezzecchi et Marc Márquez ont tout mieux fait que moi. Finir à 12 secondes sur un circuit où j’ai toujours fait la différence, je ne le comprends pas, et je ne le comprendrai jamais.”

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“Je reste concentré, je ne perds jamais le cap. Mais aujourd’hui je ne pouvais pas accélérer, tout le monde me doublait en sortie de courbe. J’espère que Ducati peut m’expliquer, parce que je perds patience.”
Face à la presse écrite, Bagnaia a une nouvelle fois imploré le soutien de Ducati, pour le moment infructueux : “Je fais tout ce qu’ils me demandent de faire et rien ne change”.
Un désastre et un désarroi
Au moment de décrire son week-end, Bagnaia a rappelé la lueur d’espoir de vendredi, quand il avait retrouvé de bonnes sensations, mais sans pouvoir confirmer lors des courses : “Sincèrement, cette saison, je n’arrive pas à comprendre les choses. Pour la première fois, je me disais que j’étais capable de me battre.”
“En EL1, j’étais super rapide, super constant, en Essais j’étais super rapide, super constant, en EL2 j’étais super rapide, super constant, ce matin j’étais super rapide, super constant… Puis les deux moments où on peut prendre des points, c’était un désastre, vraiment bizarre.”
“Hier, pour moi il s’est passé quelque chose qui dépassait la limite, parce qu’on ne peut pas accepter quelque chose de la sorte, une équipe non plus [ne peut pas l’accepter]. Et aujourd’hui, pfff… Je suis bien parti, j’étais là, je gérais en sachant que je pourrai contrôler jusqu’à la fin de la course, et mon rythme a juste commencé à dégringoler. J’étais de plus en plus lent, je ne pouvais pas accélérer en sortie de courbe, je perdais juste du terrain.”
“J’ai toujours été super bon pour maintenir le rythme ici, rester constant en pneus usés dans les courses, et cette année, j’ai oublié comment le faire, donc c’est bizarre.”

Pecco Bagnaia
Photo de: Guenther Iby / SEPA.Media via Getty Images

Habitué au succès à Spielberg, Bagnaia a l’impression qu’une belle opportunité s’est transformée en plus grande désillusion de l’année : “Pour le moment, oui. Comme je l’ai dit, je ne comprends pas la situation, ce qu’il s’est passé, parce que c’était vraiment bizarre.”
“En course, j’étais en confiance sur l’avant, un peu moins par rapport aux essais mais c’était plutôt bon”, a relevé Bagnaia, sans pouvoir se réjouir de cet élément : “Mais j’ai fini huitième, à 12 secondes du leader, donc je ne comprends pas”.
L’incompréhension, encore et toujours, ad nauseam : “C’est très difficile à accepter parce qu’en regardant les courses de l’an dernier, je gagnais ou je me battais pour la victoire. Cette année, je n’arrive pas à reproduire ces choses et je suis beaucoup plus lent que l’an dernier. Je ne comprends pas et c’est difficile à accepter, ce n’est pas facile de rester patient dans cette situation.”
Cette situation a fait de Bagnaia une proie facile pour ses adversaires, au prix d’un léger contact dans le dépassement par Acosta, mais il ne lui en tient pas rigueur : “Quand il est arrivé, il était beaucoup plus rapide. Ça peut arriver. C’était une manœuvre totalement fair-play”.
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Bagnaia dans l’incompréhension : “J’espère que Ducati peut m’expliquer” Lire l’article »

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Tous les résultats et classements du GP d’Autriche MotoGP 2025

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Fermín Aldeguer élu pilote du week-end à Spielberg

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Aucun problème identifié après la première analyse du pneu de Bagnaia

Les premières analyses de Michelin ne montrent pas de défaillance sur le pneu arrière de Pecco Bagnaia. Lors du sprint du Grand Prix d’Autriche, au Red Bull Ring, l’Italien a ressenti un manque d’adhérence dès le tour de formation et il a subi une grosse glissade au départ, similaire à celle de Fermín Aldeguer.
Si le pilote Gresini a par la suite connu une course normale, les problèmes n’ont fait que s’accentuer pour Bagnaia, avec des vibrations très visibles sur les images de sa caméra embarquée. Cette situation l’a finalement contraint à abandonner.
 
Bagnaia demandait des explications à Michelin et Ducati, qui ont mené de premières analyses sur le circuit. Selon le manufacturier, aucun souci n’a été détecté lors de la fabrication du pneu, et les données recueillies durant le sprint ne montrent pas de variations particulières entre la moto de Bagnaia et celles des autres pilotes de la marque.
“Les pneus de Bagnaia ont été fabriqués il y a seulement deux mois, au même moment que les autres, sur les mêmes machines et en utilisant les mêmes matières premières et les mêmes produits semi-finis [des matières premières qui ont subi de premières transformations, ndlr]”, a expliqué le manufacturier clermontois par la voix d’un porte-parole.
“Nous avons analysé les données avec l’équipe et, notamment dans les quatre premiers tours, les niveaux de température, de grip et de patinage étaient identiques à ceux des autres motos Ducati.”
Pour aller plus loin dans les analyses, il faudra attendre que le pneu revienne au Centre de Technologie du groupe Michelin, à Ladoux, où il sera découpé et examiné sous tous les angles, comme après chaque incident de ce type : “Nous allons poursuivre les analyses une fois de retour dans nos locaux afin d’identifier la cause des oscillations, à la fois du côté de la moto et du côté du pneu”.
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Martín a gâché son sprint en s’emmêlant les pinceaux

Le manque d’expérience sur l’Aprilia a probablement coûté des points à Jorge Martín lors du sprint au Red Bull Ring. Contrairement à son coéquipier Marco Bezzecchi, qui a réussi à s’extirper de la Q1 pour signer la pole position, le champion du monde en titre a été éliminé dès la première partie des qualifications et il n’était que 14e sur la grille de départ, mais il a pris un bon envol et a profité des soucis de plusieurs pilotes pour aborder le premier virage en septième position.
Martín a écarté sa trajectoire une première fois, ce qui a permis à Fabio Di Giannantonio de repasser devant lui, puis une seconde fois à la chicane du virage 2, cette fois en passant hors piste. La cause ? Un variateur de hauteur toujours abaissé sur l’Aprilia.
“Je suis un peu déçu du premier tour parce que j’ai oublié de désactiver des dispositifs”, a reconnu Martín. “Au premier virage, j’étais juste à 100 km/h et avant le virage 2, j’ai dû tirer tout droit parce que j’avais le variateur de hauteur arrière enclenché. Je suis passé de la septième ou huitième place à la 16e. Quand on est derrière, tout devient très difficile.”
“C’est sûr que c’est dû à un manque de tours sur l’Aprilia”, a souligné l’Espagnol. “Je sais comment tout faire mais il y a trop de choses à faire maintenant dans la procédure de départ. J’ai été un peu bloqué. Je pense que tout viendra plus facilement jour après jour. J’ai vu avec [Daniele] Romagnoli [son chef mécanicien] que c’était mon 18e relais sur la moto, et pour Bezzecchi c’était le 400e, donc il me manque quelques relais ! Je pense qu’il nous faut du temps.”
Martín a néanmoins réussi plusieurs dépassements et a vu l’arrivée à la porte des points, derrière Johann Zarco, ce qui lui donne de l’espoir : “Je me sens fort, je sens que j’étais plus performant que les pilotes devant moi donc je les ai doublés et ce qui est important, c’est que j’ai commencé à sentir des choses sur la moto. Je sens quand je suis à la limite avec l’avant, quand je peux attaquer plus, quand je peux attaquer moins.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP d’Autriche

“Même quand j’étais derrière et que tout chauffait, le moteur et les pneus étaient très chauds, j’arrivais à doubler. J’ai failli revenir sur Johann [Zarco] – je suis revenu mais je n’ai pas pu tenter une manœuvre – pour prendre un point. Passer de 16e à dixième, ce n’est pas mauvais. Je sens que c’était une journée positive pour notre propre processus.”
“En termes de rythme, au début j’ai été coincé derrière d’autres pilotes mais je n’étais pas loin”, s’est félicité Martín. “Mon meilleur tour a été en 1’30″0, ce qui n’est pas mauvais. Je ne veux pas me concentrer sur le résultat. C’est sûr que la dixième place n’est pas un désastre, mais je suis content de mes progrès et de mes sensations sur la moto.”
Des signaux très positifs
Après les essais de vendredi, Jorge Martín confiait avoir encore l’impression d’être dans sa pré-saison puisqu’il ne dispute que son troisième week-end de course de l’année et qu’il avait seulement bouclé 12 tours avant de se blesser l’hiver dernier. Les enseignements ont donc été nombreux pendant le sprint.
“Je sens que je ne profite pas encore des points positifs [de la moto], comme le freinage et l’entrée de courbe, il me manque encore un peu de confiance. En course, j’étais de plus en plus confiant.”
Chaque dépassement a cependant pris des allures de défi à relever pour Martín : “Dans certaines manœuvres, je ne savais pas si j’arriverais à freiner la moto et je l’ai fait. À chaque fois que je le fais, c’est un entraînement : ‘OK, je peux le faire, OK, je peux le faire’. Je progresse.”

Jorge Martín
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

En comparant ses données avec celles des autres pilotes Aprilia, Martín voit qu’il a encore certaines faiblesses… mais aussi qu’il a déjà plusieurs forces à son actif : “Il m’en manque à l’accélération, avec du patinage à l’arrière. Je pense qu’on a du mal à mettre le poids sur l’arrière. C’est une chose à améliorer mais dans l’ensemble, la moto fonctionne très bien.”
“Je pense que c’est notre plus mauvaise piste jusqu’à la fin de la saison et on peut voir que Raúl [Fernández] et Marco pilotent un peu mieux que moi. Par rapport à moi, il y a peut-être deux virages où j’ai un peu plus de mal, mais sur le reste, je peux même être plus rapide qu’eux à certains endroits. Je suis content, je pilote bien. Je m’habitue à la moto et au potentiel de la moto. Je pense que c’est juste une question de temps.”
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Comment Acosta est passé du “chaos” en Q2 à une nouvelle médaille

Après son double podium à Brno, Pedro Acosta confirme le retour en grâce de KTM dans la course à domicile de l’équipe, le Grand Prix d’Autriche. Porté par un ensemble aérodynamique qui porte ses fruits, l’Espagnol a pourtant connu une entame de journée difficile samedi, avec des qualifications mouvementées.
Visiblement mal informé, Acosta est tombé en panne d’essence après ses premiers tours rapides en Q2. Il n’a pas pu compter sur l’aide de son coach en bord de piste, et s’est lancé dans un petit slalom sur les routes de service, afin de retrouver le garage KTM.
“On a toujours du mal [en qualifications] mais c’était pire parce que je n’ai pas vu le panneau et que je me suis un peu manqué dans la stratégie”, a reconnu Acosta au micro de DAZN, qui diffuse le MotoGP en Espagne. “On est tombés en panne d’essence, j’ai dû revenir au garage.”
“Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de tours que j’ai faits sur cette piste, depuis la Rookies Cup”, a ajouté le pilote KTM lors de sa rencontre avec la presse écrite. “Je connais ces routes de service par cœur. En passant devant mon coach, Mika, il me regardait et il ne comprenait rien. Je me disais ‘Putain, tu ne veux pas venir pousser ?’.”
 
Acosta a créé un certain “chaos” en arrivant par l’arrière du garage avec sa KTM : “Ils sont passés de la moto qui était prête à partir à celle avec laquelle je roulais, celle avec laquelle je voulais me qualifier”.
Une fois de retour en piste, Acosta semblait avoir le potentiel pour jouer la pole… avant de tout perdre avec une erreur au dernier virage : “Je pense que nous avions plus de potentiel que ce que nous avons montré. Jusqu’au dernier virage, nous avions tout, peut-être pas pour la première ligne mais pour la deuxième”.
Seulement septième sur la grille, Acosta a immédiatement bénéficié des mauvais envols de Fermín Aldeguer et Pecco Bagnaia devant lui. Contrairement à d’autres pilotes, il n’a eu aucune manœuvre d’évitement à faire et il a pu filer tout droit, doublant également Enea Bastianini dans l’opération.
Il était alors quatrième et il a dépassé Marco Bezzecchi dès le deuxième tour. Acosta n’a en revanche pas pu revenir sur les frères Márquez mais a pris une belle troisième place, venue confirmer les progrès de KTM. “Je profite vraiment de ce moment”, a-t-il confié au site officiel du MotoGP. “Le début de la saison a été vraiment difficile pour nous et maintenant que les nouveautés et les résultats arrivent, Il faut juste profiter, et ne pas trop réfléchir.”

Pedro Acosta
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“On a trouvé cette constance et cette confiance qui nous faisaient peut-être un peu défaut. Ce n’était pas idéal en qualifications parce qu’on avait un potentiel beaucoup plus grand mais c’est comme ça. On a géré ça de la meilleure façon possible, la course a été longue mais bien meilleure que l’an dernier. L’an dernier, j’avais du mal à jouer le top 10. Je suis content.”
Acosta ne pense pas qu’une meilleure position sur la grille de départ lui aurait permis de jouer la victoire face à Marc Márquez et Álex Márquez : “Il faut reconnaître que Marc et Álex ont un avantage sur les autres. Peut-être que ça aurait facilité les choses si j’avais été en mesure de les freiner mais il faut qu’on soit satisfaits de notre résultat, il faut apprécier le résultat.”
C’est donc la satisfaction qui prime chez KTM, après un sprint qui a confirmé que les évolutions apparues vendredi améliorent le turning de la RC16 : “Ça se comporte bien. Pas aussi bien que nos rivaux mais beaucoup mieux qu’avec l’ancien package aéro. On a fait de très, très gros progrès. Maintenant, on arrive à se battre avec l’Aprilia, qui est une moto qui tourne très bien, ou les pilotes Ducati ‘normaux’. On doit être très heureux parce qu’on a fait de très gros progrès pendant cette pause estivale.”
Avec Germán Garcia Casanova
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Álex Márquez savait que Marc le doublerait : “Il a franchi un cap”

Álex Márquez s’attendait au scénario qu’il a subi en course sprint au Red Bull Ring. Auteur du deuxième temps en qualifications, il a pris l’avantage sur le poleman, Marco Bezzecchi, dès le départ, mais son frère, Marc Márquez, était déjà dans sa roue. Il a mené la majeure partie de la course mais en fin d’épreuve, une petite erreur de sa part a permis au pilote Ducati de l’attaquer et de lui prendre la première place.
“Je me sentais plutôt bien mais je commençais à avoir de petits problèmes avec le pneu avant, des blocages, etc”, a expliqué Álex Márquez. “J’ai fait une petite erreur au 2b, j’ai failli perdre l’avant, je suis passé un peu plus large et il y a une bosse, donc la moto a bougé et quand j’ai entendu la moto de Marc, je me suis dit ‘Pas ici !’, mais il était déjà à l’intérieur.”
“J’ai essayé de rester très proche pour le virage 4 mais à cet endroit, je ne sentais pas de porter une attaque, surtout parce qu’il freine assez tard à cet endroit. J’ai juste décidé de contrôler Acosta et de prendre des points importants, c’était important après Brno, où on a eu ce double zéro.”
Álex Márquez a pu retrouver la deuxième place à laquelle il a souvent été abonné dans la première partie de la saison. Aurait-il pu faire mieux sans son erreur ? “Je pense que non. Marc m’a dit que oui mais je pense qu’il avait quelque chose en plus par rapport à moi dans les quatre ou cinq derniers tours. Tout le week-end, il en a eu plus que moi. Pecco [Bagnaia] aussi, les deux étaient un peu plus rapides que moi.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP d’Autriche

“Surtout, Marc est très rapide quand le pneu se dégrade. Il arrive à mieux contrôler. Il a un peu plus de mal en pneu neuf, c’est pour ça qu’au début il souffrait un peu plus, mais je l’attendais à la fin. C’est exactement ce que j’attendais.”
Álex Márquez estime ainsi qu’il aurait pu “compliquer un peu plus la vie de Marc” mais pas le contenir, surtout parce qu’il sent l’écart entre eux grandir. En arrivant au Red Bull Ring, il confiait s’attendre à avoir plus de mal à jouer les premières places avec une Ducati qui n’évoluera pas, contrairement aux machines de ses rivaux, mais en plus de sa potentielle régression personnelle, il a l’impression que son frère progresse.
“Je pense que Marc est à un autre niveau. Il a franchi un cap depuis le début de la saison, dans le pilotage, tout est beaucoup plus clair. Je le disais [vendredi] : on a eu un avantage en début d’année parce qu’on a eu une pré-saison très classique.”
“On a profité de cet avantage dans les premières courses, mais après quelques courses… Ils ont eu des hauts et des bas dans la pré-saison, ils ont essayé des choses. On a eu cet avantage dans les premières courses mais maintenant, tout est de nouveau sous contrôle et ils lancent des choses qui leur redonnent l’avantage.”

Álex Márquez
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Álex Márquez s’attend à avoir plus de mal à se mêler à la lutte pour les positions de tête dimanche puisqu’il devra respecter un long-lap pour son accrochage avec Joan Mir à Brno. La pluie pourrait aussi s’inviter et compliquer la tâche des pilotes.
“Ce ne sera pas facile. Des prévisions disent qu’il pourrait y avoir des orages avant et pendant la course, on a le long-lap, donc ça ne sera pas facile. Il faudra survivre, faire le long-lap. [Samedi], c’est bien d’avoir pris neuf points de plus que Pecco parce que sur le papier, [dimanche], il sera devant nous avec le long-lap. Il faut contrôler ça et imiter les dégâts que ce long-lap pourrait nous faire.”
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Bagnaia explique ses malheurs par un grip “très bizarre” à l’arrière

Pecco Bagnaia a connu un scénario auquel il est trop habitué cette année. Au lendemain d’essais encourageants au Red Bull Ring, avec de bonnes sensations au freinage, l’Italien a vécu un sprint cauchemardesque, mais à sa décharge, il a cette fois dû composer avec un problème évident sur sa moto.
Sa course a débuté par une énorme glissade de l’arrière, qui l’a fait passer de la troisième position sur la grille à la 14e place. Sa dégringolade dans la hiérarchie a continué et il a commencé à avoir d’immenses secousses, qui l’ont fait sortir de la piste au premier virage et l’ont finalement contraint à l’abandon.
Sans directement le nommer, Bagnaia désigne un coupable : son pneu arrière. “J’attends juste que les ingénieurs m’expliquent ce qu’il s’est passé”, a déclaré le pilote Ducati. “Sincèrement, c’est assez bizarre. J’ai eu un départ super mauvais mais dès le tour de chauffe, j’ai senti une adhérence très bizarre à l’arrière, puis j’ai énormément glissé au départ.”
Fermín Aldeguer a pris un départ très similaire mais a ensuite vécu une course normale. “On est partis du côté sale de la piste”, a relevé Bagnaia, pour qui ce facteur ne peut pas expliquer à lui seul ses propres difficultés : “Ce n’était pas idéal mais dans le tour de chauffe, j’ai compris que quelque chose était bizarre à la sortie du virage 3, parce que la moto a commencé à beaucoup patiner en ligne droite. Ça ne doit pas arriver, mais c’est le cas parfois.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP d’Autriche

Interrogé sur de potentiels problèmes similaires par le passé, Bagnaia n’a pas eu du mal à désigner deux courses : “À Barcelone en 2023, au Qatar en 2023 en course sprint”. Lors de la première, il avait lourdement chuté en sortant du premier virage et avait incriminé son pneu arrière, qu’il avait une nouvelle fois jugé coupable à Losail. D’autres critiques ont été formulées l’an dernier, avec des démentis de Michelin, en Aragón ou encore à Misano.
Quelle que soit la nature du problème rencontré à Spielberg, les images de la caméra embarquée ont clairement montré que quelque chose n’allait pas sur la Ducati de Bagnaia ce samedi : “Après trois tours, le pneu arrière était complètement fini. J’avais de grosses secousses en ligne droite puis au premier virage, je suis arrivé sans freins parce que les secousses ont fait que le levier s’est ouvert, donc j’ai décidé de m’arrêter. C’était déjà trop.”
“C’est vraiment bizarre parce que je m’attendais à avoir le rythme suffisant pour jouer le podium, mais malheureusement, rien n’a fonctionné. On verra si je peux faire quelque chose de mieux demain, mais avant de dire quelque chose, j’ai besoin d’une explication pour mieux savoir quoi faire.”
Aldeguer ne pense pas avoir eu un souci sur son pneu

Fermín Aldeguer
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Au moment du départ, tout portait à croire que Bagnaia et Aldeguer avaient rencontré un problème similaire, puisqu’ils ont glissé de la même façon, mais le pilote Gresini ne pense pas avoir eu un pneu défectueux. Il attribue son mauvais envol au côté sale de la piste et, s’il a vite songé à incriminer son pneu, il a préféré se concentrer sur sa remontée.
“Je pense que ça vient de la piste”, a déclaré Aldeguer. “J’ai fait plusieurs départs et je n’ai pas eu de glissade. Quand on fait un départ comme ça, je ne sais pas, c’est difficile à comprendre parce que ça arrive parfois, d’autres non… La première chose à laquelle on pense quand on est sur la moto, c’est que le pneu n’est pas bon. Mais j’ai essayé de ne pas penser à ça pendant la course, de rouler à mon rythme calmement et, tour après tour, ça s’est mieux passé. Finir sixième après cette erreur, c’est un bon résultat.”
“Le pneu n’était pas parfait parce que les sensations étaient meilleures en qualifications et que c’était le même, mais la température était plus élevée”, a -t-il souligné. “Il faut analyser toutes ces données mais j’étais très concentré pour remonter, pour faire ma course de la meilleure façon possible. On a vu l’arrivée et c’est très important.”
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Malgré les apparences, Márquez a dû s’employer : “Ce n’est jamais facile”

Marc Márquez a une nouvelle fois donné l’impression de faire exactement ce qu’il voulait lors du sprint de Spielberg. Sa chute en qualifications, qui l’a contraint à un départ en quatrième position, a vite été oubliée puisqu’il a profité du mauvais envol de Pecco Bagnaia et doublé le poleman, Marco Bezzecchi, avant le premier virage.
Il ne restait plus qu’Álex Márquez devant lui. Le leader du championnat a facilement suivi son frère et l’a dépassé à quatre tours de l’arrivée, puis a irrémédiablement creusé l’écart pour remporter son 12e sprint en 13 départs cette année. Un succès facile ?
“Non”, a assuré Márquez. “Ce n’est jamais facile, surtout après l’erreur des qualifications. Ça a un peu modifié le plan parce que je savais qu’il y avait une grosse possibilité d’être en pole position mais j’ai vu dans la ligne droite que j’étais quatrième, et après j’ai trop attaqué. J’ai essayé d’être au cœur de la fenêtre des 1’27 en deux virages, donc j’ai trop forcé sur la moto.”
“À part ça, en course sprint j’ai été constant, ça allait bien et je n’ai pas attaqué Álex au début parce que je ne pouvais pas. Il était super bon, super rapide, on faisait de petits 1″29, un rythme incroyable. J’ai juste attendu mon moment, pour attaquer au bon moment, parce que je me sens mieux quand le pneu commence à se dégrader.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint au GP d’Autriche

Tout en maitrise, Márquez a néanmoins dégagé une impression de facilité, surtout après géré la séquence qu’il redoutait le plus, le départ : “Quand on part en première ligne, on est plus calme parce qu’on sait que la course ne dépendra pas du départ. Si on s’élance normalement, on arrivera premier, deuxième ou troisième.”
“Mais en partant quatrième, il faut être super précis au départ parce que je savais que Bastianini partait à ma droite et que ce premier virage est difficile. J’étais concentré. J’ai essayé de prendre plus de risques avec le premier contact sur l’embrayage, pour essayer d’être rapide au départ.”
Pour Márquez, la seule véritable alerte semble finalement venir du mauvais envol de Bagnaia, après s’être lui aussi fait quelques frayeurs dans des simulations de départ depuis le début du week-end.
“J’ai vu qu’il n’était pas très bien parti. Il a patiné. Je ne sais pas, il faut comprendre parce que j’ai aussi patiné deux ou trois fois ce week-end. J’ai patiné lors d’un essai. C’est un peu sale depuis la troisième place et il faut comprendre pour l’avenir, pour que ça n’arrive plus.”

Marc Márquez
Photo de: Jure Makovec / SOPA Images / LightRocket via Getty Images

Le succès de ce samedi est le tout premier de Márquez en Autriche, puisque le Red Bull Ring est l’un des rares circuits qui lui a résisté jusqu’à présent, avec Mandalika et Portimão, ces deux derniers étant apparus après sa blessure en 2020.
Mais Márquez aimerait surtout une victoire en course principale et, malgré la forme affichée lors du sprint, il se méfie de ses concurrents : “Ce n’est pas la course principale, c’est juste la course sprint, mais c’est bien de gagner à Spielberg, au Red Bull Ring. On verra si on pourra le refaire demain.”
“On va essayer, ce ne sera pas facile parce que Pecco et Bezzecchi sont super proches. Álex est proche aussi mais il a un long-lap, donc ça va beaucoup le pénaliser, mais Pecco et Marco sont rapides.”
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Championnat – Marc Márquez de plus en plus seul au monde

Marc Márquez reste inarrêtable. Vainqueur au Red Bull Ring de son 12e sprint en 13 occasions cette année, le sixième consécutif, le pilote Ducati augmente une nouvelle fois son avance au championnat, en ayant pris trois points de plus que son frère, Álex Márquez, désormais relégué à 123 unités.
L’écart grandit encore plus pour Pecco Bagnaia, le grand perdant du jour avec 180 points de retard. Marco Bezzecchi reste quatrième devant Fabio Di Giannantonio, Franco Morbidelli, Pedro Acosta, Johann Zarco, Fabio Quartararo et Fermín Aldeguer.
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Ducati domine toujours largement chez les constructeurs, dans lequel KTM reprend un point à Aprilia dans la lutte pour la deuxième place. À l’inverse, Honda en gagne un dans son combat avec Yamaha pour la quatrième position.
Chez les équipes, les trois structures de Ducati dominent toujours avec le team officiel devant Gresini et VR46. L’équipe KTM officielle reste la première poursuivante, devant celle d’Aprilia.
Championnat pilotes après le sprint du GP d’Autriche (13/22)

Championnat constructeurs après le sprint du GP d’Autriche (13/22)

1
Ducati
442
37
37
37
37
37
32
28
37
37
37
37
37
12

2
Aprilia
193
17
5
11
10
10
9
31
10
15
27
16
26
6

3
KTM
182
12
10
12
8
16
18
12
18
14
17
13
25
7

4
Honda
148
10
16
10
13
7
29
25
9
5
4
13
6
1

5
Yamaha
133
8
5
15
14
20
10
12
5
3
6
20
15

Championnat équipes après le sprint du GP d’Autriche (13/22)

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Moto GP

Stoner : Le MotoGP fait “toutes les erreurs que la Formule 1 a faites”

Le MotoGP organise une “parade des légendes” dimanche au Red Bull Ring, ce qui permettra de voir des motos historiques, mais aussi leurs pilotes. Parmi eux, on retrouvera Casey Stoner, présent dans le paddock depuis le début du week-end. L’occasion d’entendre l’opinion de l’Australien sur la direction que prend le championnat ces dernières années, et on peut dire que la débauche de technologie ne le séduit clairement pas.
“Actuellement, nous faisons des champions avec les ingénieurs, nous ne faisons pas des champions avec les pilotes”, a estimé le double champion du MotoGP. “Nous entrons dans une ère avec toutes les erreurs que la Formule 1 a faites.”
Stoner estime que l’aérodynamique a pris une place “déraisonnable”, en citant la F1 mais aussi le cyclisme parmi les disciplines qui en font les frais. À ses yeux, des solutions comme le variateur de hauteur et la forte présence de l’électronique pour éviter des glissades enlèvent trop de pouvoir au pilote.
“C’est toujours un sujet très difficile, sensible, parce que les pilotes voudront que ça aille dans une direction et les ingénieurs et les constructeurs dans une autre. Donc il y a toujours ce genre de conflit, mais vu que ces motos ne servent pas à créer des motos de route, je ne pense pas que nous devrions aller aussi loin que ce qu’ils ont fait dans l’électronique.”

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

“ll ne faut plus que ce soit facile en sortie de courbe parce que l’anti-wheelie ou empêcher la moto de cabrer, ce n’est pas un souci de sécurité, c’est une commodité”, a jugé Stoner. “À l’arrière, jusqu’à un stade que nous connaissions – un pourcentage de glisse de 20% – il faudrait travailler avec cette marge, sans électronique, il faut que [le pilote] contrôle cet aspect. En plus de ça, l’électronique peut poser problème, il ne faut pas que ce soit une chose sur laquelle on s’appuie.”

On a les meilleurs pilotes au monde sur les motos les plus faciles à piloter au monde, et ça ne m’intéresse pas.

Stoner s’est exprimé sur un circuit de Spielberg qui marque l’introduction d’un contrôle de stabilité dans le système électronique commun à toutes les motos. Le but est de limiter le couple si le système anticipe un potentiel highside. Dans la lignée de Marc Márquez et Pedro Acosta, Stoner estime que l’on prive les pilotes d’un moyen de faire la différence.
“Ce week-end en particulier, ils sont passés à un tout autre niveau dans l’électronique. Quand j’en parle aux pilotes, on peut littéralement mettre les gaz à fond. On a près de 300 chevaux et on peut mettre les gaz à fond, rien ne se passe. On a les meilleurs pilotes au monde sur les motos les plus faciles à piloter au monde, et ça ne m’intéresse pas. On n’a plus de contrôle dans sa glissade.”
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“Déjà quand je faisais des essais, avant que j’arrête tout, je n’avais plus le droit d’utiliser l’embrayage en entrée de courbe parce que cela perturbait le système. Donc il n’y a plus de notion de compétence, à tout niveau. Il faut juste freiner fort, rentrer dans le virage, puis tous les gars disent qu’ils peuvent tordre les gaz, appuyer sur un bouton, ça s’abaisse. Il y en a trop. On a les problèmes de température des pneus, on a les problèmes de stabilité.”
Une situation de plus en plus dangereuse ?
Stoner ne pense pas que ces solutions soient bonnes pour la sécurité puisque les pilotes sont selon lui incités à prendre plus de risques sur l’avant, ce qui peut mener à de grosses chutes.
“Je pense que l’on a eu les pires accidents que j’ai vus en MotoGP, alors que ces motos sont plus sûres. Je ne vois pas ça comme étant plus sûr. Disons que si on enlève le contrôle de l’arrière de la moto, on perd toute peur sur la moto, puis on commence à attaquer de plus en plus dans un domaine, à savoir l’avant. Et si on perd l’avant, très souvent ça revient en piste, et on a vu des accidents catastrophiques quand on perd l’avant et qu’il revient. Plus l’arrière sera sûr, moins ce sera bien à l’avant, et on reverra des choses pires.”
“Et la vitesse de pointe est plus élevée, la marge d’erreur au freinage est faible, il faut être absolument à la limite dans ce domaine. Quand on a autant de vitesse, c’est pour ça qu’on voit autant de motos qui finissent dans les barrières à la fin de ces lignes droites. Il y a un stade où il faut arrêter d’ajouter toutes ces choses. ”
Stoner pas séduit par le règlement 2027
Le championnat va diminuer la place de certains éléments avec le règlement 2027, qui prévoit une cylindrée réduite, l’interdiction des variateurs de hauteur et une place plus faible pour l’aérodynamique… mais Stoner estime que le MotoGP ne prend “absolument pas” la bonne direction, en créant de nouveaux problèmes pour le spectacle.
“On va rendre la moto plus légère, donc le point de freinage sera plus loin. On aura une vitesse de pointe plus faible, parce qu’ils n’auront plus le variateur de hauteur, donc avec une moto plus rapide et plus légère, le freinage sera plus court, avec moins d’opportunités de dépassement.”
“Ils auront encore des ailettes et ils auront probablement des vitesses de passage en courbe plus élevées, donc cela va créer des turbulences sur des motos plus légères. Ils vont encore avoir des problèmes de stabilité, ils vont encore avoir des problèmes de température des pneus. Je ne sais pas comment personne ne peut voir le problème, chaque pas qu’ils font dans cette direction est mauvais.”
Le MotoGP n’est pourtant pas prêt à écouter Stoner : “Je suis trop honnête donc… [rires]. Je pense qu’il ne s’agit pas de m’écouter. Il y a suffisamment d’informations et suffisamment de preuves pour savoir qu’ils prennent la mauvaise direction. Je pense que cela dépend de qui ils écoutent, que ce soit au sein de la MSMA [l’association des constructeurs] et d’une volonté derrière. Parce que […] nous avons eu les exemples de ces choses qui n’ont pas fonctionné, nous suivons juste toutes les directions dont la Formule 1 a mis des années à se débarrasser.”
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Moto GP

Bezzecchi a été aidé par Rossi pour passer de la Q1 à la pole

Après la première journée en piste au Red Bull Ring, Marco Bezzecchi peinait à expliquer son très modeste 18e temps des Essais, loin de la troisième place prise en EL1. Aprilia avait visiblement mal appréhendé la hausse des températures et la marque italienne a retrouvé un bon niveau ce samedi matin, mais Bezzecchi a aussi progressé à titre personnel.
Il a pour cela pu compter sur l’aide de Valentino Rossi. Le nonuple champion du monde a été vu en bord de piste ce week-end, pas seulement pour aider les pilotes de son équipe, VR46, mais aussi ceux de son Academy, dont fait partie Bezzecchi.
Ce dernier a pu appliquer ses conseils et réaliser une séance de qualifications spectaculaire, avec le deuxième temps en Q1 et la pole en Q2, sa toute première avec Aprilia. Une performance dont il était loin moins de 24 heures plus tôt.
“Hier après-midi, j’étais un peu triste parce que je voyais du positif mais dans les time attacks des Essais, je n’arrivais à faire aucun chrono”, a reconnu Bezzecchi dans le parc fermé après sa pole. “On a identifié ce qui n’allait pas et, comme Massimo [Rivola, patron d’Aprilia Racing] l’a dit, il faut vraiment remercier Vale parce qu’il est venu dans le garage hier et on a travaillé jusqu’à tard dans la soirée.”
“Un grand merci à lui parce que c’est toujours particulier, quand il est chez lui aussi, mais ici encore plus. C’est fantastique. Merci aussi à l’équipe, ils ont fait un travail fantastique, comme toujours. Je vais essayer de faire de mon mieux cet après-midi et demain.”
Álex Márquez optimiste, Pecco Bagnaia contrarié
Marco Bezzecchi a devancé les trois premiers du championnat, dans un ordre inhabituel puisque Marc Márquez n’a pris que la quatrième place après sa chute. Le meilleur représentant de Ducati a été Álex Márquez, un peu frustré d’être passé très près de la pole mais satisfait d’avoir retrouvé de bonnes sensations puisqu’il était légèrement distancé pendant les essais.
“C’est toujours douloureux de perdre une pole position pour 0″016, mais je pense qu’on a fait un très bon travail”, a souligné le pilote Gresini. “Pendant les essais libres, on a eu un peu plus de mal que d’habitude, parce qu’on a testé différents réglages et que ça ne marchait pas vraiment. On est revenus aux réglages d’hier et ça marchait plutôt bien donc j’ai pu faire un bon temps.”

Álex Márquez
Photo de: Guenther Iby / SEPA.Media via Getty Images

“Je suis plutôt content. Je suis impatient pour le sprint. Je pense qu’on a une bonne opportunité en partant en première ligne. On va essayer de prendre un bon départ et à partir de là, d’avoir un rythme vraiment solide et constant.”
Pecco Bagnaia n’a de son côté pas tout à fait retrouvé les bonnes sensations de vendredi, avec des difficultés à tirer le meilleur des gommes neuves en Q2. “La première ligne est toujours un bon résultat”, a néanmoins souligné l’Italien. “Sincèrement, je n’ai pas pu utiliser les pneus neufs.”
“Il me manquait un peu de… je ne sais pas quoi, mais sincèrement, je m’attendais à être un peu plus rapide, à entrer dans les 1″27 comme l’an dernier mais je n’ai pas été en mesure de forcer comme je le voulais en pneus neufs. Ça va comme ça, mais il faut comprendre pourquoi, et si je dois changer quelque chose dans mon pilotage cet après-midi parce qu’il me manque un peu de motricité. Il faut comprendre pourquoi.”
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